Monique Plaza« Ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou. » (Nietzsche)
« Le doute est le commencement de la sagesse. » (Aristote)
« Le doute est le premier pas vers la liberté. » (Boris Cyrulnik)
Le débat sur la situation en Israël/Palestine devient de plus en plus conflictuel au fur et à mesure que la situation s’aggrave et que les propagandes s’intensifient.
Je ne peux avoir de cette situation une idée claire et nette. Plus je lis de textes, d’opinions, d’analyses, plus je suis troublée, plus je doute. Je ne sais pas comment font ceux qui ont un avis tranché devant une telle complexité et des contradictions aussi profondes.
Ce qui surnage dans cet océan d’incertitudes et de doutes, c’est mon rejet du Hamas et de la politique de Netanyahou, la perception de la montée d’un islamisme menaçant dans le monde, l’exigence d’une approche humaniste en toutes circonstances – des éléments qui entrent en contradiction les uns avec les autres.
Ceux qui sont convaincus d’avoir tout compris et de détenir la vérité me heurtent par leur propension au soupçon, à l’agressivité, au jugement, parfois au mépris et à l’injure.
Nous nous prenons le chou sur Israël pendant que notre pays se délite, entraîné sans frein dans les convulsions d’un monde chaotique, dont les dirigeants officiels et officieux sont en grande majorité des êtres médiocres, corrompus, psychopathes, autocrates … à l’image des va-t-en guerre de l’UE ou de l’OTAN, tentés de mettre le feu aux poudres, mus par une irrésistible pulsion de mort souvent alimentée par une addiction à la came.
Le monde est sens dessus dessous. Ce n’est pas nouveau, mais nous mesurons l’ampleur du désastre avec acuité depuis que la toile d’Internet s’est développée, avec ses réseaux sociaux, ses blogs, ses chaînes YouTube, ses intelligences artificielles, qui démultiplient à l’infini les informations et désinformations, nous permettant fort heureusement de ne plus dépendre des seuls médias de connivence. Notre sentiment d’impuissance en est d’autant plus profond, et désespérant. Nous parlons, écrivons, nous disputons, mais au fond nous n’avons guère de prise sur les événements, notre principale activité étant d’y réfléchir et d’en parler.
Cependant, le réflexion et la parole ne sont pas inutiles, loin de là. Elles sont précieuses pour lutter, à l’échelle individuelle et collective, contre ce qui nous opprime et nous empêche de penser en dehors des cadres imposés.
Tel est mon objectif : penser en dehors des cadres imposés en partageant des informations et en pratiquant le doute.