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19 septembre 2025

Gastel Etzwane

-19/9/2025- Il y a quatre ans à peine, la mort de George Floyd avait embrasé l’Amérique. Minneapolis, Saint Paul, Chicago, Portland, Kenosha, Los Angeles, New York, Atlanta… Dans toutes ces villes, la colère a tourné à l’émeute. Commissariats incendiés, commerces pillés, quartiers entiers dévastés, violences de rue, affrontements avec la police : on estime que plus de 1 300 bâtiments ont été touchés rien qu’à Minneapolis et Saint Paul, et que les dégâts assurés à l’échelle nationale ont atteint entre 1 et 2 milliards de dollars, l’un des épisodes de désordre civil les plus coûteux de l’histoire américaine. Plusieurs dizaines de blessés graves, des milliers d’arrestations et des scènes dignes d’une insurrection urbaine.
Aujourd’hui, face à l’assassinat de Charlie Kirk, c’est un autre visage de l’Amérique qui se montre : veillées silencieuses, bougies, recueillement. De Burlington au Kentucky jusqu’aux campus de l’Ouest, on prie, on chante doucement, on se serre les coudes. Pas de vitrines brisées, pas d’incendies, pas de pillages. Un retour à l’intériorité et à une forme de spiritualité collective.
Le contraste est abyssal. Pour l’un, les slogans, le chaos et l’émeute ; pour l’autre, la dignité, le silence et la lumière des cierges. Cette différence en dit long sur l’état des consciences et sur le sens que chacun donne à la justice et à la mémoire des morts. Là où certains ont choisi la destruction, d’autres choisissent la prière. Et cela seul montre à quel point les réactions, dans l’Amérique de 2025, peuvent encore révéler deux visions irréconciliables du monde.