Translate

Affichage des articles dont le libellé est Sarkozy Nicolas. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Sarkozy Nicolas. Afficher tous les articles

27 septembre 2025

AFFAIRE SARKOZY – CETTE CURIEUSE EXÉCUTION PROVISOIRE

Marc Amblard
27/9/2025

Dans ce dossier, le prévenu vient d’être condamné par les juges à une peine de prison ferme.
Évidemment, il pourra faire appel de cette décision. L’appel permet de demander la révision du jugement : réexaminer les preuves, les infractions retenues, éventuellement la peine et surtout soumettre le cas à de nouveaux juges.
Généralement, l’appel est suspensif. Cela signifie que la peine infligée par le tribunal de premier ressort ne s’applique pas jusqu’à ce qu’elle soit confirmée ou infirmée par la Cour d’appel.
Au cas présent, les juges de premier ressort ont imposé à l’ancien président une exécution provisoire de la peine. Il devra donc commencer à la purger même si l’arrêt d’appel n’est pas encore rendu. Il sera convoqué par le parquet dans les semaines qui viennent pour qu’on lui indique la date d’incarcération (mandat de dépôt différé).
Cette décision est ici assez surprenante. En effet, en droit français, l’exécution provisoire est une exception à la règle selon laquelle une personne ne peut être sanctionnée sans qu’on lui accordé la possibilité de se défendre une seconde fois.
Selon le Code pénal, une peine privative de liberté quasi immédiate peut-être invoquée généralement pour trois raisons :
• les faits sont incontestables (preuves matérielles fortes) et la gravité exceptionnelle des faits justifie de refuser des délais supplémentaires au délinquant ou criminel,
• le risque de fuite est réel,
• le maintien en liberté du prévenu fait courir un danger à l’ordre public.
Je ne connais pas suffisamment le dossier mais, de prime abord, aucun de ces motifs ne semble devoir s’appliquer au cas d’espèce.
On ne peut s’empêcher alors de s’interroger sur le pouvoir des juges et surtout sur la neutralité morale et politique que la société doit exiger d’eux. A défaut, il ne saurait y avoir de justice équitable.
N.B. Je tiens à rajouter que je n'ai aucune sympathie particulière pour Monsieur Sarkozy.

25 septembre 2025

LA PRISE DE POUVOIR DES JUGES, SEUL VRAI SCANDALE D'ÉTAT

Gabriel Nerciat
25/9/2025

Je n'ai jamais voté pour Nicolas Sarkozy (au grand dam, à l'époque, de pas mal de mes amis droitards), et l'ai toujours tenu pour une fripouille indigne d'occuper le bureau élyséen de Louis-Napoléon Bonaparte et de Charles De Gaulle.
De plus, la forfaiture impardonnable qu'il a commise après son élection en annulant le vote référendaire des Français sur le rejet de la Constitution européenne, par le biais de la ratification parlementaire du traité de Lisbonne, me paraît un acte de haute trahison beaucoup plus grave que celui qui mena Louis XVI à l'échafaud.
Et ne parlons même pas de la réintégration de la France dans l'OTAN, de la désinvolte réforme constitutionnelle de 2008 qui accrut encore le pouvoir discrétionnaire des gnomes du Palais-Royal, des liens de connivence malsaine noués avec le Qatar, du rétablissement de l'alliance avec Israël ou encore de l'expédition militaire désastreuse commise avec les néo-cons anglo-saxons en Libye qui fit tomber le régime du colonel Kadhafi (le même Kadhafi dont les juges pensaient paradoxalement qu'il aurait pu être le corrupteur du président qui trama sa chute).
S'il avait dû être mis au cachot, c'est pour cela et seulement pour cela, pas pour autre chose.
Car le jugement ahurissant (à tous points de vue) qui le frappe aujourd'hui ne peut d'aucune manière être approuvé par quiconque croit encore plus ou moins à ce que doit être la bonne tenue d'une République démocratique.
Il ne fait que confirmer la justesse de ce que tous les théoriciens de l'illibéralisme répètent depuis un quart de siècle : une nation où les pouvoirs exécutif et législatif sont décisivement diminués ou entravés par des pouvoirs non élus ne peut à terme qu'être soumise à l'arbitraire de l'hydre à deux têtes que constitue désormais la double et perverse autorité des juges et des médias libéraux.
N'ayons aucun doute : la condamnation à cinq ans de prison ferme de l'ancien président, même si l'exécution provisoire est cassée dans quelques mois par la cour d'appel chargée de l'exécution des peines, ne fait que préparer en la justifiant la peine similaire qui frappera Marine Le Pen au mois de février prochain et l'empêchera de concourir à la prochaine élection présidentielle.
Le pronunciamiento des juges a commencé, et il ne s'interrompra que si et seulement si les Français se montrent résolus à l'entraver (personnellement, j'ai des doutes).

Jonathan Sturel
25/9/2025

Lorsqu'il ira en prison, est-ce que Nicolas Sarkozy sera isolé des autres détenus ou sera-t-il avec eux, au milieu d'eux ?
Si je demande, c'est pour savoir s'il pourra « relever le défi du métissage », y goûter un peu comme on y goûte, nous autres, à son métissage, à son vivre-ensemble, à sa mixité chérie.
Pour rappel, voilà textuellement ce qu'il disait le 17 décembre 2008 dans une intervention sur le thème « Égalité des chances et mixité » à Palaiseau dans l'Essonne :
« L'objectif, c'est de relever le défi du métissage. Défi du métissage que nous adresse le XXIe siècle. Le défi du métissage, la France l'a toujours connu. Et en relevant le défi du métissage, la France est fidèle à son histoire. D'ailleurs c'est la consanguinité qui a toujours provoqué la fin des civilisations et des sociétés, jamais le métissage. »
Ailleurs dans son discours, il déplore que l'administration et le fonctionnariat, que la société, que les entreprises, que les partis ne jouent pas assez le jeu de cette diversité qu'il s'engage à ériger en priorité absolue de son mandat. Il menace alors en ces termes :
« Mesdames et messieurs, c'est la dernière chance : si ce volontarisme républicain ne fonctionnait pas, il faudra alors que la République passe à des méthodes plus contraignantes encore ! »
(Dans le verbatim officiel de son intervention, cette partie menaçante a été purement et simplement supprimée. Pourtant, Nicolas Sarkozy a bien prononcé ces mots comme en témoigne la vidéo de son discours.)
Dans ce discours complètement lunaire, il explique qu'il veut promouvoir la diversité mais pas sur des critères ethniques et confessionnels, mais réclame cependant que l'on puisse mesurer la proportion des Arabes et des Noirs dans l'administration, les médias, les entreprises, etc., afin, dit-il, de « pouvoir mesurer nos progrès dans ce domaine »...
Voilà qui est Nicolas Sarkozy, voilà son œuvre, en plus de tout le reste.
Plus qu'aucun autre avant lui, il a établi le culte républicain de la diversité, allant jusqu'à déclarer dans sa partie surréaliste sur la consanguinité que si la population française devait rester elle-même, elle finirait par périr, ... avant de lui intimer l'ordre de « relever le défi du métissage », c'est-à-dire exactement de se mélanger avec les Africains et les Arabes venus en masse chez nous pour nous sauver de nos gènes de Blancs consanguins.
Ce type infâme, cet ennemi total de notre pays et de notre peuple peut bien finir sa vie au fond d'une geôle de sa précieuse République métissée, cela ne m'arrachera jamais la moindre larme.
Au Diable !