Translate

10 novembre 2025

Olivier Delorme

-10/11/2025- Le cas Vallaud Belkacem est emblématique de la dissolution complète de l'esprit public dans ce pays.
Voici une personne, ancienne désastreuse ministre socialiste, sans la moindre compétence ni le moindre titre pour entrer à la Cour des comptes, mariée ou compagne du président du groupe socialiste à l'Assemblée, nommée à la Cour des comptes, présidée par un ancien ministre socialiste, en vertu d'une procédure pour le moins contestable sur des critères pour le moins opaques, quelques semaines avant que le groupe socialiste décide de ne pas censurer le gouvernement, et qui de surcroît conserve la direction, et le salaire, de la présidence d'une association immigrationniste, en grande partie financée par l'argent public.
Ou bien cette femme est un bourreau de travail, ou bien on ne fout rien à la Cour des comptes !
Ce mélange des genres est pour le moins, en lui-même aussi scandaleux que sa nomination, pour le moins entachée de soupçon de favoritisme.
Mais en plus, au lieu de s'écraser et de se faire oublier, la dame ose prétendre qu'une régularisation massive d'immigrés illégaux, alors que l'immense majorité du pays est hostile à une immigration hors contrôle, ferait faire de faramineuses économies à l'État.
Vraiment, on est au-delà de l'indécence ! Ça suffit !

Affaire Gannat : caméra interdite au rayon migrants

H16
10/11/2025

La France aime la liberté mais elle a récemment décidé de se l’administrer en doses de plus en plus homéopathiques.

C’est en tout cas ce que laisse entrevoir l’expérience de Jean-Eudes Gannat : choisissant d’audacieusement se filmer le 5 novembre devant l’entrée d’un supermarché Leclerc à Segré, petite ville de 7000 âmes en Maine-et-Loire, il rapporte ce qu’il y trouve dans une vidéo de 24 secondes diffusée sur Tiktok, à savoir un paquet de migrants afghans. Dans son message, il note que les individus traînent sans rien faire.


⚠️ Attention : filmer un parking peut provoquer des effets judiciaires graves.

Cependant, à peine diffusée, sa vidéo sous-titrée assez peu subtilement « Marre de vivre avec les cousins de talibans au fin fond de nos campagnes » va déclencher une réaction ferme et rapide des autorités. Il aura fallu moins d’une journée pour que le procureur ouvre des poursuites contre l’ancien pilier du groupuscule identitaire « L’Alvarium » qui, après 24h de garde à vue, est donc mis en examen pour « incitation à la haine raciale » en vue d’une comparution immédiate.

Apparemment, pour ce genre de choses, le procureur sait être très rapide. Le reste de l’institution judiciaire n’est cependant pas tout à fait aussi performant et finalement, l’audience, initialement prévue le vendredi 7 novembre après-midi, a été renvoyée au 6 mai 2026. Pour faire bonne mesure, le dangereux vidéaste est mis sous contrôle judiciaire avec interdiction de réseaux sociaux pendant un mois. Plus incroyable, il lui est maintenant interdit de se rendre au Leclerc où il a filmé le groupe d’Afghans en question (le suspect pourrait récidiver en y filmant encore plus fort).

Pas de doute, la vidéo a fait mouche et pas seulement sur X ou Tiktok pour déclencher une telle réaction des autorités. Bien sûr, le fait que l’individu soit déjà connu des services de police n’est pas étranger à cette promptitude. On s’étonnera cependant que cette promptitude de réaction ne concerne que les Français consciencieusement étiquetés d’extrême droite, et nettement moins les individus lambda qui tentent de faire valoir leurs droits, depuis les propriétaires squattés jusqu’à ceux qui se font voler ou agresser et qui ont de plus en plus de mal à se faire entendre par les services compétents, ces derniers au pire classant rapidement l’affaire dans une main courante sans suite, au mieux débordés par les gardes à vue de citoyens gênants postant des vidéos Tiktok piquantes…


Dans ce dernier cas, il se trouvera toujours de belles âmes pour venir souligner le passé sulfureux de Jean-Eudes Gannat, ses prises de positions identitaires et résolument nationalistes, son militantisme au Front National ainsi que ses passages en justice (en oubliant qu’il a, à chaque fois, été relaxé). C’est pratique parce que cela permet de brosser le portrait de l’individu en évacuant copieusement deux aspects plus gênants de la récente affaires.

Le premier aspect, c’est bien évidemment ce qui sert d’arrière-plan à la vidéo qui a valu une longue garde à vue à Gannat et qui pose, crûment et frontalement, la question de la gestion de l’immigration en France. C’est clairement pour cette raison que le procureur s’est senti pousser un glaive vengeur au bout du bras séculier : afficher ainsi son agacement de voir des paquets de migrants désœuvrés est, pour ce magistrat, un crime de lèse République qui mérite la plus grande fermeté et les naïfs qui persistent à croire au motif de l’expression d’une haine raciale dans la vidéo méritent finalement la mise en place du « goulag soft » que nous observons actuellement en France.

D’autre part, cette vidéo montre surtout la faillite complète de l’État français à contrôler l’immigration – ce qui est insupportable pour le pouvoir actuel, tant cet absence de contrôle se traduit très concrètement par une augmentation de plus en plus dramatique des problèmes sociétaux. Cette vidéo illustre que face au flot de ressortissants extra-européens au statut rarement légal, l’unique solution mise en place par nos génies politiques aura consisté à arrêter la concentration de ces populations dans quelques grandes villes et, au contraire, à les saupoudrer un peu partout en France, avec additifs et édulcorants, en multipliant les « centres d’accueils ».

Montrer cette réalité, montrer que cette immigration-là n’est, à l’évidence, pas une « chance pour la France » mais constitue très clairement une charge croissante et de plus en plus difficile à assumer tant par les communes que par les citoyens, c’est infliger un camouflet à toute la classe jacassante qui prétend mordicus l’exact contraire depuis des lustres.

C’est intolérable ! Et ça justifie donc très bien d’embastiller le maroufle, parbleu !

Le second aspect, bien plus grave encore, c’est l’atteinte évidente à la liberté d’expression.

Depuis les années 2010, la France a multiplié les lois contre la « haine en ligne » (comme la loi Avia de 2020) en tentant de limiter à chaque fois un peu plus ce qui était tolérable.

Cependant, dans le cas de Gannat, décrire une scène quotidienne se requalifie difficilement en incitation à la haine. Les poursuites engagées contrastent assez mal avec le laxisme trop fréquent dont bénéficient des OQTF ou les largesses régulièrement octroyées à des multirécidivistes, voire à des terroristes condamnés (les conditions de détentions de Salah Abdeslam, actuellement d’actualité venant à l’esprit).

Ce contraste s’impose d’autant plus qu’il existe dans d’autres pays dont les dérives en matière de liberté d’expression font à présent réfléchir, comme au Royaume-Uni dont les autorités ont largement montré vouloir punir beaucoup plus sévèrement les citoyens derrière leurs claviers d’ordinateurs que les immigrants récents (légaux ou non) qui multiplient pour certains les actes criminels.


En somme, il apparaît que la justice française verse une fois de plus dans le plus consternant des « deux poids, deux mesures » et, pire, le fait pour tenter de museler l’expression de personnes – ici, un provincial – qui s’offusquent de dégradation de leur environnement de vie.

La promptitude parfaitement grotesque du procureur à instruire des plaintes – assez clairement non recevables – pour faire taire Jean-Eudes Gannat est en train de se retourner assez spectaculairement contre lui et contre l’institution de justice française en général, en donnant un retentissement assez singulier à ce qui aurait fait quelques milliers de vues tout au plus sur Tiktok sans la médiatisation accompagnant la réponse disproportionnée du procureur.

Gannat incarne ici le ras-le-bol d’une France rurale qui se sent oubliée par les élites parisiennes, et dont les voix sont systématiquement taxées de « haine » pour être réduites au silence. Pire : même en sachant que ce comportement est l’une des principales raisons de la montée de l’extrême droite en France, ces élites, ces institutions redoublent d’ardeur. Du reste, le silence de plomb de toute la classe politique sur cette affaire en dit plus long que tous les éditoriaux de journaux que plus personne ne lit.

Dans un pays de plus en plus polarisé à cause, justement, de ce gouffre qui sépare maintenant la classe jacassante et les élites du reste du peuple, cette affaire est un nouveau symptôme d’une dérive où la liberté d’expression est sacrifiée sur l’autel d’une sensibilité de Tartuffes.


https://h16free.com/2025/11/10/82512-affaire-gannat-camera-interdite-au-rayon-migrants

9 novembre 2025

Yann Bizien

-9/11/2025- Ceux qui vous proposent un programme économique de "prospérité" et un budget pour réduire la dette, pour renouer avec la croissance, pour stimuler notre compétitivité, pour réduire la pauvreté et pour relancer la France, comme Edouard Philippe, par exemple, car Emmanuel Macron n’a pas de projet pour notre pays mais une ambition personnelle pour l’Europe – vous trompent. La cause ? Ici ↴

Gastel Etzwane

-9/11/2025- Au lendemain du discours prononcé par J.D. Vance à Munich, lors de la Conférence sur la Sécurité, en février 2025, la presse française et européenne a titré comme s’il s’agissait d’une déclaration de guerre vis-à-vis de l’Europe : « L’Amérique lance l’affront frontal contre l’Europe » (Le Monde), ou encore « Ultimatum américain au Vieux Continent » (Die Zeit).
Or, lorsqu’on lit réellement ce discours, il n’y a aucune menace : il s’agit d’une défense rigoureuse de la démocratie, du suffrage, de la liberté d’expression, et d’une dénonciation du recul de ces principes à l’intérieur même de l’Union européenne.
C’est précisément cela qui a dérangé ceux qui gouvernent aujourd’hui en Europe. Voici le texte.
« L’Europe affirme défendre la démocratie contre des menaces extérieures, mais la menace la plus inquiétante, aujourd’hui, ne vient ni de la Chine, ni de la Russie : elle vient de l’intérieur même des sociétés européennes. On parle partout de « protection de la démocratie », mais dans le même temps, on envisage d’annuler des élections, on poursuit des adversaires politiques, on criminalise des opinions, on impose des interdictions générales, on érige des « cordons sanitaires » pour empêcher certains courants d’exister. Une démocratie qui se dit forte, mais qui a peur de son propre électeur, révèle sa fébrilité : elle montre qu’elle n’a plus la maîtrise morale d’elle-même. La liberté d’expression recule, et les pouvoirs établis se retranchent derrière les mots « désinformation » et « mésinformation » pour neutraliser la dissidence. Il n’y a pas de place pour ces murs invisibles dans une démocratie adulte.
Mais le nœud central du problème européen est aujourd’hui la migration de masse. Rien n’est plus urgent, rien n’est plus grave pour la stabilité sociale européenne. Les violences qui accompagnent les désordres migratoires ne sont pas un accident : elles sont la conséquence de choix politiques qui ont ouvert les digues et permis des flux que les peuples n’ont jamais approuvés et qu’ils n’ont jamais votés. Les dirigeants européens savent parfaitement que cette stratégie conduit à la fragilisation profonde de leur propre cohésion nationale, mais ils préfèrent persévérer, tout en interdisant le débat réel.
Une démocratie authentique ne se démontre pas par de grands discours, mais par la capacité à affronter le réel, à assumer les coûts de ses choix, et à faire confiance à son citoyen. Si l’Europe veut être respectée, elle doit cesser de craindre le suffrage, cesser de censurer, et cesser de s’enfermer dans des interdictions idéologiques pour esquiver ce qui lui fait peur : le peuple lui-même. »

Anna Rocca
9/11/2025

GRIPPE : L'ASSEMBLÉE REJETTE LA VACCINATION OBLIGATOIRE POUR LES RÉSIDENTS D'EHPAD ET CERTAINS SOIGNANTS

Le 29 octobre 2025, la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale avait adopté à l’unanimité l’article 20 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, qui créait une base légale pour rendre obligatoire la vaccination contre la grippe saisonnière.
Ce vote unanime signifiait que tous les groupes politiques représentés en commission avaient voté pour : Renaissance (majorité), MoDem, Horizons, Les Républicains (LR), Parti socialiste (PS), écologistes, et même le Rassemblement national (RN). Le député PS Jérôme Guedj s’était particulièrement félicité de cette « banalisation de l’obligation vaccinale pour les soignants ».
Au Parlement ce 8 novembre, le RN est revenu sur sa position et a voté unanimement CONTRE l’obligation vaccinale, ainsi qu’une très large majorité de LFI.
Ont voté POUR l’obligation vaccinale quasiment tous les députés Renaissance, MoDem, Horizons, Parti socialiste et Écologistes.
À bon entendeur !
Il reste encore le passage au Sénat !

Paul Dupert

-8/11/2025- Le catastrophisme complotiste de la droite, qui confond un islamiste et un gauchiste, est dramatiquement bête. On connaissait la réduction ad hitlerum, qui visait à faire passer tout petit patriote pour un hitleriste, elle a trouvé son équivalent : la reduction ad benladum.
Il suffit pourtant de se pencher deux secondes sur le parcours intellectuel de Mamdani, sa filiation idéologique et ses fidélités universitaires, pour comprendre que ce n’est pas un tabilan cravaté. Plutôt que de s’en réjouir, car après tout, ce serait une authentique catastrophe si c’était vrai, les droitards se désolent frénétiquement de ne pas trouver une cible conforme.
Heureusement, le réel s’équilibre toujours dans la bêtise : le triomphalisme de gauche répond assez dignement au catastrophisme de droite. Il démontre que si les gauchistes font parfois l’histoire, ils ne savent pas l’histoire qu’ils font.
Il n’y a pas de « basculement à gauche des USA ». L’élection du maire de New-York n’est qu’une convention démocrate à ciel ouvert. La raison pour laquelle les démocrates ont gagné à New-York est la raison pour laquelle ils ont perdu l’élection présidentielle un an plus tôt.
On a trop tendance à opposer les constats : Mamdani est à la fois le symbole d’une contestation globale du capitalisme, très avancé chez les jeunes Américains, logique dans un contexte aussi inégalitaire, et le symbole d’un narcissisme urbain diplômé moralisateur, d’une marietondelisation de la gauche mondiale.
Les deux sont vrais en même temps.

8 novembre 2025

Kuzmanovic Georges
7/11/2025

Macron trahit à nouveau les intérêts de la France – cette fois, ceux des agriculteurs

Depuis le Brésil, Macron déclare qu’il pourrait accepter le traité du Mercosur.
La FNSEA, à qui Macron avait affirmé "sa ferme opposition" à ce traité, est cocue : il avait simplement besoin d’elle pour étouffer la colère paysanne.
C’est un peu comme avec le Parti Socialiste : Macron agite la verroterie, et quelques dirigeants syndicaux ou politiques faibles (ou corruptibles) se laissent aisément berner.
Les Polonais, eux aussi, se sentent trahis par Macron.
En acceptant le Mercosur, Macron va achever de détruire l’agriculture française, incapable de rivaliser avec des pays qui n’ont ni les mêmes contraintes sociales, ni les mêmes normes écologiques, ni les mêmes coûts financiers.
Résultat : des assiettes françaises plus polluées et des campagnes désertées.
Il est d’ailleurs étonnant que certains soient encore surpris par une telle trahison.
Eh oui : Macron favorise l’industrie allemande, à bout de souffle, pour lui permettre de survivre encore un peu.
Tant pis pour la France.
Tant pis pour l’écologie.
Mais voilà : Macron se rêve, après 2027, président du Conseil européen.
Et pour y parvenir, il faut caresser les Allemands dans le sens du poil, ceux qui dominent l’Union européenne.
Quant aux Français, pour savoir où ils en sont, qu’ils lisent le livre de son principal ministre de l’Économie, Bruno Le Maire…
Il y est question de "renflement brun" – tout un programme.

Gastel Etzwane

-8/11/2025- La Hongrie obtient de Donald Trump une exemption aux sanctions américaines visant les achats d’énergie russe. Sur le plan économique, c’est un avantage majeur : Budapest peut continuer d’importer pétrole et gaz russes à coût stable, sans devoir basculer vers du LNG plus cher et plus volatil. Pour l’économie hongroise, fortement dépendante de ces flux, cela représente une protection directe contre une crise énergétique interne.
Sur le plan politique, c’est également une victoire très importante pour Viktor Orbán. Il démontre à son opinion publique qu’il est capable de préserver les intérêts nationaux en dehors du cadre bruxellois, et même en le contournant. Il prouve surtout qu’il peut obtenir un arrangement bilatéral avec les États-Unis contre la ligne européenne officiellement affichée. C’est dans ce contexte que Trump a également salué publiquement la position très dure d’Orbán sur l’immigration, appelant même les dirigeants européens à “respecter davantage” le Premier ministre hongrois, rappelant qu’il “a eu raison sur l’immigration”, assis à ses côtés à la Maison-Blanche. Ce soutien verbal, explicite, vient renforcer l’impact politique de l’accord et donner à Orbán une validation symbolique extrêmement forte sur un axe central de sa politique intérieure.
Cet épisode montre d’ailleurs de manière très claire que Donald Trump fait exactement ce qu’il veut vis-à-vis de l’Union européenne, sans égards pour la “position commune” ni pour les dogmes de la Commission. Et il choisit de façon assumée de soutenir Orbán et ses intérêts plutôt que la doctrine communautaire.
Ce type de résultat concret et frontal, ce n’est évidemment pas en France que cela risque d’arriver.


OCTOBRE

Natalia Routkevitch

7/11/2025- Mon arrière-grand-père paternel, Ivan Petrovitch Pavlov (1889–1959), faisait partie de ceux qu’on appelle aujourd’hui les fanatiques de la révolution.
Bolchevik, clandestin, militant de la lutte armée – ainsi se présente-t-il dans ses mémoires, publiés il y a quelques années par le musée historique d’Ekaterinbourg.
Ouvrier issu d’une famille paysanne de la province d’Oufa, il appartenait à cette génération presque oubliée des vieux bolcheviks qui accompagnèrent le mouvement révolutionnaire radical pratiquement depuis la naissance de celui-ci.
Entré adolescent au Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR), quelques mois après la révolution de 1905, il rejoignit aussitôt son aile la plus radicale.
Les mémoires de cet opposant acharné au tsarisme, soldat anonyme de la garde léniniste, clandestin, prisonnier politique et exilé, rédigés « pour les générations futures », ne sont pas seulement intéressants pour des raisons familiales.
Ils offrent un témoignage de première main sur le travail de terrain du POSDR(b) au début du XXᵉ siècle, à l’échelle provinciale : ses objectifs, ses moyens, ses résultats.
Ils dévoilent la psychologie de ces militants bolcheviks – hommes et femmes – qui, mus par une conviction absolue, embrassaient une vie de privations, de périls et de choix douloureux, persuadés de travailler à la libération et au bonheur de l’humanité. Ni les arrestations, ni les atrocités de la guerre civile, ni les répressions staliniennes contre le parti, le peuple et les proches de sa femme, issue de la petite noblesse, ne parvinrent à ébranler la foi d’Ivan Petrovitch dans le bolchevisme et les idéaux communistes.
« C’était nécessaire », se répétait-il.
Ce qui frappe, au-delà de cette foi ardente – disparue, pour le meilleur et pour le pire, des sociétés postmodernes –, c’est la richesse exceptionnelle d’une vie marquée par d’immenses épreuves.
« Serf, fils de serf », disait-il de ses ancêtres paysans.
Son grand-père était parti comme haleur sur la Volga ; lui-même, ayant grandi dans un petit village au cœur de la province, maîtrisait, à quatorze ans, absolument tous les travaux paysans et aimait la campagne malgré sa rudesse extrême.
À seize ans, apprenti mécanicien, il avait appris un tas de métiers – du cuivre à la forge, en passant par le tournage, l’électricité, etc.
À vingt ans, militant politique aguerri, il avait connu la prison et l’exil à trois reprises.
En 1914, il fut envoyé sur le front, où il passa trois ans.
Il traversa trois révolutions, une guerre civile et deux conflits mondiaux dévastateurs – le second lui enleva un fils –, étant l’un des acteurs engagés de ces bouleversements.
Ses mémoires évoquent les grands événements auxquels il prit part : les révolutions russes, la Première Guerre mondiale, la guerre civile, la mort de la famille impériale à Ekaterinbourg, les premières années de la construction soviétique, la reconstruction d’après-guerre, la collectivisation des campagnes, la Grande Guerre patriotique et, enfin, la mort de Staline.
Dans le bref épilogue, il imagine une grande fête familiale célébrée en l’an 2000 : il y voit sa fille, devenue une vieille dame, entourée de ses proches, levant son verre « au XXᵉ siècle, cette époque héroïque de l’histoire russe, couronnée (il n’en doutait pas) par la victoire du communisme et du léninisme » – le régime qui, croyait-il, rendrait enfin l’homme libre et heureux.

De fait, le XXᵉ siècle a prouvé, avec tout le fracas possible, qu’aucun ordre social ne peut rendre l’homme libre ou heureux.
Ni meilleur, ni plus sage, ni plus humain, ni plus prudent – malgré toutes les expériences et toutes les horreurs vécues…
La construction de l’URSS fut la dernière tentative, d’une ampleur inégalée, de s’appuyer sur de grands récits pour faire advenir une humanité meilleure, pour incarner collectivement les idéaux des Lumières, et la justice pour les plus démunis.
« Rien de grand ne s’est jamais produit dans l’Histoire sans violence ni acharnement », disait Engels.
La dernière génération encore formée dans et par le régime soviétique, on gardera la mémoire encore un peu tangible, vivante, de cette épopée à la fois terrible et monumentale qu’a été l’URSS.
Il est d’autant plus important de préserver cette mémoire – de la grandeur et de la terreur, de la violence et de l’acharnement – que les acquis sociaux, achetés au prix le plus élevé, ont été entièrement balayés après 1991. Et que l’effondrement de l’URSS – paisible seulement en apparence – a coûté aux ex-Soviétiques autant – sinon davantage – que sa construction. Le prix du sang continue d’être versé chaque jour.
La mémoire de cette entreprise grandiose a longtemps été confisquée par ceux qui voulaient effacer toute possibilité de réémergence, sous quelque forme que ce soit, d’un contre-modèle.
Mais on n’a pas réussi à effacer complètement ni les récits divergents du narratif unique, ni le crédit de confiance dont le contre-projet soviétique bénéficiait partout dans le monde. Aujourd’hui, l’alternative qui se construit face à la modernité unique – au sein de divers mouvements et regroupements internationaux – se fait notamment en se souvenant qu’une autre manière de vivre, de produire et de penser a existé dans un passé récent.
Que l’existence en dehors du système-monde occidental, voire à contre-courant, est possible.
C’est probablement cela qui est le plus précieux aujourd’hui.
Quelle forme prendra cette Alternative – ce sera la réponse des radicaux de demain, qui seront plus courageux et plus désespérés que les réformistes actuels.


Alors, cette union des droites ?

Gilles La Carbona


8/11/2025- Le RN, le parti qui monte et dont on se demande s’il va bien changer les choses… C’est bien l’impression qui se dégage en écoutant leurs dernières interventions. En matière de budget, rien n’a été fait pour réduire les dépenses inutiles, ils se sont contentés d’éviter des hausses, et ont même participé à la création de nouvelles taxes comme l’absurde impôt sur les sociétés qui font plus de bénéfices à l’étranger qu’en France. Le tout en expliquant pourtant qu’il fallait limiter les dépenses, notamment en matière d’immigration. À présent, Marine Le Pen se dit favorable à l’obligation vaccinale contre la grippe des plus de 65 ans et du personnel médical. Ce vaccin n’a jamais protégé de la grippe, pire, nombreux sont ceux qui une fois injectés l’ont eue et sévèrement. Normal, la souche utilisée ne correspond jamais au virus actif au moment de l’injection, et c’est donc cette pseudo protection que le RN veut imposer, tout en sachant que l’obligation contrevient à d’autres textes de loi et qu’au final, on ne peut l’imposer. Mais c’est tellement plus simple de prétendre se protéger de tout avec une piqûre. Hélas, si les vaccins traditionnels ont fait leurs preuves dans le temps, tous les nouveaux n’ont pas le même palmarès, loin de là. Mais au-delà de l’étude scientifique qui devrait être réalisée, et cette fois en tenant compte de tous les avis et pas uniquement de ceux qui sont favorables à l’injection systématique contre tout, c’est bien aussi la liberté de disposer de son corps et des choix personnels que le RN entend remettre en question, dans une logique indécente, oubliant que le code de Nuremberg a justement été institué pour éviter dans l’avenir ce que le IIIème Reich a commis.
Ce n’est pas rien, mais cela ne semble plus d’actualité. Le RN fait avec ce thème comme pour le budget. Il ne se pose pas en régulateur de l’activité mais comme un contrôleur général, ou l’État doit tout maîtriser de nos vies, de nos comportements, de nos façons de vivre, penser pour nous, vouloir à tout prix notre bonheur en nous imposant ses choix. Avec une telle position le RN n’apparaît pas comme ce parti où la liberté est la priorité, il est dans la lignée de tous les autres et ne se démarque en rien de toute la clique atlantiste, seule autorisée par Bruxelles. C’est un écran de fumée et peut-être bien une fausse bonne solution, qui même temporairement ne résoudrait rien. Ils ont enfin une chance d’accéder au pouvoir, puisqu’ils apparaissent comme l’unique choix de changement et nous serons bernés une fois de plus. Ils se sont reniés sur à peu près tous les sujets, se sont alignés sur l’OTAN, l’UE, ils n’ont jamais fait entendre une voix différente sur les sanctions contre la Russie, ou même les prétendues vues de Poutine sur d’autres pays, et maintenant ils viennent s’aligner sur l’obligation vaccinale, d’abord de la grippe et ensuite ? Le principe est toujours le même, on isole un problème à un cas bien précis et on impose une réglementation en arguant que c’est très spécifique, que ça ne touche qu’une catégorie de personnes. Une fois que c’est acté, on le prend en exemple pour l’imposer à d’autres et là, plus personne n’ose s’opposer. Il en va de l’obligation vaccinale comme des impôts nouveaux. On choisit une taxe avec un taux de 1%, ce n’est rien, on ne va tout de même pas râler pour si peu, puis une fois que c’est accepté, il suffit de pousser le curseur et plus personne ne s’y oppose.
On l’a vu avec la CSG, avec la franchise des médicaments, d’abord cinquante centimes, puis un euro par boîte, et maintenant on parle de deux ! Un jour, la franchise sera telle, qu’on ne sera plus remboursé du tout. Il est urgent qu’une autre voie s’ouvre pour contrer cette montée qui, on le devine très clairement aujourd’hui, n’apportera que désillusions. Cette voie pourrait être incarnée par De Villiers, en s’associant avec d’autres forces tournées vers la liberté d’entreprendre, d’expression, et soucieuses de réduire les dépenses inutiles et les impôts confiscatoires ou punitifs. Ou alors le RN met en conformité son discours et ses actes et rentre dans cette union des droites réclamée par les électeurs pour incarner une alternative au stalinisme installé sous forme d’une dictature qui ne dit pas son nom.