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23 janvier 2025

Christian Dubuis Santini

Il ne sait pas ce qu’il perd ! Avec Macron, Séjourné et Barrot, il aurait pu s’appuyer sur le Mozart, le Beethoven et le Wagner de la diplomatie !

ELON MUSK : CE QU’IL INCARNE VRAIMENT

Nicolas Maxime

- 22/1/2025 - Il n’aura fallu qu’un bras tendu d’Elon Musk lors de l’investiture de Trump pour que celui-ci soit aussitôt interprété comme un salut nazi. Sans surprise, la 'gauche morale' s’est précipitée dans cette brèche, hurlant à la résurgence du fascisme des années 30-40 et qualifiant Musk de successeur d’Adolf Hitler et de Benito Mussolini. Ce réflexe révèle une pensée figée, incapable de dépasser les schémas du fascisme historique. Cette gauche persiste à croire naïvement que Musk et Trump ambitionnent d’imposer un État totalitaire à l’image des régimes du XXe siècle, avec des uniformes, des parades militaires, et une police politique omniprésente.
Or, “le fascisme déjà là”, emprunte des voies bien plus pernicieuses. Il ne s’incarne pas dans l’appareil d’un État autoritaire classique, mais dans la concentration accrue du pouvoir économique et technologique entre les mains d’une oligarchie. Sous couvert de liberté d’entreprise et de progrès technologique, il s’agit d’un régime de contrôle diffus, alimenté par la surveillance numérique de masse, l’algorithme comme instrument de gouvernance, et l’effacement progressif des institutions démocratiques et des États Nations. Les libertariens poursuivent également l’objectif de démanteler les services publics et de privatiser la sécurité sociale, pour les livrer aux seules lois du marché. Dans cette vision, les droits fondamentaux tels que l’accès à l’éducation, à la santé ou à la retraite ne sont plus considérés comme des garanties universelles, mais comme des biens de consommation accessibles uniquement à ceux qui en ont les moyens. La solidarité, remplacée par une compétition exacerbée, laisse place à un darwinisme social où seuls les plus performants ont le droit d’exister. Ajoutons à cela qu’Elon Musk, en promouvant le transhumanisme, via son projet Neuralink d’implantation de puces dans le cerveau humain, projette une société où les inégalités biologiques s’ajouteront aux inégalités économiques.
La 'gauche morale', en se focalisant sur des symboles dépassés, échoue à comprendre la nature de ces nouvelles formes de domination.
Ce qu’Elon Musk et ses acolytes de la Silicon Valley — Mark Zuckerberg, Jeff Bezos, et Peter Thiel en tête — incarnent vraiment, c’est l’avènement de la phase totalitaire du capitalisme, que l’on peut qualifier de libertarianisme autoritaire. Cette idéologie combine l’ultralibéralisme économique à une concentration sans précédent du pouvoir technologique et financier, tout en promouvant une illusion de liberté individuelle au service de mécanismes de contrôle toujours plus sophistiqués.
On le constate notamment à travers la promotion démagogique de la 'liberté d’expression' par Elon Musk sur X (anciennement Twitter). Cette posture a séduit de nombreuses personnes crédules, persuadées qu’il défend leur droit à une parole libre et sans entraves. En réalité, X reste un réseau social centralisé et propriétaire, conçu avant tout pour maximiser les profits de son propriétaire. La plateforme exploite massivement les données personnelles des utilisateurs, les analyse pour générer des profits grâce à la publicité ciblée, et utilise des algorithmes opaques pour classer, censurer ou promouvoir certaines publications selon ses intérêts économiques ou idéologiques. Musk ne libère pas la parole : il la soumet à des mécanismes d’influence subtils et souvent invisibles, renforçant ainsi le contrôle des grandes plateformes sur le débat public. Ce discours sur la 'liberté d’expression' masque en réalité une stratégie de consolidation du pouvoir : en se présentant comme un champion de la parole libre, Musk détourne l’attention des véritables enjeux, notamment la centralisation extrême du contrôle technologique et la marchandisation des interactions sociales. C’est précisément cette hypocrisie et cette concentration du pouvoir qu’une critique politique sérieuse devrait dénoncer, au lieu de se laisser piéger par une opposition caricaturale ou purement morale.
Face à cette concentration des pouvoirs politiques et économiques, une véritable gauche devrait concentrer ses efforts sur la critique et le démantèlement des logiques d’exploitation et d’aliénation inhérentes au système capitaliste. Ces dynamiques, en poussant à l’extrême la quête de profit et la marchandisation de la vie, conduisent inévitablement à une forme terroriste de domination du Capital, où la technologie devient l’instrument principal de surveillance, de manipulation et de répression.
Au lieu de se contenter d’une posture anti-fasciste superficielle et symbolique, qui non seulement manque sa cible mais renforce la popularité d’un Elon Musk en le positionnant comme un rebelle antisystème, il est urgent de s’attaquer aux racines du problème. Cela implique de penser et d’agir contre les structures économiques et technologiques qui permettent à ces figures de prospérer et de consolider leur pouvoir au détriment des intérêts collectifs et démocratiques.
La résistance à ce fascisme 2.0 passe par une réaffirmation du Commun : socialisation des moyens de production, reconstruction des solidarités collectives, retour à la souveraineté populaire et nationale… et une lutte acharnée contre les dérives techno-féodales.

22 janvier 2025

Ze Rhubarbe Blog
21/1/2025

Entretien avec Pascal Boniface, spécialiste des relations internationales, sur Israël, le Hamas, Trump, l'Iran, l'Europe...
Israël a raté son objectif d'éradication du Hamas, dont le contingent est aujourd'hui plus important qu'avant le 7 octobre, et Trump n'a pas laissé le choix à Netanyahou sur l'arrêt (momentané) des combats.
L'Amérique de Biden était déjà un faux ami de l'Europe, celle de Trump enlève les gants. Nos dirigeants faibles et corrompus se soumettront, sauf réaction populaire.
Trump, cependant, veut marquer l'Histoire et, pour cela, mettre un terme à la guerre en Ukraine et trouver une forme de solution au conflit israélo-palestinien.
La roue tourne.

Cliquer sur l'image (vidéo de 25min 26s) ↴

Les Pensées d'Alexis Haupt

⬦ Il y a les milliardaires qui achètent les médias pour avoir le monopole de l'information et il y a le milliardaire qui achète un média pour que tout citoyen puisse s'exprimer.

⬦ Sur internet il y a des fausses informations, c'est vrai. Néanmoins, ça reste toujours mieux que la TV où il n'y a que ça depuis 5 ans.

⬦ Ce que l'on sait depuis plus de 2000 ans, depuis Socrate, a été mis en lumière ces cinq dernières années : la vérité n'intéresse pas tant que ça les gens.
Seule une minorité y est sensible.

⬦ Pour expliquer la décadence de l'Occident aux futurs générations, pour illustrer la "chute de Rome", il n'y aura pas besoin de beaucoup de livres ou autres explications d'historiens : la vidéo de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris suffira amplement.

⬦ Sinon, la "gauche" qui cautionne la censure, couvre la pédocriminalité, les lois liberticides, qui n'a rien dit pendant le totalitarisme sanitaire et qui veut maintenant qu'on ferme le seul lieu où la liberté d'expression existe encore, c'est quand que vous avez honte en fait ?

⬦ En fait, ce que l'on appelle "média", ce n'est pas autre chose que le service de communication de l'oligarchie.
Tout journaliste qui prétend le contraire est soit très naïf, soit très bien payé.

⬦ Peu importe ce qu'ils imposeront dans les mois ou années à venir, chers Français, n'oubliez pas le concept du philosophe Henry David Thoreau : la désobéissance civile. En effet, quand les lois sont absurdes, injustes ou folles, désobéir n'est pas qu'un droit, c'est un devoir !

⬦ On croit à chaque fois que c'est bon, que cette fois-ci c'en est trop, que les gens vont comprendre, se réveiller, mais non. Hélas, il faut croire qu'ils doivent toucher le fond pour voir la réalité. Eh bien soit, qu'ils patientent encore un peu.

⬦ L'université est censée être le lieu de la pensée par excellence, l'endroit où des cerveaux fertiles se rencontrent et débattent pour s'approcher de la vérité. C'est tout le contraire qui est vrai : c'est le lieu de l'idéologie, de la soumission et du conformisme intellectuels.

⬦ Ne vous déplaise de l'entendre, cela fait partie de l'équation : dans cette société, le peuple est réduit à une masse de travailleurs-consommateurs-électeurs indifférents aux restrictions liberticides et à la perte de leur souveraineté dans leur pays.

⬦ Être sot, ce n'est pas de se tromper mais être incapable de se dire "peut-être que je me trompe."

⬦ On vit dans un pays où les gens qui tuent et violent ne sont pas punis mais où les gens qui refusent un traitement expérimental peuvent se voir retirer leurs droits les plus fondamentaux.

mélimélo

⬦ Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie.
Jacques Prévert

⬦ Les prétendus défenseurs de la liberté ne rêvent que de faire taire leurs contradicteurs.
Yann Bizien

⬦ Onfray est à la pensée ce que CanardWC est à l’ornithologie.
Christian Dubuis Santini

⬦ Vos préjugés sont vos fenêtres sur le monde. Nettoyez-les de temps en temps, ou la lumière n'entrera pas.
Isaac Asimov

⬦ La télévision a été créée pour maintenir la population sous hypnose...
Jenifer Desmet

⬦ Vous croyez que les camps de concentration sont derrière vous... les camps de concentration sont devant vous.
Lacan

⬦ « Qui ne veut rien savoir de l’histoire se condamne à la revivre. » (Marx)

⬦ Tu crois peut-être en avoir fini avec le passé, mais le passé n’en a pas fini avec toi.
Christian Dubuis Santini

⬦ « Ceux qui aiment marcher en rangs sur une musique : ce ne peut être que par erreur qu’ils ont reçu un cerveau, une moelle épinière leur suffirait amplement. »
Albert Einstein

⬦ Que l’incendie de Notre-Dame soit "classé défense" (comme la gestion du "Covid-19"…) pose question : qu’ont-ils à cacher ? Dans une démocratie, c’est le peuple qui doit tout savoir sur les motivations de ses gouvernants, pas l’inverse.
Sans quoi ce n’est pas une démocratie...
Christian Dubuis Santini

- Monseigneur, que diriez-vous à ces gens qui veulent se faire vacciner ?
- Qu’ils aillent se faire inoculer !
Christian Dubuis Santini

⬦ La Bêtise publique me submerge (…). Jamais les intérêts de l’esprit n’ont moins compté. Jamais la haine de toute grandeur, le dédain du Beau, l’exécration de la littérature enfin n’a été si manifeste.
(Gustave Flaubert, Lettre à Ivan Tourgueniev)

⬦ La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas.
Paul Valéry

⬦ Dès que vous entendez (ou lisez) quelqu’un qui emploie le terme "antivax" (ou complotiste) vous pouvez être sûr que vous avez affaire à quelqu’un, qui pour le dire à la manière des jeunes générations, est "matrixé". Pour rester simple, c’est un con.
Christian Dubuis Santini

⬦ Dans leur conviction de détenir la vérité, les pro comme les anti vaccins me font peur... Mais j'assume d'être seule avec mes doutes.
Mylene Venezia

⬦ La question que je me pose souvent en lisant ces textes qui tiennent plus de la propagande que de l'information : les auteurs sont-ils dans le déni à croire ce qu'ils écrivent ou bien plongent-ils dans le marigot du mensonge avec un total cynisme ? Je ne sais ce qui est pire... Les deux peut-être...
Alixire Colmant

⬦ La censure, quelle qu'elle soit, me semble une monstruosité, une chose pire que le meurtre ; l'assaut à la pensée est un crime de l'âme. La mort de Socrate pèse encore lourdement sur l'humanité.
Gustave Flaubert

⬦ L'enfer est vide, tous les démons sont ici.
William Shakespeare

⬦ Il y a deux sortes de gouvernement, celui qui s'emploie à restreindre la liberté d'expression afin de limiter la propagation d'opinions jugées néfastes, et celui qui cherche à développer l'intelligence afin de permettre à chacun de juger quelles sont les opinions néfastes.
Le premier est tyrannique, même lorsqu'il a l'allure d'une démocratie. Le second est républicain, même s'il ne s'agit pas d'une démocratie.
René Chiche
Gabriel Nerciat

UNE DESTINÉE MANIFESTE

Je suis l'Oint du Seigneur, et ma paix vous sera plus dure, beaucoup plus cruelle que les guerres sanglantes et perdues de vos anciens maîtres.
Amen.

Régis de Castelnau

Rubrique : tumulte

- 22/1/2025 - Toute ma vie, je me suis opposé au fascisme, mais au vrai fascisme.
Arrivé à l’âge d’homme, mon éducation politique a été faite par ceux qui l’avaient combattu les armes à la main pendant la deuxième guerre mondiale, mes camarades. Ensuite, on m’a mandaté pour aller le combattre là où il se déployait en Amérique latine pendant les années de plomb, puis en Afrique.
C’est pourquoi j’ai toujours détesté cette façon qu’ont les petits bourgeois français de prendre la pose avec leur anti-fascisme de pacotille, qu’ils exhibent comme un signe extérieur de richesse.
Et voilà que ça recommence. Politiquement ignares, ils sont incapables d’appréhender ce qui se passe dans le monde. Ils ne voient ni ne comprennent la décomposition de l’Occident, mais sont terrorisés par le tumulte. Alors ils vont chercher dans leur culture sommaire quelques images commodes qu’ils vont plaquer sur un réel qui leur échappe.
Trump et Musk ne sont pas des nazis, le prétendre est idiot. Et c’est le meilleur moyen de ne pas se préparer à ce qui arrive. Ils sont la résultante politique d’un populisme réactionnaire qui vient de prendre le pouvoir à la petite bourgeoisie américaine et à son parti jusqu’alors hégémonique. Cela ne sauvera pas l’Amérique qui n’a plus les moyens de se refaire grande. C’est trop tard, son moment historique est passé.
Mais aucune chance que cela se passe calmement.
Et nous, nous sommes dans le mauvais wagon.
Marc Amblard

René Chiche

La nouvelle version du programme d'éducation à la sexualité ne faisant plus référence à l'identité de genre, et d'autres modifications apportées au texte initial le faisant évoluer dans le bon sens, cette remarque n'a plus lieu d'être. Je salue sans arrière-pensées le travail des rédacteurs (DGESCO aussi bien qu'inspection générale) qui ont fait preuve de la rigueur et du bon sens que nous attendions. Il restera des points à améliorer, mais le principal est obtenu. Dont acte.

- 22/1/2025 - Remarque sur la présence de l'identité de genre dans le programme d'éducation à la sexualité.
Que le programme d'éducation à la sexualité transmette aux enfants des connaissances et des informations utiles à leur développement est une chose, qu'il fasse croire à des garçons et des filles qu'ils ne sont peut-être pas des garçons ou des filles et que cela dépend de leur "ressenti" ou de leur opinion en est une autre.
Et pourquoi ne pas enseigner à l'école que la terre est peut-être plate pendant qu'on y est ?
Il est hors de question d'inculquer aux jeunes gens, qui plus est dès la cinquième, la différence entre le sexe, l'orientation sexuelle et la pseudo identité de genre, concept absolument sans valeur dès qu'il est sorti du contexte des recherches de psychologie clinique où il peut avoir un sens et qu'il est présenté comme une vérité sacro-sainte qu'on n'a pas le droit de critiquer sous prétexte de passer pour un réac-facho-d'extrême-droite-trumpiste.
Je le dis avec force, clarté et sans craindre les jérémiades et autres indignations feintes à bâbord que je ne manquerai pas de susciter : il n'est pas nécessaire, pour être tolérant, de devenir délirant.
L'identité de genre (qui va de pair avec la réduction du sexe de naissance à une simple "assignation" identitaire [sic] au nom d'une prétendue identité réelle qui résiderait contradictoirement dans le seul fait de se prendre pour autre chose que ce que l'on est, ce qu'on appelle en bon langage un fantasme) n'a aucune raison de figurer dans un programme scolaire en tant que "notion" à enseigner, et n'y peut trouver place, à la limite, qu'en classe de Terminale, où l'on peut présenter cette conception comme une conception parmi d'autres, c'est-à-dire sans en éluder les limites épistémiques et les enjeux sociétaux ainsi que leur amalgame.
Le programme d'éducation à la sexualité sera prochainement examiné par le conseil supérieur de l'éducation où je veillerai, au nom d'Action & Démocratie/CFE-CGC, le syndicat qui fait le pari de l'intelligence, à faire prévaloir la rigueur et le bon sens sur ces questions contre ceux qui instrumentalisent ce sujet à des fins idéologiques et politiques ou contre ceux qui n'osent rien dire parce qu'ils ont peur des premiers.

Macronie : la fabrique de clones

H16

- 22/1/2025 - C’est un record, c’est une prouesse, c’est véritablement extraordinaire : selon Annabelle Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, le gouvernement va réaliser « le plus grand effort de baisse des dépenses depuis 25 ans ». Mais si. Puisqu’elle vous le dit !


Ah, y’a pas à dire, le gouvernement Bayrou, c’est du sérieux ! Là où le précédent gouvernement, celui d’un certain Barnier – n’y prêtez pas attention, le rigolo est parti très vite – n’était pas parvenu à présenter un budget suffisamment alléchant pour le Parlement au point de se faire censurer, nul doute que la phalange d’experts actuels, sous la direction du meilleur Premier ministre de la Cinquième République (au moins), saura dépasser toutes les espérances d’un retour à l’équilibre et à des perspectives économiques et financières solides !

Bien sûr, si vous suivez ces colonnes et l’actualité française, si vous avez deux sous de jugeotte sur la valeur réelle du gouvernement et du prochain budget, alors vous douterez naturellement des annonces vitaminées de Montchalin. Inversement, si vous croyez à ce discours, j’ai une grande tour métallique à vous vendre.

On sait déjà que ce budget ne sera pas en équilibre et que l’État va continuer de faire croître la dette française. On sait aussi que les économies, s’il y en a de réelles, seront réalisées sur des broutilles qui n’auront qu’un impact minimal dans un hypothétique redressement de la santé financière du pays. On sait enfin qu’en lieu et place de baisses de dépenses, l’Amélie ministérielle camoufle de simples réductions des hausses de dépenses : au lieu de cramer 50 ou 75 milliards d’euros additionnels au 400 milliards déjà prévus, on n’en cramera que 25 supplémentaires. Le total continuera d’augmenter benoîtement, mais moins vite, permettant d’annoncer triomphalement une baisse de 30 milliards des dépenses prévues.

Le procédé n’est ni inconnu ni habile, mais il permet aux potiches gouvernementales de frétiller devant les gros micros mous des journalistes incapables de rentrer dans le lard de ces maquignons.


Et c’est justement ce qui frappe : cela frétille d’aise. Annoncer cette fausse victoire, présenter ce médiocre camouflage semble les ravir.

Nos politiciens semblent persuadés d’avoir réalisé une performance suffisante qui leur autorise un grand sourire : regardez, le dérapage budgétaire de 2025 ne sera que de 5,4% du PIB en 2025. C’est en réalité parfaitement catastrophique, c’est même mortifère puisque cela se cumule à trop d’années déjà sombres, mais la caste jacassante semble heureuse.

L’autre élément qui frappe au moins autant, c’est la répétition des mêmes actions, produites avec les mêmes éléments de langage, par des membres du gouvernement parfaitement interchangeables les uns aux autres : jamais dans ce pays les politiciens n’ont autant ressemblé à une armée de clones, des clowns clonés avec fébrilité les uns sur les autres.

Depuis l’avènement de Macron, les ministricules se suivent et se ressemblent tous physiquement, moralement, intellectuellement.

Ce n’est pas une exagération : pour les femmes, par exemple, Amandine Amélie de Montchalin, Véronique Valérie Hayer, Amélie Aurore Lalucq ou Aziza Aurore Bergé sont facilement interchangeables et placer l’une à un poste à la place de l’autre ne choque personne. D’ailleurs, c’est exactement ce qu’a fait Macron jusqu’à présent.

Il en va de même avec les hommes : on ne peut s’empêcher de trouver des ressemblances entre Richard Gere et François Bayrou ce mollusque de Castex et John Fitzgerald Eric Lombard – qui est, aussi incroyable que cela puisse paraître, l’actuel ministre de l’Économie. Le constat est le même lorsqu’on épluche le trombinoscope macroniste qui nous fournit des Attal, Griveaux ou Séjourné et même un Macron dont les caractéristiques physiques générales sont toutes les mêmes.

Comme des poulets élevés en batterie, le politicien d’appareil, le ministre ou ministrable, qu’il soit d’un sexe ou de l’autre, est calibré avec la précision d’un cornichon dans sa conserve : outre un physique standardisé qui passe par la coupe de cheveux, les vêtements, on notera une uniformisation du vocabulaire, des attitudes, des comportements et des postures.


Bien évidemment, l’intérêt du politicien à ce point calibré ne réside pas tant dans son apparence physique que dans son outillage intellectuel, maintenant réduit à sa plus simple expression : le macroniste n’a plus qu’un marteau, ce qui explique que pour lui, tout les problèmes ressemblent à des clous sur lesquels il tape avec application. Autrement dit, il n’a pas de pensée personnelle.

Relisez les saillies de nos politiciens de l’extrême-centre : incapables de convoquer la moindre colonne vertébrale intellectuelle, ils sortent tous les mêmes âneries, de la même façon, au même moment. Une polémique apparaît dans l’actualité, le discours se formatte rapidement et, de plateaux en articles, l’extrême-centre répète comme un seul clone les mêmes arguments.


Ceci entraîne un phénomène que les réseaux sociaux, actuellement plus libres que les médias de grand chemin, font ressortir violemment : les bobards étant actuellement de plus en plus gros, les gimmicks, les phrases toutes faites, les discours formattés sont encore plus faciles à déceler.

Eh oui : les politiciens de gouvernement sont choisis précisément pour leur capacité à ne surtout pas interférer personnellement avec le discours global, décidé indépendamment d’eux. Ils ne peuvent donc avoir ni de pensée personnelle, ni de conscience, ni d’esprit et il faut même – cela devient un prérequis – qu’ils deviennent progressivement aussi cons que des éponges pour être capables de ressortir les slides McKinsey ou les argumentaires de l’appareil politique sans sourciller.

Dans ce contexte, avoir une conscience est alors un handicap et le décalage est d’autant plus palpable avec les vieux caciques de la vie politique française, qui ont parfois des traits d’humour, des revirements, et cette personnalité qui leur a permis de durer. Il n’y a ainsi aucun tribun dans les rangs de l’extrême-centre car cela supposerait une flamme intérieure, une motivation puissante et franchement, comment l’alimenter avec le jus de chaussette que constituent « les valeurs de la République », la « sociale démocratie » ou « le vivrensemble » ? En face, les clones n’ont aucune existence physique réelle sur ce plan d’existence : êtres unidimensionnels voués à la médiocrité, ils sont à peine capable d’entrer en contact avec la réalité populaire.

Avec ces clones, on est dans la quintessence parfaite de la caste jacassante, celle qui parle mais ne dit rien, ne pense rien, n’articule aucune pensée profonde et ne propose qu’un conformisme total, voire totalitaire comme on a pu le constater pendant la pandémie.

À l’image des hommes et femmes tronc des médias, la Macronie ne nous offre plus que des hommes et des femmes sandwiches, porteurs de messages creux, de coupons de réduction pour le reprisage des chaussettes ou de programmes politiques niais reconduisant les mêmes antiennes qui n’ont conduit qu’à une issue jusqu’à présent : la faillite.


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