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25 janvier 2025

Kuzmanovic Georges

Trump suspend officiellement l'aide militaire à l'Ukraine !

L'annonce est faite par son Ministre des Affaires étrangères, Marco Rubio (Source : Politico).
"Le secrétaire d'État Marco Rubio a publié vendredi de nouvelles directives suspendant les dépenses de la plupart des aides étrangères existantes pendant 90 jours. L'ordre, qui a choqué les responsables du département d'État, semble s'appliquer au financement de l'aide militaire à l'Ukraine."
https://www.politico.com/.../state-department-foreign-aid...

L'Ukraine dont l'économie est totalement en faillite, où la corruption est massive, comme les désertions, et dont l'armée est au bord de l'effondrement n'avait pas besoin de ça – si la mise en œuvre est réelle, 90 jours sans aide militaire américaine la condamne à une défaite plus rapide que prévue et plus ample.
Eh oui, contrairement à ce que disent les idiots utiles des plateaux télés, l'Ukraine sans soutien américain ne pouvait pas tenir plus de 6 mois.
L'Union européenne n'a pas les moyens militaires pour relayer les USA, malgré les postures guerrières en France, Allemagne et Royaume-Uni.
Trump fait des menaces faibles et sans conséquences contre la Russie, mais sur un ton de matamore – de toute façon, il ne peut pas faire grand chose d'autre, la Russie gagne la guerre et son économie est solide.
Par contre, d'un trait de plume de son Ministre Rubio, il lâche l'Ukraine.
Je n'aimerais pas être un soldat ukrainien sur le front ; le moral doit être très bas.
"Être un ennemi des États-Unis est dangereux, mais être un ami est fatal" (Henry Kissinger).
Mais attendons, sur la guerre Russie-Ukraine Trump déclare tout et son contraire toutes les deux heures.

Régis de Castelnau

Rubrique : défaite

Défaite américaine en Ukraine : comment sauver la face ?

Sur son réseau social personnel, Donald Trump a adressé un message direct à la Russie. Pour habiller ses soi-disant propositions de paix, en négligeant semble-t-il d’utiliser les voies diplomatiques à l’ancienne. Résultat : un gros flop.

« Je ne cherche pas à faire du mal à la Russie. J’aime le peuple russe et j’ai toujours eu de très bonnes relations avec le président Poutine – et ce malgré le canular de la gauche radicale « Russie, Russie, Russie ». Nous ne devons jamais oublier que la Russie nous a aidés à gagner la Seconde Guerre mondiale perdant près de 60 millions de vies au passage… »

Ah bon ? C’est bizarre, tous les gens sérieux savent que ce sont les Soviétiques qui ont écrasé l’Allemagne. Et même ont poussé le Japon à la capitulation avec leur offensive en Mandchourie. 60 millions de morts ? D’où est-ce qu’il sort ce chiffre ? Tous les historiens savent bien que le terrible bilan se monte à 25 millions. Déjà qu’il revendique le chiffre rocambolesque d’un million de Russes tués en Ukraine, l’homme orange démontre qu’il est fâché avec l’arithmétique.

« Tout cela étant dit, je vais rendre un grand SERVICE à la Russie, dont l’économie est en déclin, et au président Poutine. Réglez le problème maintenant et ARRÊTEZ cette guerre ridicule ! ELLE NE FERA QU’EMPIRER. Si nous ne parvenons pas à un « accord », et bientôt, je n’aurai d’autre choix que d’imposer des niveaux élevés de taxes, de tarifs et de sanctions sur tout ce qui sera vendu par la Russie aux États-Unis et à divers autres pays participants. »

Ah bon ? S’il y a une économie qui est en déclin, c’est bien l’économie américaine qui vient de descendre en dessous des 15% de la production mondiale après avoir été il n’y a pas si longtemps à 40%. L’économie russe ne va pas si mal d’après la Banque mondiale et le FMI, et quant aux sanctions, elles ont déjà toutes été prises et ont plutôt profité à la Russie. Qui ne vend plus grand-chose aux États-Unis et encore moins à ses alliés du G7. Il a pris Bruno Lemaire comme conseiller le Donald ?

« Mettons fin à cette guerre, qui n’aurait jamais commencé si j’avais été président ! Nous pouvons le faire de manière facile ou de manière difficile – et la manière facile est toujours la meilleure. Il est temps de « CONCLURE UN ACCORD ». PLUS AUCUNE VIE NE DOIT ÊTRE PERDUE !!! ».

Ah bon ? Parce que cette guerre, elle n’a pas commencé le 24 février 2022 mais bien en janvier 2014 avec le coup d’État organisé par les USA en Ukraine. Et s’est poursuivie avec la mainmise américaine sur l’État ukrainien pour mener une guerre civile contre les populations du Donbass et poursuivre l’intégration matérielle de l’armée à l’OTAN. Et ce, pendant toute la durée du premier mandat de Trump qui n’a strictement rien fait pour y mettre fin. Et plutôt au contraire puisqu’il se vante d’avoir été le pire sanctionneur de la Russie à cette période.

Alors comme les Russes ont répondu poliment à ses soi-disant propositions, qu’il fallait être sérieux, voilà Trump qui reprend ses rodomontades. Et annonce qu’il va récupérer les avoirs russes gelés pour financer de nouvelles armes à livrer à l’Ukraine. Idée qui plonge les imbéciles qui squattent les plateaux chez LCI, BFM et autres FranceInfo dans le ravissement, mais terrorise les financiers occidentaux réalistes qui savent très bien quel serait l’effet boomerang.

Eh bien dites donc, les pauvres Ukrainiens ne sont pas sortis des ronces. 25/1/2025

24 janvier 2025

Thibaut Bouquet

Que reste-t-il de "JeSuisCharlie" dix ans plus tard ? C'est sans doute dans le mouvement des ex-musulmans que se perpétue le mieux cet esprit. Ils sont plusieurs à officier sur YouTube et les réseaux sociaux (Majid Oukacha, Adelaxia, Channa Sparkle, Ali Babal, pour en citer quelques uns auxquels je suis abonné).
Ceux-ci témoignent de la difficulté, aujourd'hui en France, d'assumer publiquement qu'on ne croit pas en Allah quand on vient d'une famille musulmane. Le prix à payer est bien souvent la rupture avec ses proches et des menaces de mort (en plus de celle de l'Enfer éternel...).
Ils font un travail de critique religieuse que la Gauche ne fait plus. Cette dernière, pour des raisons à la fois idéologiques et électorales, préfère défendre les bigots plutôt que les libre-penseurs (je pense notamment à LFI, au NPA et à EELV). C'est pourquoi ces apostats qui devraient être les héros – et les hérauts – de la Gauche ne le sont pas.
Longue vie à eux et vive la liberté de conscience et d'expression !
Gilles Casanova

- 24/1/2025 - Il faut toujours replacer les choses en perspective, qu'est-ce qui est le plus grave, l'agitation en tous sens d'un asperger qui est content que son ami politique soit élu et qui fait un signe que certains se permettent d'interpréter comme ressemblant à un salut nazi, mais on n'est pas sûr que ce soit le cas, mais quand même ça pourrait bien être le cas, ou bien ce geste sans ambiguïté de la tête de file de La France Insoumise qui se jette dans les bras d'Ursula von der Leyen qui vient d'être re-nommée présidente de la commission ?

Faire de vraies économies ? Mais, vous n’y pensez pas, grand fou !

H16

- 24/1/2025 - Nous sommes dans la troisième semaine de janvier 2025, le budget pour l’année 2025 n’est toujours pas bouclé et tout indique qu’il n’est pas près de l’être : ça coince de tous les côtés.

Il manque des douzaines de milliards, non pour un chimérique équilibre qui n’a plus été envisagé depuis 1974, mais pour simplement limiter le prochain déficit à un pourcentage déjà délirant du PIB (on évoque 5,4%, loin, très loin d’un 3% déjà fort peu glorieux).

Bien évidemment, quelques mesures d’économies (largement symboliques) sont envisagées et lorsqu’on les épluche, on découvre l’ampleur de l’escroquerie.


Ainsi, on évoque une baisse (de 10%) de l’indemnisation des congés maladie pour les fonctionnaires, ce qui permet presque d’économiser un milliard d’euros, mais l’absence de jours de carence pour eux rend l’ensemble de l’opération particulièrement douteux.

Ainsi, on envisage quelques heures d’esclavagisme pardon de travail non payé pour les salariés. Les économies seront d’autant plus risibles que le vol sera caractérisé.

Ainsi, on se demande si l’on ne pourrait pas revenir un peu sur l’aide médicale d’État (AME) et on sait, compte tenu de la volatilité de ce sujet, que ce sera bien vite oublié.

En revanche, il semble qu’on n’oubliera pas la disparition de « MaPrimRénov », énième bricolage étatique pour « compenser » des distorsions de marché en introduisant de nouvelles distorsions. L’économie sera d’autant plus microscopique qu’elle sera avalée par les prochains chèques-bidules, primes-trucs et autres distributions gratuites d’argent gratuit des autres que le gouvernement mettra en place pour compenser le tabassage fiscal permanent qui règne dans le pays.

Enfin, n’oublions pas de mentionner « l’économie » lumineuse qui consiste à augmenter une taxe (ici sur les transports aériens avec la « taxe de solidarité sur les billets d’avion », la TSBA) et dont l’actuel ministricule souhaite qu’elle ne soit pas trop reportée sur le consommateur, les entreprises devant faire des sacrifices. Décidément, la notion d’économie, chez ces incultes, est un concept particulièrement élastique mais se traduit toujours à la fin par une égale répartition de la misère et des pénuries. À vrai dire, on dirait du socialisme.

Mais malgré ces bricolages (et d’autres, qu’on multipliera pour arrondir ce petit angle-ci, enfoncer cette porte ouverte-là) il apparaît évident que le prochain déficit sera bien trop gros pour être gobé sans broncher par les marchés, les prêteurs habituels et les contribuables.

Et il est vrai que marchés, prêteurs et contribuables pourraient trouver la situation de plus en plus délicate : les faillites, en 2024, ont atteint des records qu’on n’avait plus vus depuis 2009 avec plus de 66.000 dépôts de bilan. Dans le sillage de ces faillites, ce sont environ 260 000 emplois qui sont menacés par ces défaillances en 2024, soit une augmentation de 41% par rapport à 2019. Et pour 2025, une nouvelle augmentation des faillites est anticipée, avec une estimation d’environ 68 000 entreprises en difficulté. On ne se rassurera pas en apprenant que cette hausse devrait principalement concerner les très petites structures : cela ne permettra au mieux que de rendre moins visible la catastrophe en cours.

Au passage, on notera que les secteurs impactés incluent la construction, le commerce, et l’hébergement-restauration. Dans l’immobilier, les faillites se multiplient à un rythme soutenu.

Zut, les gros bouillons d’argent frais du contribuable et des entreprises productives françaises pourraient être un peu moins vigoureux que prévus. C’est gênant.


Faudrait-il se résoudre à faire de vraies économies ? À couper, vraiment, dans des gabegies, dans les douzaines d’agences, commissions, hautotorités et comités inutiles ? À réduire pour de bon le train de vie et le nombre d’institutions républicaines de plus en plus inutiles ?

Oh là, mon brave, comme vous y allez ! Avant d’en arriver à ce dernier recours, à cette extrémité droitiste de la gestion de l’État, à ce Javier-Mileïsme de la pensée économique, on peut trouver d’autres recettes.

Par exemple, on peut hem disons taxer les hum bon mettons… disons enfin bon hem les retraités. Hum. Non ?

C’est en tout cas ce que suggère la ministricule en charge du travail, en introduisant l’idée d’une contribution de certains retraités (présentés comme les « pluzaizés » forcément) histoire de participer au financement de la « protection sociale » (qui ne protège rien et est bien plus socialiste que sociale, mais peu importe).

Bien évidemment, cette proposition a déjà déclenché l’ire de la petite tranche d’électorat concerné. Comme elle se réduit déjà naturellement par attrition, on peut légitimement se douter que cela ne va pas renforcer le pouvoir en place, au contraire.

En outre, cette taxation-surprise ne résoudra en rien le problème d’équilibre du système de retraites, tant le système est vermoulu. Il est assez facilement démontrable que les retraites des fonctionnaires ne sont pas correctement abondées et entraînent une grosse partie du déficit structurel, dans lequel s’ajoute un déséquilibre démographique de plus en plus criant.

Ce dernier étant en partie provoqué par une politique fiscale et familiale délirante que personne ne semble vouloir remettre à plat, ces mauvais fondamentaux ne seront pas corrigés, le déficit perdurera et les bricolages sur les pensions des retraités actuels ne feront, au mieux (et ce n’est même pas sûr) que faire gagner un peu de temps.

Bref, nos politiciens sont résolument en plein périplaquisme forcené et ne s’arrêtent pas là : puisqu’il faut trouver de l’argent, notamment pour « investir », voilà que le gouverneur de la Banque de France appelle à « mobiliser l’épargne privée ». Sans les guillements, cela veut dire que les autorités envisagent de spolier les épargnants pour arroser les copains-coquins.

Les trous, déficits, dettes et abysses budgétaires ne sont donc pas près d’être bouchés.


Pourtant…

Pourtant, la solution est là, sous les yeux de tous, politiciens compris : l’absence de budget voté jusqu’à présent entraîne… des économies très palpables. Pour le moment et sans rien faire de spécial, on estime ces économies à 2,5 milliards d’euros. C’est trop petit, bien sûr, mais cela donne une idée de la marge de manoeuvre possible avec un minimum d’efforts.

Poussons donc l’idée plus loin et fermons un maximum de ces services, agences, bâtiments, associations qui ne servent à rien. Mieux encore, les économies vont se multiplier et s’entraîner elles-mêmes, les fermetures de certaines activités entraînant l’arrêt d’autres et les économies afférentes.

Voilà pourquoi cela a marché en Argentine, pourquoi cela marchera aux États-Unis avec le DOGE, et pourquoi cela pourrait marcher en France… Mais cela ne sera surtout pas mis en place, et pourquoi, en conséquence, nous irons joyeusement (ou pas) à la faillite.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2025/01/24/79901-faire-de-vraies-economies-mais-vous-ny-pensez-pas-grand-fou

23 janvier 2025

Kuzmanovic Georges

Davos 2025 : Trump déclare la guerre économique au monde

Cliquer sur l'image (vidéo de 11min 58s) ↴

Le Forum économique de Davos, qui se tient du 20 au 24 janvier 2025, attire des hommes d’affaires influents, en particulier des patrons de multinationales. Une intervention était particulièrement attendue, celle de Donald Trump.

L'attaque de Donald Trump contre l'économie mondiale

Depuis Washington, en visio, Trump a livré une charge sans précédent contre les autres économies, déclarant littéralement une guerre commerciale. Sa position est claire : "America First", et il l’applique sans réserve. Il a invité les entrepreneurs du monde entier à s’installer aux États-Unis, leur offrant des impôts parmi les plus bas, en échange de la production locale. En revanche, ceux qui choisissent de ne pas fabriquer en Amérique se verront imposer des droits de douane élevés.

Trump cible particulièrement l’Union européenne, la qualifiant de "plutôt inamicale" envers les États-Unis. Il a aussi critiqué l'administration Biden, l’accusant de lui transmettre un pays en plein chaos économique, marqué par une criminalité galopante, une immigration incontrôlée et une inflation catastrophique.

Propositions de Trump

Lors de son discours, Trump a fait plusieurs annonces :
Il veut transformer les États-Unis en la première nation mondiale en matière de cryptomonnaies et d’intelligence artificielle. Il a promis une réduction massive des impôts, en particulier pour la classe ouvrière et la classe moyenne. Il a proposé une "urgence énergétique nationale" et a critiqué vivement le "Green New Deal". Trump a exprimé son souhait de relancer l’industrie américaine, notamment en matière d’hydrocarbures.

Hostilité envers l'Union Européenne

Trump a clairement exprimé son hostilité envers l’Union européenne, la considérant comme injuste et inamicale. Ses actions sont pourtant déjà bien visibles : les États-Unis vendent du GNL trois fois plus cher que le gaz russe, sabordent l’économie européenne, aspirent son industrie (BMW, Volkswagen, BASF), et forcent l’achat de matériel de guerre américain. Même la destruction de NordStream semble ne pas être suffisante pour Washington, qui réclame davantage de tributs de ses vassaux européens.

Mark Rutte et l’OTAN

Mark Rutte, Secrétaire Général de l’OTAN, a déclaré que l’Europe devrait financer les armes américaines destinées à l’Ukraine et prendre plus en charge les dépenses liées à ce conflit. Cette situation met en lumière la subordination de l’Europe aux États-Unis et pose la question : les Européens continueront-ils à être atlantistes et à soutenir une Europe fédérale dirigée par un agent américain, Ursula von der Leyen ?

Intervention d'Ursula von der Leyen à Davos

À Davos, Ursula von der Leyen a tenté de se faire entendre en menaçant la Chine et les États-Unis. Cependant, son discours est largement ignoré par Trump et Xi Jinping. L’Union européenne, avec des prix de l’énergie plus élevés que ceux de la Chine ou des États-Unis, se dirige vers une désindustrialisation accélérée en raison de son abandon des ressources énergétiques russes. De plus, Bruxelles reste inféodée à Washington et ne dispose pas des moyens institutionnels ou économiques pour s’opposer efficacement aux États-Unis.

L’OPEP et le prix du pétrole

Trump a également fait une demande surprenante aux pays de l’OPEP, en particulier l’Arabie Saoudite, de réduire le prix du pétrole. Selon lui, cette réduction pourrait contribuer à arrêter la guerre en Ukraine. Toutefois, Trump semble oublier que les États-Unis et l’UE ont déjà exigé cette même réduction, mais l’OPEP+ (y compris la Russie et la Chine) avait augmenté les coupes de production, ce qui a conduit à une hausse des prix du pétrole.

Une situation explosive qui échappe à toute lecture simpliste, entre conflits géopolitiques et économiques.
Christian Dubuis Santini

Il ne sait pas ce qu’il perd ! Avec Macron, Séjourné et Barrot, il aurait pu s’appuyer sur le Mozart, le Beethoven et le Wagner de la diplomatie !

ELON MUSK : CE QU’IL INCARNE VRAIMENT

Nicolas Maxime

- 22/1/2025 - Il n’aura fallu qu’un bras tendu d’Elon Musk lors de l’investiture de Trump pour que celui-ci soit aussitôt interprété comme un salut nazi. Sans surprise, la 'gauche morale' s’est précipitée dans cette brèche, hurlant à la résurgence du fascisme des années 30-40 et qualifiant Musk de successeur d’Adolf Hitler et de Benito Mussolini. Ce réflexe révèle une pensée figée, incapable de dépasser les schémas du fascisme historique. Cette gauche persiste à croire naïvement que Musk et Trump ambitionnent d’imposer un État totalitaire à l’image des régimes du XXe siècle, avec des uniformes, des parades militaires, et une police politique omniprésente.
Or, “le fascisme déjà là”, emprunte des voies bien plus pernicieuses. Il ne s’incarne pas dans l’appareil d’un État autoritaire classique, mais dans la concentration accrue du pouvoir économique et technologique entre les mains d’une oligarchie. Sous couvert de liberté d’entreprise et de progrès technologique, il s’agit d’un régime de contrôle diffus, alimenté par la surveillance numérique de masse, l’algorithme comme instrument de gouvernance, et l’effacement progressif des institutions démocratiques et des États Nations. Les libertariens poursuivent également l’objectif de démanteler les services publics et de privatiser la sécurité sociale, pour les livrer aux seules lois du marché. Dans cette vision, les droits fondamentaux tels que l’accès à l’éducation, à la santé ou à la retraite ne sont plus considérés comme des garanties universelles, mais comme des biens de consommation accessibles uniquement à ceux qui en ont les moyens. La solidarité, remplacée par une compétition exacerbée, laisse place à un darwinisme social où seuls les plus performants ont le droit d’exister. Ajoutons à cela qu’Elon Musk, en promouvant le transhumanisme, via son projet Neuralink d’implantation de puces dans le cerveau humain, projette une société où les inégalités biologiques s’ajouteront aux inégalités économiques.
La 'gauche morale', en se focalisant sur des symboles dépassés, échoue à comprendre la nature de ces nouvelles formes de domination.
Ce qu’Elon Musk et ses acolytes de la Silicon Valley — Mark Zuckerberg, Jeff Bezos, et Peter Thiel en tête — incarnent vraiment, c’est l’avènement de la phase totalitaire du capitalisme, que l’on peut qualifier de libertarianisme autoritaire. Cette idéologie combine l’ultralibéralisme économique à une concentration sans précédent du pouvoir technologique et financier, tout en promouvant une illusion de liberté individuelle au service de mécanismes de contrôle toujours plus sophistiqués.
On le constate notamment à travers la promotion démagogique de la 'liberté d’expression' par Elon Musk sur X (anciennement Twitter). Cette posture a séduit de nombreuses personnes crédules, persuadées qu’il défend leur droit à une parole libre et sans entraves. En réalité, X reste un réseau social centralisé et propriétaire, conçu avant tout pour maximiser les profits de son propriétaire. La plateforme exploite massivement les données personnelles des utilisateurs, les analyse pour générer des profits grâce à la publicité ciblée, et utilise des algorithmes opaques pour classer, censurer ou promouvoir certaines publications selon ses intérêts économiques ou idéologiques. Musk ne libère pas la parole : il la soumet à des mécanismes d’influence subtils et souvent invisibles, renforçant ainsi le contrôle des grandes plateformes sur le débat public. Ce discours sur la 'liberté d’expression' masque en réalité une stratégie de consolidation du pouvoir : en se présentant comme un champion de la parole libre, Musk détourne l’attention des véritables enjeux, notamment la centralisation extrême du contrôle technologique et la marchandisation des interactions sociales. C’est précisément cette hypocrisie et cette concentration du pouvoir qu’une critique politique sérieuse devrait dénoncer, au lieu de se laisser piéger par une opposition caricaturale ou purement morale.
Face à cette concentration des pouvoirs politiques et économiques, une véritable gauche devrait concentrer ses efforts sur la critique et le démantèlement des logiques d’exploitation et d’aliénation inhérentes au système capitaliste. Ces dynamiques, en poussant à l’extrême la quête de profit et la marchandisation de la vie, conduisent inévitablement à une forme terroriste de domination du Capital, où la technologie devient l’instrument principal de surveillance, de manipulation et de répression.
Au lieu de se contenter d’une posture anti-fasciste superficielle et symbolique, qui non seulement manque sa cible mais renforce la popularité d’un Elon Musk en le positionnant comme un rebelle antisystème, il est urgent de s’attaquer aux racines du problème. Cela implique de penser et d’agir contre les structures économiques et technologiques qui permettent à ces figures de prospérer et de consolider leur pouvoir au détriment des intérêts collectifs et démocratiques.
La résistance à ce fascisme 2.0 passe par une réaffirmation du Commun : socialisation des moyens de production, reconstruction des solidarités collectives, retour à la souveraineté populaire et nationale… et une lutte acharnée contre les dérives techno-féodales.

22 janvier 2025

Ze Rhubarbe Blog
21/1/2025

Entretien avec Pascal Boniface, spécialiste des relations internationales, sur Israël, le Hamas, Trump, l'Iran, l'Europe...
Israël a raté son objectif d'éradication du Hamas, dont le contingent est aujourd'hui plus important qu'avant le 7 octobre, et Trump n'a pas laissé le choix à Netanyahou sur l'arrêt (momentané) des combats.
L'Amérique de Biden était déjà un faux ami de l'Europe, celle de Trump enlève les gants. Nos dirigeants faibles et corrompus se soumettront, sauf réaction populaire.
Trump, cependant, veut marquer l'Histoire et, pour cela, mettre un terme à la guerre en Ukraine et trouver une forme de solution au conflit israélo-palestinien.
La roue tourne.

Cliquer sur l'image (vidéo de 25min 26s) ↴

Les Pensées d'Alexis Haupt

⬦ Il y a les milliardaires qui achètent les médias pour avoir le monopole de l'information et il y a le milliardaire qui achète un média pour que tout citoyen puisse s'exprimer.

⬦ Sur internet il y a des fausses informations, c'est vrai. Néanmoins, ça reste toujours mieux que la TV où il n'y a que ça depuis 5 ans.

⬦ Ce que l'on sait depuis plus de 2000 ans, depuis Socrate, a été mis en lumière ces cinq dernières années : la vérité n'intéresse pas tant que ça les gens.
Seule une minorité y est sensible.

⬦ Pour expliquer la décadence de l'Occident aux futurs générations, pour illustrer la "chute de Rome", il n'y aura pas besoin de beaucoup de livres ou autres explications d'historiens : la vidéo de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris suffira amplement.

⬦ Sinon, la "gauche" qui cautionne la censure, couvre la pédocriminalité, les lois liberticides, qui n'a rien dit pendant le totalitarisme sanitaire et qui veut maintenant qu'on ferme le seul lieu où la liberté d'expression existe encore, c'est quand que vous avez honte en fait ?

⬦ En fait, ce que l'on appelle "média", ce n'est pas autre chose que le service de communication de l'oligarchie.
Tout journaliste qui prétend le contraire est soit très naïf, soit très bien payé.

⬦ Peu importe ce qu'ils imposeront dans les mois ou années à venir, chers Français, n'oubliez pas le concept du philosophe Henry David Thoreau : la désobéissance civile. En effet, quand les lois sont absurdes, injustes ou folles, désobéir n'est pas qu'un droit, c'est un devoir !

⬦ On croit à chaque fois que c'est bon, que cette fois-ci c'en est trop, que les gens vont comprendre, se réveiller, mais non. Hélas, il faut croire qu'ils doivent toucher le fond pour voir la réalité. Eh bien soit, qu'ils patientent encore un peu.

⬦ L'université est censée être le lieu de la pensée par excellence, l'endroit où des cerveaux fertiles se rencontrent et débattent pour s'approcher de la vérité. C'est tout le contraire qui est vrai : c'est le lieu de l'idéologie, de la soumission et du conformisme intellectuels.

⬦ Ne vous déplaise de l'entendre, cela fait partie de l'équation : dans cette société, le peuple est réduit à une masse de travailleurs-consommateurs-électeurs indifférents aux restrictions liberticides et à la perte de leur souveraineté dans leur pays.

⬦ Être sot, ce n'est pas de se tromper mais être incapable de se dire "peut-être que je me trompe."

⬦ On vit dans un pays où les gens qui tuent et violent ne sont pas punis mais où les gens qui refusent un traitement expérimental peuvent se voir retirer leurs droits les plus fondamentaux.