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26 janvier 2025

Régis de Castelnau

Rubrique : humiliation

- 26/1/2025 - On ne sait pas si ce titre est volontaire pour qualifier quelques-uns des milliers de Palestiniens arrêtés et détenus arbitrairement, sans charges, sans statut, et souvent torturés. Qui sont effectivement des « otages ». Ou s’il s’agit d’une erreur dans la précipitation.
Cela étant, ceux qui se sont précipités, ce sont les agents du gouvernement israélien pour donner leurs ordres. Qui ont été immédiatement exécutés.
Mais ce n’est pas suffisant, madame Yadan formule ses exigences : suspendu le « coupable » doit être aussi immédiatement licencié. Non mais !
Et la Directrice de la Communication de France TV de se précipiter elle aussi pour confirmer à sa copine que le service public audiovisuel de la République française est bien couché devant la volonté d’un gouvernement étranger.
Jusqu’à quand allons-nous supporter ces humiliations ?



MONROE ET MCKINLEY, LE RETOUR

Gabriel Nerciat

- 25/1/2025 - Assez étrange, de lire dans la presse française les commentaires divers et variés sur la victoire de Trump et sa cérémonie d'investiture.
À croire que tout le monde, même certains de ses partisans, font des efforts considérables pour ne pas entendre ce qu'il dit et ne pas voir ce qu'il fait (ou, à tout le moins, ce qu'il envisage de faire).
La première chose qui devrait marquer, et sidérer tout le monde, est qu'il ne parle absolument pas à ses alliés, sinon pour les menacer sans vraiment juger utile de prendre des gants (Danemark-Groenland, Canada-Trudeau, Allemagne-déficit commercial, etc.).
Mais pas un mot sur l'Ukraine ou sur Taïwan, les deux vassaux les plus cruciaux et les plus exposés du moment, dont on a appris le lendemain des cérémonies du Capitole que leurs dotations annuelles respectives étaient suspendues pour trois mois.
Sur Israël, c'est presque pire : il ne parle que des otages qu'il veut voir libérer (aux conditions du Hamas, j'en ai déjà parlé et n'y reviens pas), tout en précisant de façon tonitruante que ses otages à lui, ceux qui le préoccupent vraiment, ce sont les anciens insurgés du Capitole – qu'il a graciés. Même Jean-Marie Le Pen n'aurait peut-être pas osé la comparaison ; et d'ailleurs on sentait, le soir de la cérémonie, que certains invités réguliers de C-News et de BFM-TV avaient un peu de mal à déglutir.
Quant à ses ennemis, ou ceux qui sont supposés l'être, de Poutine aux ayatollahs iraniens en passant par Xi et Kim, ils sont à peine mentionnés, mais, quand c'est le cas, de façon plutôt courtoise.
Ainsi Trump nous a-t-il appris officiellement (mais négligemment), entre deux signatures dans le bureau ovale, que la Corée du Nord de son ami Kim était bel et bien devenue une puissance nucléaire.
Ah fichtre ! Le bon Bruno Tertrais et son compère François Heisbourg ont dû aller prendre un bain très chaud ce soir-là, dont vraisemblablement ils ne sont toujours pas sortis.
L'Europe, elle, n'est même pas citée, non plus que la Turquie, le Japon ou les monarchies wahhabites du Golfe (la gueule du gendre en disgrâce Jared Kushner était aussi rigolote à voir que les gloussements de dinde et les dents blanches monumentales de son affligeante épouse).
Bref, le message selon moi est assez clair, et conforme finalement à ce que Trump a toujours dit : les États-Unis à ses yeux ne doivent défendre que leurs seuls intérêts nationaux qui sont d'abord panaméricains et régionaux (c'est le grand retour de la doctrine Monroe, qu'avaient répudiée Teddy Roosevelt puis son cousin Franklin après l'assassinat de William McKinley, le président américain protectionniste et hispanophobe dont j'avais lu quelque part en 2017 qu'il était le préféré de Trump), ne pas se préoccuper des systèmes d'alliance nuisibles ou ruineux hérités du XXe siècle qui pourraient les parasiter ou les contredire, et surtout ne pas chercher à se poser comme les garants institutionnels d'une quelconque idéologie à prétention messianique ou universaliste qui, loin de garantir la paix, ne fait qu'attiser et additionner les guerres punitives et les défaites honteuses (c'est ce que signifie le terme "isolationnisme", que beaucoup de Français ont du mal à comprendre car ils le confondent avec une sorte de neutralité provinciale à la suisse, sans savoir qu'il s'oppose, dans l'histoire de l'Amérique, à l'impérialisme idéaliste et/ou cynique d'un Wilson ou d'un Bush fils).
Or, en Europe, on fait comme si tout cela n'existait pas.
Notre bedeau béarnais et notre Banquier Président en pré-retraite amusent la galerie en faisant la leçon à Elon Musk et en appelant comme toujours à "plus d'Europe" pour sauver les derniers meubles en ruine de la démocratie globale et du système onusien multilatéral cher à Grand-Papa.
Mais l'Europe, comme les autres esclaves volontaires de l'Oncle Sam, ne comprend pas qu'elle n'a désormais plus le choix qu'entre se prendre enfin en main en élaborant sa propre doctrine Monroe (ce que l'UE supranationale et libre-échangiste fera tout pour empêcher) ou bien se vendre par appartements, faute de mieux, au parti communiste chinois devenu le premier client de l'Allemagne (ce que les lavettes dépitées et hystériques de l'euro-atlantisme néo-con accusent sans rire la Russie de faire).
Trump n'est qu'un pitre mégalomane, disent ses détracteurs.
Peut-être, du moins l'avenir le dira ; mais c'est chez nous que, cette fois, pour de bon, la comédie est en train de tourner court.

LA FRANCE INSOUMISE DÉSHONORÉE UNE FOIS DE PLUS !

Jacques Cotta

- 24/1/2025 - Les députés LFI au Parlement européen se sont abstenus ou ont voté contre une résolution portant exclusivement sur la libération de Boualem Sansal retenu dans les geôles algériennes en vertu de l'article 87 bis du Code pénal, qui sanctionne "comme acte terroriste ou subversif, tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions". En réalité, le pouvoir algérien ne supporte pas la critique portée par l’auteur du "Serment des barbares" et de "2084 : la fin du monde" et décide avec l’incarcération de l’écrivain de faire un exemple pour tout le peuple algérien. C’est la liberté, la démocratie élémentaire, la vie qui sont ainsi menacées.
La décision des députés LFI de ne pas voter une résolution pour sa libération est en soi une honte, une complicité coupable avec le régime algérien.
La décision de la direction de LFI de ne pas condamner cette position des députés européens de leur mouvement est tout autant honteuse, coupable de la même complicité avec le régime algérien.
S’agit-il d’une erreur passagère, d’un simple oubli ?
Il y a plus.
La députée Rima Hassan tente de se justifier et s’enfonce un peu plus.
Elle explique que "dans les faits, (Boualem Sansal) défend dangereusement des thèses identitaires d’extrême droite, reprend la rhétorique du grand remplacement ou encore stigmatise les personnes exilées." Elle dénonce une "instrumentalisation du cas de Sansal à des fins d'ingérence et d'escalade diplomatique avec un pays voisin de l'UE" et dit ne pas "s'opposer à la libération de Boualem Sansal."
Merci pour ne pas s’opposer à sa libération. Cela serait comique si la situation n’était catastrophique.
En réalité, la députée LFI s’en remet au régime algérien et pour cela utilise les arguments absurdes opposés à Sansal. Les députés européens LFI se rangent ainsi officiellement du côté de l’islamisme politique, de cette nouvelle forme de fascisme. Et leur direction ne dit mot. Tout un programme !
Lola-Jane Brooks
26/1/2025

BREAKING NEWS :

Dans une vidéo hallucinante, le covidiste Didier Bourdon nous explique qu'il n'était en fait pas covidiste, et qu'il était même contre le vaccin pour lui-même et ses enfants. Voire qu'il n'est même pas vacciné si on entend bien ce qu'il exprime. Les méchants non vaccinés n'ont pas compris qu'il était de leur côté et qu'en les traitant de connards dans une vidéo de l'époque covidiste, il faisait en fait du "4ème degré".
Il nous indique que son fils (celui qui travaillait pour Pfizer, à moins qu'il ne s'agissait d'humour au 4ème degré) a un covid long et que si ça se trouve "c'est à cause du vaccin".
Après cette nouvelle stupéfiante, on vient de me signaler que Klaus Barbie s'est retourné dans sa tombe pour nous dire qu'il adorait les Juifs et qu'il y avait eu méprise sur ses intentions.
Dans le même temps, la CIA révèle que le Covid sortirait bien d'un des deux labos de Wuhan et non pas de la nature : "Nos services de renseignement, notre science et notre bon sens dictent tous que les origines du Covid étaient une fuite à l’Institut de virologie de Wuhan." "Notre bon sens." À ce stade, ils nous diront bientôt qu'il est fort probable que l'explosion de Tchernobyl avait un lien avec la présence d'une centrale nucléaire dans cette même ville.
Désolée, je m'étais retirée des réseaux mais quand je vois cette vidéo hallucinante de ce connard au premier degré, je bous.


25 janvier 2025

Kuzmanovic Georges

Trump suspend officiellement l'aide militaire à l'Ukraine !

L'annonce est faite par son Ministre des Affaires étrangères, Marco Rubio (Source : Politico).
"Le secrétaire d'État Marco Rubio a publié vendredi de nouvelles directives suspendant les dépenses de la plupart des aides étrangères existantes pendant 90 jours. L'ordre, qui a choqué les responsables du département d'État, semble s'appliquer au financement de l'aide militaire à l'Ukraine."
https://www.politico.com/.../state-department-foreign-aid...

L'Ukraine dont l'économie est totalement en faillite, où la corruption est massive, comme les désertions, et dont l'armée est au bord de l'effondrement n'avait pas besoin de ça – si la mise en œuvre est réelle, 90 jours sans aide militaire américaine la condamne à une défaite plus rapide que prévue et plus ample.
Eh oui, contrairement à ce que disent les idiots utiles des plateaux télés, l'Ukraine sans soutien américain ne pouvait pas tenir plus de 6 mois.
L'Union européenne n'a pas les moyens militaires pour relayer les USA, malgré les postures guerrières en France, Allemagne et Royaume-Uni.
Trump fait des menaces faibles et sans conséquences contre la Russie, mais sur un ton de matamore – de toute façon, il ne peut pas faire grand chose d'autre, la Russie gagne la guerre et son économie est solide.
Par contre, d'un trait de plume de son Ministre Rubio, il lâche l'Ukraine.
Je n'aimerais pas être un soldat ukrainien sur le front ; le moral doit être très bas.
"Être un ennemi des États-Unis est dangereux, mais être un ami est fatal" (Henry Kissinger).
Mais attendons, sur la guerre Russie-Ukraine Trump déclare tout et son contraire toutes les deux heures.

Régis de Castelnau

Rubrique : défaite

Défaite américaine en Ukraine : comment sauver la face ?

Sur son réseau social personnel, Donald Trump a adressé un message direct à la Russie. Pour habiller ses soi-disant propositions de paix, en négligeant semble-t-il d’utiliser les voies diplomatiques à l’ancienne. Résultat : un gros flop.

« Je ne cherche pas à faire du mal à la Russie. J’aime le peuple russe et j’ai toujours eu de très bonnes relations avec le président Poutine – et ce malgré le canular de la gauche radicale « Russie, Russie, Russie ». Nous ne devons jamais oublier que la Russie nous a aidés à gagner la Seconde Guerre mondiale perdant près de 60 millions de vies au passage… »

Ah bon ? C’est bizarre, tous les gens sérieux savent que ce sont les Soviétiques qui ont écrasé l’Allemagne. Et même ont poussé le Japon à la capitulation avec leur offensive en Mandchourie. 60 millions de morts ? D’où est-ce qu’il sort ce chiffre ? Tous les historiens savent bien que le terrible bilan se monte à 25 millions. Déjà qu’il revendique le chiffre rocambolesque d’un million de Russes tués en Ukraine, l’homme orange démontre qu’il est fâché avec l’arithmétique.

« Tout cela étant dit, je vais rendre un grand SERVICE à la Russie, dont l’économie est en déclin, et au président Poutine. Réglez le problème maintenant et ARRÊTEZ cette guerre ridicule ! ELLE NE FERA QU’EMPIRER. Si nous ne parvenons pas à un « accord », et bientôt, je n’aurai d’autre choix que d’imposer des niveaux élevés de taxes, de tarifs et de sanctions sur tout ce qui sera vendu par la Russie aux États-Unis et à divers autres pays participants. »

Ah bon ? S’il y a une économie qui est en déclin, c’est bien l’économie américaine qui vient de descendre en dessous des 15% de la production mondiale après avoir été il n’y a pas si longtemps à 40%. L’économie russe ne va pas si mal d’après la Banque mondiale et le FMI, et quant aux sanctions, elles ont déjà toutes été prises et ont plutôt profité à la Russie. Qui ne vend plus grand-chose aux États-Unis et encore moins à ses alliés du G7. Il a pris Bruno Lemaire comme conseiller le Donald ?

« Mettons fin à cette guerre, qui n’aurait jamais commencé si j’avais été président ! Nous pouvons le faire de manière facile ou de manière difficile – et la manière facile est toujours la meilleure. Il est temps de « CONCLURE UN ACCORD ». PLUS AUCUNE VIE NE DOIT ÊTRE PERDUE !!! ».

Ah bon ? Parce que cette guerre, elle n’a pas commencé le 24 février 2022 mais bien en janvier 2014 avec le coup d’État organisé par les USA en Ukraine. Et s’est poursuivie avec la mainmise américaine sur l’État ukrainien pour mener une guerre civile contre les populations du Donbass et poursuivre l’intégration matérielle de l’armée à l’OTAN. Et ce, pendant toute la durée du premier mandat de Trump qui n’a strictement rien fait pour y mettre fin. Et plutôt au contraire puisqu’il se vante d’avoir été le pire sanctionneur de la Russie à cette période.

Alors comme les Russes ont répondu poliment à ses soi-disant propositions, qu’il fallait être sérieux, voilà Trump qui reprend ses rodomontades. Et annonce qu’il va récupérer les avoirs russes gelés pour financer de nouvelles armes à livrer à l’Ukraine. Idée qui plonge les imbéciles qui squattent les plateaux chez LCI, BFM et autres FranceInfo dans le ravissement, mais terrorise les financiers occidentaux réalistes qui savent très bien quel serait l’effet boomerang.

Eh bien dites donc, les pauvres Ukrainiens ne sont pas sortis des ronces. 25/1/2025

24 janvier 2025

Thibaut Bouquet

Que reste-t-il de "JeSuisCharlie" dix ans plus tard ? C'est sans doute dans le mouvement des ex-musulmans que se perpétue le mieux cet esprit. Ils sont plusieurs à officier sur YouTube et les réseaux sociaux (Majid Oukacha, Adelaxia, Channa Sparkle, Ali Babal, pour en citer quelques uns auxquels je suis abonné).
Ceux-ci témoignent de la difficulté, aujourd'hui en France, d'assumer publiquement qu'on ne croit pas en Allah quand on vient d'une famille musulmane. Le prix à payer est bien souvent la rupture avec ses proches et des menaces de mort (en plus de celle de l'Enfer éternel...).
Ils font un travail de critique religieuse que la Gauche ne fait plus. Cette dernière, pour des raisons à la fois idéologiques et électorales, préfère défendre les bigots plutôt que les libre-penseurs (je pense notamment à LFI, au NPA et à EELV). C'est pourquoi ces apostats qui devraient être les héros – et les hérauts – de la Gauche ne le sont pas.
Longue vie à eux et vive la liberté de conscience et d'expression !
Gilles Casanova

- 24/1/2025 - Il faut toujours replacer les choses en perspective, qu'est-ce qui est le plus grave, l'agitation en tous sens d'un asperger qui est content que son ami politique soit élu et qui fait un signe que certains se permettent d'interpréter comme ressemblant à un salut nazi, mais on n'est pas sûr que ce soit le cas, mais quand même ça pourrait bien être le cas, ou bien ce geste sans ambiguïté de la tête de file de La France Insoumise qui se jette dans les bras d'Ursula von der Leyen qui vient d'être re-nommée présidente de la commission ?

Faire de vraies économies ? Mais, vous n’y pensez pas, grand fou !

H16

- 24/1/2025 - Nous sommes dans la troisième semaine de janvier 2025, le budget pour l’année 2025 n’est toujours pas bouclé et tout indique qu’il n’est pas près de l’être : ça coince de tous les côtés.

Il manque des douzaines de milliards, non pour un chimérique équilibre qui n’a plus été envisagé depuis 1974, mais pour simplement limiter le prochain déficit à un pourcentage déjà délirant du PIB (on évoque 5,4%, loin, très loin d’un 3% déjà fort peu glorieux).

Bien évidemment, quelques mesures d’économies (largement symboliques) sont envisagées et lorsqu’on les épluche, on découvre l’ampleur de l’escroquerie.


Ainsi, on évoque une baisse (de 10%) de l’indemnisation des congés maladie pour les fonctionnaires, ce qui permet presque d’économiser un milliard d’euros, mais l’absence de jours de carence pour eux rend l’ensemble de l’opération particulièrement douteux.

Ainsi, on envisage quelques heures d’esclavagisme pardon de travail non payé pour les salariés. Les économies seront d’autant plus risibles que le vol sera caractérisé.

Ainsi, on se demande si l’on ne pourrait pas revenir un peu sur l’aide médicale d’État (AME) et on sait, compte tenu de la volatilité de ce sujet, que ce sera bien vite oublié.

En revanche, il semble qu’on n’oubliera pas la disparition de « MaPrimRénov », énième bricolage étatique pour « compenser » des distorsions de marché en introduisant de nouvelles distorsions. L’économie sera d’autant plus microscopique qu’elle sera avalée par les prochains chèques-bidules, primes-trucs et autres distributions gratuites d’argent gratuit des autres que le gouvernement mettra en place pour compenser le tabassage fiscal permanent qui règne dans le pays.

Enfin, n’oublions pas de mentionner « l’économie » lumineuse qui consiste à augmenter une taxe (ici sur les transports aériens avec la « taxe de solidarité sur les billets d’avion », la TSBA) et dont l’actuel ministricule souhaite qu’elle ne soit pas trop reportée sur le consommateur, les entreprises devant faire des sacrifices. Décidément, la notion d’économie, chez ces incultes, est un concept particulièrement élastique mais se traduit toujours à la fin par une égale répartition de la misère et des pénuries. À vrai dire, on dirait du socialisme.

Mais malgré ces bricolages (et d’autres, qu’on multipliera pour arrondir ce petit angle-ci, enfoncer cette porte ouverte-là) il apparaît évident que le prochain déficit sera bien trop gros pour être gobé sans broncher par les marchés, les prêteurs habituels et les contribuables.

Et il est vrai que marchés, prêteurs et contribuables pourraient trouver la situation de plus en plus délicate : les faillites, en 2024, ont atteint des records qu’on n’avait plus vus depuis 2009 avec plus de 66.000 dépôts de bilan. Dans le sillage de ces faillites, ce sont environ 260 000 emplois qui sont menacés par ces défaillances en 2024, soit une augmentation de 41% par rapport à 2019. Et pour 2025, une nouvelle augmentation des faillites est anticipée, avec une estimation d’environ 68 000 entreprises en difficulté. On ne se rassurera pas en apprenant que cette hausse devrait principalement concerner les très petites structures : cela ne permettra au mieux que de rendre moins visible la catastrophe en cours.

Au passage, on notera que les secteurs impactés incluent la construction, le commerce, et l’hébergement-restauration. Dans l’immobilier, les faillites se multiplient à un rythme soutenu.

Zut, les gros bouillons d’argent frais du contribuable et des entreprises productives françaises pourraient être un peu moins vigoureux que prévus. C’est gênant.


Faudrait-il se résoudre à faire de vraies économies ? À couper, vraiment, dans des gabegies, dans les douzaines d’agences, commissions, hautotorités et comités inutiles ? À réduire pour de bon le train de vie et le nombre d’institutions républicaines de plus en plus inutiles ?

Oh là, mon brave, comme vous y allez ! Avant d’en arriver à ce dernier recours, à cette extrémité droitiste de la gestion de l’État, à ce Javier-Mileïsme de la pensée économique, on peut trouver d’autres recettes.

Par exemple, on peut hem disons taxer les hum bon mettons… disons enfin bon hem les retraités. Hum. Non ?

C’est en tout cas ce que suggère la ministricule en charge du travail, en introduisant l’idée d’une contribution de certains retraités (présentés comme les « pluzaizés » forcément) histoire de participer au financement de la « protection sociale » (qui ne protège rien et est bien plus socialiste que sociale, mais peu importe).

Bien évidemment, cette proposition a déjà déclenché l’ire de la petite tranche d’électorat concerné. Comme elle se réduit déjà naturellement par attrition, on peut légitimement se douter que cela ne va pas renforcer le pouvoir en place, au contraire.

En outre, cette taxation-surprise ne résoudra en rien le problème d’équilibre du système de retraites, tant le système est vermoulu. Il est assez facilement démontrable que les retraites des fonctionnaires ne sont pas correctement abondées et entraînent une grosse partie du déficit structurel, dans lequel s’ajoute un déséquilibre démographique de plus en plus criant.

Ce dernier étant en partie provoqué par une politique fiscale et familiale délirante que personne ne semble vouloir remettre à plat, ces mauvais fondamentaux ne seront pas corrigés, le déficit perdurera et les bricolages sur les pensions des retraités actuels ne feront, au mieux (et ce n’est même pas sûr) que faire gagner un peu de temps.

Bref, nos politiciens sont résolument en plein périplaquisme forcené et ne s’arrêtent pas là : puisqu’il faut trouver de l’argent, notamment pour « investir », voilà que le gouverneur de la Banque de France appelle à « mobiliser l’épargne privée ». Sans les guillements, cela veut dire que les autorités envisagent de spolier les épargnants pour arroser les copains-coquins.

Les trous, déficits, dettes et abysses budgétaires ne sont donc pas près d’être bouchés.


Pourtant…

Pourtant, la solution est là, sous les yeux de tous, politiciens compris : l’absence de budget voté jusqu’à présent entraîne… des économies très palpables. Pour le moment et sans rien faire de spécial, on estime ces économies à 2,5 milliards d’euros. C’est trop petit, bien sûr, mais cela donne une idée de la marge de manoeuvre possible avec un minimum d’efforts.

Poussons donc l’idée plus loin et fermons un maximum de ces services, agences, bâtiments, associations qui ne servent à rien. Mieux encore, les économies vont se multiplier et s’entraîner elles-mêmes, les fermetures de certaines activités entraînant l’arrêt d’autres et les économies afférentes.

Voilà pourquoi cela a marché en Argentine, pourquoi cela marchera aux États-Unis avec le DOGE, et pourquoi cela pourrait marcher en France… Mais cela ne sera surtout pas mis en place, et pourquoi, en conséquence, nous irons joyeusement (ou pas) à la faillite.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2025/01/24/79901-faire-de-vraies-economies-mais-vous-ny-pensez-pas-grand-fou

23 janvier 2025

Kuzmanovic Georges

Davos 2025 : Trump déclare la guerre économique au monde

Cliquer sur l'image (vidéo de 11min 58s) ↴

Le Forum économique de Davos, qui se tient du 20 au 24 janvier 2025, attire des hommes d’affaires influents, en particulier des patrons de multinationales. Une intervention était particulièrement attendue, celle de Donald Trump.

L'attaque de Donald Trump contre l'économie mondiale

Depuis Washington, en visio, Trump a livré une charge sans précédent contre les autres économies, déclarant littéralement une guerre commerciale. Sa position est claire : "America First", et il l’applique sans réserve. Il a invité les entrepreneurs du monde entier à s’installer aux États-Unis, leur offrant des impôts parmi les plus bas, en échange de la production locale. En revanche, ceux qui choisissent de ne pas fabriquer en Amérique se verront imposer des droits de douane élevés.

Trump cible particulièrement l’Union européenne, la qualifiant de "plutôt inamicale" envers les États-Unis. Il a aussi critiqué l'administration Biden, l’accusant de lui transmettre un pays en plein chaos économique, marqué par une criminalité galopante, une immigration incontrôlée et une inflation catastrophique.

Propositions de Trump

Lors de son discours, Trump a fait plusieurs annonces :
Il veut transformer les États-Unis en la première nation mondiale en matière de cryptomonnaies et d’intelligence artificielle. Il a promis une réduction massive des impôts, en particulier pour la classe ouvrière et la classe moyenne. Il a proposé une "urgence énergétique nationale" et a critiqué vivement le "Green New Deal". Trump a exprimé son souhait de relancer l’industrie américaine, notamment en matière d’hydrocarbures.

Hostilité envers l'Union Européenne

Trump a clairement exprimé son hostilité envers l’Union européenne, la considérant comme injuste et inamicale. Ses actions sont pourtant déjà bien visibles : les États-Unis vendent du GNL trois fois plus cher que le gaz russe, sabordent l’économie européenne, aspirent son industrie (BMW, Volkswagen, BASF), et forcent l’achat de matériel de guerre américain. Même la destruction de NordStream semble ne pas être suffisante pour Washington, qui réclame davantage de tributs de ses vassaux européens.

Mark Rutte et l’OTAN

Mark Rutte, Secrétaire Général de l’OTAN, a déclaré que l’Europe devrait financer les armes américaines destinées à l’Ukraine et prendre plus en charge les dépenses liées à ce conflit. Cette situation met en lumière la subordination de l’Europe aux États-Unis et pose la question : les Européens continueront-ils à être atlantistes et à soutenir une Europe fédérale dirigée par un agent américain, Ursula von der Leyen ?

Intervention d'Ursula von der Leyen à Davos

À Davos, Ursula von der Leyen a tenté de se faire entendre en menaçant la Chine et les États-Unis. Cependant, son discours est largement ignoré par Trump et Xi Jinping. L’Union européenne, avec des prix de l’énergie plus élevés que ceux de la Chine ou des États-Unis, se dirige vers une désindustrialisation accélérée en raison de son abandon des ressources énergétiques russes. De plus, Bruxelles reste inféodée à Washington et ne dispose pas des moyens institutionnels ou économiques pour s’opposer efficacement aux États-Unis.

L’OPEP et le prix du pétrole

Trump a également fait une demande surprenante aux pays de l’OPEP, en particulier l’Arabie Saoudite, de réduire le prix du pétrole. Selon lui, cette réduction pourrait contribuer à arrêter la guerre en Ukraine. Toutefois, Trump semble oublier que les États-Unis et l’UE ont déjà exigé cette même réduction, mais l’OPEP+ (y compris la Russie et la Chine) avait augmenté les coupes de production, ce qui a conduit à une hausse des prix du pétrole.

Une situation explosive qui échappe à toute lecture simpliste, entre conflits géopolitiques et économiques.