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3 février 2025

Péonia

Le pianiste le mieux payé de la planète a déclaré que l'Ukraine n'avait reçu qu'environ 75 milliards de dollars sur les 177 milliards d'aide envoyés par les États-Unis.
« Je ne sais pas où est tout cet argent. »
Sans blague !!


Medvedev

"Dans un moment de franchise, le chef du régime bandériste a admis que lui et ses associés avaient détourné 100 milliards de dollars.
Il l'a fait timidement, comme le petit voleur Alchen dans Les Douze Chaises, en laissant entendre : "Nous n'avons jamais vu cet argent. Demandez au vieux Biden où il est passé". Bien entendu, il s'agit d'une tromperie flagrante et cynique. L'argent a disparu dans les poches d'escrocs en tout genre, de Washington à Kiev. Les poches profondes du ministère américain de la défense, de la CIA et du complexe militaro-industriel l'ont aspiré avec empressement - étant donné le volume des fonds alloués, ils l'ont fait pendant longtemps et avec un plaisir non dissimulé. Le pillage s'est poursuivi à Kiev, où des milliards ont été volés, non seulement en espèces mais aussi en armes, que l'on retrouve aujourd'hui un peu partout dans le monde.
Que se passe-t-il ensuite ? Rien. Les voleurs se gracieront eux-mêmes. Biden a déjà entamé le processus. Même les tentatives bien intentionnées mais naïves d'Elon d'enquêter sur le vol idéologique au sein de l'USAID et sur la corruption dans l'aide à l'ex-Ukraine ne mèneront nulle part. Il y aura bien quelques cris, des poings serrés, des auditions au Sénat et quelques licenciements de boucs émissaires, mais c'est tout. L'aide à Kiev se poursuivra sous le slogan de l'ère Reagan « La paix par la force ». Et le soutien aux marionnettes politiques formées par l'Amérique à travers les révolutions de couleur reprendra, accompagné du roulement de tambour des soi-disant intérêts nationaux américains.
Pendant ce temps, l'insatiable Gorge Profonde de l'État profond continuera à satisfaire tous ses clients lubriques".

Fuite des talents et des capitaux : le sélectorat lâche Macron

H16

- 3/2/2025 - Crispations dans le Pays du Lait et du Miel : il semblerait que les politiciens ne soient plus tout à fait en phase ni avec le peuple, ni avec les entrepreneurs.

Alors certes oui, il est bien connu que pour ces politiciens, diriger un pays n’a jamais consisté à faire ce que lui demandait le peuple : la fable démocratique n’est plus vraiment crue par personne à l’exception peut-être des franges les plus collectivistes (et donc les plus niaises) de la société, et des enfants qui croient aussi au Père Noël.


Cependant, ne plus être en phase avec les entrepreneurs pose des soucis plus gênants : ce sont eux qui prennent les risques de la création d’entreprises et qui créent la richesse soit en développant les produits et les services dont les autres n’ont pas eu l’idée, soit en sachant s’entourer des compétences pour le faire, soit en attirant à eux les compétences et les capitaux le leur permettant, soit un mélange de tout ça.

Un État et des politiciens détachés de ces réalités, c’est, rapidement, un pays qui décroche, qui s’appauvrit et qui périclite. Bien sûr, les politiciens s’en fichent jusqu’au moment où leur train de vie commence à en être impacté.

Or, avec les dernières déclarations, la semaine passée, de Bernard Arnault, le patron de LVMH, c’est ce qui se profile à l’horizon : exprimant de plus en plus clairement son épuisement de voir les taxes et impôts encore augmenter dans l’Hexagone, et ce alors que le contraste avec les États-Unis est encore plus prononcé, le milliardaire a jeté un froid dans l’actualité économique française.

Du point de vue des politiciens et des médias français, c’est une surprise totale : les uns comme les autres semblent soudainement découvrir que le tabassage fiscal permanent qui règne dans le pays commence à agacer même les industries les plus aptes à s’adapter à la pression taxatoire. Médias et politiciens, réagissant comme s’ils avaient été giflés, s’agitent en feignant l’outrage devant la découverte qu’une part croissante de grands capitaines d’industries n’en peuvent plus de la règlementation délirante qui sévit dans le pays.

En effet, à l’avalanche de lois européennes particulièrement touffues, on doit ajouter la propre production législative bien française déjà bien roborative, et la surtransposition (« gold-plating ») sans laquelle les bureaucrates français auraient l’air de ne rien glander. Le bilan législatif et bureaucratique est monstrueux et l’Everest de cerfas devient chaque jour plus difficile à gravir pour les patrons français.

La surprise des imbéciles au pouvoir et dans les rédactions n’en est que plus artificielle, alors qu’en parallèle, d’autres patrons ont déjà fait mention du problème à maintes reprises : on pourra faire bien sûr mention de celui de TotalEnergies qui lutte actuellement pour que la cotation du géant pétrolier soit coté à New-York plutôt qu’à Paris (qui devient chaque jour un peu plus une « petite bourse locale »), ou encore du patron de Michelin récemment auditionné par le Sénat et qui n’avait pas caché son désarroi devant la déroute législative et politique du pays, ses choix calamiteux et répétés en matière sociale, etc.

De même, il n’y a pas besoin de remonter beaucoup dans le temps pour trouver des traces de cet agacement qui atteint maintenant un paroxysme évident : devant les difficultés, en octobre 2024, une moitié des entreprises du CAC40 envisageait une domiciliation hors de France, laissant augurer des petits jours croquignolets pour le CAC20 à la bourse de Parikiki.


Pendant que les experts de plateaux, les politiciens d’Assemblée et les médias encroûtés dans leurs habitudes se réveillent doucement à la possibilité que, peut-être, éventuellement, il se pourrait que les avanies fiscales et sociales que doivent se cogner les entreprises françaises soient en train de conduire à la dégringolade du pays, pendant qu’on s’interroge niaisement sur les plateaux des médias subventionnés sur ce qu’il serait bon de faire pour éviter la catastrophe (alors qu’elle s’est déjà produite), ceux des patrons qui peuvent partir… partent.

Quant à ceux qui sont déjà partis, les récentes décisions gouvernementales les renforcent dans leurs décisions passées : pour neuf entrepreneurs français sur dix installés à l’étranger, toute relocalisation – qui signerait en réalité un arrêt de mort pour leur entreprise – est rigoureusement exclue. Bien évidemment, les entreprises étrangères susceptibles de s’installer en France font exactement le même constat. L’attractivité du pays est en chute libre.

Le constat est donc posé, la situation est grave, la catastrophe en cours palpable, visible de tous et…

… Et l’hallucination collective continue : puisque les patrons veulent s’en aller, plutôt que comprendre la raison pour laquelle ils le font (ce qui nécessiterait de mobiliser une intelligence manifestement absente), on emploiera plutôt son temps pour proposer de la bonne grosse réquisition comme certains pays soviétiques la pratiquaient il n’y a pas si longtemps.


Léaument et sa clique de semi-habiles communistes auraient objectivement tort de se priver : ceux qui votent pour eux ne comprennent absolument rien à l’économie et veulent assidûment transformer la France en Venezuela. Les autres, ceux qui la comprennent, sont justement ceux qui envisagent de s’échapper de l’enfer fiscal. On comprend que les geôliers s’y opposent. Quant au gouvernement, complètement ahuri, il affiche sa totale stupéfaction de cette fronde « soudaine », garantissant ainsi à ceux qui en doutaient encore que la situation ne va pas pouvoir s’améliorer : on ne résout pas un problème qu’on est payé pour ne pas comprendre.


D’ailleurs, il suffit de voir les premières gesticulations gouvernementales en matière d’intelligence artificielle – créer un nouveau bidule public ! – pour comprendre que la France garde fièrement le mauvais cap.

De façon intéressante, pendant que la France semble décidée à ne surtout pas prendre conscience du problème – ou, plus exactement, à le minimiser jusqu’à le rendre superflu – l’Union européenne, de son côté, semble comprendre que ces avalanches de lois handicapantes finissent par nuire durablement aux entreprises et donc, à la fin et surtout, à la capacité des bureaucrates de conserver leur train de vie, à tel point qu’une réflexion a été lancée pour essayer de défricher un peu tout ça.

Bien évidemment, avec des vainqueurs de Dîner du Mercredi comme Séjourné et sa « boussole de compétitivité » aux relents de Powerpoint mollasson en vingt slides à l’odeur naphtaline d’un cabinet de conseil lambda, on comprend que le chemin est encore long, sinueux, parsemé d’embûches et déjà emprunté à contre-courant par la brochette de clowns qui nous dirigent.

Néanmoins, une évidence surnage : pour que des patrons du CAC40 s’expriment actuellement comme ils le font, c’est qu’ils ont très clairement lâché le pouvoir en place qui ne peut plus leur garantir une croissance minimale. Autrement dit, le « sélectorat » (décrit ici) lâche Macron et sa clique.

Alors oui, ce pays est foutu, mais on sent à présent que la fin est proche.


https://h16free.com/2025/02/03/80033-fuite-des-talents-et-des-capitaux-le-selectorat-lache-macron

2 février 2025

Jak Umbdenstock

Eric Vial

Moi, je resterai un lecteur insoumis !
 
- 1/2/2025 - Et si des pseudos insoumis rejettent l’idée de libérer Boualem Sansal après bientôt 80 jours d’emprisonnement dans les geôles du régime algérien, qu’ils aillent au diable.
Oui, je resterai un insoumis, qui refuse que l’on enferme des écrivains, des artistes, des poètes, des intellectuels pour leurs paroles.
Ah, elles font mal ces paroles, elles disent des vérités que vous ne voulez pas entendre.
Moi, je resterai un vrai insoumis, parce que je suis un homme libre, qu’aucune chaîne d’un dogme politique ne m’attache.
Honte à ceux qui profanent la liberté de penser ou d’écrire. Ils sont des dangers pour la société.
J’exige la libération immédiate de Boualem Sansal. Il nous a promis la fin du monde, c’est ce qui arrivera si nous laissons passer les malfaisants.

UNE BIZARRE SAUCE BÉARNAISE USAGÉE

Gabriel Nerciat

- 2/2/2025 - Ne comprends plus grand chose à l'actualité politique, si tant est qu'elle soit compréhensible.
Pourquoi donc Bayrou entreprend-il, comme Barnier avant lui, de soumettre le vote du budget à l'adoption de l'article 49.3 ?
C'est la meilleure façon de se planter, sauf s'il a vraiment conclu un accord en béton armé avec le PS (ce qui ne semble pas être le cas).
Dans un vote simple, les députés RN et PS pourraient peut-être s'abstenir, en invoquant la nécessité de boucler le budget (ou tout autre argument imitant le réflexe de la prudence).
Mais avec un 49.3, l'abstention n'est pas de mise. Les députés doivent voter pour ou contre la motion de censure qui en découle automatiquement.
Si le RN vote contre, surtout après s'être abstenu lors du premier vote, il devient le soutien officiel d'un gouvernement auquel il ne participe pas, et perd son statut de premier parti d'opposition parlementaire sans rien gagner de concret en échange (à part des débats interminables et stériles sur la submersion).
Tous les plumitifs appointés qui parlent de besoin de stabilité machin chose et autres billevesées ne peuvent faire oublier ces principes de base qui valent pour presque tous les régimes parlementaires.
Non seulement la classe politico-médiatique est devenue aussi pathétique que ce notable démocrate-chrétien béarnais hors d'âge toujours prêt à offrir ses services à une gauche européiste agonisante, mais de plus elle ne semble même pas comprendre qu'avec l'élection de Trump et les taxes protectionnistes qu'il va bientôt imposer à l'Europe (et donc aussi à la France percluse de dettes et paralysée par un chef d'État irresponsable), les vieilles ficelles d'arrière-boutique des années 1990 ne peuvent plus rafistoler grand chose.
À moins bien sûr qu'un détail ne m'échappe.
Mais j'aimerais bien savoir lequel.
Gérard Boyadjian

- 1/2/2025 - Puisque vous ne parlez "l'anglish", je vais devoir m'atteler à vous retranscrire et décrire toute l'ignominie de cette femme qui a déroulé sur l'autoroute de la haine pendant 40 longues et insoutenables minutes.
Au-delà des pathétiques accusations de détournement de mineur qu'elle colporte sur le couple présidentiel français, à l'abri, depuis sa Californie. Candace Owens (soutien officielle de Trump) est tellement réactionnaire, conservatrice et surtout Chrétienne, qu'elle s'avère incapable d'accepter l'histoire d'amour merveilleuse entre une prof de théâtre de 39 ans et son élève de 14 piges ! (Un véritable conte de fées qu'on ne peut que souhaiter pour ses enfants).
Au-delà des innombrables faits de pédophilie, de pédérastie, avérés et qu'elle expose preuves à l'appui, ainsi que de tout cet univers woke, décadent et "cage aux folles", qui entoure la caste dirigeante française... Et qui pour nous Français sont une indéniable marque de progrès, de raffinement et d'ouverture d'esprit. Voui !
Au-delà des considérables éléments révélés à la face du monde sur les méthodes de chasse et persécution des journalistes indépendants français par le régime macronien, de la collusion et la corruption de la justice française, des cancers fulgurants développés de journalistes un peu trop "acharnés" ou des décès prématurés... Mais tellement bien mérités !
OUI, c'est un scandale !
Comment peut-on laisser cette femme, noire de surcroît, s'exprimer ainsi sur nos Maîtres ?
Qui est-elle pour exposer, révéler et démontrer que nos dirigeants sont pourris à minima jusqu'à la moelle, voire jusqu'à la teub !
Non, nous ne l'acceptons pas !
On veut bien tolérer et payer "banania" pour jouer au foot, engager Omar Sy pour interpréter Napoléon ou embaucher Aya Hakounamatata pour zooker lors de l'ouverture des jeux olympiques !
Mais que cette ingrate descendante d'esclaves de Candace Owens outrepasse son rang et sa race, en allant jusqu'à exposer, enquête méticuleuse à l'appui, la nature de notre couple présidentiel, fabriqué de toutes pièces... ça va beaucoup trop loin !
Je propose le rétablissement de l'esclavage pour les personnes noires qui ne se soumettent pas aux injonctions des Maîtres !
PS : En plus elle est antisémite ! (C'est Patrick Bruel qui l'a dit !)

1 février 2025

À quand le procès du Covid ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


- 31/1/2025 - « Les juges et l’assassin », livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, est une enquête sur les événements COVID et les implications du pouvoir dans la gestion de cette affaire. Bien entendu il y est relaté les épisodes de confusion des décisions sur les masques et les conduites à tenir, mais le plus scandaleux et qui devrait faire réagir, c’est l’affirmation, preuves à l’appui, que l’exécutif a violé la constitution en interférant fortement dans le domaine législatif. Il ne l’a pas fait par erreur mais sciemment. L’acte était pensé, médité, voulu. Ainsi il y est dévoilé qu’une note a été envoyée aux collaborateurs de l’Élysée, ainsi qu’au président de l’Assemblée nationale de l’époque. Cette note avait pour but de donner les consignes, entendez les éléments de langages réfléchis pour que personne ne soit inquiété judiciairement. Au lieu de parler librement, M. Ferrand a donc récité un texte écrit par les juristes de Macron. La séparation des pouvoirs a été délibérément violée dans l’unique but de protéger le pouvoir, non de faire éclater la vérité, ou de souligner les erreurs et faiblesses commises. Car après tout, la faute n’est pas un crime en soi, sauf si conscients de sa réalisation, les auteurs font tout pour la dissimuler et s’exonérer de rendre des comptes. C’est bien là le problème manifeste relevé par cette enquête. La réalité est que l’ensemble de la gestion a été un épisode totalement contraire à toutes les lois. L’obligation vaccinale : illégale, le confinement : illégal, les autorisations de sorties que l’on devait se signer soi-même : illégal, la contamination ou non selon que l’on prenait son café assis ou débout : sans fondement, l’annonce que les six millions de non-vaccinés allaient mourir dans l’année : sans fondement, la forme moins grave garantie par le vaccin : scientifiquement invérifiable, le masque imposé aux enfants dès six ans : torture totalement inutile, la négation des effets secondaires : irréaliste, le pass sanitaire/vaccinal : illégal, les achats de vaccins sans discussion, sans appel d’offre : illégal, les trains et les hélicoptères pour gérer les malades alors qu’ils n’ont représenté que 2 à 5 % de l’activité hospitalière : mise en scène, les vaccins arrivant par fourgons réfrigérés, avant d’arriver finalement en fourgons ordinaires : mise en scène, les tests Covid : inadaptés, les interventions de pseudos spécialistes sur le sort à réserver aux non vaccinés : incitation à la haine, la décision de ne plus accueillir les non-vaccinés dans les hôpitaux : illégal… et la liste est encore longue, des ignominies perpétrées pendant cet épisode… (...)


Le groupe Telegram du RPF :
Eric Vial

- 31/1/2025 - Emmanuel Macron est-il un pervers narcissique, un dingue ? Son électorat a-t-il un esprit assez faible pour s’être laissé manipuler ? Ce sont les questions très sérieuses que se pose Marc Joly, sociologue, chargé de recherche au CNRS, spécialiste de la perversion narcissique et de la violence morale.
« La Pensée perverse au pouvoir » (éditions Anamosa) est une analyse profondément détaillée, une démarche scrupuleusement scientifique, du cas Macron. L’auteur utilise des outils de sciences sociales et de la psychanalyse pour confondre son patient. Et ses conclusions font peur. Mais qu’est-il arrivé à la France ? Pourquoi avoir accepté « cette violence » ? C’est tout l’objet du livre.
Marc Joly ne s’arrête pas là. Il pointe les responsabilités et les complicités : Bernard Arnaud, Brigitte Macron « un délire commun qui soude le couple » ou la CFDT. Il décortique toute l’actualité et les petites phrases pour les analyser une par une. Il constate les trahisons et les explique ; s’enfonce dans la petite enfance du président pour déterminer ce qui a cloché dans ses relations avec sa grand-mère. Il conclue que le profil a la volonté de détruire, qu’il n’a aucune capacité de création, qu’il cherche constamment à compenser ou à cacher ses incompétences.
Bien sûr, Marc Joly explique l’organisation d’une résistance face à cette pensée perverse du pouvoir, celle de Laurent Berger ou de Marine Tondelier, mais il ne peut que constater un renversement des valeurs d’une partie de la presse ou de certains électeurs complètement obnubilés par le charme destructeur sans fond du président, son ironie, ses mensonges : l’emprise perverse.
Le style du livre est enlevé, pas besoin d’être un spécialiste de la psychanalyse pour comprendre de quoi il en retourne. L’argumentaire est étayé par la sociologie réflexive de Pierre Bourdieu ou les études de Paul-Claude Récamier.
« C’est ici, précisément, qu’est susceptible de s’épanouir la perversion, via la transformation en objets de jouissance personnelle et de rehaussement narcissique de mécanismes impersonnels, certes nécessaires, mais dont sauf exception des bénéficiaires, nostalgiques de la violence savent qu’il n’y a pas lieu de se vanter. S’il est possible de voir dans l’action du président Macron, par-delà les continuités, une rupture qualificative avec ses prédécesseurs, c’est parce qu’il se joue quelque chose de ce type. »
Le pamphlet brillant est terriblement méchant. Tellement inquiétant que cela en devient drôle. À croire que personne ne met son cerveau en ON pour constater qu’effectivement « il y a un problème, là ».
Personne n’aimerait passer ainsi sur le grill de l’analyse psychologique et sociologique, aux yeux de tous.
En même temps, pour seulement 20 € vous avez une étude détaillée et poussée de votre cas. Ceux qui suivent une thérapie durant plusieurs années savent qu’à ce prix là, c’est cadeau !
Jouissif, intelligent, particulièrement inquiétant sur notre manière d’aborder aujourd’hui la pensée au pouvoir, mais tellement rassurant pour ceux qui se sont aperçus de la supercherie. Il faut lire Marc Joly !

31 janvier 2025

La lutte contre l’anonymat sur internet continue

H16

- 31/1/2025 - Il apparaît que des gens publient des choses sur internet, pas toujours tendres voire carrément méchantes, et qu’elles le font d’autant plus facilement qu’elles restent anonymes. C’est – on en conviendra aisément – parfaitement intolérable et tout doit être mis en oeuvre pour l’interdire avec la plus grande fermeté, nom d’un petit bonhomme !


Rendez-vous compte : bien cachés derrière l’incroyable anonymat permis par le laxisme évident des intertubes webesques, des internautes animés de l’intention de nuire laissent des commentaires peu flatteurs voire carrément diffamatoires à chaque fois qu’ils le peuvent dans les descriptifs d’hôtels, de restaurants qui apparaissent sur internet, détruisant en quelques clics délétères la réputation de nobles établissements.

Ainsi, qui n’a pas constaté, dans les commentaires de restaurants, les avis à l’emporte-pièce de GinetteDu55 qui explique que « la bouffe est dégueulasse et le service minable, 1 étoile c’est encore trop » ou ceux de Darkn00b35 concernant tel hôtel dont « la réception pue, les sanitaires sont douteux et le petit chocolat sur l’oreiller m’a donné la diarrhée – fuyez, 1 étoile max » ?

C’est sans doute pour cela que les autorités italiennes sont courageusement en train d’introduire des mécanismes afin d’éviter ces dérives évidentes : puisque l’anonymat semble autoriser toutes les méchancetés, obligeons tout le monde à se dévoiler sur internet, et fini les méchancetés. Grâce à cette ingénieuse proposition, fini les commentaires bidons, terminé les avis méchants infondés ! Il n’y aura plus que des commentaires des internautes publics, au nom reconnu et correctement traqués par les différentes plateformes dans leurs bases de données bien sécurisées.

Bien évidemment, ceci ne serait pas nécessaire si ce fléau, cette peste numérique des temps modernes n’affectait pas entre 6 et 30 % du chiffre d’affaires des sociétés du secteur de l’hôtellerie et du tourisme, selon le gouvernement italien. Au passage, admirez l’étroitesse de l’intervalle et le rapport de 1 à 5 entre les deux bornes, qui donne une assez bonne idée de la solidité de l’argument sur lequel s’appuie l’ensemble de cette opération consternante.

Consternante, c’est bien le mot : au prétexte d’avis truqués, l’idée consiste donc à imposer la perte d’anonymat sur internet et celle d’une identité révélée qui suit l’internaute en tout lieux, en tous temps.

Outre l’aspect technique qui rend l’opération risible (on pourra relire pour s’en convaincre un précédent article sur les tentatives, aussi rigolotes que stupides, des autorités françaises concernant les sites pornographiques), cela signifie surtout que des masses de données sensibles – tendant à prouver l’identité d’une personne – seront conservées et utilisées régulièrement un peu partout sur internet, pour des choses aussi mondaines que des avis sur les antipasti du restaurant du coin.


Non seulement ceci est dangereux pour les internautes, mais cela permet en outre (et cela n’a absolument rien d’innocent) aux autorités – italiennes dans ce cas – de véritablement pister les internautes dans la plupart de leurs activités… Y compris politiques.

Car ne voyez rien d’autre dans cette nouvelle tentative législative dans le domaine numérique qu’un pied dans la porte des autorités pour mettre enfin un terme à toute liberté d’expression sur les réseaux sociaux.

Le mécanisme est simple, connu, et ses premières étapes déjà largement visibles avec les arguments habituels déployés par les indispensables chroniqueurs et politiciens de plateaux médiatiques : « l’anonymat, c’est laid, c’est vilain même ; pire, c’est le blanc-seing donné aux méchants et aux aigris pour venir déverser leur haine, leur mauvaise humeur et surtout leurs fake news sur les réseaux sociaux sans foi ni loi, mettre des commentaires horribles comme avis d’honnêtes commerçants, voire troller sous les articles d’une presse irréprochable, notamment. »


L’étape suivante, c’est bien évidemment d’accréditer cette thèse par des douzaines de témoignages et d’exemples tous plus visibles, criants et horribles les uns que les autres. On pourra les trouver d’autant plus facilement qu’on ameutera des influenceurs, des chroniqueurs, des politiciens et des experts de plateau pour témoigner de leurs horribles expériences vécues (ou prétendues telles) sur l’un ou l’autre réseau social.

L’étape suivante consistera à créer de tels commentaires et revues, voire des « fake news » grotesques, par centaines ou par milliers, en utilisant les dernières avancées de l’intelligence artificielle. Après tout, on n’hésite guère à le faire pour ajouter d’invraisemblables commentaires positifs ou élogieux en-dessous de bouses cinématographiques désertées par les spectateurs, pourquoi ne pas pourrir les commentaires de publications honorables et les avis de lieux réputés ?


Mais quel serait donc le but de cette inondation de mauvaise humeur et de méchanceté dans les commentaires de publications médiatiques ?

Il est évident : garantir que tout le monde, outré, comprendra la nécessité d’intervenir ! « Cela ne peut pas durer, enfin voyons, même sous ces excellentes publications, les critiques sont acerbes ! » ou « Enfin, peut-on laisser des robots russes ou américains pourrir ainsi la réputation de ce célèbre restaurant, de cet hôtel ou de ce musée, cet aéroport français renommés ? »

C’est intolérable, il faut absolument faire quelque chose, n’est-ce pas ?

Et franchement, l’identité numérique qui permet de tracer tout le monde, tout le temps et surtout sur les réseaux sociaux, quoi de mieux ? D’autant que l’idée actuellement en discussion en Italie ne diffère pas des masses de celle développée en 2020 par les parlementaires français, après tout…

Non, sérieusement, réfléchissez-y un peu : pour éviter le pourrissement des intertubes par les vilains et les aigris, pour éviter leur inondation par les fake news et autres intox dont on sait que certaines proviennent des Russes, des Chinois, des Américains, bref de nos ennemis, on impose la disparition de l’anonymat, on met en place puis on impose l’identité numérique, et tout le monde sera bien plus heureux. Si si.

Finies les élections malencontreusement bousculées par « des bots russes » ou une « ingérence américaine » !

Par exemple, actuellement dépourvues de moyens et plongées au milieu d’anonymes malveillants par millions, les autorités allemandes peinent à tenir leurs prochaines élections qui risquent de laisser les citoyens allemands voter de travers ! Comme l’identité numérique n’est pas encore imposée, n’importe qui peut influencer n’importe qui d’autre sur les réseaux, et faire basculer la politique allemande dans les heures les plus sombres de l’histoire européennes, avec bruit de bottes en prime.

Certes, en utilisant des alinéas bien sévères du Digital Service Act européen, on pourra certainement couper court aux discussions en ligne en Allemagne et museler les opposants anonymes délétères. Certes, ce Digital Service Act se dote à présent et fort commodément d’outils pour en finir avec les factieux sur les intertubes. Le timing est bien fait, n’est-ce pas.

Mais l’étape suivante reste indispensable : le cheptel les citoyens doivent être numérotés identifiables partout, comme l’expliquait il y a peu un certain Klaus S. d’une intéressante petite association caritative :

Eh oui : qui ne voudrait pas d’une transparence totale ? Qui peut nier que seuls les terroristes utilisent l’anonymat et les pseudonymes, comme « Rex » au lieu de Jean Moulin, comme « Publius » pour Alexander Hamilton ou James Madison ? Qui peut nier que ceux qui n’ont pas besoin de pseudonymes n’ont rien à dire et donc rien à cacher, au contraire des autres, forcément coupable d’un quelconque méfait, d’une sédition dangereuse ?

Alors oui, les anonymes postent n’importe quoi sur les réseaux, mais leur temps est révolu. Et les autorités, qui veulent évidemment notre bien, vont rapidement mettre en place des mesures efficaces pour assurer notre transparence totale.

Non, vraiment, il ne faut pas avoir peur.


https://h16free.com/2025/01/31/79996-la-lutte-contre-lanonymat-sur-internet-continue