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15 février 2025

Michel Rosenzweig

- 15/2/2025 - « Si la démocratie américaine peut survivre à dix ans de reproches de Greta Thunberg, alors vous pouvez survivre à quelques mois d'Elon Musk ». J.D. Vance.

Depuis hier toute la politico médiasphère bien pensante de l'Empire du Bien est en PLS, étouffée par la rage d'entendre tout ce qu'ils refusent d'admettre, comparant Munich 2025 à Munich 1938.
Too bad, ce discours du vice-président américain J.D. Vance à la conférence de Munich sur la sécurité est pourtant historique.
Alors, qu'a-t-il vraiment dit ? Plutôt que de déformer ses propos, les faits rien que les faits, voici son discours avec la traduction.

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« L’une des choses dont je voulais parler aujourd’hui, c’est bien sûr nos valeurs communes. Et vous savez, c’est formidable d’être de retour en Allemagne. Comme vous l’avez entendu plus tôt, j’étais ici l’année dernière en tant que sénateur des États-Unis. J’ai rencontré le ministre des Affaires étrangères David Lammy et j’ai plaisanté en disant que l’année dernière, nous avions tous deux des emplois différents de ceux que nous avons aujourd’hui. Mais il est désormais temps pour tous nos pays, pour nous tous qui avons eu la chance de nous voir confier le pouvoir politique par nos peuples respectifs, de l’utiliser à bon escient pour améliorer leurs conditions de vie.

Je tiens à dire que j'ai eu la chance de passer ces dernières 24 heures en dehors des murs de cette conférence et j'ai été très impressionné par l'hospitalité des gens, même s'ils se remettent bien sûr de l'horrible attaque d'hier. La première fois que je suis venu à Munich, c'était avec ma femme, qui est ici avec moi aujourd'hui, dans le cadre d'un voyage personnel. J'ai toujours aimé la ville de Munich et j'ai toujours aimé ses habitants.

Je tiens à vous dire que nous sommes très touchés et que nos pensées et nos prières vont à Munich et à tous ceux qui sont touchés par le mal infligé à cette belle communauté. Nous pensons à vous, nous prions pour vous et nous serons certainement de tout cœur avec vous dans les jours et les semaines à venir.

Nous nous réunissons à cette conférence, bien sûr, pour discuter de sécurité. Et nous parlons généralement des menaces qui pèsent sur notre sécurité extérieure. Je vois de nombreux, très nombreux chefs militaires de renom réunis ici aujourd’hui. Mais si l’administration Trump est très préoccupée par la sécurité européenne et estime que nous pouvons parvenir à un accord raisonnable entre la Russie et l’Ukraine – et nous pensons également qu’il est important que l’Europe prenne des mesures importantes dans les années à venir pour assurer sa propre défense – la menace qui m’inquiète le plus vis-à-vis de l’Europe n’est pas la Russie, ni la Chine, ni aucun autre acteur extérieur. Ce qui m’inquiète, c’est la menace qui vient de l’intérieur. Le retrait de l’Europe de certaines de ses valeurs les plus fondamentales : des valeurs partagées avec les États-Unis d’Amérique.

J'ai été frappé par la récente intervention à la télévision d'un ancien commissaire européen qui s'est réjoui de l'annulation par le gouvernement roumain d'une élection. Il a prévenu que si les choses ne se déroulaient pas comme prévu, la même chose pourrait se produire en Allemagne.

Ces déclarations désinvoltes sont choquantes pour les oreilles des Américains. Depuis des années, on nous répète que tout ce que nous finançons et soutenons est fait au nom de nos valeurs démocratiques communes. De notre politique à l’égard de l’Ukraine à la censure numérique, tout est présenté comme une défense de la démocratie. Mais lorsque nous voyons des tribunaux européens annuler des élections et de hauts responsables menacer d’en annuler d’autres, nous devrions nous demander si nous nous tenons à des normes suffisamment élevées. Et je dis bien nous-mêmes, car je crois fondamentalement que nous sommes dans la même équipe.

Nous devons faire plus que parler des valeurs démocratiques. Nous devons les vivre. Aujourd’hui, de mémoire d’homme, la guerre froide a placé les défenseurs de la démocratie face à des forces bien plus tyranniques sur ce continent. Et pensez à ceux qui, dans cette lutte, ont censuré les dissidents, fermé les églises, annulé les élections. Étaient-ils les bons ? Certainement pas.

Et Dieu merci, ils ont perdu la guerre froide. Ils l'ont perdue parce qu'ils n'ont ni valorisé ni respecté tous les bienfaits extraordinaires de la liberté, la liberté de surprendre, de faire des erreurs, d'inventer, de construire. Il s'avère qu'on ne peut pas imposer l'innovation ou la créativité, tout comme on ne peut pas forcer les gens à penser, à ressentir ou à croire. Et nous pensons que ces choses sont certainement liées. Et malheureusement, quand je regarde l'Europe aujourd'hui, je ne sais pas toujours très bien ce qui est arrivé à certains des vainqueurs de la guerre froide.

Si vous vous présentez par peur de vos propres électeurs, l'Amérique ne peut rien faire pour vous.

Je pense à Bruxelles, où les commissaires de la Commission européenne ont averti les citoyens qu'ils avaient l'intention de fermer les réseaux sociaux en cas de troubles civils : dès qu'ils repéreraient ce qu'ils jugeaient être un « contenu haineux ». Ou à ce même pays, où la police a mené des descentes contre des citoyens soupçonnés d'avoir publié des commentaires antiféministes en ligne dans le cadre de la « lutte contre la misogynie » sur Internet.

Je pense à la Suède, où le gouvernement a condamné il y a deux semaines un militant chrétien pour avoir participé à l'autodafé de Corans qui a conduit au meurtre de son ami. Et comme le juge l'a fait remarquer de manière effrayante, les lois suédoises censées protéger la liberté d'expression ne donnent pas, en réalité, un « laissez-passer » pour faire ou dire n'importe quoi sans risquer d'offenser le groupe qui professe cette croyance.

Et ce qui m’inquiète le plus, c’est peut-être le cas de nos chers amis, le Royaume-Uni, où le recul des droits de conscience a mis en péril les libertés fondamentales des Britanniques religieux en particulier. Il y a un peu plus de deux ans, le gouvernement britannique a accusé Adam Smith Conner, un physiothérapeute de 51 ans et ancien combattant de l’armée, du crime odieux d’avoir prié en silence pendant trois minutes à 50 mètres d’une clinique d’avortement, sans gêner personne, sans interagir avec personne, mais en priant seul en silence. Après que les forces de l’ordre britanniques l’ont repéré et lui ont demandé pourquoi il priait, Adam a simplement répondu que c’était au nom de son fils à naître.

Lui et son ancienne petite amie avaient déjà avorté des années auparavant. Mais les policiers n'ont pas bougé. Adam a été reconnu coupable d'avoir enfreint la nouvelle loi sur les zones tampons, qui criminalise la prière silencieuse et d'autres actions susceptibles d'influencer la décision d'une personne à moins de 200 mètres d'un centre d'avortement. Il a été condamné à payer des milliers de livres sterling de frais de justice au ministère public.

J’aimerais pouvoir dire qu’il s’agit d’un hasard, d’un exemple unique et insensé d’une loi mal rédigée adoptée contre une seule personne. Mais non. En octobre dernier, il y a quelques mois à peine, le gouvernement écossais a commencé à distribuer des lettres aux citoyens dont les maisons se trouvent dans des zones d’accès dites sûres, les avertissant que même la prière privée dans leur propre maison peut être considérée comme une infraction à la loi. Naturellement, le gouvernement a exhorté les lecteurs à signaler tout concitoyen soupçonné d’être coupable de délit de pensée en Grande-Bretagne et dans toute l’Europe.

La liberté d’expression, je le crains, est en recul et, dans l’intérêt de la comédie, mes amis, mais aussi dans l’intérêt de la vérité, je dois admettre que parfois les voix les plus fortes en faveur de la censure ne viennent pas d’Europe, mais de mon propre pays, où l’administration précédente a menacé et intimidé les sociétés de médias sociaux pour qu’elles censurent ce qu’on appelle la désinformation. De la désinformation, comme par exemple l’idée que le coronavirus avait probablement fuité d’un laboratoire en Chine. Notre propre gouvernement a encouragé les entreprises privées à faire taire les personnes qui osaient dire ce qui s’est avéré être une vérité évidente.

Je ne viens donc pas ici avec une simple observation, mais avec une proposition. Et tout comme l’administration Biden semblait désespérée de faire taire les gens qui s’exprimaient, l’administration Trump fera exactement le contraire, et j’espère que nous pourrons travailler ensemble sur ce sujet.

À Washington, un nouveau shérif est en poste. Sous la direction de Donald Trump, nous pouvons être en désaccord avec vos opinions, mais nous nous battrons pour défendre votre droit de les exprimer sur la place publique. Aujourd’hui, la situation est devenue si mauvaise qu’en décembre dernier, la Roumanie a purement et simplement annulé les résultats d’une élection présidentielle sur la base des soupçons fragiles d’une agence de renseignement et d’une énorme pression de ses voisins continentaux. Si j’ai bien compris, l’argument était que la désinformation russe avait infecté les élections roumaines. Mais je demanderais à mes amis européens de prendre du recul. Vous pouvez croire que c’est mal pour la Russie d’acheter des publicités sur les réseaux sociaux pour influencer vos élections. Nous le pensons certainement. Vous pouvez même condamner cela sur la scène internationale. Mais si votre démocratie peut être détruite avec quelques centaines de milliers de dollars de publicité numérique provenant d’un pays étranger, alors elle n’était pas très solide au départ.

La bonne nouvelle, c’est que je pense que vos démocraties sont bien moins fragiles que beaucoup de gens le craignent.

Croire en la démocratie, c'est comprendre que chacun de nos citoyens a de la sagesse et a une voix.

Je crois vraiment que permettre à nos citoyens de s’exprimer les rendra encore plus forts. Ce qui nous ramène bien sûr à Munich, où les organisateurs de cette conférence ont interdit aux parlementaires représentant les partis populistes de gauche comme de droite de participer à ces discussions. Nous ne sommes pas obligés d’être d’accord avec tout ce que disent les gens. Mais lorsque les dirigeants politiques représentent un groupe important, il nous incombe au moins de participer au dialogue avec eux.

Aujourd’hui, pour beaucoup d’entre nous de l’autre côté de l’Atlantique, cela ressemble de plus en plus à de vieux intérêts bien ancrés se cachant derrière des termes laids de l’ère soviétique comme « mésinformation » et « désinformation », qui n’aiment tout simplement pas l’idée que quelqu’un avec un point de vue alternatif puisse exprimer une opinion différente ou, Dieu nous en préserve, voter différemment, ou pire encore, gagner une élection.

Il s’agit d’une conférence sur la sécurité et je suis sûr que vous êtes tous venus ici préparés à parler de la manière dont vous comptez augmenter les dépenses de défense au cours des prochaines années, conformément à un nouvel objectif. Et c’est formidable, car comme le président Trump l’a clairement indiqué, il estime que nos amis européens doivent jouer un rôle plus important dans l’avenir de ce continent. Nous ne pensons pas que vous entendiez ce terme de « partage des charges », mais nous pensons qu’il est important que les Européens intensifient leurs efforts tandis que l’Amérique se concentre sur les régions du monde qui sont en grand danger.

Mais permettez-moi de vous demander comment vous allez commencer à réfléchir aux questions budgétaires si nous ne savons pas ce que nous défendons en premier lieu. J'ai déjà entendu beaucoup de choses au cours de mes conversations et j'ai eu de très nombreuses conversations intéressantes avec de nombreuses personnes réunies ici dans cette salle. J'ai beaucoup entendu parler de ce contre quoi vous devez vous défendre, et bien sûr, c'est important. Mais ce qui m'a semblé un peu moins clair, et certainement à de nombreux citoyens européens, c'est ce pour quoi vous vous défendez exactement. Quelle est la vision positive qui anime ce pacte de sécurité partagé que nous considérons tous comme si important ?

Je crois profondément qu’il n’y a pas de sécurité si l’on a peur des voix, des opinions et de la conscience qui guident son propre peuple. L’Europe est confrontée à de nombreux défis. Mais la crise à laquelle ce continent est confronté en ce moment, la crise à laquelle nous sommes tous confrontés ensemble, je crois, est une crise que nous avons nous-mêmes provoquée. Si vous vous présentez dans la peur de vos propres électeurs, l’Amérique ne peut rien faire pour vous. Et d’ailleurs, vous ne pouvez rien faire pour le peuple américain qui m’a élu et qui a élu le président Trump. Vous avez besoin de mandats démocratiques pour accomplir quoi que ce soit de valable dans les années à venir.

N’avons-nous pas appris que des mandats trop restrictifs produisent des résultats instables ? Pourtant, il y a tant de choses qui peuvent être accomplies avec le type de mandat démocratique qui, je pense, résultera d’une plus grande réactivité aux voix de vos citoyens. Si vous voulez profiter d’économies compétitives, d’une énergie abordable et de chaînes d’approvisionnement sûres, vous avez besoin de mandats pour gouverner, car vous devez faire des choix difficiles pour profiter de toutes ces choses.

Et bien sûr, nous le savons très bien. Aux États-Unis, on ne peut pas gagner un mandat démocratique en censurant ses adversaires ou en les mettant en prison. Qu'il s'agisse du chef de l'opposition, d'un humble chrétien priant chez lui ou d'un journaliste essayant de rapporter l'actualité. On ne peut pas non plus gagner un mandat démocratique en ignorant son électorat de base sur des questions comme celle de savoir qui a le droit de faire partie de notre société commune.

Parmi tous les défis urgents auxquels sont confrontées les nations représentées ici, je pense qu’il n’y en a pas de plus urgent que la migration de masse. Aujourd’hui, près d’une personne sur cinq vivant dans ce pays a immigré de l’étranger. Il s’agit, bien sûr, d’un chiffre record. C’est d’ailleurs un chiffre similaire aux États-Unis, également un record historique. Le nombre d’immigrants entrés dans l’UE en provenance de pays tiers a doublé entre 2021 et 2022 seulement. Et bien sûr, il a beaucoup augmenté depuis.

Et nous connaissons la situation. Elle ne s'est pas matérialisée dans le vide. C'est le résultat d'une série de décisions conscientes prises par des hommes politiques de tout le continent et d'autres pays du monde entier, au cours d'une décennie. Nous avons vu les horreurs provoquées par ces décisions hier dans cette même ville. Et bien sûr, je ne peux pas évoquer à nouveau ce sujet sans penser aux terribles victimes qui ont vu une belle journée d'hiver à Munich gâchée. Nos pensées et nos prières les accompagnent et resteront avec elles. Mais pourquoi tout cela est-il arrivé en premier lieu ?

C’est une histoire terrible, mais nous l’avons entendue trop souvent en Europe, et malheureusement trop souvent aux États-Unis également. Un demandeur d’asile, souvent un jeune homme d’une vingtaine d’années, déjà connu de la police, a foncé dans une foule et a brisé une communauté. L’unité. Combien de fois devrons-nous subir ces revers effroyables avant de changer de cap et de donner à notre civilisation commune une nouvelle direction ? Aucun électeur sur ce continent n’est allé aux urnes pour ouvrir les vannes à des millions d’immigrés non contrôlés. Mais vous savez pour quoi ils ont voté ? En Angleterre, ils ont voté pour le Brexit. Et qu’ils soient d’accord ou non, ils ont voté pour. Et de plus en plus de gens partout en Europe votent pour des dirigeants politiques qui promettent de mettre fin à une migration incontrôlable. Il se trouve que je suis d’accord avec beaucoup de ces préoccupations, mais vous n’êtes pas obligé d’être d’accord avec moi.

Je pense simplement que les gens se soucient de leur maison, de leurs rêves, de leur sécurité et de leur capacité à subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants.

Et ils sont intelligents. Je pense que c'est l'une des choses les plus importantes que j'ai apprises au cours de ma brève carrière politique. Contrairement à ce que l'on pourrait entendre à quelques montagnes de Davos, les citoyens de nos pays ne se considèrent généralement pas comme des animaux éduqués ou comme des rouages ​​interchangeables de l'économie mondiale. Il n'est donc pas surprenant qu'ils ne souhaitent pas être bousculés ou ignorés sans relâche par leurs dirigeants. Et c'est le rôle de la démocratie de trancher ces grandes questions lors des urnes.

Acceptez ce que vos gens vous disent, même si c'est surprenant, même si vous n'êtes pas d'accord

Je crois que le fait de rejeter les gens, de faire fi de leurs préoccupations ou, pire encore, de bloquer les médias, d’empêcher les élections ou d’exclure les gens du processus politique ne protège rien. En fait, c’est le moyen le plus sûr de détruire la démocratie. S’exprimer et exprimer ses opinions n’est pas une ingérence électorale. Même lorsque des personnes expriment des opinions en dehors de votre propre pays, et même lorsque ces personnes sont très influentes – et croyez-moi, je dis cela avec humour – si la démocratie américaine peut survivre à dix ans de réprimandes de Greta Thunberg, vous pouvez survivre à quelques mois d’Elon Musk.

Mais aucune démocratie, qu’elle soit américaine, allemande ou européenne, ne survivra à l’idée de dire à des millions d’électeurs que leurs pensées et leurs préoccupations, leurs aspirations, leurs appels à l’aide, ne sont pas valables ou ne méritent même pas d’être pris en considération.

La démocratie repose sur le principe sacré selon lequel la voix du peuple compte. Il n’y a pas de place pour les pare-feu. Soit on respecte ce principe, soit on ne le fait pas. Les Européens, les citoyens ont voix au chapitre. Les dirigeants européens ont le choix. Et je suis fermement convaincu que nous n’avons pas à avoir peur de l’avenir.

Acceptez ce que votre peuple vous dit, même si c'est surprenant, même si vous n'êtes pas d'accord. Et si vous le faites, vous pourrez affronter l'avenir avec certitude et confiance, sachant que la nation est derrière chacun de vous. Et c'est là, pour moi, la grande magie de la démocratie. Elle ne réside pas dans ces bâtiments en pierre ou dans ces beaux hôtels. Elle ne réside même pas dans les grandes institutions que nous avons bâties ensemble en tant que société commune.

Croire en la démocratie, c'est comprendre que chacun de nos citoyens est doté de sagesse et a une voix. Et si nous refusons d'écouter cette voix, même nos combats les plus victorieux n'aboutiront à rien. Comme l'a dit un jour le pape Jean-Paul II, à mon avis l'un des plus extraordinaires défenseurs de la démocratie sur ce continent ou sur tout autre, « n'ayez pas peur ». Nous ne devons pas avoir peur de nos citoyens, même lorsqu'ils expriment des opinions qui ne sont pas celles de leurs dirigeants. Merci à tous. Bonne chance à vous tous. Que Dieu vous bénisse. »

James David Vance

LE PORTRAIT DE L'EUROPE EXPOSÉ À MUNICH

Gabriel Nerciat

- 15/2/2025 - Ce n'est pas trop dans ma manière de donner dans le genre lyrique, mais je crois, après avoir écouté attentivement le discours du vice-président J.D. Vance à la conférence de Munich, que nous sommes en train de vivre en Occident un moment historique tout à fait remarquable et d'une rare intensité, comparable à ce que furent, dans mes jeunes années, l'effondrement du mur de Berlin et la fin de l'empire soviétique.
En mieux, car de la part des élites européennes il n'y a pas la fausse euphorie suscitée par les fausses victoires inattendues du passé (je me souviendrai toujours de ce moment de rare sincérité où Glucksmann père, ce Torquemada antisoviétique et ex-maoïste de pacotille, s'abandonna à avouer à Christine Ockrent qu'il n'avait jamais eu aussi peur qu'au moment où il vit le drapeau de l'URSS sur la place Rouge tomber et disparaître pour toujours), mais une angoisse et une peur existentielles qu'elles ne cherchent même pas à tenter de dissimuler.
Pour la première fois depuis 35 ans, tous les Européens peuvent voir ce que l'Europe est devenue aux yeux du reste du monde – car ce sont leurs maîtres, les dirigeants américains qui viennent le leur dire en face, crûment, sans respecter aucune forme de politesse civile ou de ménagement.
Vance hier à Munich nous a dit sans détour ce que désormais nous sommes : de serviles domestiques apeurés et vantards, qui exhortent l'Amérique à mener en Europe des guerres inutiles qu'ils ne sont pas capables d'entreprendre eux-mêmes, des cafards hypocrites qui parlent de démocratie et à qui les seules idées de la liberté réelle ou de la souveraineté du peuple flanquent une frousse plus laxative que celle éprouvée par tous les dictateurs du monde, des âmes mesquines et faibles qui organisent par nihilisme et par cupidité toutes les révolutions anthropologiques nécessaires à leur propre disparition et colonisation progressives tout en continuant à donner des leçons d'universalisme au monde entier comme à l'époque de Victor Hugo et de Jules Ferry.
Le message est dur, mais très clair et malheureusement tout à fait justifié.
On peut le traduire ainsi : "Même comme esclaves consentants, vous nous êtes devenus insupportables et inutiles. Vous pouvez toujours nous mépriser, nous ne jugeons même pas opportun de vous rendre la pareille. Désormais débrouillez-vous tout seuls, et allez donc mourir en Ukraine si vraiment ça vous chante (mais vous en êtes tout à fait incapables, et Poutine le sait très bien)."
Mon plus grand plaisir, depuis une semaine, est de voir à la télé ou d'entendre à la radio la réaction des cocus euro-atlantistes à la fois indignés, affolés et hystériques. Adieu les charmes du beau sexe ou la lecture des oeuvres de Julien Gracq ; je ne rate plus une soirée de LCI ni une matinale de France Inter tellement cette joie sans cesse renouvelée est devenue intense.
BHL, Tenzer, Colosimo, Glucksmann fils, Heisbourg, la fielleuse Samantha de Bendern, Enthoven, Fourest, Couturier, Lasserre, Merchet, Semo, Tertrais, Vitkine, tous les gendarmes de Saint-Tropez de l'OTAN (Goya, Richoux et la fine équipe des clowns galonnés), plus le pauvre Darius Rochebin qui tous les soirs se livre à un exorcisme de vaudou pour essayer de ressusciter les mânes de Churchill en direct avant de laisser de guerre lasse l'activiste bandériste Alla Poedie s'abandonner à son énième crise d'hystérie délirante, j'avoue que je ne m'en lasse pas.
Leur grand truc, ce n'est plus seulement Munich mais Yalta (pourtant, il y avait bien Churchill à Yalta, non ?).
Sur le thème : Trump et Poutine sont en train de s'entendre pour découper l'Ukraine et asservir l'Europe dans notre dos, sans même faire semblant de nous consulter.
Ah les braves gnous ! Comme ils aiment bien pleurer en troupeau !
Comment leur faire comprendre que c'est exactement le contraire ? Trump et Poutine se désintéressent de l'Europe, parce qu'elle n'est plus rien sur la carte du monde et que des peuples sans mémoire, sans courage et sans volonté autre que normative ne sont d'aucune utilité ni d'aucun agrément aux yeux des nations qui sont restées l'exact contraire ou du moins veulent le rester.
C'est à la fois comique et triste à en pleurer : les cabris voudraient soudain se transformer en aigles à dix têtes ("L'Europe ! L'Europe ! L'Europe ! Il faut qu'elle advienne maintenant !", clament-ils à longueur d'antenne) et, constatant qu'ils resteront toujours des cabris, se mettent à hurler en se précipitant affolés dans la direction de la ville et de ses rutilants restaurants chinois.
Sauf Zelensky, il est vrai.
Lui, veut faire croire qu'il est encore un vrai truand à l'ancienne, et qu'il peut se montrer méchant si on ne lui cède pas.
Mais il n'a plus de pistolet ni de fusil-mitrailleur. Il ne sait pas qui pourra le protéger de tous ses anciens complices qui vont venir bientôt lui demander des comptes, y compris sur l'origine de son nom.
Trump a bien raison de lui signifier qu'il ne suffira pas de le sacrifier sur l'autel de la grande réconciliation avec Moscou en convoquant les élections qu'il a annulées il y a un an.
Il faudra d'abord piller ses cavernes d'Ali Baba, là où ses amis et lui-même ont entassé depuis trois ans la bonne dizaine de milliards de dollars que Musk n'a pas retrouvée dans les papiers de l'administration fédérale, loin des villes exsangues où le pétomane sous influence envoyait mourir pour rien des jeunes hommes par centaines de milliers.
La comédie est donc en train de se terminer, ainsi que la tragédie qu'elle avait à coeur de dissimuler.
Et mon Dieu, comme je suis heureux de pouvoir enfin assister à ce baisser de rideau, qui va faire s'effondrer tous les villages Potemkine de l'Europe ! C'est encore plus beau que l'entrée de Bonaparte à Milan, au début de La Chartreuse de Parme.

Marc Amblard

14 février 2025

NOMINATIONS PRÉSIDENTIELLES

Gabriel Nerciat

- 14/2/2025 - Je sais bien que je n'ai plus beaucoup d'électeurs macroniens de sensibilité libérale dans mes contacts, mais quand même est-ce que l'un d'entre eux pourrait avoir l'amabilité de répondre à la question suivante.
Quelle différence y a-t-il entre la nomination à la tête du Conseil constitutionnel d'un notable socialiste véreux sans aucune expérience juridique ni légitimité politique réelle et celle à la tête d'un département d'État dévolu à l'efficacité gouvernementale d'un entrepreneur surdoué et multi-milliardaire devenu l'homme le plus riche du monde ?
Pourquoi la seconde nomination devrait-elle poser problème et pas la première ?
On va voir qui s'y colle.

On n’est jamais si mal servi que par l’État

H16

- 14/2/2025 - Accumulation de faits sordides dans l’actualité ? Écart de plus en plus grand entre la réalité palpable et les beaux discours politiques ? Ras-le-bol d’être pris pour un jambon ? Trop de vitamines dans les jus de fruits ? La raison profonde échappe pour le moment à l’analyse, mais il semble bien qu’un nombre croissant de Français commencent à comprendre qu’on les entube férocement sur base pluriquotidienne.

C’est en tout cas ce qui commence à apparaître à la lecture de certains commentaires sur les réseaux sociaux.

Oh, pas tous les réseaux – loin s’en faut – et pas tous les commentaires, bien évidemment. Sur LinkedIn ou équivalent, le règne d’un politiquement correct bodybuildé, à la niaiserie quasi-teigneuse, garantit qu’aucune interaction ne dérapera dans l’observation factuelle du réel. L’écart avec le réseau de Musk est cependant palpable : les langues s’y délient plus facilement peut-être et, ces derniers jours, quelques grumeaux de réalité sont remontés à la surface par des internautes lambda, des Monsieur et Madame Normal, qui se contentent de commenter ce qu’ils voient.


Or, ce qu’ils voient n’est plus tout à fait aussi compatible avec la République du Bisounoursland qu’on nous vend jusqu’à présent. Bien sûr, les découvertes de ces M. et Mme Normal ne surprendront pas les lecteurs habitués de ces colonnes. Elles marquent cependant un net changement qui indiquerait peut-être la prise de conscience par une frange croissante de la population que non, décidément non, le pays n’a pas pris la bonne direction et que cela s’aggrave, de plus en plus vite.

Ainsi, le réel n’est plus aussi propre que ce qu’il a été un jour, ni qu’interpeller le vivrensemble suffise pour que les choses reviennent à la normale. En fait, c’est même le contraire : en appeler à des règles fort minimale de bienséance et de vie en société peut provoquer des réactions allant de violentes à carrément dangereuses. Cliquez sur l’image pour aller lire tout le fil, c’est édifiant.


Ainsi, observer, aux premières loges, ce qui se passe dans certains services hospitaliers permet de bien se rendre compte du véritable pillage en bonne et due forme qui se trame sous les yeux de ceux qui veulent bien regarder, sans que personne ne semble capable de s’y opposer ni même que personne n’y trouve à redire, ce qui finit malgré tout par faire tiquer M. Normal qui voit passer des factures de plus en plus salées. Là encore, on ira lire le fil dans son détail qui permet de bien apprécier les millions d’euros engouffrés pour des personnes qui n’y auraient absolument pas droit si le bon sens existait encore dans le pays.


Ainsi, supporter directement et chaque jour la violence et l’insécurité, sans voir d’amélioration, et confronter cette réalité avec les beaux discours totalement déconnectés d’une frange de population idéaliste et bien à l’abri, cela finit par saper le moral de Mme Normal qui en vient à se demander si elle ne va pas fuir plutôt que remettre en question ses belles idées (progressistes, forcément).


Non, vraiment, le réel n’est pas tendre pour tous M et Mme Normal qui, il n’y a pas si longtemps, adoubaient de leur vote et de leur énergie cette gauche dont tout indique qu’elle s’est bien moquée d’eux, au point qu’à présent, M. Normal commence à ressentir du mépris à son égard…


Saperlipopette, tout se déroule comme si certains avaient réellement cru les promesses des politiciens, avaient cru les « faits » relayés par une presse dont tout montre à présent qu’elle est complètement vendue à des intérêts divers, mais certainement pas français, avaient cru les beaux discours des experts et autres sociologues de plateaux qui ont tout compris de la société et savent que les problèmes ne proviennent que des fascistes complotistes de l’extrême-droite anti-vax pro-Poutine.


Dès lors, comment s’étonner que certains veuillent reprendre les choses en main devant cette réalité qui refuse de plier aux injonctions progressistes et dont l’État semble ne plus du tout s’occuper ?

Comment s’étonner qu’on trouve de plus en plus de cas de cambriolés traquer eux-mêmes les cambrioleurs ? Après tout, compter sur la police revient à compter pour du beurre et tout le monde le sait.

Comment s’étonner que des habitants doivent assurer eux-mêmes le nettoyage de leur quartier des dealers de drogue qui s’y installent, la police semblant – là encore, c’est ballot – impuissante à régler la question, et ce alors que, pourtant, les impôts et taxes continuent à pleuvoir toujours plus drus ?

En pratique, toutes les observations remontent le même constat : l’État part en quenouille à son niveau le plus fondamental, le régalien.

Ce dernier n’est plus assuré : une sécurité déliquescente, des abus partout, tout le temps et cette incivilité galopante, cette violence larvée prête à se transformer en agression directe à la moindre occasion…


En face de cet ensauvagement croissant (la pauvre Louise, 11 ans, ne pourra plus attester du contraire), on devrait réfléchir au coût de 50.000 places supplémentaires de prison avec la ferme intention de s’en servir. Ce coût serait ensuite à mettre en rapport avec, justement, celui de l’évaporation de la société de confiance, ou le coût, pour la société civile, de devoir faire soi-même la police, avec toutes les dérives possibles (elles-mêmes produisant des coûts dangereusement élevés). Ce serait à mettre en rapport avec le coût des incivilités, des destructions de biens, de services et de personnes, et par toujours les mêmes fouteurs de merde. Ce serait à mettre en face du coût des enquêtes, des procédures judiciaires, des récidives multiples que ces fouteurs de merde entraînent régulièrement.

À ces coûts directs, il faudrait aussi ajouter celui, indirect, du coût sur la santé (mentale, physique) des victimes, et aussi, le coût incommensurable du stress permanent de ceux qui sont confrontés à ces énergumènes toujours trop libres, tous les jours.

En pratique, toute société est normalement élaborée pour gérer les 5% de sa population qui commettent la plupart des crimes et délits. Par exemple, les verrous aux portes, les alarmes des voitures, les vérifications partout, tout le temps, proviennent de ces 5% qui choisissent l’incivilité, la nuisance voire les délits ou carrément le crime plutôt que le comportement civil et courtois, ou simplement l’honnêteté. Or, c’est parce qu’on refuse à présent de gérer ces 5%, qu’on refuse la prison et l’écartement des éléments ingérables hors de la société civile que cette dernière s’apparente de plus en plus à un parcours de survie, à une lutte de tous contre tous.

À présent, imaginez ce que serait la France si ces individus ingérables étaient correctement tenus à l’écart, les OQTF appliquées, les frontières filtraient les 36% de malades psychiatriques qu’on trouve dans les flux migratoires. Imaginez.

Imaginez les transports en commun, probablement bondés aux heures de pointe mais calmes, relativement propres, sans frotteurs, sans poivrots, sans racailles, sans pickpocket. Imaginez des urgences hospitalières sans débordements, sans cet atmosphère permanente de cour des miracles. Imaginez.

Imaginez les rues tranquilles le soir après 22h, imaginez les matchs de foot qui se terminent autrement qu’en affrontements, ou les bals de village, les sorties de boîtes de nuit autrement qu’avec l’arrivée des ambulances pour récupérer des victimes lardées de coups de couteau. Imaginez des enfants qui rentrent de l’école sans se faire poignarder dans un buisson.

L’effort d’imagination n’est pas bien grand : c’est la France des campagnes et de la Province des années 60.

Depuis, cette France a été échangée (de plus en plus vite) pour une autre, construite de toute pièce sur une idéologie hors-sol.

Cet échange en valait-il le coût ? Un nombre croissant de Français comprennent qu’ils se sont fait avoir.


https://h16free.com/2025/02/14/80139-on-nest-jamais-si-mal-servi-que-par-letat

13 février 2025

Eric Vial

L’Europe a-t-elle perdu la guerre ?
 
- 13/2/2025 - La Russie et les États-Unis vont commencer « immédiatement » à négocier en vue de mettre fin au conflit, vient d’affirmer le président états-unien.
Donald Trump considère que c’est sa priorité : « mettre fin à la guerre ». Il s’est vanté d’une conversation « très productive » avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Une rencontre bilatérale est prévue prochainement en Arabie Saoudite.
L’Ukraine se dit prête également à négocier.
Déjà, l’administration US distille ses premières orientations : pas d’adhésion à l’OTAN pour l’Ukraine qui ne retrouvera sans doute pas l’intégralité de ses territoires ; fin de l’hégémonie des USA sur la défense européenne ; nouvelles élections en Ukraine.
Pendant trois ans les politiciens français et européens nous ont raconté que « l’Ukraine pouvait gagner la guerre », que « la Russie était au bord du gouffre », « qu’il fallait envoyer des troupes et des armes pour sauver la démocratie », que « si on ne se battait pas la Russie envahirait toute l’Europe », que « la contre-offensive ukrainienne était efficace », que « Poutine allait bientôt mourir, qu’il avait le cancer », que « la Russie avait le PIB de l’Espagne et qu’on n'en ferait qu’une bouchée », « qu’on allait gagner c’est sûr puisque les Russes se battent avec des pelles », que « pour un Ukrainien tué c’est dix Russes qui tombent »…
Et donc après une estimation d’un million de morts, l’histoire de la guerre Russie-Ukraine s’arrête là ? Sur ce résultat là ? Sur un accord entre les USA et la Russie qui écarte les considérations européennes.
Que pouvons-nous conclure de cette période tragique : que l’Europe et ses représentants nous ont mentis sur les objectifs et les intentions de cette guerre ; que les Ukrainiens se sont battus par procuration pour des intérêts qui n’étaient pas les leurs ; que nous avons échoué dans notre ambition de faire tomber économiquement la Russie ?
Quant à l’immense majorité des responsables politiques français que dire, à part qu’ils auront été constants dans leur faiblesse. Une habitude que nous avons prise. La politique du « tout en même temps » aura été un immense gâchis qui aura fait reculer nos intérêts et notre honorabilité dans le monde.
Si les négociations de paix aboutissent avec de tels résultats, l’histoire retiendra que L’Europe aura perdu sa première guerre. Pourra-t-elle s’en relever, c’est l’avenir qui nous le dira.

Régis de Castelnau

Rubrique : anti-dépresseurs

Emmanuel Todd avait pointé que « le job de Trump allait être de gérer la défaite américaine face aux Russes ».
C’est commencé. Et ça sent la fin de partie.
Dans une surenchère ruineuse pour ses propres intérêts, l’Union européenne dirigée par l’agent américain belliciste von der Leyen s’était précipitée à la suite de l’administration démocrate pour déclarer la guerre à la Russie. À une Europe alignée sur l’hystérie des tarés qui dirigent les pays baltes, Trump vient de leur dire directement et indirectement : « vous avez servilement soutenu Biden, eh bien démerdez-vous, nous on se barre ». Et le spectacle des valets désormais sans maître que sont les dirigeants européens, Macron en tête, est une friandise.
Donald Trump : « Je viens d’avoir un appel téléphonique long et très productif avec le président russe Vladimir Poutine […] Nous avons chacun parlé des points forts de nos nations respectives et du grand avantage que nous tirerons un jour de notre collaboration. Mais d’abord, comme nous en sommes tous deux convenus, nous voulons mettre un terme aux millions de morts qui ont lieu dans la guerre avec la Russie et l’Ukraine. Le président Poutine a même utilisé ma devise de campagne très forte, « LE BON SENS ». Nous y croyons tous deux très fermement. Nous avons convenu de travailler ensemble, en étroite collaboration, notamment en visitant nos nations respectives. »
Ça c’est pour rappeler à l’Occident qui est le patron et que les questions se règlent entre grandes personnes. Pour les détails c’est Pete Hegseth le secrétaire d’État à la Défense américain qui s’y est collé à la réunion des ministres de la Défense de l’OTAN : « Pas d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. C’est l’Europe, et non l’OTAN ou les États-Unis, qui doit prendre l’initiative d’assurer la sécurité de l’Ukraine. Tout déploiement de troupes européennes en Ukraine ne sera pas couvert par l’article 5 et ne sera pas considéré comme une opération de l’OTAN. Aucune troupe américaine sur le terrain. » Traduction : démerdez-vous, on se barre (bis).
On n’est pas plus aimable.
Macron, Starmer, Scholz, VDL, Rutte, Kalas, etc. etc. font rentrer des tonnes de Lexomil, de Temesta, Valium, Effexor, et autres Prozac. Gare aux ruptures de stocks.
Pour ceux qui avaient prévu cette issue depuis trois ans, attention aux excès de Schadenfreude. Cela peut conduire à l’indigestion de pop-corn.

12 février 2025

Yann Thibaud

- 5/2/2025 - Depuis que les médias et les politiques nous enjoignent de détester les Russes et la Russie, irrésistiblement attiré par ce que l'on m'interdit, je me suis pris d'intérêt pour ce grand peuple et cette grande nation, plus grand territoire étatique de la terre, et chaque jour je découvre de nouvelles raisons d'aimer les Russes et la Russie.
Je me suis mis en particulier à visionner des vidéos de Français expatriés en Russie, soit à Moscou, soit encore dans un humble village de ce vaste territoire, et je réalise que ce que ces Français vivent est à peu près à l'opposé de ce que nous dépeignent nos médias, avec un art consommé du mensonge et de la propagande.
Au final, j'ai acquis la conviction que les Russes sont nos frères oubliés, calomniés, vilipendés et injustement rejetés et ostracisés.
Non seulement nous partageons des cultures et une disposition d'esprit extrêmement proches, qu'il s'agisse d'art, d'architecture, de littérature, de cinéma, de musique, de métaphysique ou de religion, non seulement nous avons besoin d'eux, ne serait-ce que pour nos approvisionnements énergétiques, mais ils ont également profondément et fondamentalement besoin de nous, de la sensibilité européenne, car ils sont eux-mêmes des européens orientaux.
Plus vite cessera cette absurde division, ces indignes dissensions, mieux cela voudra pour tous.
Depuis quand le rôle d'un État démocratique est-il de susciter la haine et la diabolisation d'un autre peuple ?
Cette attitude indigne ne nous rappelle-t-elle pas de terribles souvenirs ?
N'avons-nous pas autre chose à faire, que de nous complaire ainsi dans le mépris et le sentiment de supériorité ?
Notre situation est-elle donc si glorieuse et si brillante, que nous serions autorisés à faire la leçon et dicter sa conduite à un peuple qui se débrouille au final beaucoup mieux que nous ?
Nous sommes ainsi actuellement, par notre stupide et injustifiable russophobie, en train de violer tous nos principes et tout ce qui fait la grandeur de notre peuple.
Recréons la véritable Europe, comme le disait le grand Charles, qui incarnait lui-même la grandeur de la France, de l'Atlantique à l'Oural !
Gilles Casanova

- 11/2/2025 - Il avait promis une République exemplaire, il est temps qu’il laisse la place…