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19 février 2025

USAID gelé : panique institutionnelle et médiatique totale

H16

- 19/2/2025 - Donald Trump et Elon Musk sont vraiment des gros vilains : en gelant aussi subitement la distribution des fonds d’USAID, ils vont – c’est certain – tuer des millions de gens. Et, ô surprise, ils mettent à la rue des douzaines d’ONG et de journalistes. Que c’est étonnant !


On s’en souvient, il y a quelques jours, on découvrait au travers des travaux menés actuellement par le Department Of Government Efficiency (DOGE) que l’USAID servait essentiellement à rediriger des sommes colossales du contribuable américain (on parle d’une centaine de milliards de dollars chaque année !) vers différentes organisations dont l’aspect « développement et aide internationale » semble à l’analyse de plus en plus accessoire.

Or, dans ces organisations pas si « non gouvernementales » que cela, on découvre que les fonds d’USAID – et, en parallèle, du Department of Defense, DoD – arrosaient (généreusement) la plupart des associations de presse, des organismes de formation de journalistes ou d’aide à la presse sur différentes zones chaudes. Associated Press, Reuters ont ainsi reçu de larges sommes du contribuable américain et pour des programmes dont la finalité ne fait aucun doute : Reuters a par exemple reçu directement de l’argent de la part du Pentagone pour des programmes de « tromperie sociale à grande échelle » (« large scale social deception »). L’Agence France-Presse (AFP) n’est évidemment pas en reste :


Un autre exemple, celui de l’ICFJ (International Center For Journalist) a été commenté sur les réseaux sociaux : de nombreuses donations de la part d’USAID ont ainsi largement abondé aux finances de ce qui aurait dû être une organisation non gouvernementale indépendante, et qui s’avère donc à y regarder de plus près être une organisation gouvernementale très dépendante de l’aide américaine.

Il va de soi qu’une fois ce fait connu, les tweets relatifs à USAID et l’ICFJ ont rapidement été effacés. On en retrouve d’intéressantes traces dans les caches de Google…


En France, cela se traduit par des fonds voyageant donc depuis l’Oncle Sam jusqu’à l’IJNet qui affiche son affiliation avec l’ICFJ. Les uns aident les autres qui aident les premiers en retour dans un délicieux ballet d’argent passant de poches en poches, rendant (à dessein) l’ensemble à peu près impossible à suivre.


De fil en aiguille, on comprend que l’ensemble de la caste médiatique occidentale est tenue, de près ou de loin, par cette cataracte de fonds américains qui se déversaient régulièrement, d’année en année et dont le bon versement était (commodément) conditionné à une certaine attitude et certaines opinions, progressivement de moins en moins compatibles avec la notion d’indépendance voire d’honnêteté.

Ce n’est pas une exagération : l’une des principales ONG ainsi arrosée par USAID et directement liée à des campagnes massives d’information et de coordination de journalistes dans le monde est Internews Network, dont vous n’avez probablement jamais entendu parler, mais qui a reçu jusqu’à présent près d’un demi-milliard de dollars (472 M$) et dont les services se sont étendus sur 4291 médias dans le monde, produisant en une année 4799 heures d’émissions touchant jusqu’à 778 millions de personnes. Internews Network a tout de même « formé » plus de 9000 journalistes (en 2023) dans une discrétion particulièrement remarquable.

On notera que cette organisation est enregistrée à une adresse en Californie dont les locaux sont montrés ci-dessous. Décidément, pour 500 millions, on n’a plus grand chose de nos jours.


De façon très intéressante, le gel brutal d’USAID et, par conséquence, l’arrêt des subventions aux officines médiatiques diverses et variées a immédiatement déclenché la panique dans toute la classe jacassante occidentale, et notamment européenne. À cette panique financière, il faut ajouter la panique existentielle qui s’empare des rédactions alors que leurs messages perdent rapidement de leur audience. Outre-Atlantique, les chaînes d’information jadis très regardées n’ont plus que des petites fractions de l’audience de podcasts alternatifs et très politiquement incorrects. En France, le lectorat des principaux organes de presse s’est effondré (Le Parisien se sépare de 29 journalistes par exemple), l’audience des principaux journaux et autres émissions d’information baisse continuellement.

Affolés, les médias du service public (France Téloches, Radio France etc…) lancent donc une « Alliance pour les faits » pour « lutter contre la désinformation » et enquêter sur les réseaux sociaux, espérant sans doute que ces recettes du passé permettront de revenir dans les grâces d’un public qu’ils continuent pourtant à insulter à chaque occasion.


Le contraste avec ce qui se passe aux États-Unis est frappant.

Ainsi, pendant que l’Europe construit une nouvelle mouture d’organes de censure plus ou moins « soft », et que ses institutions vont jusqu’à confirmer (ici par jurisprudence) qu’elle peut réclamer la suppression de certains contenus dans le monde entier y compris aux États-Unis, on observe que dans le même temps un nombre croissant d’entreprises privées ayant compris que le vent tournait se désolidarisent franchement des organes de censure (présentée comme « fact-checking ») à la Newsguard.

Pas de doute : la fermeture de l’arrosoir USAID a provoqué une onde de choc dont les classes jacassantes ont énormément de mal à se remettre. Aux États-Unis, le « Blob » de l’État profond gesticule dans tous les sens pour essayer d’arrêter les opérations du président américain à peine arrivé ; en Europe, le réseau médiatique, véritable organe de propagande de cet État profond américain, est en plein désarroi et, comme un poulet sans tête, multiplie les initiatives ridicules pour tenter de perdurer alors qu’il n’a plus ni financement ni raison d’être.

Ses jours sont comptés et compte-tenu du niveau insupportable de propagande que déversent actuellement les journaux français, il était plus que temps.


18 février 2025

Régis de Castelnau
17/2/2025

Rubrique : fange

François Bayrou tout en reculant continue à mentir.
Après avoir dit qu’il ne savait rien, il concède qu’il savait un peu, mais pas beaucoup hein. Et des témoins (magistrat, gendarme) viennent confirmer qu’il ment encore une fois et qu’il savait tout.
Des crimes et des délits étaient commis dans un établissement scolaire situé dans la ville (dont il était le maire), la circonscription (dont il était le député), le département (qu’il présidait) et le pays (dont il était le ministre de l’Éducation). Cela a duré des années et concerné des dizaines et des dizaines d’enfants. Bien sûr que Bayrou ne pouvait pas ne pas savoir.
Il savait.
Et son silence obstiné durant toutes ces années devant ces horreurs, ne relève pas seulement de la lâcheté, mais de la complaisance et de la protection.
Plutôt que de s’émouvoir de ce scandale, ses amis politiques crient au complot politicien. En avançant que Jean-Luc Mélenchon a eu aussi des responsabilités ministérielles, en omettant de rappeler que lui n’était pas député-maire de Pau !
Et puis on a le service public de l’info qui fait parler une soi-disant experte qui affirme que c’est un complot politique parce que c’est ce que raconte Chatgpt…
Jusqu’à Arlette Chabot qui l’excuse avec cet argument putride : « même s’il savait, il ne pouvait rien faire ». Pardon ?
Face à des crimes un ministre, un député, un maire, un président de conseil général ne peut rien faire ? Il n’est pas tenu légalement de dénoncer les crimes dont il a connaissance pour en éviter la récidive ? Il n’est pas tenu légalement de prévenir le procureur ? Il ne peut pas saisir le préfet de ces informations ? Il ne peut pas user de son autorité pour intervenir directement et protéger les enfants ?
Bayrou est devenu premier ministre grâce à un chantage, et soutenu par tout le système Macron, il se défile pour rester accroché à son fauteuil. De bananière, la république tourne au cloaque fangeux.

Mykaia

Ze Rhubarbe Blog
18/2/2025

Premier round de discussions entre Russes et Américains à Ryad. Sans les Européens et sans l'Ukraine.
Européens qui parlent ouvertement, pour certains du moins, d'envoyer des troupes en Ukraine dans le cadre de garanties de sécurité si un tel accord prenait forme. En même temps, un nouveau plan d'aide à l'Ukraine de 700 milliards est en projet, à en croire la très russophobe et bientôt ex-ministre allemande Baerbock.
Toute la rhétorique euro-atlantiste (au sens Europe et Otan, aujourd'hui sans l'administration US), si elle est forcée d'admettre que les territoires conquis par les Russes ne seront pas rendus (alors que la guerre aurait pu s'arrêter en mars 2022 puis en novembre de la même année, sans le refus américain), reste fermée au point de vue russe et enfermée dans son narratif (permettant de justifier l'existence de l'Otan) d'une imminente invasion russe en Europe.
Que l'Europe, ni même le vassal britannique, ne soit représentée lors de négociations sur la fin de guerre, est en soi une illustration remarquable de la non crédibilité du Vieux Continent en matière géopolitique. Nous allons subir les décisions de gens qui ne nous aiment pas (Russes et Américains) et ne nous respectent pas du fait de l'incompétence crasse de nos "élites", incapables de réfléchir en dehors de leur narratif idéologique, et pour qui "se battre jusqu'au dernier Ukrainien" ne soulève aucun questionnement moral.
Lire les tweets ou écouter les déclarations de nos "représentants" et de leurs soutiens (essentiellement issus de la bourgeoisie bien-pensante vivant du denier public) force la sidération, un peu comme lors de la crise Covid où les mêmes, pour l'essentiel, nous imposaient l'absurde au profit de quelques-uns.
Il n'est pas impossible que la situation se dégrade encore plus si Américains et Russes scellent un accord sur notre dos, et que la population ne se soulève, d'abord par les urnes puis, celles-ci rendues inopérantes (ce qui est un objectif clair de l'EuroSoviet, voir la Roumanie et les menaces envers l'Allemagne), par la rue.

LES CAVES SE REBIFFENT

Gabriel Nerciat

- 18/2/2025 - Pendant que le sort du monde se joue dans les grands hôtels de Riyad entre les émissaires de Poutine et de Trump, les nains délaissés du Vieux Continent ont décidé de prendre le thé ensemble chez la marquise de Pompadour, pour discuter en langue anglaise des avanies du temps et de leurs malheurs communs.
Parce qu'ils ne sont pas contents du tout, les gnomes, sachez-le.
Le président des Etats-Unis vient de les congédier de façon encore plus rapide et brutale qu'il n'a fait avec les hauts fonctionnaires libéraux des grandes bureaucraties fédérales de son pays.
"Nous ne sommes quand même pas des domestiques ni des laquais !", a protesté le Premier ministre de Suède, dont personne n'arrive jamais à se rappeler du nom.
Si j'étais Madame Brigitte Macron, qui a connu son jeune époux alors qu'elle lui donnait des cours de théâtre, je suggérerais de monter dans le salon Murat une adaptation théâtrale des Bonnes de Jean Genet, où le Banquier Président serait travesti en Claire Papin et Starmer en Solange. Ursula von der Leyen quant à elle jouerait Madame travestie en Trump, qui aurait rendez-vous avec Poutine à la fin de la pièce. Ce serait bien ; Le Masque et la Plume adorerait, surtout si Thomas Jolly assure la mise en scène.
Mais finalement, non. Les caves veulent bien se rebiffer contre le Maître qui les a humiliés, mais ils ne savent pas comment faire. Il faut dire qu'ils n'ont pas l'habitude.
Dire que Poutine est méchant, ils l'ont déjà répété à maintes reprises. Mais s'il y a un autre méchant là où ils avaient la certitude de voir un gentil, ils en perdent tous leurs moyens.
Macron, comme toujours, a eu une idée géniale, qui a enthousiasmé le pâle Keir Starmer, si dur à dérider : envoyer quelques milliers de soldats de l'OTAN en Ukraine, afin de garantir le respect d'un futur accord de cessez-le-feu pour lequel ils ne seront pas consultés.
Des soldats français et britanniques dans le rôle de Casques bleus vaguement tolérés par les Américains : voilà qui est bien de nature à poser la future indépendance stratégique de l'Europe-Puissance !
Même Tusk, l'apprenti-dictateur polonais, leur a signifié que ce n'était pas sérieux.
D'autant que des soldats qui entendent se faire respecter ont pour mission de combattre un ennemi clairement identifié, et pas de se laisser éventuellement entraîner dans une guerre extérieure dont ils ne sont pas capables de maîtriser les acteurs (on dirait que les Polonais connaissent bien le genre de roueries crapuleuses dont les nationalistes ukrainiens sont capables).
Le chancelier allemand bientôt sur le départ et Madame Meloni ont bissé. Le Premier ministre espagnol a ajouté : "Faire la guerre, ce n'est pas bien ; c'est pire que de tuer un taureau. Si Franco était mortel, alors Poutine le sera aussi. Il suffit d'attendre".
Là-dessus, Nemo, le chien des Macron, a mordu l'un des mollets de Madame von der Leyen, qui réclamait plus de budget européen pour la Défense afin d'acheter des avions de combat aux Américains (l'indépendance de l'Europe, hein, toujours, le grand aggiornamento de la puissance paneuropéenne).
"Ce chien est un sale souverainiste !", a-t-elle hurlé.
- Je vais le punir, a dit Macron, mais Brigitte s'est interposée en lançant à Ursula : "Vieille s.lope saxonne, tu peux insulter mon mari mais sûrement pas mon chien !".
On raconte qu'il y a eu des crêpages de chignon.
Le Banquier Président ne savait plus trop quoi faire. Il a demandé à Bruno-Roger Petit de lui apporter une boisson gazeuse.
"Il y a trop de bulles ; ça va se boire difficilement", a-t-il affirmé en guise de conclusion, quand Nemo toutefois a cessé d'aboyer.
Ensuite on a raconté quelques blagues belges qui n'entendaient pas être drôles, et puis la réunion s'est terminée, dans une ambiance un peu triste.
Pour que la journée ne soit pas totalement perdue, Macron s'est précipité devant les caméras pour embrasser Giorgia Meloni, en la suppliant de bien vouloir présenter ses amitiés à Donald Trump.
Même si elle le méprise, la dirigeante italienne s'est laissée faire.
Les femmes de la péninsule ne sont pas trop farouches ; c'est toujours ça de pris.

Marc Amblard

COMME LES AMÉRICAINS, LES FRANÇAIS SE FONT LITTÉRALEMENT VOLER LEURS ÉCONOMIES DEPUIS DES ANNÉES. UNE ÉNIÈME ILLUSTRATION…

Savent-ils par exemple, qu’ils subventionnent l’écologie en Chine (plus de 100 millions d’euros par an jusqu’en 2042 – convention d’engagement signée par E. Macron) ?
Savent-ils qu’ils financent l’idéologie du genre en Jordanie (150 millions d’euros en 3 ans) ?
Savent-ils qu’ils paient pour promouvoir l’égalité de genre en Albanie (51 millions d’euros de 2021 à 2033) ?
Savent-ils qu’on prend leur argent pour renforcer les arts du cirque en Afrique du sud ?
Une liste sans fin qu’il est possible de vérifier sur le site « afd point fr ». Merci à Madame Knafo de nous en avoir informés (vidéo de 3mn50).
Bon, soyons clairs : contraindre les citoyens d’un pays à financer sans leur accord de lointains projets qui ne les concernent en rien n’est pas autre chose qu’une forme d’escroquerie par détournement de fonds publics.
Question subsidiaire : ces sommes vont-elles réellement alimenter les projets que le gouvernement prétend soutenir ? Je n'ai pas la réponse. 18/2/2025

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17 février 2025

Dessin de Sanaga

Denis Albisser

- 16/2/2025 - Ces deux visages incarnent parfaitement le cancer qui ronge l'Europe.
Une russophobie primaire, la guerre à tout prix, la corruption, l'incompétence, l'immigration de masse, la trahison des Ukrainiens et des Européens.
Bref, l'idéologie des dégénérés de Davos, avec l'escroquerie climatique...
Et, la censure pour museler toute voix discordante...
C'est devant ces gens-là, que se prosterne toute la caste politique et médiatique...
Ils savent tous ça, jusqu'au dernier député, ou sénateur...
Ils savent que nous savons, qu'ils ne servent à rien, à quelques exceptions près.
Et, nous, nous savons, que nous devons nous débarrasser de cette caste de nuisibles...

Christian Dubuis Santini

« Ce que tu fais sait ce que tu es. »
(Lacan, Les non-dupes errent)

Europe : les giroflées à cinq pétales de JD Vance

H16

- 17/2/2025 - Saperlipopette, la semaine passée a marqué un véritable tournant en matière de géopolitique, avec crissements de pneus, gyrophares et pétarades motorisées particulièrement bruyantes.

Il suffit pour s’en convaincre de récolter les réactions des uns et des autres dans une presse à la limite de l’apoplexie depuis le dernier discours du vice-président américain Vance et l’appel téléphonique de Trump à Poutine : l’étendue des dégâts idéologiques est assurément grande, et l’onde de choc n’a pas encore fini de se déplacer dans les différents milieux politiques et diplomatiques européens.


En première analyse, on se doit de noter que les dirigeants européens réagissent quasi-unanimement aux changements géopolitiques introduit par l’arrivée de Trump à la Maison-Blanche : ils sont, à peu de chose près, livides et outrés qu’on puisse ainsi leur tenir un discours aussi franc, simple et clair, en pleine face, sans filtre et, pire que tout, sans animosité. Non seulement l’Américain nous donne quelques conseils de bon sens (le malotru !) mais en plus, il se montre même amical en le faisant (insulte suprême).

Eh oui : le discours de Vance, qu’on pourra regarder ci-dessous, n’est un camouflet que pour une certaine tranche d’Européens. C’est peut-être une gifle, mais seulement pour ces dirigeants qui se sont directement sentis concernés par les rappels de bon sens du vice-président, bon sens dont ils se sentent à raison complètement dépourvus. Un étranger vient de leur montrer qu’ils se baladaient tout nu, eux qui étaient persuadés d’être richement habillés ! Insupportable affront !

Les peuples européens qui ont écouté le discours sont globalement en accord avec ce dernier, et pour cause : rappelant que les valeurs américaines sont essentiellement les mêmes que les valeurs européennes, à savoir la démocratie et la liberté d’expression fondement même de celle-là, Vance explique très simplement que les dirigeants européens doivent revenir à ces fondamentaux qui ont permis le succès de la civilisation occidentale. Dans son discours, le vice-président américain explique que les États-Unis attendent de l’Europe qu’elle se reprenne en main, tant sur le plan économique que sur le plan militaire et diplomatique.

Il va sans dire que ce discours ne peut que choquer des dirigeants qui ont systématiquement utilisé leurs budgets de défense comme variable d’ajustement de leur politique budgétaire, la souveraineté de leur pays comme un paillasson encombrant dans leur désir de tout déléguer à une autorité européenne supérieure, et la démocratie comme un pur produit marketing pour justifier tout et n’importe quoi et surtout une diminution minutieuse de la liberté des peuples.

Parallèlement, il apparaît de plus en plus évident que les peuples occidentaux tiennent à leur souveraineté, qu’ils n’ont décidément pas les mêmes vues que leurs dirigeants tant sur les équilibres budgétaires que sur la démocratie, et qu’ils ne sont plus du tout d’accord pour une immigration incontrôlée, pas plus aux États-Unis qu’en Europe.

Ces peuples semblent trouver les délires écologiques maintenant trop coûteux et veulent clairement y mettre un frein, ne serait-ce que pour la raison pragmatique mais évidente que l’énergie bio-syntonisée à base de prout de licornes raffinés coûte beaucoup trop cher, que la dépendance énergétique à la Russie et aux États-Unis devient plus que pesante financièrement et géopolitiquement parlant, et que ces coûts sont en train d’emmener l’industrie européenne et toute son économie dans le gouffre.

Les peuples européens ne semblent pas non plus près à entrer en guerre avec la Russie. Certes, les opinions vis-à-vis de Poutine sont très diverses, allant de l’admiration à la haine la plus farouche, mais il est clair que la vaste majorité populaire, lucide, est très opposée à une entrée en guerre contre la Russie.

Pourtant, les dirigeants européens ne semblent tenir compte d’absolument aucune de ces aspirations pourtant raisonnables : il suffit de voir les réactions de Macron, Scholz, von der Leyen ou des avortons habituels de la politique européenne (Breton, Barrot, Kallas) face au discours de Vance, puis à la suite de l’échange téléphonique entre Trump et Poutine, pour comprendre le décalage – qu’on peut qualifier maintenant de mortifère – entre ces dirigeants et leur peuple qu’ils ne représentent plus du tout.

Ainsi, les mêmes qui ont multiplié les mesures pour limiter la liberté d’expression (tant pendant la pandémie qu’ensuite) prennent d’assaut les plateaux télé pour clamer haut et fort que Vance délire, que la liberté d’expression ne s’est jamais si bien portée qu’en Europe et que s’il continue à raconter n’importe quoi comme ça, on va couper les réseaux sociaux pour empêcher qu’une telle désinformation se répande, non mais !

Ainsi, les mêmes qui voulaient s’aligner coûte que coûte avec les Américains il y a encore trois mois se retrouvent à réclamer maintenant avec véhémence une indépendance totale à l’Oncle Sam, et « on va faire nos propres armes, nos propres munitions, nos propres armées, vous allez voir », oubliant les décennies d’abandon progressif de tout le complexe militaro-industriel européen aux mieux-disant américain (pour le plus grand profit de certains dirigeants européens habilement placés).

Ainsi, alors que des négociations de paix semblent se mettre en place, ces mêmes dirigeants (qui ont consciencieusement miné la liberté d’expression et l’économie européenne) montent à présent au créneau pour tenter de les saboter en multipliant les prétextes les plus invraisemblables qui aboutissent à des prises de position véritablement ubuesques.


Ces gesticulations grotesques et cette panique complète qui s’est emparée de l’intelligentsia européenne démontrent sans ambiguïté l’absence totale de toute vision à long terme pour l’Europe et pour chacun des pays qui la compose, ainsi que l’impéritie décontractée dans laquelle ces dirigeants (et Macron pas le dernier) ont laissé leurs pays s’enferrer.

Du reste, le fait que leurs réactions surviennent alors que l’outil de propagande et d’influence américaine (USAID) est en train de se faire démonter outre-Atlantique n’est pas un hasard.

D’une part, il est évident que sans ces canaux habituels leur dictant la marche à suivre, les dirigeants européens doivent, pour la première fois de leur existence, prendre des décisions basées sur ce qu’ils croient être leurs opinions. Compte-tenu de la lavasse qui forme cette « opinion », la panique est logique.

D’autre part, ils sont manifestement captifs d’hypernormalisation, ce principe selon lequel tout le monde comprend (consciemment ou non) que l’ordre mondial est en train de radicalement changer, que les objectifs ne peuvent rester les mêmes, mais qu’en faisant semblant, en s’obstinant à nier ces changements, on va pouvoir faire perdurer la situation postérieure…

En fait, les dirigeants européens se sont tellement auto-intoxiqués avec la croyance en un monde bâti selon leurs désirs que ces changements leurs sont tout bonnement impossibles à conceptualiser. Ils se retrouvent comme des poulets sans tête à se raccrocher aux mantras et directions prises il y a des décennies, bille en tête, sans remise en question et sans montrer la moindre capacité d’adaptation à une donne qui a pourtant changé de façon assez radicale en quelques mois.

Les pays européens doivent impérativement revenir à une gestion saine et surtout indépendante de leurs relations internationales. Leurs dirigeants doivent impérativement obtenir un mandat clair de leur peuple. Pour cela, ils doivent garantir des débats libres et une vraie expression démocratique.

Ils font exactement le contraire et s’obstinent. Au milieu de cette troupe d’autocrates perdus, Macron tente de prendre la tête d’une coalition européenne qui va donc faire l’exact opposé de ce qu’il faudrait, au plus mauvais moment.

Cela va très bien se passer.


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