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8 mars 2025

Jonathan Sturel
8/3/2025

Vous noterez ce changement dans le discours de Macron et de ses complices : jusqu'à récemment, ils reprochaient à Vladimir Poutine d'avoir agressé un pays voisin souverain, d'avoir violé le droit international et c'est au nom de cette agression non conforme au droit international qu'il fallait que nous nous opposions à la Russie.
C'était par solidarité avec l'Ukraine, pays souverain agressé. C'était cela la motivation invoquée : la solidarité envers un pays attaqué militairement par un autre.
Depuis quelques jours, ce discours a changé et Macron et ses complices disent maintenant que Poutine ne s'arrêtera pas à l'Ukraine. Ce n'est donc plus seulement par solidarité envers l'Ukraine que nous devrions nous opposer à la Russie mais parce que la Russie envisagerait, après avoir englouti l'Ukraine, d'engloutir ensuite la Moldavie puis la Roumanie puis la Pologne puis l'Allemagne puis, vous avez compris le principe : la France.
Ils ont changé quelque chose dans leur discours.
Justifier l'armée européenne, l'abdication du pouvoir des États, le transfert des souverainetés vers l'Union européenne et justifier 800 milliards d'endettement supplémentaire au nom de la seule défense de principe de l'Ukraine n'était pas possible.
Il fallait qu'ils invoquent autre chose, quelque chose de plus angoissant dans l'échelle de gravité, et cette autre chose c'est cela : que la Russie ne veut pas seulement l'Ukraine, elle veut tout le continent.
Plus personne ne pose la question de la réalisabilité d'une telle ambition. Plus personne ne semble se souvenir qu'on nous disait il y a encore quelques mois que la Russie était exsangue, à bout de force, épuisée par la résistance ukrainienne et plus personne n'a l'air de trouver étonnant qu'une armée qui était exsangue il y a six mois se montre finalement capable d'enjamber l'obstacle ukrainien pour attaquer dans six autres mois de nouveaux pays européens.
Personne n'ose demander comment la Russie pourrait contraindre des territoires de cette taille à l'obéissance et à la soumission, comment la chose serait matériellement, militairement, logistiquement possible.
Nous devons croire Macron sur parole, c'est la seule consigne.

7 mars 2025

Yann Thibaud

- 7/3/2025 - J'ai aujourd'hui l'impression de me trouver ramené cinq ans en arrière : le même matraquage d'un narratif mensonger, répété en boucle sur toutes les radios, destiné à nous tromper, nous manipuler, nous terrifier et nous asservir.
La même consternation lorsque j'entends les journalistes et responsables politiques se succéder à l'antenne ou sur les plateaux, pour répéter tous comme des benêts les mêmes éléments de langage et les mêmes absurdités, comme s'il s'agissait de certitudes incontestables.
Les mêmes déclarations ridicules et irresponsables de l'individu navrant et médiocre, censé nous représenter.
La même compassion pour les pauvres gens peu éduqués ou mal informés, qui goberont sans distance critique tous ces mensonges et toutes ces folies.
La même déception et le même sentiment de trahison, quand des intellectuels et des artistes tombent à leur tour, avec ardeur, ferveur et conviction, dans le panneau.
La même tristesse, quand je vois toutes les valeurs traditionnelles et historiques de notre pays, ainsi foulées au pied et traînées dans la boue.
Il y a cinq ans, lors de la précédente offensive, j'avais plutôt bien pris la situation, comme une sorte de grand jeu ludique, où il s'agissait de se montrer plus avisé et intelligent que les forces qui voudraient nous opprimer.
Mais là, je sens vraiment la moutarde me monter au nez.
Je suis pacifiste, je veux un monde de paix, un monde où l'idée même de guerre fait partie des souvenirs lointains d'un passé totalement révolu.
Un monde où il est hors de question de produire et acheter des armes, où les armées ont tout simplement disparu.
Un monde où toutes les nations dialoguent et se comprennent mutuellement, où l'amitié entre les peuples n'est pas un vain mot, mais une réalité concrète et vécue quotidiennement.
Les Russes sont ainsi, comme tous les autres peuples de la terre, nos frères et nos amis, avec qui il est indispensable de renouer le plus vite possible l'indispensable dialogue franco-russe (je conseille d'ailleurs vivement la chaîne Youtube du même nom).
Je sais pouvoir compter sur les rares responsables politiques compétents et sérieux de notre pays, pour rétablir la vérité. Citons-les : François Asselineau, Florian Philippot et Nicolas Dupont-Aignan, qui seraient bien avisés de coopérer et mutualiser leurs voix et leurs activités.
Je sais pouvoir également m'informer de façon valable auprès des médias alternatifs sur Internet. Citons-les également, à toute fin utile : Tocsin, Le monde moderne, Omerta, Paix et guerre, TV Libertés, Ligne droite, Putsch-media, la chaîne d'Idriss Aberkane et tant d'autres que j'oublie à cet instant.
À l'heure où la paix se profile enfin à l'horizon grâce, il faut le dire, aux nouveaux responsables aux États-Unis, ne nourrissons pas les eggrégores de haine, de peur et de folie guerrière, dans lesquels voudraient nous emporter les médias de ce système décadent et mortifère.
Tiephaine Soter

- 4/3/2025 - (Extraits) Se concentrer sur le positif est une attitude largement tirée des bouquins de développement personnel qui ont fleuri depuis une trentaine d'années. À l'origine, ça consiste à retrouver un peu le moral, à retrouver le goût de vivre et à sortir de la dépression pour reprendre le contrôle de sa vie. C'est devenu, depuis une vingtaine d'années et particulièrement depuis la vague de terreur à connotation islamiste des années 2013-2018, une espèce de paradis artificiel pour fuir la réalité.

"J'ai vu quelqu'un se faire poignarder dans le métro, mais au moins, je suis indemne."
"J'ai été dépouillé en allant au boulot, mais au moins, ils ne m'ont pas frappé."
"Ils m'ont tabassé et laissé pour mort, mais au moins, j'ai survécu sans séquelles."
"J'ai des séquelles à vie, mais au moins, je suis encore en vie."
"Ils l'ont tué, mais au moins, nous ne sommes pas accusés de racisme."

S'il ne faut pas toujours tout noircir au point de perdre tout espoir, il ne faut pas non plus basculer dans l'excès inverse et croire que tout ne va pas si mal. La situation de la France est catastrophique, la société française s'effondre, tout ce qui faisait la grandeur de notre pays a disparu ou a été repoussé dans ses confins ruraux. Tout n'est pas perdu, mais on ne retournera jamais à la situation d'avant.

Alors non, je ne me contenterai jamais de voir uniquement le positif. C'est parce qu'on pèse le pour et le contre, qu'on s'échine à avoir une image exacte de notre situation qu'on sait où se situer, où aller, et quel chemin suivre.

La France est dans une situation dramatique, et n'a personne, et je dis bien PERSONNE, pour la sortir de l'ornière. La solution ne peut venir du système qui pose le problème. Elle ne peut pas non plus venir de propositions passées formulées dans des contextes radicalement différents.
L'avenir ne peut être rebâti que par des citoyens pleinement conscients et libres.
Dessin de Kak

"Ce doit être ce qu'on appelle l'économie de guerre"

Les joyeuses aventures vertes d’une France en faillite

H16

- 7/3/2025 - Au moins la France n’est pas à cours de bonnes idées technologiques ! Pendant que le monde se crispe à droite et à gauche pour des terres rares, des minerais, du pétrole ou du gaz, l’Hexagone choisit l’innovation pour s’en sortir, dans tous les domaines, depuis les technologies de pointe jusqu’aux législations les plus finaudes.


Prenez l’hydrogène par exemple.

La science, assez claire sur le sujet, permet d’établir assez nettement qu’avec les technologies actuelles, sa production et son exploitation sont aussi complexes qu’économiquement peu viables : la plupart des solutions (comprenant des gazoducs ou de la compression) sont aussi irréalistes économiquement que scientifiquement, cumulant fuites, dangers d’exploitation et rendements minables dans une combinaison amusante.

C’est donc assez logiquement qu’un petit paquet de startups françaises se sont lancées dans ce créneau : c’est voué à l’échec mais c’est massivement subventionné ? Alors, allons-y, c’est Nicolas, 30 ans, contribuable fidèle, qui régale !

C’est un peu l’histoire de la startup Hopium, dont l’idée géniale consistait à proposer un véhicule roulant de luxe sur la base d’une pile à combustible à hydrogène : après un démarrage évidemment en fanfare en 2022 d’autant plus qu’il était artificiellement porté par les politiciens locaux et nationaux ainsi que des médias facilement enamourés, l’entreprise s’est rapidement retrouvée confrontée à des réalités physiques peu déformables même avec beaucoup d’argent.

En 2025, c’est la douche froide, avec un cours d’actions explorant les dixièmes de centimes d’euros (pour 40€ à son maximum), et des bricolages financiers de plus en plus hardis pour repousser une faillite qu’on pouvait pourtant prédire facilement dès 2023.


Du reste, toute la « filière hydrogène », bâtie sur le capitalisme de connivence, est un vrai poème sur le cramage d’argent public visant au mieux à occuper quelques habiles vendeurs de tapis éco-conscients avant un dépôt de bilan, au pire à détourner des fonds publics sans vergogne. Et lorsqu’on évoque la seule méthode vraiment efficace, celle de l’hydrogène blanc où l’on extrait un gaz produit naturellement et aussi pur que possible pour le brûler directement afin d’en faire de l’électricité sur le lieu d’extraction, on se heurte assez rapidement aux autorités (gavées de paradigmes écolos débiles), globalement contre.

Rassurez-vous, ce qui est vrai pour l’hydrogène l’est bien évidemment pour toutes les autres filières toutes aussi « vertes » que vouées à un échec cuisant.

Ici, on pourrait jouer sur du velours et revenir sur l’éolien, cette vaste blague propagandiste mise en place par des vendeurs de turbines et de gaz (notamment russes mais pas seulement) qui, grâce à un lobbying efficace, sont parvenus à faire prendre des vessies carbonées pour des lanternes Gaïa-compatibles.

Petit à petit cependant, la réalité actuelle du gouffre économique que représentent les éoliennes commence à se faire jour, et la plupart des entreprises majeures investies dans ce genre d’impasses pourtant prévisibles sont d’ailleurs en train de revoir radicalement la portée de leurs investissements dans le domaine, notamment en dépréciant les projets dont on commence à se douter qu’ils vont être des fiascos retentissants.

D’ailleurs, les riverains s’opposent de plus en plus souvent à ces projets éoliens : apparemment, l’écologie est très intéressante mais lorsqu’elle est tenue loin, à l’écart des habitations et… de leur environnement (qu’il faut préserver, n’est-ce pas).


Mais dans une société totalement corrompue idéologiquement et dont les notions économiques sont complètement tordues au point de favoriser la connivence et les affaires entre copains et coquins au détriment d’un capitalisme efficace, ces considérations ne tiennent pas : peu importent les échecs cuisants des filières dites « écologiques » puisque ce sont les seules, actuellement, qui ont l’oreille des politiciens.

Et dans un pays où l’argent ne coule à flot que dans le secteur public, que sans subventions et sans appui des administrations, le capitalisme traditionnel est un véritable enfer avec échec quasi-certain au bout, il est logique que les uns et les autres ne cherchent rien tant que les projets qui seront adoubés de ces administrations et de ces politiciens.

Dès lors, comment s’étonner du développement d’une nouvelle « gigafactory » de panneaux solaires en France, et ce alors même que cette technologie n’apporte aucun avantage par rapport aux technologies traditionnelles (nucléaire ou énergies « fossiles ») ?

Au passage, on notera que le permis de construire et l’autorisation environnementale ont été obtenus après d’âpres batailles administratives (perdues par une autre entreprise il y a deux ans), ce qui montre que même pour les bidules écolo-bien-pensants, la bureaucratie ne faiblit jamais.

Oui, vous avez bien lu : même si les autres énergies renouvelables pataugent dans les échecs économiques tout autant qu’écologiques, lançons une fabrication massive de panneaux photovoltaïques ! Même si le pays est endetté à hauteur de 3400 milliards d’euros, que ses services publics sont devenus une blague pas drôle, et que des sommes colossales sont consacrées à des projets complètement débiles à l’étranger, ajoutons-en une couche sur le territoire national ! Après tout, le fiasco de la « route solaire » n’a pas été suffisamment mémorable pour se passer d’une nouvelle déroute financière.

Et ici, on voit les choses en grand : ce ne sont pas quelques dizaines de millions d’euros qui seront cramés dans cette expérimentation, mais bien des centaines de millions, qui permettront, selon les dirigeants de l’entreprise, de créer 1900 emplois… pour produire des panneaux solaires, plein de panneaux solaires qui viendront produire de l’électricité en surplus quand il fera grand soleil et rien du tout pendant la nuit, obligeant l’installation et la maintenance parallèle de centrales de productions pilotables (donc pas éoliennes et pas solaires non plus). Un petit pas guilleret de côté pour les écolos, et un grand bond en avant pour les vendeurs de gaz et de pétrole.

Hydrogène, éolien, photovoltaïque, décidément, la France ne manque pas d’idées pour brûler des capitaux dans des aventures douteuses aux impacts de plus en plus discutables. Mais après tout, c’est aussi le bénéfice d’un pays bien géré, de finances en bonne santé et d’un gouvernement au taquet sur tous les autres sujets : on peut se permettre quelques fantaisies, n’est-ce pas ?


Kuzmanovic Georges

- 6/3/2025 - À peine élu en 2017, Emmanuel Macron, qui n'avait aucune vision géostratégique pour la France (et qui n'en a toujours pas), piquait une colère de petit garçon gâté parce que le chef d'état-major des Armées, le général de Villiers, indiquait que des coupes budgétaires supplémentaires dans le budget de la Défense allaient fragiliser la France.
Le général de Villiers fut forcé à la démission.
Quand certains, comme moi, prêchaient dans le désert un retour au service national obligatoire d'au moins un an, avec une composante militaire (200 000 jeunes sur les 800 000 d'une classe d'âge), hommes comme femmes, nous étions moqués et brocardés comme passéistes, y compris par la macronie.
Presque huit ans plus tard, Jupiter découvre que le monde est dangereux, que l'OTAN ne vaut pas tripette et qu’il faut donc réarmer la France et faire des questions de défense une préoccupation pour tous les citoyens.
"On ne peut pas résoudre un problème avec le même mode de pensée que celui qui a généré le problème", disait Einstein.
Sa réflexion s'applique ici parfaitement.
Emmanuel Macron est l'incarnation paroxystique de ces "élites" françaises nouvelles, complètement ignorantes des intérêts de la Nation, soucieuses de bâtir une Europe néolibérale ayant plus de pouvoir que leur propre pays ("la souveraineté européenne"), extrêmement atlantistes au point d'accepter la forme la plus déplorable de vassalisation aux États-Unis, bradant tous les fleurons industriels stratégiques de la France et incapables de comprendre même la nécessité d'une planification de long terme en matière de défense et d'industrie indépendantes (ne parlons pas de la mettre en œuvre).
Reconquérir notre indépendance, rebâtir les moyens de notre défense autonome et d’action dans le monde implique de changer de classe politique et de paradigme de pensée dans l’action politique.
Avec Macron et tous ceux comme lui, on n'avancera jamais. On en restera à de la communication, à des effets de manche, au sculptage de l'air chaud.
Rappelons-nous son précédent "Nous sommes en guerre" (c'était le Covid, quelle blague quand on y repense). Rappelons-nous ses postures volontaristes, ses leçons, ses "décisions"... Et puis ?
Et puis rien !
L'hôpital public est en dégradation accélérée, nous ne produisons toujours pas nos médicaments, qui sont d'ailleurs de plus en plus en pénurie, les EPRUS ou leur équivalent ne sont pas réinstallés... RIEN !
Qu'une nouvelle crise sanitaire grave survienne, et ce sera la débandade, encore pire que la précédente.
Emmanuel Macron et sa clique sont l'une des principales causes de l'affaiblissement de notre pays.
Concernant les questions de défense, il faut :
- Accepter une "pause stratégique" de cinq ans afin de se réorganiser.
- Définir la position géostratégique de la France dans le monde et mettre les moyens en adéquation avec cette vision.
Pour faire simple, c'est la vision gaullienne d'une France stratégiquement indépendante et jouant un rôle pivot dans les destinées du monde.
- Élever le budget de la défense à 3 % du PIB.
- Faire disparaître l'OTAN, ou à défaut en sortir, puis proposer un cadre d'alliances avec certains pays européens.
- Initier une conférence internationale pour redéfinir une architecture de sécurité en Europe incluant la Russie.
- Lancer une vaste conférence internationale sur la réduction des armements nucléaires, une sorte de traité START étendu à tous les pays détenteurs de l'arme nucléaire.
- Réorganiser l'industrie de défense de manière à ce que :
1. Elle soit nationale.
2. Ses productions soient strictement conformes aux besoins de NOS armées, la vente à l'étranger étant un objectif secondaire.
3. Les armes produites soient 100 % françaises dans leurs composantes ou tendent à l'être. Lorsqu'elles ne le sont pas, refuser toute dépendance à des composants issus de pays imposant des contraintes stratégiques (comme le font les États-Unis avec les armes que nous leur achetons).
4. La production ne soit pas à flux tendu et que soient constituées des réserves, tout en maintenant des capacités de production dormantes, activables en cas de besoin (guerre).
5. Une attention particulière soit portée aux capacités de notre flotte, compte tenu de l'étendue de notre surface maritime (première au monde) et des ressources que nous devons protéger.
- Réinstaurer un service national obligatoire d'au moins un an, mixte, et à composante militaire.
- Mettre en place une armée de réservistes volontaires sous la forme d'une garde nationale.

6 mars 2025

LES MARCHANDS DE PEUR

Jean-Claude Delhez

- 6/3/2025 - Il faut réarmer. On vous le répète. À nous les centaines de milliards d'euros tombés du ciel pour commander chars, missiles et avions. À nous l'économie de guerre. Stockez des pâtes, donnez vos métaux qu'on puisse couler des canons. Car l'Europe est toute nue. C'est la panique dans les casernes et les ministères. On brûle les secrets d'État et on fait chauffer les moteurs d'avions pour fuir avant l'invasion. On se croirait, le côté délirant en plus, revenu 50 ans en arrière : Le camarade Leonid Brejnev, tout droit sorti du plenum du Soviet suprême, va envoyer les divisions mécanisées du pacte de Varsovie, par la trouée de Fulda, planter sur la Tour Eiffel le drapeau du communisme triomphant !
Si je peux me permettre un conseil à tous ces gens du pouvoir : 1) Arrêter les drogues. 2) Consulter un psychanalyste.
Vous noterez que ce n'est même pas le conflit ukrainien qui est à l'origine de cette hystérie, mais la nouvelle orientation politique américaine, depuis Trump. « L'oncle Sam m'abandonne, que vais-je devenir ? » Eh bien, être adulte, par exemple, voir la réalité en face.
La peur est l'émotion la plus facile à faire naître chez l'individu. Dans un combat, quand la peur s'empare des soldats au front, ils vont se lever et fuir vers l'arrière. Ce faisant, ils offrent une cible idéale à l'adversaire et subissent des pertes considérables. Il fallait rester sur place, c'était le meilleur choix pour rester en vie. Mais la peur court-circuite la raison et commande à sa place. De la même manière, il est aisé de manipuler les populations par la peur.
Un exemple bien connu : la guerre du Golfe (2003). On vous a prétendu à l'époque que Saddam Hussein menaçait la paix mondiale, qu'il développait un programme d'armes chimiques et biologiques de destruction massive et même qu'il avait des liens avec les barbus. On se souvient du général Colin Powell agitant son flacon de poudre devant l'assemblée de l'ONU en prétendant qu'il s'agissait d'une arme chimique irakienne. Les troupes de Saddam avaient été présentées par le pouvoir médiatico-politique comme la 5e armée du monde. Aujourd'hui, les cendres des moustachus basanés de la garde républicaine fertilisent les sables du Chatt al-Arab.
Les politiciens manipulent les foules par la peur. Ils les manipulent aussi dans l'intérêt de leur propre pouvoir. Pour le garder, pour le renforcer, pour se rendre important, indispensable. Autre exemple : 1982. L'Argentine est dirigée par une junte militaire brutale, celle qui fait disparaître les opposants politiques (que réclament les tristement célèbres mères de la place de Mai, à Buenos Aires). Mais les jours de la junte sont comptés, le peuple ne la supportera plus longtemps. Elle le sait. La sagesse populaire vient à son secours. C'est elle qui assure qu'on ne change pas d'attelage au milieu du gué. C'est-à-dire qu'un pouvoir en place est conforté par un défi, par une guerre. Et donc, pour se maintenir, la junte ordonne à l'armée argentine d'envahir les îles Malouines. Ce qui provoque une guerre avec Londres. Une guerre, c'est l'occasion de faire vibrer le sentiment national, de rassembler la population derrière ses chefs en lui désignant un ennemi extérieur, de faire oublier tout ce qui ne va pas dans un pays. C'est bon pour la dictature militaire argentine. Un temps, du moins. Car elle finit par perdre la guerre, et le régime des généraux ne lui survivra pas de beaucoup.
Bon, allez, c'est pas tout ça, mais j'ai encore une tranchée à terminer et deux canons à repeindre... Je t'attends de pied ferme, Leonid Brejnev !
Nicolas Dupont-Aignan

La manipulation par le mensonge et la peur. Qui peut croire encore Emmanuel Macron ? Assez ! La destitution s’impose, tant cet homme est dangereux pour la France.

Courte vidéo ↴
Dessin de Cattelain

Nicolas Dupont-Aignan

Liberté de la presse en Macronie : 8 journaux, 8 unes identiques. Tous bien alignés derrière le chef. À ce niveau-là, même en Corée du Nord, ils sont jaloux…