Translate
21 mars 2025
Yann Bizien
- 20/3/2025 - Le parquet du tribunal de Dar El Beida, près d'Alger, a requis dix ans de réclusion à l'encontre de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, accusé d'atteinte à l'intégrité territoriale, â la sûreté de l'Etat et à l'unité nationale de l'Algérie.
C'est la condamnation à mort déguisée et lente d'un écrivain de 75 ans atteint d'un cancer et détenu arbitrairement depuis 124 jours.
La vie d’un innocent soucieux de vérité et de liberté est en jeu.
La sécurité des Français est également en jeu à cause d'Algériens dangereux, présents sur notre sol et sous OQTF.
L’honneur de la France méprisé par un régime autoritaire est aussi en jeu.
Mais Emmanuel Macron se couche et se soumet.
Boualem Sansal croupit dans les geôles du régime algérien pour avoir osé penser autrement.
C'est son seul « crime ». Il est imaginaire.
Exigeons sa libération immédiate auprès d'Emmanuel Macron qui doit mouiller immédiatement sa chemise et dénoncer "en même temps" les accords de 1968 !
Courage, monsieur le président ! Pas de complaisance coupable avec le régime algérien ! Défendez fermement notre compatriote !
La France des droits de l'homme, c'est tout de suite !
Ne laissons pas le silence et l'inaction être complices de cette injustice infamante.
20 mars 2025
Régis de Castelnau
Rubrique : souffrance
Supporter le système mis en place par l’oligarchie avec l’arrivée d’Emmanuel Macron il y a maintenant huit ans à l’Élysée inflige une véritable souffrance.
Violence répressive, destruction des libertés publiques, politique résolument antisociale, destruction des grands services publics, abaissement de la France, corruption généralisée au sommet de l’État, promotion des plus dévoyés, des plus dépravés, des plus bêtes dès lors qu’ils sont serviles, c’est une litanie. Mais finalement le pire, le plus difficile à supporter, c’est l’importance du mensonge, de l’imposture, l’absence totale de vergogne pour dire et faire n’importe quoi et infliger à notre pays, à nous-mêmes, une humiliation quotidienne.
La responsabilité du système médiatique mainstream est écrasante dans l’exercice de ce qui constitue une violence. Alors il y a la tentation de prendre congé, voire de se mettre à l’abri pour ne plus avoir à la supporter. Mais l’expérience montre qu’elle vous rattrape toujours et que la seule solution c’est de s’y opposer.
À notre place, évidemment modeste, nous essayons de porter témoignage, de refuser le théâtre et de donner à voir quand c’est possible ce réel, que le système met tout son poids à travestir et à masquer. [...]
Christian Dubuis Santini
- 19/3/2025 - Contrairement à ce que pourrait laisser penser ma chronique de la semaine dernière, je n'ai aucun goût pour l'ironie. S'il est certes plus facile, efficace et plaisant de tourner en dérision les propos de ses adversaires que de s'échiner à les réfuter, nul ne prétendra que le procédé soit particulièrement honorable. D'autant que la légèreté de ton, l'amour de la formule et du bon mot, grâce auxquels on met les rieurs de son côté, toutes ces manifestations si françaises de ce qu'on appelle l'esprit, peuvent aussi bien être considérés comme les symptômes d'une extraordinaire prétention.
Je n'entendais donc pas me montrer ironique envers le Premier ministre : quand j'écrivais qu'on ne peut pas lui tenir rigueur de ses prises de position, j'étais malheureusement sincère. Notre classe politique – dont Manuel Valls n'est qu'un représentant paradigmatique – témoigne d'une incapacité pathologique à agir et à penser, bien plus redoutable que ne le seraient l'hypocrisie ou la duplicité.
Ce qui me frappe et me désespère depuis des mois, c'est la façon dont tous les débats, de Facebook aux grands quotidiens nationaux, en passant par l'ensemble des partis politiques, sont pris au piège d'une indigente dichotomie, dont l'intervention de Manuel Valls au dîner du Crif donnait une parfaite illustration. Le procédé n'est pas nouveau, même si je doute qu'il ait jamais été utilisé dans de telles proportions. On en trouve une description parfaite dans L'Art d'avoir toujours raison. Il était écrit que Schopenhauer, poursuivi par une implacable malédiction éditoriale, ne connaîtrait le succès que sur un malentendu, comme en témoignent les commentaires furieux laissés par les clients d'un site de vente en ligne trop connu pour qu'il soit nécessaire de le nommer : les consommateurs floués y expriment leur légitime indignation de se retrouver en possession, non du livre de coaching leur permettant de briller en société qu'ils attendaient, mais d'un manuel de dialectique éristique, aussi érudit qu'inutilisable. S'ils avaient eu la patience de le lire, ils auraient pourtant découvert dans l'opuscule de Schopenhauer un moyen pratique et infaillible de rendre impossible quelque dialogue que ce soit.
Quoi qu'on pense, quoi qu'on dise, on est rejeté vers l'un ou l'autre des pôles extrêmes de l'alternative.
Il s'agit du treizième stratagème.
«Pour amener (notre adversaire) à admettre une proposition, il faut que nous en énoncions le contraire et lui donnions le choix entre les deux, mais en formulant ce contraire de manière si brutale qu'il ne lui reste plus, s'il veut éviter de chasser le paradoxe, qu'à donner son assentiment à notre proposition qui, par comparaison, apparaît tout à fait admissible.»
C'est exactement le principe de la réduction dichotomique qui me semble régner sans partage aujourd'hui, à ceci près que son application ne relève même plus d'un stratagème – ce qui supposerait une volonté consciente, fûtelle maligne, de sa mise en œuvre – mais de la spontanéité la plus pure et la plus irréfléchie. Schopenhauer ne se montre, il est vrai, guère prodigue d'exemples, ce qui lui est justement reproché par ses acheteurs dépités, mais nous pouvons facilement en trouver nous-mêmes – trop facilement, en vérité.
J'en ai donné un la semaine dernière: «Soutenez-vous sans réserve la politique d'Israël ou êtes-vous antisémite ?»
En voici trois autres: «Êtes-vous favorable à la déchéance de nationalité ou pensez-vous que les terroristes ne devraient pas être punis ?» ; «Êtes-vous favorable à la fin des menus de substitution dans les cantines ou êtes-vous un ennemi de la laïcité ?» ; «Pensez-vous que le salafisme n'est pas un problème ou êtes-vous islamophobe ?»
On remarquera que ces questions présupposent des convictions politiques contradictoires, ce qui est sans importance dans la mesure où c'est leur forme qui pose un problème, non les convictions dont elles émanent. Si ce dispositif est invincible, comme l'est toujours la bêtise, c'est qu'il interdit toute réponse complexe: quoi qu'on pense, quoi qu'on dise, on est rejeté vers l'un ou l'autre des pôles extrêmes de l'alternative ; «c'est ce qui se passe quand on place le gris près du noir ; on peut le qualifier de blanc ; et si on le place à côté du blanc, on peut le qualifier de noir», explique Schopenhauer.
La seule parade envisageable, dit-il encore, consiste à «ne pas s'engager dans une controverse avec le premier venu, mais seulement avec ceux que l'on connaît. […] Quant aux autres, qu'on les laisse dire ce qui leur passe par la tête car c'est un droit de l'homme que d'être idiot». C'est effectivement une solution pleine de charme et de bon sens.
Malheureusement, l'adopter, c'est inévitablement refuser de participer, avec les autres, à l'existence d'un espace politique, si ce mot doit encore signifier autre chose que la quête du pouvoir.
(Jérôme Ferrari, La Croix, chronique du lundi 21 mars 2016)
UNE INTOLÉRANCE SALUTAIRE
Gabriel Nerciat
- 19/3/2025 - Oui, cent fois oui (enfin, sauf si, comme d'habitude, le RN ne cale pas à la dernière minute à l'approche d'un scrutin national pour rassurer le retraité chiraquien ou démocrate-chrétien racorni).
À chaque fois que je croise une (jeune) femme voilée dans la rue (et même dans mon quartier un peu excentré, loin du centre-ville, j'en croise de plus en plus), a fortiori quand la fille semble être de souche européenne et de surcroît si elle est jolie, je me demande toujours pourquoi je n'ai pas l'audace ou le courage de lui ôter son voile d'autorité.
Moi, et les autres hommes autour de moi, qui faisons comme si de rien n'était, et comme si ce honteux morceau de tissu dont l'islam frériste et fondamentaliste a fait un emblème international, n'était pas devenu le signe sensible de notre lâcheté collective et de notre indifférence à la colonisation culturelle et religieuse, même pas discrète, qui nous rendra un jour minoritaires sur la terre où nos pères et nous-mêmes sommes nés.
La survie ou non de l'Ukraine en tant qu'État m'indiffère totalement, et même celle de la Belgique ou des ridicules pays baltes.
Mais l'islamisation et la tiers-mondisation croissantes de ma nation, de ma province natale, de ma ville, de mon quartier me désespèrent.
J'ai remarqué toutefois que la majorité de ceux que ma réaction, jugée intolérante ou pire, exaspère ou révolte, la plupart du temps sont aussi, presque toujours, des partisans enthousiastes du soutien militaire actif à l'entité kiévienne, voire des amoureux transis de la Troisième Guerre mondiale avec feux d'artifice nucléaires.
Cela me paraît finalement tout à fait logique.
Et si vous n'avez pas compris pourquoi, moi je le sais.
Vincent Verschoore
- 20/3/2025 - Vu sur X (@_h16) sur les effets de l'obésité bureaucratique française et pas que, l'UE étant un fabuleux réservoir de sables mouvants administratifs.
Nous connaissons sans doute tous des situations ubuesques où l'Etat, sous ses diverses formes, détruit l'initiative, la valeur, le bon sens au profit d'armées de fonctionnaires et, surtout, de leur hiérarchie, cette caste de dégénérés qui se cooptent entre eux et se gavent de privilèges et d'avantages via leur contrôle sur le fonctionnement étatique.
"Tout comme les embauches sans publication, par cooptation et réseautage, cette augmentation du travail au noir démontre s’il était besoin que l’État français est en train de s’effondrer sous son propre poids et qu’en parallèle, les Français s’organisent pour échapper aux tortures administratives incessantes.
Après la fuite intérieure, après le repli d’activité pour n’offrir qu’une surface minimale d’attaque aux stupidités bureaucratiques et fiscales des systèmes administrés de façon catastrophique par l’État, petit à petit les Français s’adaptent.
Confrontés à un Léviathan de plus en plus obèse et de plus en plus aveugle, ils organisent ainsi leur propre évasion d’un État devenu fou."
Dans sa folle course vers le totalitarisme technocratique, visible à travers des milliers de mesures visant à compliquer la vie des gens, type DPE ou ZFE, lois fiscales en modification permanente, normes aberrantes etc... pointe désormais l'arme de domination massive de l'euro numérique (MNBC) combinée au pillage en préparation sur l'épargne privée.
On a vu ce que donne l'opposition frontale type Gilets jaunes, et l'impossibilité pour un candidat politique pas trop con à émerger car boycotté par les médias aux ordres. Reste l'évasion sans bruit, minimiser l'impact néfaste des prédateurs étatiques, faire le mort, ne pas nourrir la bête. Vivre, si possible joyeusement, dans les anfractuosités d'un système qui finira nécessairement par mourir étouffé sous son propre poids.
19 mars 2025
Inscription à :
Commentaires (Atom)




.jpg)


