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27 mars 2025

Pierre Duriot
27/3/2025

On achève bien les Français...

C’est difficile, quand on veut la guerre, de faire croire qu’on est pour la paix. Il faut user de rhétorique. « Cette paix n’est pas acceptable ». « C’est Poutine qui veut la guerre »… Accuser les autres et continuer à donner des armes et de l’argent, alors que d’autres travaillent activement à un processus de paix. Mais pourquoi voudrait-il la guerre ? Elle lui permet de continuer à ruiner la France, ce qui est sa mission première, si on regarde objectivement ses actions depuis dix ans. Elle lui permettra, une fois la France ruinée, d’expliquer que ce n’est pas sa faute, que c’était la guerre. Exactement comme il a expliqué que la ruine du Covid, ce n’était pas sa faute, c’était celle du confinement. Sauf qu’il ne fallait pas confiner, puisque ça ne servait à rien, au niveau sanitaire, pas plus qu’il ne fallait livrer des armes, puisqu’elles n’ont factuellement, rien changé au cours de la guerre. C’est difficile, quand on poursuit des desseins destructeurs et sataniques, d’apparaître comme un ange sur qui le sort s’acharne et qui fait tout ce qu’il peut pour nous sauver, alors qu’il nous coule. Il est ce « sauveteur » qui nous jette une bouée de plomb peinte en rouge et blanc, pour faire plus vrai, avec un regard de compassion et la presse aux ordres nous montre à la fois la fausse bouée et le faux sourire, afin de nous expliquer qu’il travaille à notre salut, alors qu’il tente désespérément de nous achever…

26 mars 2025

DETTE : LA FUITE EN AVANT

Jean-Claude Delhez

-26/3/2025- Mille milliards de mille sabords ! Remplaçons le capitaine Haddock par Ursula von der Leyen et les mille sabords par des euros et le compte est bon, ou presque. L'argent tombe du ciel, ces jours-ci. L'Europe veut dépenser 800 milliards en armement, l'Allemagne 500 milliards, le Royaume-Uni porter son budget de la Défense à 2,7% du PIB et la France ouvrir des livrets d'épargne pour acheter des bombes.
Tout ça leur a pris en quelques jours. Comme une envie de pisser. Pourquoi ? Parce que Trump tente de rétablir les relations des USA avec la Russie telles qu'elles existaient il y a quelques années, sous Clinton et Eltsine. Ce pour quoi on nous explique que l'on ne peut plus faire confiance aux USA et que la Russie fait désormais peser une menace existentielle sur l'Europe. Et pourquoi donc une telle conclusion ? La Russie a-t-elle changé sa stratégie militaire ces dernières semaines, modifié ses forces armées ? Non. Trump a-t-il annoncé que les USA quittaient l'OTAN ? Non. Alors, où est la logique ?
Il faut savoir que l'Europe se réarme déjà depuis plusieurs années, depuis la guerre en Ukraine. Le budget consacré à la Défense par l'ensemble des pays de l'U.E. est aujourd'hui le triple de celui de la Russie. Quels sont les deux pays européens qui n'ont, quoi qu'il arrive, rien à craindre de personne parce qu'ils ont la bombe atomique ? La France et le Royaume-Uni. Quels sont les deux animateurs de l'hystérie actuelle de réarmement ? Macron et Starmer...
Parlons gros sous. D'un coup de baguette magique, Ursula von der Leyen trouve 800 milliards pour la défense européenne. Pourquoi 800 milliards. Pourquoi pas 500 ou 1.000 ? C'est une vieille histoire, qui n'a rien à voir avec l'armée. A l'automne dernier, l'Italien Mario Draghi remettait un rapport que l'Europe lui avait commandé. Un rapport sur l'économie européenne. Selon Draghi, elle était en grand danger, l'économie européenne, sur le point de dévisser. Elle allait se faire distancer définitivement par ses concurrents. À moins que des investissements soient consentis au plus tôt dans la recherche et les nouvelles technologies. Combien fallait-il investir ? 800 milliards. Les voilà, les 800 milliards de von der Leyen. Sauf que le rapport Draghi, lui, on n'en parle plus. L'urgence vitale a disparu. C'est retirer le pactole d'une urgence pour l'attribuer à une autre urgence. En attendant la suivante, qui fera oublier les précédentes. Toujours très logique, très cohérent tout ça.
Cela dit, les 800 milliards, ils n'existent même pas. Il n'y a plus un rond dans les caisses depuis longtemps. C'est de la dette. Il s'agit d'endetter l'Europe pour acheter des armes. Ca va faire de l'emploi, créer de la richesse ? Même pas. L'Europe achète majoritairement ses armes à l'étranger. Et parmi cet étranger, qui retrouve-t-on comme fournissant les deux tiers de l'armement européen ? Le pays de Donald, celui à qui on ne peut plus faire confiance. Caramba, encore raté ! C'est ainsi que Berlin vient de confirmer sa commande de jets F35 aux USA ; des avions qui ne peuvent être employés qu'avec le feu vert de Washington. Donc à ne pas utiliser au Groenland, par exemple... Quant à la poudre à canon, l'Europe se fournit pour partie en... Chine. Et c'est aussi de Chine que viennent les terres rares qui entrent dans la composition du F35 et de quantité d'autres matériels militaires. Tant qu'à s'enfoncer dans l'absurde, politiciens et généraux européens, achetez des Mig et des Sukhoï à Moscou, au moins ça coûtera moins cher...
Donc, ce grand programme de réarmement, c'est encore creuser la dette pour, in fine, placer des commandes qui vont enrichir les marchands de canons américains. Creuser la dette, il y en a un qui adore ça, c'est Macron. Il vient de rendre le pire budget de l'État français (6% de déficit), concluant une augmentation de 1.200 milliards de la dette publique depuis qu'il est en fonction. Et là, il voudrait des emprunts européens, histoire d'endetter aussi les autres pays.
On l'a peu commenté mais, depuis toutes ces annonces de dépenses, les marchés financiers (ceux qui prêtent) ont réagi négativement, en montant les taux auxquels les pays européens empruntent. L'Europe a déjà eu à faire face, dans la douleur, à une crise de la dette publique, celle de la Grèce. Ce qui ne l'empêche pas de continuer à jongler avec les milliards qu'elle n'a pas. Les aides au moment du covid, c'était de la dette ; la relance, c'est de la dette ; l'aide à Kiev, c'est de la dette ; la reconstruction de l'Ukraine ou de la Syrie, c'est de la dette. Les investissements dans l'intelligence artificielle, c'est de la dette. Le pouvoir nous rebat les oreilles avec la menace russe, alors qu'il s'enfonce toujours plus dans la dépendance des marchés financiers au risque d'une catastrophe économique.
Tout ça pour le motif suivant, à la logique imparable, jugez-vous même : Ils veulent s'émanciper des USA en achetant des armes aux USA, pour faire face à une menace russe qui n'existe pas, avec de l'argent qu'ils n'ont pas.

Marc Amblard
26/3/2025

USA – EXONÉRATION DES HEURES SUP ET DES POURBOIRES : QUI SONT LES VRAIS DÉFENSEURS DE LA CLASSE LABORIEUSE ?
 
Hier, 25/03/25, le projet de loi visant la défiscalisation des heures sup et des pourboires a été soumis au vote à la Chambre des représentants.

Résultats :
- Les 217 républicains ont voté POUR
- Les 213 démocrates ont voté CONTRE

Ce sera tout pour aujourd’hui.

Un système de santé plein de (mauvaises) surprises

H16

-26/3/2025- Tout en se gardant bien de le recopier, le monde entier nous envie notre système de sécurité sociale français. Mais si. C’est en tout cas ce qui nous est dit et seriné depuis des années. La réalité est cependant plus contrastée et ces colonnes se font parfois l’écho de ces petites bizarreries qui font tout le charme de ce système collectiviste qui ne s’écroule pas du tout sous son propre poids.

Prenons par exemple ces intéressants cas de personnes handicapées de façon définitive dont on demande pourtant, régulièrement, de passer des visites de contrôle pour s’assurer que leur condition n’a pas évolué. Certes, tant les miracles que les abus existent : rien de tel qu’une petite vérification de temps en temps pour garantir qu’un membre qui n’a jamais poussé n’est pas subitement apparu – et, symétriquement, que ce qui était déclaré comme une maladie de longue durée ne le soit plus après un passage à Lourdes.


Cependant, nous sommes en France et ces administrations, pointilleuses avec leurs assujettis, n’ont plus depuis longtemps le caractère irréprochable que nos aïeuls pouvaient leur trouver dans un élan de naïveté ou d’optimisme qui a depuis longtemps disparu avec nos générations sottement matérialistes.

Il suffit qu’un dossier « s’égare » – locution pratique pour mal camoufler qu’un incompétent n’aura pas fait son travail – ou, plus rare mais plus symptomatique, qu’une cyberattaque survienne pour transformer ce qui est déjà une péniblerie passablement superfétatoire en parcours du combattant administratif. C’est le cas récent qui touche Léa Ligny, confrontée à un déménagement au moment où son département de départ, la Seine-Maritime, a subi une attaque informatique : dossier perdu, et voilà notre assurée dans un pétrin d’autant plus compact qu’il n’a en réalité aucune raison d’exister.

La jeune femme est en effet amputée de la jambe droite – qui ne risque pas de repousser spontanément – et d’une condition cardiaque de naissance, là aussi sans rémission possible. Dès lors, dossier ou pas, il ne devrait pas y avoir le moindre problème.


Nous sommes en France et tout ne se termine pas toujours par des chansons, au contraire : alors qu’en Seine-Maritime, elle était considérée handicapée à 100%, son passage dans l’Eure la fait passer à handicapée entre 50 et 80%, ce qui lui impose de trouver un travail et permet à l’organisme de s’affranchir de tout versement d’aides auxquelles l’assurée avait pourtant droit jusqu’à présent.

Emballement bureaucratique, incompétence, foutage de gueule, volonté de faire des économies mesquines ou mélange de ces différentes options, tout est possible et confirmé par la tendance générale que l’actualité livre parfois, dans un soubresaut de lucidité : on apprend ainsi que le Ministère de la Santé, cherchant à faire des économies, entend dorénavant restreindre la délivrance de pansements.

La collision de cette information avec les cas illustrés précédemment impose de se demander quelle serait l’économie réalisée si l’on s’affranchissait par exemple de demander des visites médicales de contrôles pour les handicapés « définitifs » comme les exemples précédents. Cette volonté affichée d’économie, qui serait louable dans un gouvernement bien organisé, prend avec ce gouvernement de solides branquignoles les atours d’une diversion pour camoufler des problèmes d’approvisionnements divers, dont les pansements seraient les derniers avatars (après certains médicaments).

Certains manuels de survie vont devoir être quelque peu remaniés si, d’aventure, les sparadraps et la gaze devaient devenir rares dans l’Hexagone. Voilà qui présage d’une préparation particulièrement tendue à la prochaine catastrophe nationale.


Décidément, ce système que le monde entier nous aurait envié, un jour, ne semble plus que l’ombre de lui-même : se dégradant de plus en plus vite, il ne remplit même plus le minimum qu’on serait en droit d’attendre d’un pays jadis riche, en atteste le temps de passage aux urgences qui continue de grimper ; maintenant, il faut trois heures en moyenne pour être pris en charge.

Les causes profondes sont connues, mais ne vous inquiétez pas : elles ne seront pas gérées.

Ce système met des barrières et des contrôles sur des choses qui ne devraient pas en nécessiter, n’en met pas là où on sait pourtant pertinemment qu’ils sont nécessaires. On se retrouve ainsi avec des millions « d’assurés sociaux » en trop, qui correspondent à des gens décédés depuis longtemps, ou des personnes qui n’ont en réalité aucun droit mais qui bénéficient des largesses de la République et des trous, béants, des systèmes de contrôles et d’un laxisme maintenant institutionnalisé.

Parallèlement, on continue d’enfouir les honnêtes cotisants, les citoyens lambdas, sous des procédures et des cerfas, des demandes de paperasserie et de démarches aussi complexes que confuses, et on ne fait même pas le ménage nécessaire dans les données et les dossiers qui le méritent. Cette marée de formulaires et de procédures se retrouve à tous les étages des systèmes sociaux, dans toutes les strates des services publics, rendant impossible toute responsabilisation et irréaliste toute démarche individuelle des personnels concernés qui, incapables de couper dans l’obésité administrative, finissent par laisser les services publics se dégrader (transformant par exemple les urgences en véritables hospices improvisés).

Obèse et centralisé, le monstre froid n’a plus qu’un rapport lointain avec sa mission initiale, à savoir fournir une couverture assurantielle et des services de soins pour les cotisants. Les avanies qu’il fait subir aux handicapés lourds sont une parfaite illustration de ce système devenu complètement fou au sens premier, c’est-à-dire échappant à la raison : il n’existe plus que pour lui-même, broyant ceux qui s’y opposent et méprisant ceux qui doivent le subir.


https://h16free.com/2025/03/26/80541-un-systeme-de-sante-plein-de-mauvaises-surprises

25 mars 2025

Régis de Castelnau

Rubrique : au galop

Chassez le naturel…
Ils sont indécrottables. Voilà que ce Fritz veut refaire Barbarossa. Et, comme d’habitude, en se torchant avec les traités (celui de Moscou de 1990). Tu me diras, cette fois-ci au moins il est aimable, il prévient.
Eh criminel tu n’as pas compris qu’Ivan a une mémoire de mammouth laineux sibérien ? Et que la dernière fois il a pas trop aimé.
Alors si tu bouges une oreille, comme le dit Emmanuel Todd, ton pays sera transformé en jolie plaque de verre.
Le mec, son pays a mis le monde à feu et à sang, provoqué la mort de 60 millions de personnes, tué 25 millions de soviétiques et exterminé 6 millions de juifs, et il la ramène. On rêve.
Quelqu’un pour faire taire cet imbécile irresponsable ?

LES CORROMPUS : SUITE

Jean-Claude Delhez

-24/3/2025- Pour changer, voici une histoire franco-belge.
Commençons par la partie française. Plusieurs d'entre vous viennent de relayer un article du Canard Enchaîné : 3 ministres français ont perçu une rémunération pour une formation à laquelle ils n'ont pas participé. Il s'agit d'Aurore Bergé, de Prisca Thévenot et de Jean-Noël Barrot. Je veux attirer votre attention sur le dernier. Jean-Noël Barrot est le ministre des Affaires étrangères. Il est le fils de Jacques Barrot, qui fut lui-même ministre de Jacques Chirac. Voilà une pratique qui est aussi courante en Belgique : on est ministre de père en fils. Comme au bon vieux temps de l'Ancien Régime, des vicomtes et des marquis. Et Jean-Noël Barrot succède au poste de ministre des Affaires étrangères à Stéphane Séjourné, l'ancien petit ami de Gabriel Attal ; Stéphane Séjourné qui ne maîtrisait même pas la langue française, ce qui ne l'a pas empêché d'être recasé à la commission européenne pour 5 ans, avec un joli salaire. Les méthodes ne manquent pas pour faire carrière aux frais du contribuable quand on n'a pas les compétences.
Jean-Noël Barrot, au-delà d'être fils de ministre et impliqué dans l'affaire révélée par le Canard Enchaîné, est aussi celui qui est affecté au mensonge russe. C'est lui qui, chaque semaine, sort une nouvelle histoire, tout juste inventée, pour effrayer la population, pour lui faire croire que le soldat russe piaffe d'impatience à l'idée d'envahir la France, de venir jusque dans vos bras égorger vos fils et vos compagnes. Il est un petit soldat de la manipulation des foules.
Il faut bien comprendre qu'un ministre, qu'un régime représentatif, qui manipule la population, est par le fait anti-démocratique. Pour rappel, un ministre est nommé ; il n'est pas élu. Et il est rémunéré par les impôts. C'est un fonctionnaire, payé par le peuple, au service du peuple. Manipuler la population, ce n'est pas être au service du peuple. Percevoir une rémunération pour une formation à laquelle on n'a pas participé, non plus.
Cette rémunération s'élève à 12.000 euros. Vous me direz, ce n'est pas le bout du monde. Ca dépend pour qui. Pour un chômeur en fin de droit, réduit à 500 euros mensuels, c'est beaucoup 12.000 euros. Cela fait deux années d'indemnités. Or voilà justement qu'au moment même où le Canard révèle cette affaire, on apprend que le gouvernement où siège M. Barrot vient de prendre des mesures à l'encontre des chômeurs. Depuis quelques mois (grâce à M. Attal), les chômeurs en fin de droit doivent prester 15 à 18 heures de travail par semaine pour mériter leurs 500 euros mensuels. Et donc on apprend que le gouvernement vient de prendre des mesures pour sanctionner ceux qui ne rempliraient pas totalement les conditions imposées. Ceux-là seront suspendus d'indemnités.
Heureusement pour M. Barrot, il est à l'abri d'une telle mésaventure. Le ministre vit aussi de l'argent public ; et à un niveau bien supérieur aux 500 euros. Mais, pour lui, pas de contrôle, pas de sanction. Il peut mentir. Il peut faire tout ce qu'il veut. Ou ne rien faire du tout. C'est open bar. De l'intérêt d'être du côté du manche, du pouvoir, de la bourgeoisie.
Pour qui l'ignore, la corruption n'est pas qu'une affaire de ministre. Elle imprègne toute la société. Elle organise notamment l'attribution des emplois. Si vous cherchez un travail, il est préférable d'être copain avec le maire ou le député. Sinon, comme activité, il vous reste chômeur en fin de droit, à 500 euros, sous la menace de sanctions de la part d'un gouvernement qui cultive la corruption, la manipulation et l'incompétence.
La Belgique, maintenant. Un autre d'entre vous a relayé un article du magazine Le Vif concernant le gouvernement belge. Un article qui pointe une palette de ministres qui cumulent. Ils cumulent deux avantages : un logement de fonction et des indemnités de logement. Or, l'un exclut l'autre. Car les indemnités de logement sont destinées à payer les frais pour qui ne dispose pas d'un logement de fonction. Si l'on bénéficie de l'un, on ne peut en même temps bénéficier des autres. Voilà donc une affaire d'enrichissement personnel aux frais du contribuable. Une de plus.
La corruption a ceci de commun avec l'incompétence : elle ne connaît ni limites, ni frontières.

SUR LES MÉFAITS DU COMMUNAUTARISME JUIF

Gabriel Nerciat

-25/3/2025- Passons sur la énième bévue de Jordan Bardella qui, déjà humilié publiquement par Steve Bannon après sa fuite pathétique des États-Unis, ne trouve maintenant rien de mieux à faire que d'aller quémander une reconnaissance aussi inutile qu'encombrante à un ministre de Netanyahou, au moment même où Israël et son gouvernement suscitent des torrents de réprobation dans le monde entier (jusque dans une partie de la diaspora ashkénaze américaine).
Le plus sidérant, à mon sens, dans cette affaire, reste les réactions, inchangées mais quasiment insultantes, des institutions juives françaises officielles : CRIF, Consistoire israélite, LICRA, BHL (c'est comme une parodie institutionnelle à lui tout seul), etc.
Que faut-il comprendre ?
Quand un parti dit plutôt du mal d'Israël ou se montre soit indélicat envers la mémoire de l'Holocauste soit suspicieux à l'encontre de la diaspora, il est antisémite.
Quand il dit plutôt du bien d'Israël, adopte le point de vue de Péguy et communie dans le souvenir endeuillé de l'Holocauste, il est antisémite aussi.
Alors, en fait, ça consiste en quoi, exactement, quand on n'est ni juif ni centriste, de ne pas être antisémite, du moins aux yeux des institutions israélites de France ?
Il faudrait qu'elles le disent une bonne fois pour toutes, ou qu'elles se taisent.
Gageons que même si Bardella se convertissait au judaïsme, allait publiquement profaner la tombe d'Edouard Drumont au Père-Lachaise ou consultait régulièrement un rabbin hassidique, comme le fait le président libertarien de l'Argentine, il continuerait à être considéré comme un ennemi atavique par Haïm Korsia, Yonathan Arfi ou le bien nommé Mario Stasi.
À l'heure où des rabbins se font agresser devant leurs enfants dans les rues des villes françaises et où les synagogues doivent être souvent protégées par des militaires, on aimerait ne pas avoir à soulever ce genre de questions.
Mais enfin, le fait est là.
En condamnant pour antisémitisme larvé ou substantiel un parti qui regroupe potentiellement dans les urnes plus de 40% du corps électoral de la nation (et donc, a priori, un certain nombre de Juifs français aussi), les institutions juives de France – dont une partie au moins des dirigeants n'a pas hésité à appeler à voter pour des candidats mélenchonistes au second tour des dernières élections législatives – ne s'illustrent pas, c'est le moins qu'on puisse dire, par leur capacité à défendre judicieusement les intérêts des Français juifs qu'ils sont censés (à tort ou à raison) représenter.
Les communautarismes juif et musulman ne sont évidemment pas de même nature : le premier, fort d'une présence millénaire sur le territoire national, accepte depuis toujours les principes et les lois de la République ; pas le second.
Mais cette différence une fois notée, il faut bien admettre que certaines manifestations communautaires émanant du judaïsme des clercs et des notables (j'use de cette expression faute de mieux) contribuent bien plus à mettre de l'huile sur un feu déjà grandissant que l'inverse.
J'ai souvent été de ceux qui reprochaient aux musulmans détenteurs de la nationalité française de ne pas se désolidariser publiquement des attentats et des crimes commis au nom de l'islam.
Aujourd'hui, même si les griefs ne portent pas sur les mêmes motifs, je serais enclin à avoir la même réaction à l'égard de l'attitude des grandes huiles israélites du pays et au silence de leurs ouailles.
Je suis sûr, d'ailleurs, que plus d'un Juif est tenté de se rebeller – à l'image des Klarsfeld père et fils ou de Gilles-William Goldnadel, personnage contestable mais relativement sincère qui intervient régulièrement sur C-News.
Sauf que pour l'instant, force est de constater qu'ils ne constituent que des voix assez isolées. Et c'est, ma foi, dans le contexte sinistre des heures présentes, vraiment dommage.

Frédéric Aigouy

- 24/3/2025 - Coalition des volontaires - « Tout cela n'est que du théâtre politique » : l’armée britannique ramène brutalement Starmer (et Macron) sur terre.
Si en France la grande muette suit aussi docilement que la presse le chefaillon de guerre, la situation est loin d’être aussi simple outre-Manche pour le Premier ministre britannique :
« Starmer s'est emballé en parlant de troupes sur le terrain avant même de savoir de quoi il parlait », lâche sans retenir ses coups une source militaire haut placée dans le Telegraph.
Présentée en grande pompe et acclamée par la presse de propagande, l’idée est ainsi très loin d’avoir convaincu en coulisse.
« Que doit faire une force internationale de 10.000 hommes basée dans l'ouest du pays, à plus de 400 km de la ligne de front ? Elle ne peut même pas se protéger elle-même », souligne un autre haut placé dans les colonnes du quotidien.
« Quelle est la mission ? Quelle est sa légitimité ? Quelles sont les règles d'engagement ? Comment est-elle commandée, approvisionnée et logée ? Combien de temps est-elle là et pourquoi ? Personne ne le sait. »
Rappelant l’opposition catégorique de Moscou et Washington sur l’envoi de troupes occidentales en Ukraine, ces sources militaires jugent le projet non seulement prématuré, mais surtout politiquement motivé.
Autrement dit, les deux dirigeants qui s’agitent frénétiquement pour tenter d’exister ne sont pris au sérieux par personne.
Pas de quoi arrêter la fuite en avant d'Emmanuel Macron, qui organise jeudi prochain un nouveau sommet à Paris sur le sujet... pour lequel la liste des invités n'est pas encore connue.
Et qui doit, selon le président français, servir « à identifier de manière plus spécifique, plus précise, ce à quoi sont prêts les pays qui veulent aider l'Ukraine ».
En clair, il continue de brasser du vent pendant que Washington et Moscou travaillent à la paix.

24 mars 2025

Les gros sous de la guerre

H16

- 24/3/2025 - La révélation fut quelque peu soudaine mais elle a fulguré tout le gouvernement français et une partie des élites européennes d’un coup brusque : pour faire des munitions, pour faire des canons et des avions, pour entraîner des hommes et les préparer à la guerre, il semble maintenant indéniable qu’il faille un sacré paquet de pognon.

La stupeur passée, reconnaissons à nos dirigeants une certaine alacrité dans leur réponse, quasi réflexive, à ce qu’il convient alors de faire : de fortes sommes d’argent public doivent donc être mobilisées, rapidement, afin de lancer au plus vite cette production indispensable d’armes, de munitions et de formations pour les armées d’Europe, ♩ avant bien sûr ♪ d’en faire une grande ♫ et belle Armée Européenne ♬. Envoyez la fanfare, il faut que ça vibre !


Dès lors, dans l’appareil de l’Union européenne, puisqu’il faut trouver ces masses monétaires impressionnantes, on s’agite. On ne sait pas trop bien comment on va faire, mais la volonté est là, ou presque. Certains semblent absolument déterminés, d’autres y réfléchissent fermement pendant que d’autres, calmement, regardent les choses se coaguler doucement. En fait de belle unanimité, on voit déjà des fissures et des hésitations.

Bref, les tentatives de bricolages se multiplient et ressemblent de plus en plus à des contorsions grotesques et on nous vend (de façon assez pénible) l’idée que les États membres européens seraient capables de s’entendre sur une nouvelle fournée de prêts pour des montants proprement pharaoniques. Ainsi, on évoque sans broncher un montant total estimé à 650 milliards d’euros (soit plusieurs fois le budget annuel de l’Union, exclusivement orientés vers la défense), tout en autorisant en surcroît 150 milliards d’euros de prêts aux États membres avec une commode autorisation de dépasser la règle des « 3% de PIB de déficits » pendant 4 ans.

En pratique, cette entente ressemble une nouvelle fois à un joli conte médiatique : si, sans surprise, la frétillante France d’Emmanuel Macron est toujours partante pour claquer avec emphase l’argent du contribuable européen sans regarder à deux fois à la dépense en mode YOLO, il en va en revanche très différemment de pays comme les Pays-Bas qui y sont complètement opposés.

En outre, on se doute que l’Allemagne ne sera probablement pas plus favorable : l’idée même d’euro-obligations vient directement heurter les traités et les méthodes allemandes de gestion auxquels les Allemands ont clairement fait savoir qu’ils sont restés très attachés. En outre, les Teutons n’ont pas du tout envie de créer des déficits supplémentaires et ce d’autant plus qu’ils ont saccagé leur outil industriel et commencent à en prendre conscience.


Surtout et de façon si visible que c’en est vexant, l’Allemagne n’a pas du tout envie de « miser européen » car cela reviendrait essentiellement à… miser français (notamment) alors qu’elle a clairement confirmé acheter américain.

Autrement dit, cette histoire continue de n’être qu’un effet d’annonce, de l’agitation médiatique essentiellement propulsée par une von der Leyen qui a besoin d’exister alors que l’Amérique de Trump lui a clairement fait comprendre qu’elle était quantité négligeable, et par un Macron dont la légitimité chez lui est si mince qu’il n’a aucune autre voie politique à sa disposition que de faire le kéké dans des sommets pompeux où l’inutile s’y dispute au grandiloquent.

Ce qui est vrai au niveau européen l’est aussi au niveau français, avec des mécanismes parfaitement transposables.

Pour continuer à jouer aux musclés dans la cour des grands, il faut consacrer pas mal d’argent gratuit des autres et pour y parvenir, le gouvernement français émet donc l’idée d’un super produit de placement croustillant pour rediriger l’épargne des Français vers la défense. Une idée aurait pu être de favoriser l’actionnariat dans les sociétés spécialisées, comme Dassault, Nexter, Safran, Thales, mais cette idée est bien trop pragmatique est pas assez compatible avec Bercy pour être seulement émise.

Dès lors, le clown communiste qui officie actuellement au poste de Ministre de l’Économie tente de mettre sur pied un produit de placement particulièrement flou : pour financer les dépenses militaires françaises, le gouvernement propose un placement sans rendement minimum, sans capital garanti et qui sera bloqué sur cinq ans.

Si un tel montage financier était présenté par une société privée, l’Autorité des Marchés Financiers la requalifierait assez rapidement en arnaque risquée.

Bien sûr, ce sera un produit sans aucune obligation.


Ici, on comprend bien que le produit dont il est question semble surtout d’appeau à pigeon dont le montant collecté pourrait surtout servir à colmater habilement un budget gouvernemental passablement troué et ce, alors que tous les indicateurs économiques du pays sont en train de tourner au rouge. En somme, l’opération n’a qu’un rapport ténu avec les vilainrusses et beaucoup plus avec le méchanvirus pour lequel il fut dépensé quoi qu’il en coûte.

À présent, on n’a plus rien dans les caisses et la capacité d’emprunt et de roulement de la dette française est largement amoindrie pour ne pas dire « a complètement disparu ». Le fait que les agences de notations hésitent à dégrader la note de la dette souveraine française indique, plus qu’une stabilité de l’économie du pays, le risque évident et bien ressenti par ces agences qu’elles déclencheraient une panique en le faisant. Elles avaient été moins prudes il y a quelques années, car il était encore possible, à l’époque, d’encaisser la mauvaise nouvelle. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.


En pratique, elles envoient un signal clair : la France est au maximum de ce qu’elle peut faire avant d’avoir une dette réellement considérée comme non viable.

Ce n’est pas surprenant : le pays est devant une impasse de taille, et plusieurs contraintes s’affrontent violemment.

D’une part, il y a bien sûr le besoin impérieux de relancer l’industrie sur le territoire (et notamment celle de la défense, pas spécifiquement pour la menace russe, très fantasmée et assez irréaliste, mais plus généralement parce qu’on a trop longtemps raboté les budgets et repoussé les décisions et les mises à niveau de la défense française qui ne ressemble plus à rien à présent). D’autre part, on doit trouver des fonds rapidement pour camoufler la situation financière française catastrophique.

Enfin, il reste le choix politique de ne surtout pas toucher au plus gros poste de l’État, i.e. les retraites, seul montant dont un ajustement permettrait de dégager immédiatement des marges de manœuvres suffisantes, et ce d’autant plus qu’aucune économie n’est envisagée dans aucun des ministères, des agences et autres hautotorités pourtant pléthoriques et dispendieuses de l’État : l’électorat de Macron ne le supporterait pas et, avec lui, tout l’appareil politico-médiatique.

Malgré les beaux discours, malgré la crânerie effrontée des membres du gouvernement nous assurant qu’ils maîtrisent et planifient tout, il est évident que ces différentes contraintes ne peuvent coexister toutes en même temps.

Eh oui : la réalité est ce crépi rugueux sur lequel vient immanquablement se frotter avec force les fesses des idiots qui font n’importe quoi. Or, il ne fait guère de doute que celles du gouvernement sont maintenant entrées en contact avec ce crépi depuis plusieurs mois et les agitations de poulets sans têtes que nous observons dans les médias ne masquent absolument pas le problème : la France est au bord du dépôt de bilan.

Les bricolages se multiplient, les gesticulations gouvernementales aussi, mais rien n’y fera : ce pays est foutu.


https://h16free.com/2025/03/24/80530-les-gros-sous-de-la-guerre

23 mars 2025

Yann Bizien

- 23/3/2025 - [...] En 2009, je travaillais en cabinet à Paris. À l'époque, je louais un appartement au bout de la ligne 13 du métro. Un dimanche matin, vers 9h30, en allant visiter des musées, j'ai été menacé à la limite de l'agression physique par trois individus encore alcoolisés de la veille. Je me rappelle encore ce qu'ils m'ont dit dans le métro en me cernant : "vous, les Français, sales blancs, vous êtes faibles. Pour vous, c'est foutu. On vous a eu. Trop tard. La France est à nous".

16 ans après, nous pouvons entendre les mêmes injures racistes avec la même volonté de conquête dans toutes les portions du territoire national. Pire, ce phénomène est aggravé par l'émergence "d'opportunité" d'un parti politique : la France insoumise.

La France est piégée dans une tragédie civilisationnelle historique et rien, aujourd'hui, ne semble pouvoir empêcher cette longue agonie du peuple de France. Cette agonie a été méthodiquement organisée et subventionnée par notre classe politique qui n'a pas voulu voir venir le mal et qui n'a aujourd'hui aucune solution politique, opérationnelle et de rupture, pour y mettre un terme.

Le résultat, c'est le délitement, le long pourrissement de notre société et, toujours, des victimes innocentes.

Il y a un problème gigantesque d'assimilation et d'intégration dans ce pays. Des responsables politiques comme François Bayrou et Jean Louis Borloo sont parvenus à "enfumer" des millions de Français durant des années et à leur faire croire qu'il ne s'agissait que d'un problème de subventions et d'équipements dans des quartiers "populaires" et "défavorisés", quand il s'agit avant tout d'un choc culturel et idéologique gravissime.

Leur diagnostic était à côté de la réalité et des évidences.

"Il n’y a que les ennemis qui se disent la vérité ; les amis et les amants mentent sans cesse, pris au piège dans la toile du devoir." (Stephen King)

La vérité éclate toujours, tôt ou tard, même aux yeux des aveugles. Sophie Primas vient de l'admettre.

Qui peut être surpris par la dernière agression physique d'un rabbin, devant son fils, par un jeune individu dont le profil confirme évidemment tout ce qui précède ici ?

Personne. La vidéo de cette agression circule d'ailleurs sur X. Mais, chut, pas un mot des élus et militants de la France insoumise. Entre amis et amants, quand les intérêts sont partagés, on s'entend pour le meilleur comme pour le pire.