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10 avril 2025

STRATPOL
10/4/2025

L’épuisement de l’Ukraine ouvre de nouvelles perspectives à la Russie et menace la cohésion de l’Europe

Hervé Carresse, colonel à la retraite de l’armée française et décoré de la Légion d’honneur, ainsi que de l’Ordre national du Mérite, a livré une analyse détaillée des perspectives de paix en Ukraine, des positions des principaux acteurs et des conséquences du conflit pour l’Occident.

Selon lui, l’Ukraine montre des signes d’épuisement face à une stratégie russe d’usure qui pourrait, si la guerre se prolonge, permettre à Moscou de s’emparer de villes majeures comme Kharkiv et Odessa. Il avertit qu’une défaite occidentale en Ukraine pourrait entraîner une transformation profonde de l’Union européenne.

Carresse souligne que la Russie applique une stratégie d’épuisement systématique contre l’Ukraine, touchant les domaines militaire, économique et énergétique. « Dès le début du conflit, nous avons vu que la Russie misait sur l’usure de l’Ukraine, » explique-t-il.

« Aujourd’hui, cet épuisement est évident : les ressources humaines et militaires s’amenuisent, le moral de la société ukrainienne décline. »

Il note également que l’économie russe, loin de plier sous les sanctions, s’est adaptée et militarise, affichant un taux de croissance supérieur à celui de nombreux pays européens. « Les sanctions se sont retournées contre l’UE, » ajoute-t-il, pointant du doigt une Europe affaiblie par ses propres mesures.

L’Ukraine, principale victime de cette guerre d’usure, voit ses rangs se clairsemer. Carresse rapporte une augmentation des désertions au sein de l’armée ukrainienne et des difficultés croissantes à mobiliser la population.

L’opération russe dans la région de Koursk, qualifiée de « victorieuse » par le colonel, a marqué un tournant : « L’Ukraine a dû capituler presque totalement dans cette zone, abandonnant ses positions. Elle comptait sur Koursk pour renforcer sa position dans les négociations, mais cet espoir s’est effondré. »

L’expert salue l’intérêt accru de l’administration Trump pour une résolution du conflit, un sentiment partagé selon lui par les peuples américain et européen.

Toutefois, il estime que la Russie n’a pas d’urgence à négocier. « Moscou atteindra ses objectifs avant de s’asseoir à la table des discussions, » prédit-il. Les négociations, impliquant territoires, sécurité et économie, devront inclure les États-Unis et l’Europe.

Sur la sécurité, Carresse précise : « La Russie exige une nouvelle architecture en Europe. » Quant à Volodymyr Zelensky, il redoute les pourparlers : « La paix avec la Russie menace son avenir politique et sa sécurité physique, en raison de l’influence persistante des néo-nazis en Ukraine, » affirme le colonel.

Si le conflit perdure, Carresse envisage une avancée russe significative. « La Russie pourrait prendre Kharkiv et Odessa, cette dernière étant cruciale pour ses ambitions stratégiques, » déclare-t-il.

Il ajoute que les Européens, affectés économiquement, auraient intérêt à renouer une coopération énergétique avec Moscou, mais leurs dirigeants n’agissent pas encore en ce sens.

Sur le plan militaire, Carresse juge improbable une intervention massive de l’UE. « Il n’y a pas de position unifiée au sein de l’Union, » explique-t-il. « Des pays comme la Slovaquie, la Hongrie ou l’Italie s’opposent à l’envoi de troupes. »

Il ironise sur l’idée de déployer quelques milliers de soldats sur une ligne de front de 2000 kilomètres : « Cela prêterait à sourire. » Il rappelle que la Russie considérerait toute force européenne comme hostile, un risque que peu de nations sont prêtes à prendre.

Une défaite occidentale en Ukraine aurait des répercussions majeures, selon Carresse. « L’UE, qui n’est pas un acteur géopolitique, mais économique, se retrouverait à un tournant, » analyse-t-il. « Elle devra choisir entre fédéralisme et confédération, dans un moment de grande fragilité. »

Il critique les initiatives de leaders comme Emmanuel Macron, estimant qu’elles mènent à l’échec face à des divergences internes croissantes.

En conclusion, Carresse prédit une issue douloureuse pour Kiev et ses alliés. « L’Ukraine et l’Occident sortiront perdants de ce conflit, » affirme-t-il. « Les Européens veulent une fédération, mais les contradictions entre États persistent. Ce qui émergera sera une confédération redessinée, marquée par les conséquences de cette guerre pendant des années. »


Vincent Verschoore

-10/4/2025- Paul-Antoine Martin, ex-cadre supérieur, vient de publier "Le temps des pervers" sur le management public comme privé, et l'une de ses conséquences qu'il a lui-même expérimentée, le burnout.
Il y aurait en France de l'ordre du demi-million de burnouts annuels, pour bonne partie le fruit d'approches managériales prédatrices menées par des pervers, qui constituent une part énorme du top management dans le privé, le public (hauts fonctionnaires) et le politique, comme on le voit de manière quasi caricaturale avec Macron.
Le Covid reste ce moment où la population en général a pu découvrir l'essence même de la perversité managériale, administrative et politique, mais cette méthode basée sur la sidération (l'absence de sens) et la violence fonctionne en permanence là où le pervers contrôle son territoire. Le "en même temps" macroniste en est, là encore, l'illustration suprême.
Selon l'auteur, une fois la situation comprise la seule issue est la fuite, ou la soumission ou la mort. Les soumis sont bien vus car souples de l'échine, "agiles" en termes de jargon managérial, surtout intéressés par la valorisation de leur image personnelle.
Les pervers ne craignent rien car ils maîtrisent la manipulation verbale et émotionnelle, sont souvent performants (ou du moins apparaissent comme tels) donc il n'y a pas grand chose pour arrêter la marche en avant vers un totalitarisme de la perversion managériale que cet autre auteur, Johann Chapoutot, fait remonter au nazisme (Liberté d'obéir : le management, du nazisme à aujourd'hui).


SOCIÉTÉ DE CONSOMMATION

Jean-Claude Delhez

-10/4/2025- « Le rose qu'on nous propose. D'avoir des quantités de choses. Qui donnent envie d'autre chose ». Où que l'on aille en Occident, et même au-delà maintenant, sur une partie notable de la planète, c'est un seul et unique modèle de société qui s'impose à tous, partout où il peut. Déférence gardée envers Alain Souchon ou Georges Perec, le modèle se veut discret, on n'en entend guère parler. Nous en faisons partie, de cette société de consommation, sans vraiment le savoir. Le socle sociétal ne fait pas débat, n'est pas ouvert à la réflexion, à la discussion. Alors qu'il formate l'économie, l'écologie, la philosophie et même la psychologie de la société. Alors qu'il installe un lien de dépendance entre l'homme et les biens qui relève presque de l'assuétude. Un lien qui fait de l'ombre à l'humain, au social, au vivant. Une fuite en avant matérialiste, les yeux bandés.


TRUMP ET LA PART MAUDITE

Gabriel Nerciat

-10/4/2025- Joie hystérique, à peine amortie par un vague réflexe de méfiance, chez la plupart des commentateurs assermentés en apprenant la suspension pour trois mois par Trump de ses surtaxes protectionnistes à l'intention de tous les partenaires commerciaux des Etats-Unis hormis la Chine, qu'ils interprètent (à tort) comme un début de capitulation.
Quand on les écoute, même d'une seule oreille comme moi, une chose apparaît en évidence : à leurs yeux, l'économie n'est faite que de consommateurs et d'actionnaires-boursicoteurs.
Tout le reste - c'est-à-dire le monde immense de la production et du travail, qu'il soit indépendant ou salarié ; l'univers de l'entreprise, de la ferme, de l'usine ou de la boutique - tout simplement n'existe pas.
Ou alors, c'est un peu comme Dieu chez les sceptiques et les épicuriens : on suppose ou on admet qu'il existe, mais on vit et on agit comme s'il n'était pas là.
D'ailleurs, un imbécile, apologiste standard du libre-échange global, disait ce matin à la radio : "Trump se prend pour Dieu, alors que personne de sérieux n'est assez bigot ou stupide pour croire en lui. Il faut qu'il cède devant la raison."
Or, il me semble que c'est le contraire.
Trump est la ruse de la raison, au sens hégélien, par l'entremise de laquelle la part ignorée, presque maudite désormais, de l'échange économique est en train de se venger de la violence et du déni dont elle est l'objet depuis trois ou quatre décennies.
Les revirements, tactiques ou brouillons, du président américain ne suffiront pas à masquer longtemps une réalité : dans le monde de demain, le droit et les idées de l'OMC, comme celles de l'ONU, quoi que fassent les clercs du libéralisme, ne s'imposeront plus.
Les jeux "gagnants-gagnants" n'existent pas, et n'ont jamais existé. Surtout dans un monde qui se veut concurrentiel et adepte du changement pour tout.
Trump ne se prend pas pour Dieu, mais parce qu'il a fait plusieurs fois fortune et faillite dans sa vie, il sait peut-être mieux que lui que les grandes firmes transnationales sont aussi mortelles que leurs actionnaires, et que si les consommateurs un jour ne peuvent plus consommer, eh bien ma foi ils vont devoir d'abord travailler.
Dur, bien sûr. Mais comme ce fut déjà le cas pour Adam lorsqu'il dût quitter le jardin d'Eden, pathétiquement voué à la mort et au désir de sa femme.
Cela les fera maigrir, et le soir venu ils pourront contempler le vol des balles perdues près du golf de Mar-a-Lago.
C'est comme ça, mes pauvres amis : il ne fallait pas consommer la pomme, juste pour accélérer la fin de l'Histoire et coter celle-ci en bourse.
Elle aussi se venge le moment venu, quand on croit être autorisé à en toucher les dividendes.

Eber Haddad

-9/4/2025- Beaucoup de Français annulent leurs vacances aux États-Unis à cause de Trump. Merci infiniment, grâce à vous les billets ont baissé de 30%, et on vous supplie de continuer ce boycott jusqu’à la fin de son mandat. Bon, ça n’arrange pas Air France qui fait le plus gros de ses bénéfices sur les lignes américaines et y ouvre sans arrêt de nouvelles escales, mais ça on s’en tape.

Nos chers compatriotes qui n’hésitent pas à aller dans les pays les moins respectueux des « Droits de l’Homme » aux quatre coins de la planète, sans le moindre état d’âme, ont peur de Trump ! Les Gaulois sont marrants, ils craignaient que le ciel ne leur tombe sur la tête et maintenant ils redoutent que Trump ne les dévore.

Ils vont aller passer leurs sacro-saintes vacances dans des démocratures comme le Mexique où le gouvernement a été accaparé par les cartels de drogues, 500 000 morts, des civils pour la plupart, qu’on a retrouvés dans des charniers, ou à Cuba, dictature communiste qui a instauré la misère depuis 1957 !

Si vous voulez d’autres idées de vacances qui vous permettront d’éviter les États-Unis de Trump, n’hésitez pas à me consulter. Quelques exemples : il y a le Venezuela, paradis socialiste miséreux où règne une des pires criminalités au monde et où le dictateur Maduro a décrété hier, le 8 avril 2025, l’état d’urgence économique. Pas loin, juste à la frontière, la Colombie où le président Gustavo Petro, ancien chef du mouvement de guérilla M-19, responsable de la mort de 260 000 civils, a aussi provoqué la fuite de 6 à 7 millions de ses compatriotes expropriés de leurs fermettes ou de leurs masures, mais on y produit la meilleure poudre de perlimpinpin au monde, très appréciée en France et dans certains milieux, paraît-il. Le Brésil dont le président est Lula, escroc, corrompu, repris de justice, élu à sa sortie de prison où il n’a accompli qu’une petite partie de sa peine, 18 mois sur les 12 ans qu’il devait purger parce que certains juges sont très « bienveillants ». J’oubliais de préciser que Lula est un grand ami de Macron que celui-ci n’arrête pas de le bécoter. Il y a aussi le Myanmar, dictature fascisante très répressive, le Qatar dictature absolue, très riche où a eu lieu la Coupe du Monde après la mort de 10 000 ouvriers sur les chantiers et qu’on avait fait habiter de leur vivant dans des taudis sordides tout en oubliant de payer un bon nombre d’entre eux, sans compter certains pays d’Afrique, d’Asie, etc… Vous pouvez aussi choisir le Canada et sa stricte censure des réseaux sociaux et où d’autres surprises vous attendent et, il ne faut pas l’oublier, un petit pays comme la Chine communiste !

Je vous conseillerai gratuitement et avec plaisir si vous me promettez de ne pas venir aux États-Unis au minimum pendant 4 ans, durée du mandat de Trump.

Mais je comprends qu’après le lavage de cerveaux très sélectifs des médias et des merveilleux politiciens, des Français ne veulent plus venir aux États-Unis. Leur rectitude morale, leur sens de la justice, leur formidable connaissance de la géopolitique et leur incurable TDS (Trump Derangement Syndrome) les en empêchent. C’est compréhensible.

Les quelques Français que nous sommes aux États-Unis acceptent de se sacrifier et d’être dévorés par Trump. Peut-être aura-t-on droit à une « Place des Martyrs de Trump » à Paris, inaugurée par Anne Hidalgo et certains d’entre nous pourraient même être transférés au Panthéon… mais de grâce ne venez pas dans l’enfer trumpien ! Votre absence nous arrange.

Et en attendant le retour des vacances, où vous aurez le plaisir de constater que le premier ministre « vintage » est toujours à sa place et que Macron, bronzé au teint idéal, aura bien profité de son jet-ski à Brégançon.

Si des élections ont lieu d’ici là, continuez à bien VEAUTER, c’est un sport que les Français pratiquent très bien !

9 avril 2025

Marc Amblard
9/4/2025

IL Y A 30 ANS, DONALD TRUMP S'EXPRIMAIT SUR LE SUJET DU PROTECTIONNISME INDUSTRIEL

Intéressant. En 1995, Donald Trump, dénonçait déjà les méfaits du mondialisme sauvage qui s'est traduit par d'énormes vagues de délocalisation, de chômage et de friches industrielles en déshérence (voir la Rust belt dans la région des Grands Lacs aux USA...).
Il défendait par conséquent, la nécessité de protéger les industries américaines pour des raisons économiques et sociales mais également pour des raisons de souveraineté et d'indépendance.
Faut-il y voir la remise en cause de la théorie des avantages comparatifs de David Ricardo qu'on enseigne dans nos universités depuis des décennies ?
La question mérite d'être posée. Tout comme celle de savoir si une nation est encore libre lorsqu'elle est devenue incapable de subvenir aux besoins de ses populations à force d'avoir abandonné une grande partie de ses activités de base...
Quoi qu'il en soit, on peut adresser beaucoup de reproches au président américain mais certainement pas celui d'être imprévisible. La preuve.
N.B. Vidéo sous-titrée en français.

United Kingdom has fallen

H16

-9/4/2025- Dans un récent tweet, Matt Goodwin, un journaliste et politologue britannique volontiers classé à droite, fait un petit bilan de quelques faits survenus en l’espace de quelques jours au Royaume-Uni et pour lui, pas de doute : la situation est catastrophique.

Il commence ainsi avec un exemple du côté politique : un groupe de députés, dont beaucoup élus dans des quartiers défavorisés en Grande-Bretagne, a décidé de faire pression en faveur d’un aéroport… au Pakistan, pour plaire à leurs électeurs musulmans pakistanais. C’est très bien pour ces derniers, mais c’est un détournement complet de la fonction de représentant du peuple britannique dont le but officiel est de travailler pour le Royaume, et non pour la République pakistanaise. C’est un cas parmi de nombreux, comme ces candidats à des élections locales qui font campagne non pas sur des questions centrales pour la Grande-Bretagne mais sur la Palestine.

Ce faisant, on se dirige lentement mais sûrement vers un modèle de politique communautariste qui ressemble plus au Liban qu’à la Grande-Bretagne. Toute ressemblance à ce qui se passe en France serait bien évidemment fortuite.


Du côté juridique, un récent exemple est celui du "Conseil des peines" ("Sentencing Council") assez déconnecté des réalités, non élu et certainement irresponsable, a refusé la demande de ministres – élus ceux-là – de modifier les lignes directrices qui vont pourtant graver dans le marbre un système juridique à deux vitesses, dans lequel les personnes appartenant à des minorités raciales, sexuelles et de genre devraient être traitées plus favorablement que les autres lors de l’application des peines de prison, violant ainsi le principe de l’égalité de traitement de tous les citoyens de ce pays devant la loi.

Pour le côté judiciaire, la police a récemment décidé d’arrêter deux parents dont le seul "délit" était de se plaindre de leur école locale dans un groupe WhatsApp, les autorités de l’école, véritablement orwelliennes, et la police privilégiant toutes deux la "sécurité émotionnelle" de quelques enseignants fragiles par rapport à la nécessité de défendre la liberté d’expression et la liberté individuelle au Royaume-Uni.

Du côté de l’immigration, on apprend entre-temps que 6000 migrants illégaux sont maintenant arrivés sur les côtes britanniques via des petits bateaux au cours des trois premiers mois de cette année, soit 40% de plus que l’année dernière, avec des traversées quasi quotidiennes dernièrement, ce qui porte le total depuis 2018 à 157 000 migrants illégaux qui coûtent aux contribuables britanniques, pourtant déjà en difficulté, plus de 7 milliards de livres sterling par an.


Il ne s’agit pas seulement de montrer ici la violation des lois britanniques en vigueur, mais aussi de mettre en lumière l’incompétence totale et l’incapacité des politiciens et, ici, de l’État britannique à contrôler ses frontières et assurer la sécurité de ses citoyens. Là encore, toute ressemblance avec ce qui se passe en France est fortuite. De surcroît, le Royaume-Uni n’a même plus la (faible) excuse française des accords de Schengen pour expliquer le constat formulé.

Enfin, dans le domaine économique, on apprend que les politiciens de Westminster sont désormais plus intéressés par l’aide aux ressortissants étrangers et aux migrants illégaux que par l’aide à leur propre peuple, avec le « discours de printemps » du ministre de l’économie britannique confirmant qu’ils sont plus enclins à réduire les aides sociales et le soutien aux retraités, aux travailleurs et aux agriculteurs britanniques, qui sont originaires de ces îles et dont les ancêtres y ont contribué pendant des siècles, qu’à réduire les millions que ces mêmes contribuables britanniques sont aujourd’hui contraints de dépenser quotidiennement pour subventionner les étrangers, les migrants illégaux, les criminels étrangers, le système d’asile défaillant et cette aide étrangère qui continue d’être utilisée dans des fermes de crevettes au Bengladesh, des voitures électriques pour les prisons albanaises, des programmes sur l’égalité des genres au Kenya ou des ateliers de poésie dans les prisons colombiennes.

Ici aussi, toute ressemblance avec ce qu’on a récemment découvert concernant l’Aide française au développement est purement fortuite, c’est de la coïncidence et du padbol industriel sur palettes.


Ces éléments ne sont qu’une simple collection de quelques points saillants dans une actualité en réalité débordante concernant ce pays. C’est justement ce qui est alarmant, et le fait que les points de comparaison sont si nombreux avec la France – et d’autres pays européens, d’ailleurs – ne fait que renforcer l’inquiétude qu’on peut avoir dans la direction prise par les élites au pouvoir, partout en Europe, et qui sont maintenant complètement détachées des contingences populaires.

Les protestations du peuple ne semblent plus ni les concerner, ni même les atteindre : la conjonction de plusieurs virus mentaux (le wokisme, le collectivisme ou l’étatisme, un progressisme absolument délirant et un "humanisme" complètement dévoyé) leur garantit une protection étanche à toute auto-critique. D’autre part, leur caste a déjà pris les mesures de ségrégation sociale et médiatique indispensable à leur équilibre psychologique quotidien.

Il semble évident qu’une partie des dirigeants poursuit simplement sur une lancée impulsée il y a maintenant plusieurs décennies : ils sont incapables de la moindre remise en question, leur inertie intellectuelle ne leur permettant pas de se retourner et s’analyser sans se casser quelque chose.

Il semble aussi évident qu’une autre partie est, elle, parfaitement consciente de la direction prise, et s’y prépare presque avec gourmandise : ces politiciens savent que le Royaume-Uni, comme la France, l’Allemagne et l’Europe en général, courent à la catastrophe avec ces politiques de plus en plus déconnectées de la réalité et véritablement mortifères tant pour l’économie européenne que pour la civilisation qu’elle nourrit.

Mais que ce soit Macron, Merz, Starmer, tous préparent, nourrissent et attendent le chaos dont ils feront leur miel : ils imaginent déjà les foules, apeurées et perdues, qui réclameront un retour de l’ordre, sans regarder la facture, qui sera d’autant plus salée que ces dirigeants savent qu’ils sont détestés par ce peuple qu’ils détestent au moins autant en retour.

Comme la France, il apparaît de plus en plus que le Royaume-Uni est foutu.


https://h16free.com/2025/04/09/80620-united-kingdom-has-fallen
Pierre Duriot
9/4/2025

Ces deux hommes génèrent des choses impensables.

La détestation médiatiquement orchestrée de Trump et Poutine fait faire des choses étonnantes. Dans une espèce de délire pavlovien, on en arrive à voir des gens d’extrême gauche défendre maintenant le libre-échange, la guerre et même s’inquiéter du dévissage des bourses asiatiques… tout un tas de considérations qu’en temps normal ils auraient combattues. Mais il suffit que la "bonne" presse leur explique qu’il est politiquement correct de haïr ces deux hommes et leurs décisions, qu’ils en viennent à trouver des arguments déballés avec l’apparence de la sincérité, pour expliquer doctement que maintenant ils soutiennent ce contre quoi ils ont lutté jusqu’ici. C’est à ce moment qu’on se rend compte de la violence de l’environnement médiatique et de la bêtise de ces militants endoctrinés.