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23 mai 2025

Alexandre Cuignache
21/5/2025

Le 20 mai 2025, l’OMS adopte un traité sur les pandémies sans les États-Unis ni débat démocratique. Derrière les mots « équité » et « solidarité », ce texte confie la gestion sanitaire mondiale à des intérêts privés, pilotés par Big Pharma et les fonds comme BlackRock et Vanguard.
Confinements, vaccins, surveillance : l’OMS pourra imposer ses directives, au-dessus des États. La santé devient un marché permanent, et les libertés, une variable d’ajustement.

Cliquer sur l'image (vidéo de 14 min) ↴

22 mai 2025

Stéphane Rozès
22/5/2025

Après quatre décennies de travail dans les études et le conseil auprès d’institutions et de personnalités très diverses, je suis parvenu à quelques convictions :
1. Le réel, le cours des choses, procède des expériences collectives des peuples.
2. Les débats intellectuels, les affrontements idéologiques, les succès médiatiques, les rapports de force politiques et les résultats électoraux ne précèdent pas ces expériences populaires : ils les traduisent, de manière différée et parfois déformées .
3. Les formations et les personnalités politiques qui s’alignent sur l’axe idéologico-politique issu de l’imaginaire de leur peuple à un moment donné se renforcent ; celles qui s’en éloignent reculent.
4. L’effondrement de la France et le délitement de sa forme politique – la République – depuis trente ans tiennent au fait que celle-ci tire sa vitalité du conflit démocratique, au travers d’une dispute politique commune pour construire un avenir commun.
Cette dynamique propre au génie français est aujourd’hui entravée par les gouvernances néolibérales de l’Union européenne, relayées par un État qui se retourne contre la nation, son imaginaire universaliste, projectif, et ses intérêts.
La France est ainsi sommée de s’adapter en permanence à des règles juridiques et économiques extérieures.
Cette contradiction alimente les dérèglements politiques, moraux, administratifs, économiques, sociaux et budgétaires que nous connaissons. Et c’est sur ce terreau que prospèrent les ennemis de la République.
5. La sortie de crise passe par la restauration de la souveraineté nationale, condition de la souveraineté populaire et donc de la démocratie.
6. Il ne pourra y avoir de redressement français et européen sans une Europe dont les institutions soient en cohérence avec l’imaginaire historique du continent : une Europe de peuples culturellement divers, constitués en nations depuis deux siècles.
En un mot, la restauration de la souveraineté nationale, la remise de l’Etat au service de la nation; voilà la clef, le reste est secondaire.
C’est affaire de lucidité, confiance dans le peuple français, volonté et courage politique.

Stéphane Arguillère

-22/5/2025- Il faut surtout reconnaître qu'il y a un profond changement de nature du journalisme depuis au moins un quart de siècle, à telle enseigne qu'il serait plus sain d'inventer un nouveau terme que de garder l'ancien, les deux professions, l'ancienne et la nouvelle, n'ayant pas grand-chose en commun. Le néo ou post-journalisme a pour objet la construction de récits plausibles conformes aux orientations dominantes communes des pouvoirs en place, avec une petite marge de liberté pour la petite part non commune, enfin pour ce qui singularise certaines micro-factions au sein des pouvoirs en place. Ce post-journalisme a également pour vocation de récuser (plutôt discréditer que réfuter) les autres récits plus ou moins également plausibles mais déviant trop du récit souhaité. Le tout dans un climat caractérisé par une perte d'audience créant une situation de profonde dépendance financière (subventions, etc.) à l'égard de ces pouvoirs ainsi qu'un ajustement aux attentes du public résiduel vieillissant, craintivement attaché à un narratif suranné et ne correspondant plus en rien aux faits actuels, mais qui a besoin d'être bercé dans des illusions rassurantes (tout en restant disponible aux campagnes de terreur type COVID où ils sont appelés à jouer le rôle de délateurs, de demandeurs d'un pouvoir plus répressif, etc.). Je ne sais pas s'il faut attacher au grand âge de pas mal des derniers usagers de la presse l'absence de tout scrupule à l'égard de la contradiction – raconter une chose un jour, le contraire le lendemain, ou la présenter un jour comme centrale, l'oublier le lendemain – mais tout l'ensemble sue la sénilité et ne se comprend plus que comme le stade terminal d'une sorte d'escroquerie à la subvention.
Et c'est bien dommage, parce que, chacun n'ayant pas le temps de tout vérifier soi-même, on aimerait quand même être informés par des gens sérieux.

EXPLICATION FAMILIALE DU MILIEU DU SIÈCLE

Gabriel Nerciat
22/5/2025

- Et toi, papa, tu es content de toi, aujourd'hui ? De quoi rêvais-tu quand tu avais mon âge ?
- Je préparais la Troisième Guerre mondiale, mon fils, contre la Russie et la Chine, pour la défense de l'Ukraine et de Taïwan, pour la grandeur de la Pologne aussi qui a bien le droit de s'étendre sur trois mers, et également pour la sauvegarde des droits des minorités transgenres et ouïghoures, qui sont nos semblables et nos frères.
- Et tu es fier de toi, maintenant que vient la nuit ?
- Ah bien sûr, la guerre mondiale, on ne l'a pas eue. On ne peut pas tout avoir, dans la vie, tu sais. Mais au moins, on aura essayé ; on ne pourra pas dire qu'on n'a rien fait. On est même allés creuser des tranchées autour d'Odessa et élargir les cimetières dans la région de Lvov, mais ça n'a servi à rien. Ne me juge pas trop durement, mon fils, tu n'as pas connu cette époque-là. C'était dur, tu sais, d'être le contemporain de Trump et de Vance.
- Et la guerre civile qui montait ici, en France, en Allemagne, en Angleterre, en Belgique, pendant que tu préparais ta guerre en Russie, ça ne t'intéressait donc pas ?
- Je me disais qu'un tas de racailles néfastes venues de Lunel et de Trappes feraient d'excellents combattants face à l'infanterie russe dans le Donbass ou les légions marines chinoises aux abords de Taipei. Une fois la guerre finie, elles seraient revenues ici fières, apaisées et sereines. Même les plus cruels assassins saucissonneurs du Rif et du Mali auraient pu devenir des maris solides et aimants dans les bras de jeunes Taïwanaises polyglottes avides d'étreintes musclées. Mais ça ne s'est pas passé comme ça, je n'y peux rien.
- Finalement, tu m'auras laissé quoi, à moi et à tes autres enfants, nous qui allons devoir ramasser les ordures à Shangaï et faire les larbins dans les boîtes de nuit de Saint-Pétersbourg pour survivre ?
- Le droit au suicide considéré comme un service public, mon fils. Tu peux rejoindre le néant quand tu veux, avec l'aide gratuite de l'Etat et l'argent de mes impôts. Ce n'est pas rien, crois-moi. J'aurais bien aimé pouvoir faire la même chose, à ton âge, quand j'ai appris l'échec du référendum sur la Constitution européenne. Mais tu ne sais pas ce que c'est, tu n'as pas connu une époque aussi dure.

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LES BEAUX SENTIMENTS DE LA GAUCHE AMÉRICAINE

Marc Amblard

-22/5/2025- Traduction approximative : "Les Américains aimeraient être aussi heureux que les résidents de Martha's Vineyard lorsqu'ils sont parvenus à faire évacuer leurs migrants illégaux."
Pour la petite histoire, le 14 septembre 2022, Ron DeSantis, Gouverneur de Floride, avait déplacé une cinquantaine de migrants illégaux principalement vénézuéliens (fraîchement interpelés) vers l'île de Martha's Vineyard, station balnéaire du Massachusetts.
Faut-il préciser que ce lieu très chic situé à 35 minutes de New York par jet privé) est peuplé à 80% de riches démocrates qui y pratiquent avec délectation la culture de l'entre-soi. On y compte notamment les Obama, Clinton, Oprah Winfrey, Spike Lee et tant d'autres...
Inutile de vous dire que ces grands donneurs de leçons humanistes devant l'Eternel ont très peu apprécié l'intrusion soudaine de ces dizaines de pouilleux, parfaitement incapables de distinguer un sac Gucci d'un pochon Walmart.
L'état d'urgence insulaire fut immédiatement déclenché et les services de police de tout le comté sont aussitôt intervenus pour évacuer les indésirables. La charité et l'hospitalité ont tout de même leurs limites, faut pas déconner.
Si j'aborde le sujet, c'est parce que l'administration Trump s'est engagée depuis quelques mois dans un vaste programme consistant à renvoyer chez eux les illégaux ayant commis des crimes et des délits. À commencer par les membres de gangs violents dont le tristement célèbre MS13.
Au demeurant, cela faisait partie des promesses électorales de l'actuel président qui remplit ainsi son contrat avec le peuple américain qui l'a majoritairement élu. Signalons que ce dernier n'a jamais vraiment approuvé la politique "open bar" menée durant quatre ans par la précédente administration, notamment pour des raisons électorales.
Ce programme se heurte cependant à un front d'opposition très véhément composé de politiciens et artistes démocrates qui n'hésitent pas à recourir aux juges complaisants pour tenter d'endiguer ces "évacuations de la honte" (je cite).
Pour cette raison, il n'est pas inutile de rappeler à leur bon souvenir l'épisode croustillant de Martha's Vineyard...

21 mai 2025

Kuzmanovic Georges

-20/5/2025- Yaïr Golan – général de l’armée israélienne, héros de guerre, blessé face au Hezbollah, vétéran des deux intifada, président du parti Démocrates (opposition) et "sioniste de gauche" – lâche une bombe en direct sur la radio publique Kan Reshet Bet :
"Israël est en train de devenir un État paria, comme l’Afrique du Sud de l’apartheid.
Un État rationnel ne mène pas la guerre contre des civils, ne tue pas des bébés pour le plaisir, et ne fait pas de l’expulsion d’un peuple un objectif politique."
Ses propos sont un séisme politique. Ce n’est pas un militant, ce n’est pas un pacifiste naïf – c’est un général, un homme de guerre, un patriote, qui dénonce ouvertement la dérive criminelle de son propre gouvernement.
C’est le cri d’alarme d’un soldat qui aime son pays, mais refuse de le voir sombrer dans la barbarie. Et il n’est pas seul : une partie croissante de la société israélienne – civils, soldats, familles de victimes – ne veut plus être complice d’un nettoyage ethnique génocidaire à Gaza.
Le monde ne peut plus détourner le regard. Il faut reconnaître l’État de Palestine, garantir son existence, et isoler les extrémistes qui transforment Israël en machine à tuer et en cauchemar pour les siens comme pour les autres.
Le temps des demi-mesures est terminé.
Place à la justice.
Place à l’humanité.

AU "NON" DE LA FRANCE

Kuzmanovic Georges

-20/5/2025- Appel à toutes celles et ceux qui croient encore en la France !
Le 29 mai, rendez-vous aux Universités de Printemps de République souveraine pour célébrer ensemble un moment historique : le 20ème anniversaire du NON au traité constitutionnel européen !
En 2005, plus de 54% des Français ont dit NON à la dilution de notre souveraineté dans un magma technocratique européen. Ce référendum, acte pur de démocratie populaire, a été piétiné par des dirigeants qui depuis bradent la souveraineté nationale et ignorent la voix du peuple.
Mais le peuple n’oublie pas. Et le peuple se relève.
Le 29 mai, nous nous réunissons pour commémorer ce grand NON, pour débattre, comprendre, s’organiser… et reprendre le combat pour une France libre, souveraine et démocratique.
Au programme : des intervenants de haut vol, des esprits libres et engagés : Emmanuel Todd, Marcel Gauchet, Jacques Sapir, Zoé Konstantopoulou, Henri Guaino, Stéphane Rozès, François Cocq, Benjamin Morel, Joachim Murat, Jack Nikonoff, et moi-même, Georges Kuzmanovic. Et d'autres noms à venir !
Le lien vers la billetterie pour s'inscrire :
https://my.weezevent.com/au-non-de-la-france
Venez nombreux : pour débattre, pour échanger, pour boire le verre de la fraternité, et surtout pour dire haut et fort que le NON est toujours vivant !

Régis de Castelnau
21/5/2025

Rubrique : bouffées

LFI à l’avant-garde de la lutte des classes.
Et la priorité c’est d’enquêter sur la régularité d’un concours de chant.
Les élections en Roumanie ? « On s’en cogne ! » En Pologne ? « Pareil, on s’en fout ! » La guerre en Ukraine ? « Où ça ? ».
Non, il faut d’abord soutenir la juste lutte des travailleurs du micro. Entre deux bombardements, ça fera plaisir aux Palestiniens.
Avec les bons mots d’ordre :
« - Halte au trucage des radio-crochets !
- Guy lux reviens ils sont devenus tricheurs !
- Rendez nous Adamo ! »
Des fois, on a des bouffées de désespoir. Des fois…

Gilles Casanova
21/5/2025

L'ART AU SERVICE DU POUVOIR

Jean-Claude Delhez

20/5/2025- Le Festival de Cannes déroule le tapis rouge pour un grand cinéaste français, par ailleurs philosophe majeur, diplomate officieux des présidents Macron et Sarkozy et président du comité de surveillance d'Arte. Vous savez, l'époux d'Arielle Dombasle. Accessoirement, mais on ne va pas ennuyer la jet set cannoise avec ça, Bernard Henry Lévy fait l'objet d'une enquête du parquet de Paris pour avoir tapé dans la caisse d'Arte afin de financer ses propres films ; le tribunal correctionnel de Paris l'avait débouté, il y a 3 ans, d'une plainte contre le journaliste Denis Robert qui accusait BHL d'avoir touché des pots de vin du Qatar ; il est l'un des responsables de la guerre civile qui meurtrit la Libye depuis 14 ans ; et il claironne de tous côtés son soutien à la politique actuelle de Netanyahou. Un humaniste, en somme.
Ainsi donc, BHL est au festival de Cannes. Pourquoi ? Pour y présenter son dernier documentaire. Sur quel sujet ? La guerre en Ukraine, évidemment ; sujet qui est aussi devenu le fonds de commerce de la chaîne dont il préside le conseil de surveillance. Sujet que connaît BHL depuis longtemps puisqu'il foulait déjà un autre tapis rouge, il y a une décennie : celui déroulé aux investisseurs occidentaux en Ukraine, après le brutal changement de régime à Kiev, en 2014. Serait-il de parti pris sur le sujet ? Pas de soucis : le cinéma, c'est la liberté, c'est un art ouvert à toutes les opinions, c'est une discipline qui ne connaît pas les frontières, qui aime toutes les cultures. Libre à d'autres de s'exprimer comme bon leur semble sur la croisette cannoise. Mais Thierry Frémaux, le directeur du festival, rappelle tout de même une base : les films produits en Russie sont interdits.
Comme quoi, tous les arts ne se valent pas. Il faut distinguer l'art autorisé de celui qui ne l'est pas, la parole écoutée du silence imposé. M. Frémaux a bien raison de mettre bon ordre dans le métier. L'ordre, il n'y a que ça de vrai. D'ailleurs, il n'est pas le premier à le faire. Par le passé, les films américains ont été interdits. Vers 1942. En territoire occupé. Et l'on faisait une saine distinction entre l'art officiel et l'art dégénéré. Tandis qu'on se réchauffait à la flamme de quelques livres choisis avec discernement.
Le milieu du cinéma connaît bien cette citation d'André Malraux, en conclusion d'une étude de référence sur le métier : « Le cinéma est un art. Par ailleurs, c'est aussi une industrie ». Et c'est quelque fois une propagande, aurait pu ajouter celui qui créa, avec le général de Gaulle, le ministère de la Culture. C'était en 1959. L'année précédente, en pleine guerre froide entre l'Est et l'Ouest, la palme d'or était attribuée à Mikael Kalatozov, pour le film « Quand passent les cigognes ». Un film soviétique.