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1 juin 2025

Natalia Routkevitch
1/6/2025

Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien.

Ce qui est le plus saisissant, ce n’est pas tant l’ampleur des « débordements », le caractère spectaculaire des scènes de pillages, d’incendies, l’intensité des affrontements ou encore le degré de violence et d’agressivité interne de notre société. Même si, à chaque nouvelle manifestation, tout cela devient de plus en plus effrayant et impressionnant.
Ce qui est véritablement révélateur c’est que nous nous y sommes totalement habitués. Cela ne nous révolte plus vraiment, cela ne nous paraît même plus foncièrement anormal.
Non, nous savons pertinemment que la prochaine fois, ce sera pareil – et sans doute un peu pire. Mais cela semble relever d’une fatalité, d’un phénomène inévitable contre lequel il n’y aurait rien à faire. Et même le ton général, ce n'est pas le WTF global (qui serait légitime) mais - "oh, encore quelques incidents qui ont gâché une si belle fête"...
Je me souviens de mon étonnement lorsque, le 1er janvier 2019, le gouvernement a publié un communiqué se félicitant que la nuit du Nouvel An se soit déroulée « paisiblement et sans incidents majeurs ». Cette nuit-là pourtant, 650 voitures avaient été incendiées et 454 personnes interpellées.
Mais, à part ça, Madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien.
Radu Portocala

-30/5/2025- Exaspéré par les stupidités et les hystéries de la campagne de 2017, j’écrivais ceci quelques semaines après les élections : « Il est permis d’imaginer (et même d’espérer) que Monsieur Macron ira très loin : il finira haï de tous. »
Je ne me suis par trompé, mais je n’avais pas imaginé que sa prévisible débâcle allait être aussi celle de la France, que ses postures grotesques, ses attitudes grotesques, ses propos grotesques s’imposeront comme ceux de la France, qu’il allait transformer la France en objet de mépris et de moquerie. Ni, d’ailleurs, que la France pouvait supporter si longtemps cette humiliation sans précédent, ou qu’elle accepte, par le caprice d’un seul homme, ce pitoyable suicide.

31 mai 2025


UN PRIX POUR URSULA

Jean-Claude Delhez

-31/5/2025- Ursula von der Leyen vient de recevoir le prix Charlemagne, qui récompense une personnalité remarquable œuvrant en faveur de l'Europe. Le bon Charlemagne me le confiait encore ce matin : cela aurait été dommage de ne pas le lui décerner. Il y a 15 jours à peine, la Cour de justice de l'Union européenne la condamnait pour rétention d'informations au sujet du contrat pharamineux qu'elle avait attribué à la société américaine Pfizer, à l'époque du covid. À propos de société américaine, elle fut soupçonnée d'autres malversations, avec McKinsey, cette fois, à l'époque où elle était ministre de la Défense à Berlin. À la tête de la Commission européenne, elle place ses amis aux frais des citoyens, à l'exemple de Markus Pieper, qu'elle nomme l'an dernier à un emploi fictif, avec salaire mensuel de 20.000 euros (une misère, à côté des 35.000 euros de la présidente). Elle est pointée du doigt depuis plusieurs années pour ses goûts de luxe, ses voyages en jet privé, aux frais des citoyens à nouveau. Autre critique récurrente : l'opacité de son action. Elle qui n'est pas élue prend, de plus en plus, des décisions toute seule dans son coin, décisions qui engagent une communauté d'un demi milliard d'habitants. Pour ne rien dire des nombreux contrats d'association qu'elle a signés avec des dictateurs d'Afrique et du Moyen-Orient.
Voilà un palmarès qui n'est pas à la portée du premier venu. Si je peux me permettre une légère critique : le prix Charlemagne, c'est un peu mesquin. Avec une personnalité d'une telle stature, le prix Gengis Khan s'imposait. Ou le prix Attila. C'est bien aussi, le prix Attila.

Pascal Cinus

-29/5/2025- Il faut écouter le niveau de saloperie de cet ancien député macroniste, Jean-Louis Touraine, qui explique l’objectif de la loi euthanasie :
Les mineurs, les malades mentaux, « ça viendra par la suite ».
« On ne l'obtiendra pas tout de suite dans la première loi », expliquait le médecin Jean-Louis Touraine, regrettant la « frilosité » du pays sur la question.
La stratégie est donc d’en mettre le plus possible dans le premier texte, celui qui vient d’être voté à l’Assemblée, puis, une fois que la grenouille est dans la casserole, monter le feu petit à petit.
« Une fois qu'on aura mis le pied dans la porte, il faudra revenir tous les ans. »
« Après, on pourra étendre les choses en disant c'est quand même pas normal qu'il y ait des malades, des Français parce qu'ils ont telle forme de maladie qui ont droit, et puis les autres qui n'ont pas droit. Donc il faudra introduire cette égalité. »
Rappel historique :
Préparée par une intense campagne de propagande en faveur de la stérilisation et de l'« euthanasie », la campagne d'extermination par assassinat des adultes handicapés physiques et mentaux – Aktion T4 – menée par le régime nazi de 1939 à août 1941, a fait de 70 000 à 80 000 victimes.
Dans son ordre écrit du 1er septembre 1939, Adolf Hitler emploie le terme de Gnadentod, que l'on peut traduire par « mort miséricordieuse ».
Parce que c’est notre projet.

Yann Bizien

-31/5/2025- Huit ans de en même temps, de comédie, de trompe-l'œil, de bricolage, de pensée sans convictions, de chaos économique, sécuritaire, migratoire et de supercheries nées sur les décombres du socialisme.
 
• 82 % des Français estiment que le projet politique de Macron est un échec.
 
• 8 sur 10 pensent que le macronisme ne survivra pas à 2027.
 
• 63 % de ses propres électeurs de 2017/2022 n’y croient plus.

• 59 % ne le considèrent même pas comme un courant politique... (Sondage Odoxa – Le Figaro)

Emmanuel Macron a beau s'agiter, parler beaucoup, user de la communication, donner des leçons à tous, organiser ou participer à des sommets internationaux, se mêler aux affaires intérieures d'autres États, c’est terminé. C'est un président en échec, sans majorité, en disgrâce, coupé du peuple, déconnecté des réalités, sans héritier et sans avenir.
 
Le macronisme a commencé par la promesse d'une révolution et de grandes réformes menées par la société civile. Et il s'achève avec François Bayrou dans l'immobilisme. Il a abouti au gouvernement le plus illégitime et le moins désiré par les Français depuis le début de la cinquième République.
 
Avec le macronisme, la France a perdu le contrôle de ses finances publiques, de ses frontières, de sa démographie, de sa souveraineté, de son indépendance, de son identité, de sa liberté et de son avenir.

Ce qui reste d'Emmanuel Macron, c'est un bloc central minoritaire qui se maintient laborieusement au pouvoir après avoir organisé des barrages sur les dernières législatives.
 
Emmanuel Macron a percuté son kit de survie à l'Elysée. Mais les Français anticipent la fin du macronisme et le retour du clivage traditionnel gauche/droite.

Nota : La première décision à prendre au lendemain du scrutin présidentiel de 2027, c'est un vaste plan de dégagement autoritaire de tous les macronistes nommés dans les Ambassades, dans les Préfectures, au Conseil d'État, à la Cour des Comptes, à l'ARCOM, au Conseil Constitutionnel et à Bruxelles.

30 mai 2025

Jean Mizrahi
30/5/2025

À propos du terme « Gwer » et des vidéos de Mustapha el Atrassi

Depuis quelques jours circulent des vidéos de "l’humoriste" Mustapha el Atrassi, émaillées de propos désobligeants à l’égard des « Gwers », terme d’argot péjoratif employé en Afrique du Nord pour désigner les personnes blanches ou non-musulmanes. Ce mot, hérité du turc "gavur" – qui signifie « infidèle » – trouve ses racines dans l’arabe "kāfir" et le persan "gabr", autrefois utilisé pour désigner les zoroastriens, perçus comme non-croyants dans l’univers musulman médiéval.
Cette situation soulève des interrogations profondes. La société française s’est efforcée, depuis des décennies, d’extirper du langage public les insultes ethniques ou confessionnelles qui blessent : « nègre », « bicot », « youpin »... Ces mots sont sortis de l’usage non par hasard, mais par choix moral collectif. Cette évolution salutaire est le fruit d’un effort collectif, largement porté par la société française elle-même, souvent au prix d’une introspection douloureuse.
Ce progrès, cependant, n’a de sens que s’il vaut pour tous. Il ne saurait y avoir de hiérarchie dans la dignité humaine. Aussi est-il important que ceux qui, à juste titre, rejettent les discours stigmatisants envers leurs communautés, refusent également que d’autres soient tournés en dérision ou désignés comme indignes en raison de leur origine ou de leur croyance. La responsabilité morale est partagée. Et elle implique de dénoncer, avec la même exigence, tous les propos qui minent l'harmonie sociale, d’où qu’ils viennent.
Ce que véhicule Mustapha el Atrassi n’a rien d'amusant. C’est un discours qui divise, attise les ressentiments, et affaiblit la confiance entre citoyens. Il faut en finir avec cette manière de jouer avec les tensions identitaires sous couvert de provocation pseudo-humoristique. La concorde nationale n’est pas un acquis ; elle se construit chaque jour, dans les mots que nous choisissons comme dans les silences que nous refusons de garder.
Gilles Casanova

-30/5/2025- Je vous incite à prendre le temps de lire ces extraits de l'entretien du philosophe Marcel Gauchet avec Alexandre Devecchio, pour Le Figaro, le 26 mai 2025.
Il y fait une description clinique et très précise du processus de fin de la démocratie dans lequel « Les Progressistes » nous entraînent.
Bien sûr les nécessités qui poussent à ces attaques contre la démocratie et la liberté sont liées aux besoins de la défense en dernier ressort de l'intérêt du Capital le plus concentré. Mais la nouveauté réside dans le fait que l'aile marchante de cette croisade pour le Capital est constituée des dirigeants et porte-paroles de « la gauche » et pratiquement à l'unanimité de ses formations politiques, tout à fait à contre-emploi de ce qui fut son histoire et sa fonction telles qu'elles s'incarnèrent au XXe siècle, à travers les combats de Jean Jaurès, par exemple.

"La confusion entre d’un côté les tenants de l’État de droit et de l’autre ceux de la souveraineté populaire, ne date pas d’hier. Souvenez-vous de l’opposition entre les « démocraties populaires » et les « démocraties bourgeoises ». Tout tient aux équivoques de la notion de « peuple ». La démocratie, c’est classiquement le pouvoir de tous, par opposition au pouvoir d’un seul, la monarchie, ou au pouvoir de quelques-uns, l’aristocratie, autrement dit, en langage moderne, la souveraineté du peuple. Jusque-là, tout le monde s’accorde. Mais qu’est-ce que le peuple, et comment se manifeste-t-il ? C’est là que les divergences se déclarent. Pour les communistes, le peuple parlait par la voix du parti. Pour les nouveaux convertis de l’État de droit, ce sont les juges qui l’expriment en dernier ressort.
Pour les classiques démodés dont je suis, cela reste l’ensemble des citoyens électeurs et les majorités qui s’en dégagent. Mais je précise que dans cette conception, il y a une place essentielle pour l’État de droit. La majorité n’a pas le droit d’empêcher la minorité de s’exprimer et il faut des instances pour y veiller. La prétention actuelle de substituer l’État de droit à la démocratie classiquement entendue est un dévoiement de ce principe juste. Elle le dénature en ouvrant la porte au droit pour la minorité de réduire la majorité au silence. (...)
La proposition de l’historien Pierre Rosanvallon selon laquelle : « les juges incarnent autant que les élus le principe démocratique de la souveraineté du peuple » est extravagante, mais aussi un aveu précieux. Au moins, cette fois, on annonce la couleur. Que je sache, la fonction du juge est de veiller à la juste application des lois. Or il ne fait pas la loi, ce sont les élus qui la font. Ce simple constat suffit à faire ressortir la différence entre un rôle qui consiste à traduire en texte la souveraineté du peuple et la fonction qui consiste à faire respecter l’effectivité de ces prescriptions. Certes, le juge interprète la loi, qui ne prévoit pas tout. Mais il y a bien de la différence entre définir une loi et l’interpréter. La proposition de Rosanvallon revient à gommer cette différence, à mettre l’auteur et l’interprète sur le même plan, à faire du juge un législateur.
Mieux, un législateur d’un rang supérieur, l’oracle d’une vérité cachée au peuple ordinaire et à ses élus. Ainsi, par la grâce d’un banal concours administratif, ou d’une nomination hasardeuse, le juge deviendrait la voix d’un mystérieux « peuple-communauté » transcendant le peuple électoral. On a déjà connu ce genre d’arguties, toujours destinées à écarter la voix d’un « peuple arithmétique » suspect de mauvaises pensées au profit d’un peuple défini non selon la « quantité », mais selon la « qualité », comme Mussolini l’explique par exemple dans La Doctrine du fascisme.
La dictature ne faisant plus recette, on cherche ailleurs les moyens d’une autorité qui n’a de comptes à rendre à personne. Car le but de l’opération est clair : il s’agit d’ériger les juges en bouclier antimajoritaire contre les propensions « populistes » dudit peuple. Inutile de dire que les juges ont tout à perdre en se laissant embarquer par cette promotion en forme d’impasse.
Le peuple peut se tromper, bien sûr, mais nous n’avons pas d’autre arbitre. Le problème est de le convaincre, pas de l’empêcher. (...)
Le constat d’une société de plus en plus individualiste où les droits individuels priment sur l’intérêt général est largement partagé aujourd’hui, et c’est tant mieux. Mais un constat n’est pas une analyse. Ce que je m’efforce de montrer, précisément, c’est la corrélation étroite entre cette individualisation radicale et la mise en avant de l’État de droit comme alpha et oméga de la vie démocratique. Une démocratie réduite en réalité à la protection des droits fondamentaux des individus, en évacuant la conversion de ces droits en souveraineté du peuple, parce qu’elle pourrait empiéter sur ces droits. Comme quoi, à partir d’un même constat de départ, on peut arriver à des conclusions très différentes. (...)
Je n’ai aucun doute sur la capacité de Rosanvallon d’exprimer l’état d’esprit des élites. C’est le fil conducteur de sa réflexion politique. Mais je ne parlerais en l’occurrence ni de méfiance ni de peur du peuple. Mon sentiment est que nous avons affaire d’un côté à une juste appréciation des aspirations du peuple, en matière d’État social, d’immigration et de sécurité, notamment, mais pas seulement, et de l’autre côté à la ferme conviction qu’il a tort et qu’il faut par tous les moyens neutraliser ces aspirations. C’est un progressisme autoritaire que nous avons devant nous et Rosanvallon vient de nous livrer un article important de son manifeste. (...)
Il n’est pas sûr du tout que le verdict du procès Le Pen accroisse cette fracture entre les « élites » et le peuple, car la question est doublement compliquée et rien n’a été fait pour l’éclaircir. Qui est au courant du règlement du Parlement européen concernant les fonctions des assistants parlementaires ? Le problème posé était en fait celui du financement de la vie politique et il aurait pu et dû donner lieu à un débat ouvert. En l’enfermant dans la stricte logique juridique, on l’a rendu hermétique pour la grande masse de la population. Ensuite, il y avait cette question spécialement épineuse des critères de l’exécution provisoire d’une décision d’inéligibilité.
Combien de gens ont véritablement saisi de quoi il s’agissait au juste ? Seul le résultat a été enregistré. Ce n’est pas le moindre problème de ces procès à incidences politiques majeures que de jouer à l’abri d’un rideau de fumée. Enfin et surtout, l’affaire engageait la question plus que jamais sensible dans l’opinion française de l’argent public. Chacun le sait, il règne un fort soupçon à l’égard du personnel politique d’en abuser. C’est dans ce prisme que le procès a été lu pour un grand nombre. « Finalement, Marine Le Pen est comme les autres. » Ils étaient prêts à le croire, ils en ont eu la confirmation. Ce n’est qu’auprès d’une minorité militante que la décision judiciaire a constitué un facteur de radicalisation supplémentaire. (...)
Dire que l’annulation du 1er tour des élections en Roumanie puis la mise à l’écart du candidat favori des sondages, mais aussi la menace d’interdiction de l’AfD en Allemagne et sa mise sous surveillance accrue s'inscrivent dans une tentation autoritaire serait une expression plus juste que celle de tournant autoritaire, dans tous les cas. Sursaut démocratique, certainement pas. Sauf à admettre que les uns ont la bonne définition de la démocratie qui exclut de prendre en compte les arguments des autres. Des autres qui ne sont pas des minorités marginales, qui plus est, mais des majorités potentielles dans certains cas. Or l’essence de la démocratie, c’est le moment de le rappeler, réside dans l’acceptation du conflit, donc dans la préoccupation, pour ceux qui se veulent démocrates, d’en regarder les motifs en face afin de les désamorcer dans la mesure du possible.
Ici, à l’opposé, nos progressistes sont dans la négation des raisons du conflit. Il ne devrait pas exister. Il relève de « fantasmes » ou de « passions tristes ». Une question au passage : la passion investie dans ce refus de la réalité est-elle « triste » ? D’où la recherche de moyens tant bien que mal présentables, la dictature faisant trop mauvais genre, de neutraliser cette adversité insupportable. Le détraquement du système judiciaire fournit l’instrument providentiel de cette tentative d’étouffement de la voix des nouvelles classes dangereuses. (...)
Les premiers mois à la Maison-Blanche de Donald Trump n'annoncent ni une dérive autocratique ni un retour en force de la volonté du peuple américain.
Entendons-nous, d’abord sur ce que veut dire autocratie. Ce n’est pas une notion à prendre à la légère. Trump peut se montrer capricieux, erratique, brutal, cela n’en fait pas un autocrate. Autocratie veut dire, outre l’accaparement du pouvoir dans les mains d’un seul, l’empêchement de l’opposition de s’exprimer, de peser sur les décisions ou de concourir loyalement aux élections. Nous n’en sommes pas là et rien n’annonce une évolution en ce sens. On peut déplorer la suppression de certains financements, cela ne justifie pas de crier au « fascisme ». Les élections de mi-mandat, dans moins de deux ans, seront un test à cet égard. Il est infiniment probable qu’elles se dérouleront comme à l’ordinaire et Trump peut les perdre.
Quant au peuple américain, il ne parle pas d’une seule voix. Il est divisé, comme tous les peuples. Il est composé de républicains et de démocrates, et de gens qui ne se reconnaissent ni dans un parti ni dans l’autre. L’élection de Trump a sûrement été vécue comme une revanche sur le mépris dont il a été accablé par une partie de son électorat. Mais la vraie question pour l’avenir est de savoir si cette revanche aura fait entrer dans la conscience américaine, au-delà de ses clivages, la nécessité de prendre en charge les problèmes soulevés par l’électorat trumpiste."

Yann Bizien

-30/5/2025- Dans "Mémoricide" de Philippe de Villiers, un des chapitres les plus importants est celui sur le déclin du courage chez nos élites politiques.
Le "courage de voir, de décider et d'agir".
François Bayrou ne voit pas, ne décide pas et n'agit pas.
Au nom de son idéologie du nécessaire "vivre ensemble", et de sa déconnexion, il ne voit pas la France abîmée, sabotée, en faillite, ensauvagée, délitée, décadente, déclassée et au bord d'une guerre civile.
Faute de courage, il ne décide pas et n'agit pas. Il ne fait que garantir la continuité du pourrissement français.
Il n'a pourtant pas besoin d'un référendum pour faire des économies dans le but de stabiliser la dette et les déficits.
Il lui suffit de faire preuve de courage. Un leader avec une conscience courageuse peut tout voir, tout décider et tout faire.
Le courage de cesser enfin toutes les aides à l'immigration (40 milliards d'€uros par an), d'agir puissamment sur la fraude sociale (15 milliards par an), la fraude fiscale (100 milliards par an), le coût de la soumission à l'Algérie (10 milliards par an), le coût inutile et idéologique de l'aide au développement (15 milliards par an) et le coût des 438 agences d'État (81 milliards par an).
Ajoutons à tout ceci le coût de l'insécurité de l'ordre de 170 milliards d’euros chaque année selon le Conseiller d’État Christophe Eoche-Duval.
Les Français étouffés par l'impôt et les taxes n’ont aucun effort supplémentaires à faire à titre personnel.
Le problème, c’est l'éclipse du courage chez nos élites, c'est la continuité, l'éternel recommencement, le train de vie de l’État, ses dépenses idéologiques et l'absence de rupture politique.

Tiephaine Soter

-30/5/2025- Je découvre avec pas mal de stupéfaction que le gouvernement souhaite interdire les "couteaux zombies". Après les armes à feu fantôme, voici donc les armes blanches zombies, parce qu'après tout, puisqu'on est dans un monde de clowns, autant y aller avec Halloween toute l'année pour faire peur au citoyen crétin moyen.
Alors je vous avoue, j'ai beau être armurier (un peu retiré, certes, mais quand même...), je ne savais pas ce que c'est qu'un "couteau zombie". J'ai pensé que c'était un terme politico-journalistique qui désignerait les "couteaux dissimulés dans l'intention de causer une agression", mais en fait, non. Je me disais que la gourdasse qui tient sa photo, dans l'image capturée en dessous, nous montre des exemples, mais en fait ce sont des armes blanches qui, à une exception, ne sont même pas des couteaux. A vrai dire, de toute façon, le port de ces outils est déjà prohibé totalement depuis toujours, interdiction renforcée depuis l'amende de 500 € systématique (400 si payée sur place) avec inscription au casier judiciaire qui est expérimentée depuis l'année dernière.
Alors qu'est-ce qu'ils viennent nous déblatérer avec ces histoires de "couteaux zombies" ?
Ce n'est rien moins que l'adaptation directe d'un dispositif britannique (totalement inutile et inefficace pour enrayer les agressions au couteau, soit dit en passant), qui avait dénoncé les couteaux décoratifs assimilés à des armes "faites pour tuer" sous prétexte qu'il s'agit de lames en acier avec un design très agressif (et totalement inefficace...), avec des pointes et des tranchants très prononcés, généralement avec des couleurs très fluo, de la paracorde et souvent une écriture à la con ou un crâne (c'est décoratif, donc c'est décoré). Bouh c'est agressif, ça fait méchant, alors c'est ultra-méga-dangereux...
Je le répète : ce sont des machins décoratifs, pas des armes, même si comme TOUT, ça peut être des armes par destination. C'est pas spécialement plus dangereux qu'une pelle dentelée ou qu'un morceau de barbelé-rasoir.
En France, ne sont considérés légalement comme "arme" que les poignards et couteaux-poignards. Elles sont classées en catégorie D, donc acquisition et détention libre (pas transport) pour les personnes majeures. Le classement en cat. D signifie juste que c'est des produits qui ne peuvent se vendre que dans certains établissements pourvus de l'autorisation.
Un canif, un couteau suisse, un couteau pliant (y compris cutter), un couteau de cuisine, ne sont pas considérés légalement comme des armes. Ce sont des armes blanches, terme générique, mais pas juridiquement classés comme armes.
La définition du poignard (et couteau-poignard, c'est pareil) est composée de plusieurs critères cumulatifs (s'il en manque un, ce n'est pas un poignard) : lame solidaire de la poignée, à double tranchant sur toute la longueur de la lame, ou au moins à la pointe, avec une lame de plus de 15 cm, d'une épaisseur d'au moins 4mm, et pourvue d'une garde. (seule définition, issue du Code des Douanes, même pas du Code de la Sécurité Intérieure...)
Donc, en gros, un katana, une épée, une hache, une hallebarde, une machette, ou le machin que je vous ai mis en illustration, ça ne rentre pas dans cette catégorie. Les baïonnettes non plus d'ailleurs. Une dague de chasse, par contre, oui c'est classé D. L'épieu de chasse également. Le couteau de chasse/survie, ben ça dépend, la subtilité se trouve généralement dans l'épaisseur de lame : la plupart des fabricants de couteaux usuels font des lames épaisses de 3.75 mm pour contourner le classement en D.
Vous le voyez, on est très loin des lames que l'autre conne brandit niaisement.
L'immense majorité des couteaux employés dans des agressions est en fait le bête couteau à steak, facile à dissimuler du fait de son profil hyper discret. L'exemple anglais le démontre : non seulement interdire les couteaux (TOUS les couteaux) n'empêche pas les agressions et les meurtres, mais en plus on n'en finit plus de pourrir la vie du citoyen moyen pour rien : ils en sont au point d'exiger une carte d'identité pour acheter des petites cuillères au supermarché.
Déjà qu'ils ne parviennent pas à empêcher l'utilisation d'armes à feu de catégorie A1 voire A2 malgré les régimes d'interdiction ultra stricts, ils s'imaginent qu'ils vont enrayer les couteaux ?
Tout ça pour ne pas faire face au véritable problème, qui est et sera toujours l'immigration illégale (ou même légale) et ses conséquences : pauvreté, violence sociale puis physique, mépris des lois, inefficacité de la réponse pénale, explosion de la criminalité et enfin haine raciale.
Ce pays devient un véritable enfer à cause de ces réseaux politiques totalement imbéciles qui ne pensent qu'à pourrir la vie des citoyens dont ils sont pourtant censés améliorer les conditions d'existence.