Translate

9 juillet 2025

Gastel Etzwane

-9/7/2025- Le gouvernement a décidé de confier à une coalition d’associations la mission de signaler en priorité les contenus jugés « haineux » sur les réseaux sociaux. Cette initiative sera financée par les impôts des Français, sans qu’on leur ait jamais demandé leur avis.
Seront ainsi rémunérés : le CRIF, la Licra, SOS Racisme, SOS Homophobie, le Planning familial, la Fédération des centres LGBTI+, Flag!, Respect Zone, Osez le féminisme, M’endors pas, le Mouvement du Nid et Addam.
Officiellement, il s’agit de lutter contre les propos antisémites, racistes, anti-musulmans, homophobes ou misogynes. Mais en réalité, ces structures, très engagées idéologiquement, auront surtout le pouvoir d’imposer leur propre vision du monde et de faire taire tout ce qui ne s’y conforme pas.
Car on le sait déjà : certaines idées, certains mots, certains discours seront visés… et d’autres, tolérés voire promus, tant qu’ils vont dans le sens d’une déconstruction sociale, identitaire ou historique.
Ce que ces associations vont défendre n’est pas neutre, et ne représente qu’une minorité très militante. C’est donc une censure sélective qui se prépare, habillée du masque de la vertu. Le pouvoir ne combat pas la haine : il combat ce que pensent beaucoup de Français.

Bruno Féraud
9/7/2025

Boualem Sansal effacé au Maghreb des livres

Coup de soleil… sur la honte

Il faut parfois peu de chose pour trahir une vocation. Il suffit d’un silence, d’un oubli soigneusement orchestré, d’une invitation qu’on ne lance pas. Au dernier Maghreb des livres, on n’a pas honoré la littérature algérienne : on l’a surtout bâillonnée. Car comment prétendre célébrer les lettres d’Algérie tout en jetant dans l’ombre l’un de ses plus grands écrivains vivants, Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison par un régime, lui dont le seul crime est d’avoir dénoncé l’arbitraire ?
Boualem Sansal peut compter sur ceux, comme Kamel Bencheikh, qui ne l’abandonneront jamais.

Deux jours de débats, d’ateliers, de signatures. Des dizaines d’auteurs algériens et français présents. Et pas un mot sur l’écrivain embastillé. Pas un hommage, pas une lecture, pas même un murmure. Pire : certains, sans honte, ont repris à leur compte les accusations indignes du pouvoir algérien contre Sansal, comme s’il fallait mériter sa place au banquet des bien-pensants en crachant sur le prisonnier.

Ce silence n’est pas de l’ignorance : c’est une stratégie. Il est l’expression d’une lâcheté devenue doctrine, d’une complaisance politique devenue ligne éditoriale. Il fallait épargner le régime algérien. Il fallait éviter de fâcher Alger. Alors on a effacé Boualem Sansal. On l’a gommé. On a mis un bandeau sur les yeux et un couvercle sur les consciences.

Mais l’indignité ne s’est pas arrêtée là. Pour que le tableau soit complet, encore fallait-il faire taire les voix trop libres, trop courageuses, trop loyales envers le juste. Ainsi, Kamel Bencheikh, poète, écrivain, fervent défenseur de la laïcité, de l’universalisme, et membre fondateur du Comité de soutien international à Boualem Sansal et membre de son bureau exécutif, n’a tout simplement pas été invité. Lui, dont l’actualité littéraire est bien réelle, a été écarté. Évidemment. Son crime ? Être fidèle à Sansal, jusqu’au bout. Refuser la compromission, jusqu’à l’os.

L’exclure, c’était le punir. C’était signifier que dans ce petit théâtre des connivences, il n’y a de place que pour les dociles. Les amis des dictateurs, les soutiens déguisés des bourreaux, les promoteurs de la censure molle.

Mais, en vérité, qui s’honore dans ce silence ? Ni Coup de soleil, ni ses organisateurs, ni ces intellectuels à géométrie variable qui n’ont pas même eu la décence de nommer celui qu’ils prétendent soutenir. Benjamin Stora lui-même, membre affiché du comité de soutien à Sansal, a parcouru le salon sans un mot pour l’écrivain incarcéré. Quand on sait, on juge.

Il faut être clair : on ne défend pas la culture algérienne en escamotant ceux qui l’incarnent dans ce qu’elle a de plus noble et de plus subversif. On ne célèbre pas la littérature algérienne en renonçant à son honneur. L’absence de Sansal dans les discours, dans les cœurs, dans les débats, est une tache indélébile sur cette édition du Maghreb des livres.

Face à cette veulerie, une certitude demeure : Boualem Sansal ne cédera pas. Il n’a jamais courbé l’échine devant les tyrans, il ne le fera pas aujourd’hui. Et il peut compter sur ceux, comme Kamel Bencheikh, qui ne l’abandonneront jamais. Des hommes debout, qui n’écrivent ni pour plaire ni pour séduire, mais pour dire. Malgré l’opprobre et les menaces, malgré les insultes. Tout cela pour réveiller. Pour défendre, contre vents et prisons, l’idée même de liberté.

Tôt ou tard, le silence sera rompu. Tôt ou tard, les noms de ceux qui ont trahi seront associés à l’infamie. Et ceux qui ont résisté, seuls parfois, sans micros ni tapis rouges, auront les visages tournés vers la lumière.

L’effondrement

H16

-9/7/2025- Vous aimez la France ? Savourez-la tant que vous pouvez, dans 20 ou 30 ans, y’en aura plus son effondrement est de plus en plus visible.


Il y a 30 ans, si la sécurité dans le pays n’était pas parfaite, elle autorisait tout de même beaucoup de ces fêtes et rassemblements populaires qui semblent maintenant si difficiles à envisager sans de méticuleuses préparations policières, ces dernières ne permettant d’ailleurs même plus d’éviter les « débordements », mot pudique d’usage maintenant habituel pour camoufler des razzias et des émeutes avec morts et blessés.

La victoire aux Championnat du monde de football de 1998 comporta bien quelques exactions en marge des rassemblements populaires, mais la comparaison avec la « folle soirée » de la dernière victoire du PSG en Ligue des Champions laisse pantois tant il apparaît maintenant que cette dernière fut remplie d’événements beaucoup plus graves que ceux que la presse a daigné relater (avec par exemple 21 cambriolages dont au moins un violent).

Ce qui se passe de façon maintenant routinière, quotidienne ou quasiment, pousse inexorablement le pays dans la même catégorie que les plus violents du Tiers-Monde où les mafias et les gangs agissent avec une impunité croissante. Les journalistes, calés sur un mode opératoire mélangeant le déni idéologique et une révérence complète au pouvoir qui ne supporte pas la réalité, finissent par produire de timides reportages sur un mode interrogatif et surpris des nouvelles tendances pourtant observées par tout le monde depuis des années : « sapristi, on observe une vague de cambriolages avec violence qui touche des personnalités, avec un phénomène en recrudescence ces derniers mois, mais diable, pour quelles raisons ? »


Et n’importe quelle liste de faits divers établie sur un mois glissant donne un excellent aperçu de la violence et de l’insécurité qui s’est installée partout en France, pendant que les dirigeants, chef de l’État en tête, persistent à n’y voir que des événements disjoints, aléatoires et sans aucune tendance de fond claire, voire un « brainwashing » pour le locataire de l’Élysée.

Ce qui est observable pour la sécurité l’est pour d’autres domaines : ainsi, si vous pouviez accepter les performances du système éducatif de la France d’il y a 40 ans, celui de 2025 n’offre plus qu’une image de ruines dont les fissures et les gravats ne sont que partiellement camouflés par les millions de gommettes colorées qui permettent d’évaluer les différents diplômes distribués par l’Éducation nationale.


Les performances de l’éducation française n’étaient guère brillantes sur les 20 dernières années (et les tests internationaux comme PISA le prouvent amplement) mais les dernières épreuves du bac et du brevet poussent tout à la caricature. Avec gourmandise, Idiocracy – qui aurait dû rester une fiction – est devenu un véritable manuel pour le ministère de l’Éducation qui n’hésite plus à abaisser chaque année les exigences envers les élèves au point que cette année, le phonétique suffit dans les copies de français du brevet.


Vous aimiez la France des années 90 où l’on pouvait prendre le TGV pour relier les grandes villes françaises en temps record ? Vous avez apprécié l’ouverture du ciel à la concurrence qui a permis un développement sans précédent des aéroports et des lignes intérieures, rendant tout l’Hexagone plus facile à visiter, augmentant vos opportunité d’emploi, de business ou de tourisme ?

Grâce au travail de sape des syndicats et leurs grèves ridicules, quelques décennies plus tard, les lignes, mal entretenues par une SNCF qui s’enfonce dans une dette abyssale et une gestion calamiteuse, ne permettent plus d’assurer que les trains partent et arrivent (encore moins à l’heure).

Il en va de même pour les lignes aériennes où les contrôleurs aériens, ultraprivilégiés, se permettent eux aussi des arrêts de travail pour des motifs obscènes : ces derniers estiment insupportable d’avoir à badger leurs présences sur leur lieu de travail, la décision de les faire badger ayant été prise suite à un incident en 2022 qui aurait pu tourner au drame : trois contrôleurs étaient présents en poste au lieu des six prévus et deux avions avaient failli entrer en collision. Autrement dit, les contrôleurs ne veulent pas qu’on leur impose leurs horaires de travail déjà pas trop violents (155 jours par an contre 220 en moyenne pour n’importe quelle autre profession) et qu’on s’assure qu’ils font bien leur travail.


Vous aimiez la France avec un certain niveau d’exigence et d’excellence ? Elle a déjà disparu.

La France offre maintenant la vision d’un pays sans sécurité, de plus en plus rempli d’analphabètes approximatifs, sans transports ou infrastructures fiables, dans lequel l’excellence est réservée à une toute petite partie de l’élite.

C’est donc sans surprise que le pays perd aussi sa première place de destination touristique en matière de recettes touristiques : loin des 126 milliards d’euros récoltés par l’Espagne, les 71 milliards dépensés par les touristes sur le sol français montrent tout l’écart (au moins 55 milliards, donc) entre ce que le pays pourrait être et ce qu’il est réellement devenu.

Or, la mesure de l’attractivité touristique de ce joyaux que fut la France est particulièrement pertinente pour évaluer la dérive dans laquelle le pays s’enfonce avec obstination et déni : le pays a d’immenses atouts que peu d’autres endroits au monde peuvent prétendre aligner, mais il apparaît que, sur les dernières décennies, absolument tout aura été fait pour saboter chacun d’entre eux, par action et par omission, par le vote et par l’abstention, par lâcheté, facilité et abandon.

En face de ce constat, on ne distingue pour le moment aucun parti, aucune personnalité politique capable de comprendre les enjeux et de proposer quelques pistes crédibles de solution.

Ce pays est foutu.


8 juillet 2025

Kuzmanovic Georges
7/7/2025

Trump : "Des droits de douane supplémentaires de 10 % seront imposés aux pays qui soutiennent la politique des BRICS. Il n'y aura aucune exception à cette contremesure."

Voilà la meilleure réponse à ceux qui considèrent que le sommet des BRICS est "secondaire", "sans effet", ou encore un "bric-à-brac" ou un "ramassis de pays faibles".
Les États-Unis comprennent, au contraire, qu’il s’agit d’une véritable offensive contre leur hégémonie.
Évidemment, cette nouvelle taxe décidée par Trump – une décision une fois de plus prise sur un coup de tête, par vexation – sera difficile à mettre en œuvre, d’autant plus que les BRICS représentent près de 60 % du PIB mondial en parité de pouvoir d’achat (PPA), 75 % de la production des ressources mondiales, plus de 70 % de la production industrielle mondiale et 60 % de la population mondiale.
Autrement dit, ce sont les consommateurs américains qui paieront simplement 10 % plus cher leurs achats, ce qui ne fera qu’aggraver l’inflation.
Le monde change : il devient multipolaire. Les BRICS contestent l’organisation actuelle des institutions internationales (ONU, OMC, FMI, Banque mondiale, etc.), qui reflète un ordre issu d’un temps où l’Occident dominait sans partage.
Cette époque est révolue – et l’adaptation, pour certains, est visiblement difficile.

Kuzmanovic Georges
7/7/2025

Puissante et combative intervention de Lula, Président du Brésil, 2ᵉ jour du sommet des BRICS à Rio, sur le changement climatique et la santé

Une charge forte et coordonnée contre l’Occident, accusé de multiplier les discours sur l’écologie et la santé mondiale, tout en agissant peu et surtout sans remettre en cause sa position de domination mondiale, aujourd’hui devenue obsolète face aux rééquilibrages économiques, géopolitiques et humains à l’échelle planétaire.

Les pays du Sud global sont les plus touchés par la crise climatique.

• En 1992, à Rio, l’Humanité a pris acte du problème du changement climatique. Pourtant, les pays développés n’ont rien fait, tandis que les pays des BRICS ont agi.

• Les océans sont à l’agonie, notamment en raison du manque d’oxygène et de l’effondrement de la biodiversité marine – Lula fait ici référence à la 3ᵉ Conférence des Nations unies sur l’Océan, tenue à Nice en juin dernier.

• La santé des océans et le respect de la nature sont essentiels à un nouveau cycle de prospérité mondiale.

• 80 % des émissions de CO₂ sont produites par seulement 60 entreprises, principalement occidentales.

• Un fonds pour les forêts tropicales sera mis en place par la Nouvelle Banque de Développement pour rémunérer justement les pays qui rendent service à la planète en protégeant la nature – un bien commun de l’Humanité. L'Occident n'a jamais eu cette idée.

• Les BRICS misent sur la science, la recherche et le transfert de technologies pour améliorer les conditions de vie et affronter les crises sanitaires et écologiques, pas l'écologie punitive.

• L’époque où les pays du Sud global étaient cantonnés au rôle de fournisseurs de matières premières est révolue : aujourd’hui, ils incarnent l’industrie et l’avenir technologique.

• Le monde a changé – à certains de s’en rendre compte et d’en tirer les conséquences dans leurs attitudes et comportements.

La santé est une priorité.

• Les BRICS doivent reprendre l’initiative au sein de l’OMS, abandonnée par l’Occident et dominée par les intérêts des multinationales pharmaceutiques, afin de reprendre la main sur les enjeux sanitaires mondiaux.

• Certaines maladies auraient été éradiquées depuis longtemps si elles avaient touché l’Occident.

• Lula annonce le lancement d’une alliance contre les maladies socialement déterminées, c’est-à-dire liées aux conditions de vie, aux inégalités sociales, économiques et environnementales – les maladies des pauvres.

Les BRICS deviennent des leaders par les actes et l’exemple, dans les domaines de l’écologie et de la santé – à la différence de l’Occident, souvent plus prompt à la parole qu’à l’action.

• L’humain doit être au centre – et non le profit.

Régis de Castelnau
8/7/2025

Rubrique : puanteur

J’ai connu ces deux hommes. J’ai travaillé avec eux.
Ils connaissaient particulièrement bien les conditions du bradage d’Alstom par Emmanuel Macron. Et savaient que cette opération de corruption géante était la pierre angulaire de l’arrivée de celui-ci au pouvoir.
Je ne sais rien des conditions de leur mort.
Mais ce que je sais, c’est que ce pays commence vraiment à puer.

FRANCE : LE TIERS-MONDE DE L'EAU POTABLE

Jean-Claude Delhez

-8/7/2025- On a beaucoup parlé, ces derniers mois, du scandale des sociétés qui vendent de l'eau en bouteille et qui avaient bidouillé les méthodes de production, avec la complicité du pouvoir politique. C'est la seule affaire d'eau qui a eu un écho médiatique national et pourtant, en matière de santé, c'est la plus anodine. Car d'autres scandales, bien plus graves, ne manquent pas. Et c'est peu de le dire.
On découvre, en ce moment même, le record de France de la pollution aux PFAS, les polluants éternels. Elle frappe les distributions d'eau potable de plusieurs dizaines de communes aux limites de la Meuse et des Ardennes. Ses effets : cancer, maladies cardiovasculaires et auto-immunes, infertilité, etc. Une pollution qui proviendrait du dépôt, sur des terres agricoles, des boues d'épuration d'une papeterie aujourd'hui fermée. Or, ces boues sont ainsi épandues depuis le siècle dernier. C'est dire que la pollution ne date pas d'hier. Les populations locales boivent de l'eau toxique depuis des décennies. Mais ça ne s'arrête pas là. Les PFAS, si elles touchent les nappes phréatiques, empoisonnent aussi les cours d'eau qu'elles alimentent, et les poissons qui s'y trouvent, donc. Et ces produits finissent dans la mer. De plus, comme ces boues sont utilisées pour engraisser les terres agricoles, les PFAS passent dans les produits de la terre : céréales, viande, lait, etc. Le tout, consommé par la population depuis des décennies. Enfin, on peut se demander s'il n'y que les boues de cette papeterie (située à Stenay) qui sont concernées, ou si le problème s'est répété dans d'autres papeteries, sachant qu'il est de coutume pour ces usines de céder les boues de leurs stations d'épuration aux agriculteurs pour qu'ils les épandent sur leurs terres.
Les papeteries avaient aussi coutume de blanchir la pâte à papier à l'aide de chlore ; chlore qui finissait dans les déchets sous forme d'organochlorés, substance mutagène et cancérigène. On retrouvait notamment ces organochlorés dans les boues épandues sur les terres agricoles.
Autre problématique, les conduites d'eau potable en plastique. Tout l'ouest de la France (et sans doute d'autres régions) a opté pour un réseau de conduites d'eau en plastique, au siècle dernier. Or, il apparaît que ces tuyaux libèrent des micro-particules de plastique dans l'eau de distribution. Avec des effets nocifs sur la santé, de type cancérigène. Le phénomène existe aussi, dans une moindre mesure, au sein des bouteilles d'eau en plastique, boisson consommée par des millions de personnes. Même les captages d'eau sécurisés, loin des activités humaines, ne sont pas à l'abri de la pollution aux micro-plastiques, qui envahit tous les écosystèmes, tellement le plastique est répandu dans la société actuelle.
Peut-on régler le problème des PFAS ? Non. Comme leur nom l'indique, ce sont des polluants éternels. Il faut cesser de boire l'eau des régions infectées. Ou construire des stations de filtrage au charbon actif, ce qui coûte trop cher pour la plupart des communes. Peut-on régler le problème des conduites en plastique ? Oui. Mais ça ne se fait pas parce que ça coûte trop cher. C'est-à-dire qu'un pays qui aime à construire des porte-avions nucléaires ou à organiser de dispendieux banquets en faveur de ses « élites » (l'actuel président a explosé le budget interne de l'Elysée), n'est pas capable d'assurer l'alimentation en eau potable de sa population. Le premier besoin de l'être humain, c'est respirer. Le deuxième, c'est boire. Le président du Burkina Fasso, Thomas Sankara (assassiné en 1987), a laissé cette phrase bien connue : « Il faut choisir entre le champagne pour quelques-uns et l'eau potable pour tous ». En France, on préfère le champagne.


Monique Plaza
8/7/2025

État des lieux de la France sous la macronie, la destruction s’étant accélérée avec l’UE

• Pauvreté record en France. Près de 10 millions de Français vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté.
Cela représente 15,4 % de la population, soit près d’une personne sur six. Avec 19% des personnes âgées vivant sous le seuil de pauvreté.
Entre 2022 et 2023, le nombre de personnes pauvres a augmenté de 650 000. La tendance s’accélère avec l’immigration.
 
• Entre juin 2024 et mai 2025, 66 954 entreprises ont fait faillite en France, soit une hausse de 10 % sur 1 an et de 13 % par rapport à la moyenne annuelle de la période 2010-2019.
Les faillites ont augmenté de 90 % pour les entreprises de plus de 250 salariés et de 63,5 % pour celles comptant entre 10 et 250 salariés, toujours en comparaison avec la moyenne 2010-2019. Conséquence directe, le nombre d'emplois menacés est en forte hausse : la Direction générale des entreprises estime à 234 000 les postes concernés en 2024, soit 55 % de plus qu’en 2019. Un chiffre alarmant, qui continue de grimper…

• Le déficit commercial de la France s’est creusé en mai à 7,6 Mrds €.
Tirées vers le bas par le repli des produits manufacturés, les ventes françaises à l’international ont chuté plus fortement que les achats, creusant encore un peu plus le déséquilibre global.
Une chute de 90 % des exportations en 30 ans : la France était championne mondiale de la farine, maintenant elle doit en importer auprès de l’Allemagne qui nous achète du blé et nous revend de la farine parce que la France n'est pas compétitive.

• La contribution française à l’Union européenne va augmenter de 7 milliards d’euros en 2026 pour des retours quasiment identiques aux années précédentes.
La contribution nette de la France va donc avoisiner les 13 milliards d’euros.
La France surcontribue docilement par rapport à sa richesse alors que l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Autriche, le Danemark et la Suède ont obtenu des rabais sur leur contribution budgétaire à l’UE.
La France macroniste fait partie des 10 pays n’ayant pas obtenu de rabais. La Macronie sacrifie TOUJOURS l’intérêt national au nom de l’UE.
À suivre.

7 juillet 2025

BHL ET LE COUP D'ÉTAT DE KIEV

Jean-Claude Delhez

-7/7/2025- Laura Laufer a diffusé cet extrait vidéo datant de 2014. Il montre Bernard-Henri Lévy haranguer la foule sur la place Maïdan, à Kiev. Laissons de côté son ego proverbial pour s'intéresser à quelques paroles. Il déclare ceci : « On vient de proposer la constitution d'un gouvernement parallèle. Monsieur Iatseniouk vient de faire cette proposition. Je suis le premier à l'entendre. Ce gouvernement, je le reconnais ».
Nous sommes alors le 9 février 2014. Le président ukrainien est Ianoukovytch, mais ses jours sont comptés. La foule manifeste sur la place Maïdan. Et, depuis quelques jours, les premières victimes tombent sous les balles. On sait aujourd'hui que ces assassinats sont le fait de snipers postés sur les toits ; et que ces assassinats ont été orchestrés par l'opposition afin d'en attribuer la faute au régime, pour le faire tomber. Cette manipulation sanglante est menée par des milices d'extrême droite associées à un parti d'opposition (conseillé par un proche de BHL, Raphaël Glucksmann).
Derrière tous ces gens se trouve Victoria Nuland, qui agit à Kiev pour le compte des Affaires étrangères américaines. On sait, par un autre enregistrement, que c'est elle qui a présidé au choix du gouvernement ukrainien qui succède au président Ianoukovytch, une fois celui-ci renversé. Et ce gouvernement a pour premier ministre Arseni Iatseniouk.
Iatseniouk, c'est celui dont BHL dit qu'il entend constituer un gouvernement parallèle et que, si l'on en croit BHL, c'est au philosophe français que Iatseniouk a réservé la primeur de l'information. Nous sommes alors le 9 février 2014. Et, de fait, le 27 février, le gouvernement Iasteniouk, nationaliste et pro-américain, entrera en fonction, après avoir renversé le régime.
Supposons que nous soyons dans une démocratie, un Etat de droit. Supposition idiote, d'accord, mais supposons quand même. Il me semble qu'une enquête s'imposerait pour connaître le rôle de ce Monsieur BHL dans un coup d'Etat, fomenté par une puissance étrangère, au bénéfice de mouvances politiques manifestement très liées à ce Monsieur BHL, mouvances politiques qui ont non seulement violé la constitution mais assassiné des dizaines de civils pour arriver leurs fins.

Cliquer sur l'image ↴

Le Frexit, toujours tabou ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


D’où vient cette peur panique qu’ont certains partis et notamment les LR, à l’idée de dire que l’UE n’est plus l’espace sécuritaire et de prospérité promis et qu’il convient de s’en éloigner au plus vite ? Retailleau, sur deux sujets importants a dressé un tableau incomplet, se contentant des effets sans aborder les causes. L’immigration et la politique énergétique sont les deux thèmes choisis. Pour autant s’ils répondent effectivement aux préoccupations des Français, il serait opportun d’en dénoncer les origines. Nous l’avons déjà écrit, et nous le répétons, si nous ne sommes pas maîtres de nos souverainetés c’est parce qu’elles ont été transférées à l’Union européenne et qu’on ne saurait déroger à ses directives. Toute tentative d’émancipation est alors soumise aux foudres de la super impératrice Ursula, ce qui bloque toutes les initiatives, si cruciales soient-elles pour nos intérêts. Mais d’où vient cette réticence à dénoncer l’UE comme un machin bureaucratique autoritaire ? Car refuser de le dire n’en efface pas les effets et les Français ne s’y trompent plus.

Pourtant les partis dédaignent de suivre le courant populaire qui rejette de plus en plus massivement le diktat de cette UE-là. Il faut remonter à l’élection de 2017 pour comprendre la frilosité des états-majors des partis à parler de Frexit ou à quitter l’Euro. En effet, souvenez vous, à cette époque le RN et Mélenchon sont favorables à ces deux options. La défaite de Marine Le Pen est attribuée, entre autres, au fait, selon les sondeurs et observateurs, que les Français ont peur de quitter l’Europe. Les deux thèmes sont immédiatement enlevés des deux programmes. Il faut rassurer et s’aligner avec l’opinion pro UE de l’époque, sur la base d’un argument simple, la France serait perdue toute seule. De cette date il a été communément admis que les Français voulaient majoritairement rester dans l’UE, et qu’il n’y avait pas lieu de revenir là-dessus. Cette posture consistait à déclarer l’immuabilité d’une situation sans tenir compte des évolutions. Peut-on prétendre que nous sommes toujours dans cette stabilité des choix ? Non, c’était il y a huit ans et depuis les choses ont bien changé, l’UE a montré une arrogance vis-à-vis des nations qui n’a fait que s’amplifier en faisant monter la colère. Des détournements d’argent en passant par le mépris affiché par princesse Ursula qui refuse obstinément de se plier aux décisions de justice la concernant, la situation n’est plus la même. Mais surtout, cette Europe a fait perdre beaucoup d’argent aux contribuables français, s’est traduite par une inflation de normes, une énergie plus chère, l’arrivée de millions de migrants souvent inamicaux, le mot est faible et surtout, la guerre…

Pour autant les LR, tout comme les autres partis susceptibles d’ouvrir les yeux sur la réalité, n’osent toujours pas évoquer le problème. Ce serait selon eux un risque de perdre des électeurs. L’argument est presque risible quand on fait le décompte des voix des LR, 4% aux dernières présidentielles, un peu moins de 12% aux législatives, peuvent-ils craindre une hémorragie supplémentaire ? Nous ne le pensons pas, au contraire, ce serait faire preuve d’honnêteté que de rattacher les constats aux sources des problèmes de l’immigration ou de la politique énergétique. Les LR ne pourront pas éternellement signaler, révéler, sans jamais pointer du doigt les obstacles à la mise en place d’une politique française indépendante et souveraine. Monsieur Retailleau, la vérité passe aussi par l’obligation de prendre en compte ce que les médias et vos amis tentent de dissimuler de plus en plus difficilement, à savoir que l’opinion des Français concernant l’UE a changé et qu’il serait temps de se poser la question, faut-il envisager le FREXIT pour changer de cap et sortir la France de l’ornière dans laquelle elle est ? Et accessoirement, retrouver des couleurs dans les urnes ?