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15 juillet 2025

Régis de Castelnau
15/7/2025

Rubrique : conjugaison

J’interpelle,
tu interpelles,
il interpelle,
nous interpellons,
vous interpellez,
ils interpellent.

« Joli. Voilà une belle conjugaison. Pour interpeller vous avez l’air super forte.
Maintenant si vous conjuguiez le verbe renverser ? La Commission européenne corrompue et sa cheffe, la néonazie von der Leyen, par exemple ?
– Ah oui, mais non. Elle c’est ma copine, quand on se croise je lui fais des bisous. Moi si je suis élue et payée avec votre argent, c’est pour interpeller. C’est super important d’interpeller. Et puis c’est beaucoup de travail.
– En fait, vous vous foutez de notre gueule ?
– Oui, c’est ça… »

Sylvain Tesson

"Quand une puissance centrale s’en prend aux artistes et aux écrivains, c’est que : premièrement, elle a beaucoup de choses à se reprocher, et deuxièmement, elle n’a même pas la capacité de répondre à la critique verbale par autre chose que le verrou ou le cachot."

Denis Collin

-14/7/2025- Que Poutine considère la France comme son principal ennemi, c'est évidemment un bobard – sauf à admettre que Poutine a perdu toute raison. Car la France essorée, vidée, rompue par le trio infernal Sarkozy-Hollande-Macron ne peut être l'ennemi de personne. Même devant les bouffons algériens, elle tremble. Reviennent les paroles de Sardou : « Ne m'appelez plus jamais France, la France elle m'a laissé tomber... »

Sarah Knafo
15/7/2025

François Bayrou annonce qu’il va augmenter les impôts et supprimer deux jours fériés.

Résultat ? C’est vous qui passez à la caisse. Il vous demande de faire l’effort qu’il ne fait pas, ou si peu.
Nous revenons à la « corvée » de l’Ancien Régime, quand les paysans devaient travailler quelques jours par an, gratuitement, pour leur Seigneur. Nous, c’est déjà la moitié de l’année que nous travaillons gratuitement pour l’État ! Cela fera deux jours de plus, à travailler pour financer les humoristes de France Inter, les subventions aux associations d’extrême gauche et l’aide au développement au Sénégal.
Il est temps de changer de modèle économique. Il est temps de dépenser moins, pour taxer moins, pour gagner plus. Ce n’est pas François Bayrou qui le fera.

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Christian Dubuis Santini
15/7/2025

« Il y a des gens qui se croient le talent de gouverner par la seule raison qu'ils gouvernent. » (Napoléon Bonaparte)

Entre deux torgnoles de sa "dulcinée" de vingt-quatre ans plus âgée, le Mozart de la finance, liquidateur de la France, donne au monde des leçons de gouvernance…

Dessin de Miège

Régis de Castelnau

Rubrique : impasse

-7/7/2025- Depuis plus d’un an et demi, nous avons dû assister à des horreurs, entendre des horreurs, et voir l’Occident non seulement tolérer un massacre de civils et d’enfants, que le droit international qualifie irréfutablement de génocide, mais encore le soutenir politiquement financièrement et matériellement.
Comment cette catastrophe qui est loin d’avoir produit tous ses effets a-t-elle pu se produire ?
La légitimité du projet sioniste conçu au XIXe siècle, s’est nourrie en Occident après la Seconde Guerre mondiale, du complexe de culpabilité de l’Holocauste, immense crime européen s’il en était. Cette légitimité est aujourd’hui anéantie.
Justifier qu’Israël a le droit de se défendre… en commettant un génocide est absolument impossible. Et s’imaginer que cela puisse être oublié ou pardonné est tout aussi impossible.
Avant d’être la construction d’un refuge pour les survivants de l’holocauste, le projet sioniste était d’abord un projet colonial de peuplement, visant à remplacer un peuple installé sur cette terre de façon immémoriale, par un autre issu d’autres régions du monde et désireux de cette terre pour des raisons religieuses.
Finalement Israël n’a pas échappé à ce qui fut d’abord une malédiction pour les Palestiniens, mais il l’est probablement aussi devenu pour ceux qui avaient cru en la possibilité d’un peuple israélien. La « guerre des 12 jours », qui ne peut s’analyser que comme une défaite d’Israël, vient de démontrer sa vulnérabilité géographique, militaire, économique et politique. Politique parce les habitants occidentaux de ce bout d’Occident n’ont pas montré à cette occasion leur volonté de rester à tout prix.
Au contraire du peuple palestinien qui depuis plus de 80 ans, malgré toutes les souffrances et les sacrifices incroyables, refuse de quitter sa terre.
Ces deux clichés expriment cette volonté inébranlable. À celui penché sur sa terre et qui en recueille les fruits, Israël ne peut opposer que le fusil. Comme face à l’intensité du regard de cette femme, sa seule ressource est la force des soldats qui ne la feront pas plier.
Étonnant comment des photos peuvent exprimer à ce point une totalité. Ce que celles-ci racontent, c’est l’impasse du projet de Théodore Herzl.

14 juillet 2025

Un effort intense vers la faillite

H16

-14/7/2025- Alors que les députés s’apprêtent à prendre de longues vacances peu méritées vu la qualité générale de leurs prestations, aucun budget sérieux ne semble pour le moment se dégager pour l’année 2026. Pour un budget que tout le monde attend, c’est plutôt gênant…


Oh, bien sûr, il y a bien eu quelques interventions gouvernementales dans les médias, mais François Bayrou a tenu à conserver un maximum de discrétion sur les orientations globales du prochain budget. Pour faire passer la pilule (et rassurer les investisseurs étrangers qui permettent de « faire rouler » la dette française), le Premier ministre a tenu à rappeler qu’il faisait sa priorité du redressement des finances publiques, sans toutefois dévoiler la moindre piste solide de solution censée sortir la France « piège mortel de la dette », selon son expression.

Ou presque, puisque jeudi dernier sur LCI, interrogé sur la manière de combler le déficit public il a tout de même expliqué qu’il ne voyait « pas principalement » de solution dans la hausse des impôts.

Voilà qui rassure ! Le tabassage fiscal ne sera pas total, puisque le gouvernement laisse entendre que d’autres pistes sont envisagées… En surcroît de hausses d’impôts, bien évidemment : « Il peut y avoir ici ou là des efforts particuliers, mais je ne crois pas que ce soit par l’impôt qu’on résout des problèmes de cet ordre. »

Ah, ce brave François ! Jamais en retard pour expliciter une évidence ! Combien de temps lui faudra-t-il pour faire l’exact contraire de ce qu’il a dit ? Pour le moment en effet, les rares éléments dont dispose la presse indiquent que le premier ministre voudrait s’orienter vers une baisse des dépenses.

Youpi pourrait-on dire, sauf qu’on évoque ici 40 milliards d’euros de coupes à trouver dans des services de l’État qui n’ont jamais été habitués à la moindre réduction de train de vie ; car si la qualité des services publics effectivement rendus s’effondre assez clairement d’année en année, les budgets des différents ministères, des agences, des commissions et hautotorités diverses et variées de la République n’ont, eux, jamais diminué. La seule façon de présenter « une diminution » de ces budgets consiste à les rapporter au PIB français et à montrer qu’ils augmentent moins vite que ce PIB.


Cela fait des mois, des années qu’on évoque l’idée de stabilisation de la dette (ainsi, il y a un an, on comprenait déjà confusément que des efforts inédits devraient être faits). Cela fait des années que des dépenses (pour des milliards d’euros) auraient dû être réduites voire interrompues et qu’il n’en a rien été. Cela fait des mois que la situation est critique, l’établissement du budget 2025 ayant amplement montré la déroute complète des finances françaises, mais ça se réveille maintenant, à quelques heures de présenter un budget pour lequel Bayrou prétend proposer des choses qui ne se sont jamais faites auparavant.

En réalité, Bayrou va très probablement proposer simplement une « année blanche » pour les budgets, c’est-à-dire une simple reproduction du budget 2025, sans augmentation et sans tenir compte de l’inflation, ce qui permettrait de réaliser quelques économies – estimées entre 10 et 40 milliards d’euros selon les sources – et ramener le déficit public à environ 4,6 % du PIB, sans recourir à une hausse généralisée des impôts.

Sans augmentation, certes, mais sans baisse de dépenses non plus. Eh oui.


Il apparaît évident que la matrice intellectuelle des politicards actuels ne permet pas les coupes drastiques qui sont pourtant absolument nécessaires pour infléchir la trajectoire catastrophique des finances actuelles. Aucune coupe claire, massive pourtant indispensable non pas pour commencer à diminuer le poids de la dette, mais pour simplement arrêter l’hémorragie.

Et lorsqu’on parle en effet « d’économiser 40 milliards », le budget sera cette année encore – comme les 50+ passées – voté en déficit, et un déficit de plusieurs dizaines de milliards, même après ces fausses économies (i.e. un arrêt de la hausse des dépenses au lieu d’une réelle baisse).

Bref, l’analyse même rapide de la situation montre qu’il ne s’agit pas de grappiller quelques milliards ici ou là pour retrouver un budget à peu près équilibré, mais qu’il s’agit plutôt de 100 milliards à couper, plusieurs années de suite, pour compenser les graves dérives de 50 ans de socialisme et d’un macronisme délirant. En fait, on évoque ici ou là un « effort intense ». Effort intense dont une « année blanche » n’est même pas le début.

Or, en face de cet effort intense, qui trouve-t-on ?

De façon aussi réaliste que possible, quels seront ces Français sur lesquels reposeront ces « efforts intenses » ?

Les retraités ? Principal de l’électorat de la masse républicaine molle (les divers parfums de socialistes de gauche, du centre et de droite, depuis le PS officiel jusqu’aux Républicains les plus nombreux), la probabilité que l’effort leur soit demandé est à peu près nulle. En outre, tripoter actuellement le moindre paramètre des pensions et des cotisations revient à déclencher des mobilisations majeures dans tout le pays, ce qui exclut d’emblée ce genre d’ajustements budgétaires.

Peut-on envisager réalistiquement que l’effort portera sur les classes modestes, les bataillons de fonctionnaires des trois fonctions publiques ? Là encore, personne au gouvernement ne doute de la capacité de mobilisation de ceux qui, en substance, bénéficient le plus de la redistribution sociale. Il n’y aura donc que des petits bricolages à la marge dans ces catégories.

Il ne restera donc évidemment que la classe moyenne – autrement dit les Nicolas de tout le pays, ceux qui payent pour tout plein pot et n’ont en retour droit à aucune facilité fiscale et sociale – pour faire « l’effort intense » qui se profile.

Et comme cet effort intense, cette classe moyenne le réalise déjà à son maximum depuis des années et qu’elle n’a maintenant plus aucune marge de manœuvre, il apparaît tout aussi évident qu’il n’aura pas lieu, ou pas suffisamment pour atteindre les objectifs délirants d’une classe politique complètement incapable d’arrêter les sprinklers à pognon public qui arrosent leur électorat.

En bref, l’effort intense sera court, inutile et ne fera qu’accélérer l’ultime issue : la faillite.


Jean-Michel Gorsse
14/7/2025