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21 juillet 2025

Cette petite odeur de FMI

H16

-21/7/2025- Si les Français se chamaillent souvent et sur à peu près tous les sujets, il en est un qui, actuellement, recueille un large consensus : 80% d’entre eux veulent un gel (voire une baisse) des dépenses de l’État et la proposition de budget Bayrou ne fait pas l’affaire. D’ailleurs, pour 78% des Français, Bayrou lui-même ne fait pas non plus l’affaire.

Malgré ce désaveu complet qui transparaît un peu partout sur les réseaux sociaux, sous les commentaires des articles de presse, sur les plateaux télé et aux micros de ces radios d’État subventionnées, François Bayrou s’entête même dans la voie contraire puisque, lorsqu’on regarde le détail de ses propositions budgétaires, les dépenses gouvernementales vont réussir l’exploit d’augmenter de 29 milliards d’euros.

Même si, à voir le calibre des clowns qui s’agitent à la direction du pays, on s’y attendait, cela fait toujours un petit choc.


Pourtant, il n’y a pas le moindre doute que la situation est connue de nos dirigeants.

Il n’y a pas le moindre doute qu’ils savent que la France affiche le déficit public le plus élevé de la zone euro et que la dépense publique y est hors de contrôle : avec un total de 1650 milliards d’euros en 2024, elle a augmenté de 61 milliards par rapport à 2023, et même hors charge de la dette et mesures exceptionnelles, l’augmentation observée (+2,7% en 2024) est la plus forte depuis 15 ans.

De la même façon, certains doivent se douter qu’avec une dette qui continue de grimper de façon aussi musclée, l’année prochaine ne sera pas simple à boucler alors qu’il faudra en effet en refinancer pour 320 milliards d’euros dans les prochains mois à des taux nettement plus élevés qu’il y a 10 ans. La charge de la dette (d’ailleurs pour moitié détenue par des étrangers qui ne sont pas spoliables comme le contribuable français) a encore augmenté et le coût de son service a plus que doublé depuis 2020.

Dans les banques françaises, l’observation de l’encours des comptes courants, des difficultés des particuliers à boucler leurs fins de mois, l’augmentation du chômage, la remonté des taux d’emprunt des OAT françaises participent tous à nourrir une musique de fond qui ressemble à celle jouée par le FMI.

Et malgré ces éléments plus qu’inquiétants, la brochette d’extrémistes du centre qui prétendent diriger le pays semblent grossièrement incapables de réduire la moindre dépense, présentant un déficit atteignant 5,8% du PIB alors qu’aucune catastrophe, aucune crise majeure ne le justifie.

Très concrètement, cette courte avalanche de chiffres impose un constat d’évidence : dans le pays le plus taxé du monde, il n’y a en réalité aucune marge de manœuvre fiscale, et ce que propose le Premier ministre va se transformer en bayroute évidente, l’effet Laffer jouant au maximum.


Pendant les prochaines semaines, la classe jacassante va se mettre en pilotage automatique. Les médias feront assaut d’inventivité pour ne surtout pas évoquer en détail l’explosion des faillites d’entreprises.

En coulisses, des accords et des bricolages politiques vont se jouer pour savoir s’il faudra ou non voter l’inévitable censure qui sera déposée par l’un ou l’autre parti des deux bords de l’Assemblée : tant le Rassemblement National que la France Insoumise ont annoncé vouloir voter cette censure et seules les petites magouilles – comme la nomination croquignolette de Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des Comptes – donneront au Parti Socialiste une raison de s’abstenir.

Si le gouvernement saute, il est assez probable que le gouvernement suivant – que Macron aura bien du mal à former – ne pourra rien proposer de plus musclé. Et si le locataire de l’Élysée décide de dissoudre l’Assemblée, ce sera pour gérer un rapport de force sensiblement équivalent avec une absence de majorité claire ou, pire encore, sans plus aucune majorité même relative, les deux extrêmes bénéficiant en ce moment de l’impéritie consternante du pouvoir actuel.

Dans tous les cas, on peut garantir que tous s’entendront comme des larrons en foire pour détricoter rapidement, de contre-propositions en amendements épicés, les quelques baisses de dépenses péniblement proposées par l’amibe molle qui sert de Premier ministre.

Dès lors, comment imaginer que la situation va, ensuite, s’améliorer ? Il suffit de voir les propositions toutes aussi farfelues que collectivistes de tous les partis en présence pour comprendre que le pillage va continuer et qu’en conséquence de ce dernier, les finances publiques vont passer de mauvaises à catastrophiques, de plus en plus vite.

Que l’étape suivante soit une tutelle du FMI, de la BCE, ou un effondrement économique tel que le chef de l’État en vienne à utiliser l’article 16, finalement, peu importe : trop de Français et trop de responsables politiques restent persuadés que le problème vient non pas de dépenses délirantes mais de ponctions insuffisamment musclées et de vilains « riches » qui échappent au fisc.

Cet entêtement à ne pas comprendre l’économie de base, à refuser de reprendre en main, sérieusement, les dépenses publiques pousse à présent la France dans une spirale délétère dans laquelle les « efforts budgétaires » – qui consistent systématiquement à taper de plus en plus fort sur des Nicolas Qui Paient pourtant de moins en moins nombreux – ne produisent plus d’effets même vaguement positifs mais seulement des effets négatifs en cascade (fuite des travailleurs compétents, fermeture d’entreprises, fuite de capitaux, réduction d’activité, etc.) qui accroissent le problème d’endettement.


Certes, tant que l’État prétend pouvoir lever l’impôt (quitte à user d’une force de plus en plus visible), la confiance des investisseurs permettra de tempérer les taux d’emprunts. Mais on s’approche dangereusement du moment où même confiants, ces investisseurs comprendront que l’animal a été trait jusqu’à la dernière goutte, qu’il n’y a plus rien à en tirer et que la seule façon d’éviter le défaut de paiement consistera à taper dans les comptes courants et dans les instruments d’épargnes les plus tendres et juteux.

Ce n’est pas un hasard si certains médias regardent avec gourmandise l’encours des comptes courants et insistent sur sa moyenne (plus de 7000 euros) au lieu de sa médiane (autour de 1000) : bien manipulée, voilà une statistique qui autorise toutes les ponctions autoritaires. Ce n’est pas plus un hasard lorsqu’un autre article insiste sur la nécessité de consommer au lieu d’épargner afin de relancer l’économie : il faut commencer, dès à présent, à préparer les consciences pour ce qui va, inévitablement, arriver dans les prochains mois, à savoir une ponction autoritaire et violente dans le bas de laine des Français.

Ce n’est pas comme si on n’avait pas été prévenus.


https://h16free.com/2025/07/21/81442-cette-petite-odeur-de-fmi

20 juillet 2025

Kuzmanovic Georges


-20/7/2025- "L’Église chez elle et l’État chez lui", écrivait Victor Hugo, énonçant l’un des principes les plus profonds de l’équilibre républicain entre foi et politique.
Cette maxime a été reprise, à sa manière, par un imam d’importance, en réaction à la prière de rue controversée organisée Place de la République à Paris.
Ce rappel, venu d’un homme de foi, donne d’autant plus de force à ce fondement de la laïcité française.
Aujourd’hui, une grande majorité de nos concitoyens se disent lassés – voire exaspérés – par l’instrumentalisation de l’islam dans le débat public. Lassés de voir des groupes islamistes détourner la religion pour imposer des normes politiques contraires aux lois de la République. Lassés également de ces faux défenseurs de l’islam, qui prétendent protéger la foi musulmane, mais ne font en réalité que l’exploiter à des fins électorales, clientélistes ou communautaires. Et lassés, enfin, de ceux qui, stigmatisent les musulmans, en les essentialisant et en les accusant collectivement de tous les maux.
Cette confusion permanente affaiblit le pacte républicain et fracture la communauté nationale. Il est donc urgent de rappeler ce que signifie réellement la laïcité à la française : ce n’est ni le rejet des religions, ni leur invisibilisation, mais la garantie d’un espace commun neutre, où chaque citoyen peut croire ou ne pas croire, pratiquer librement sa foi ou s’en détourner, sans craindre la pression d’un groupe, la discrimination ou l’exclusion.
La République française, en son article premier, proclame être "indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion et respecte toutes les croyances". C’est dans ce cadre protecteur que la liberté religieuse peut pleinement s’épanouir.
Mais cette liberté implique aussi des devoirs : ne pas transformer l’espace public en lieu de culte, ne pas imposer des pratiques religieuses à la collectivité, et ne pas chercher à peser politiquement au nom d’une foi particulière.
Autrement dit, la religion doit demeurer dans le champ privé ou dans les lieux prévus à cet effet. Dès lors qu’elle sort de ce cadre pour s’exprimer dans la rue ou pour tenter d’influencer les décisions politiques, elle cesse d’être un facteur d’élévation spirituelle pour devenir un outil de division, voire de domination.
Dans cette perspective, aucune instrumentalisation de la religion – qu’elle soit "positive" ou "négative" – n’est acceptable en République. La foi ne doit pas devenir un levier de pouvoir, ni une cible de haine. C’est à cette condition seulement que la laïcité, pilier de notre contrat social, peut continuer à garantir la paix civile, la liberté de conscience et l’unité nationale.


Ci-dessous, le message du Sheikh Mahammad Mehdizade sur son compte X :

"En tant qu’imam, porteur de la tradition spirituelle de l’islam et citoyen profondément attaché aux principes de la République, je me sens dans l’obligation morale et religieuse de prendre la parole.
Depuis quelque temps, nous assistons à des comportements qui, bien que présentés comme des actes de foi, provoquent davantage de tensions qu’ils n’apportent de paix. Or, l’islam que j’enseigne et que je vis n’est pas celui de la démonstration ostentatoire ou de la provocation publique, mais celui du silence intérieur, de la droiture, et du respect du cadre dans lequel nous vivons.
La prière, dans notre religion, est un acte sacré. Elle est l’un des piliers de l’islam, un moment de soumission volontaire, de purification du cœur, de connexion intime avec Dieu. Mais lorsque cet acte profond est utilisé dans un espace public de manière non encadrée, sans autorisation, et sans raison justifiée, cela n’a plus rien à voir avec la spiritualité sincère. Ce n’est plus de la foi, c’est de l’instrumentalisation. Ce n’est plus un acte d’adoration, c’est une mise en scène — parfois même une provocation.
La Place de la République, symbole des valeurs communes de la nation, n’est pas un lieu de culte improvisé. La transformer en « mosquée à ciel ouvert » n’est pas un acte religieux légitime, surtout lorsqu’il existe des mosquées ouvertes à proximité, ou des alternatives respectueuses du cadre républicain. Une telle action brouille les lignes, alimente la confusion, et fournit des armes idéales à ceux qui veulent affaiblir l’image des musulmans dans ce pays.
Nous devons avoir le courage de le dire clairement : ce type de comportement dessert l’islam bien plus qu’il ne le sert. Il alimente les peurs, renforce les amalgames, et donne du crédit à ceux qui prétendent que les musulmans ne respectent ni les lois, ni les espaces communs, ni les valeurs de la République. Pire encore, cela fait passer des millions de musulmans paisibles, travailleurs, loyaux, pour des extrémistes qu’ils ne sont pas.
Oui, la liberté de culte est un droit fondamental. Et nous devons la défendre. Mais cette liberté ne nous autorise pas à faire tout, partout, au nom de Dieu. Le Prophète Mohammed (paix et salut sur lui) priait avec humilité, dans le respect du contexte et des gens autour de lui. L’imam Ali (as) nous enseigne la mesure, la sagesse, et la discrétion dans l’acte de foi. Nos modèles ne sont pas ceux qui défient les lois pour faire du bruit, mais ceux qui apaisent les cœurs et donnent de la noblesse à la religion par leur comportement.
Je condamne donc avec clarté ces prières-spectacles qui détournent l’essence même de la spiritualité islamique. L’intention religieuse ne justifie pas tout. Ce n’est pas ainsi que nous transmettons la beauté de notre foi. Ce n’est pas ainsi que nous gagnons le respect ou que nous construisons des ponts avec la société. La force du musulman n’est pas dans la confrontation, mais dans la sagesse, dans la patience, dans le bon comportement.
Aujourd’hui, notre responsabilité est immense. Dans un monde fragilisé par les divisions, les préjugés et les polarisations, nous avons le devoir de donner le meilleur témoignage de notre foi. Par notre éthique. Par notre respect des autres. Par notre présence positive, apaisante et constructive dans la société.
Que Dieu nous accorde la lucidité, la sincérité et le sens des responsabilités.
Et qu’Il nous éloigne de tout ce qui salit Son Nom au lieu de L’honorer".
Dessin de Miko

19 juillet 2025

Ah, les apôtres du progressisme de salon…

Kuzmanovic Georges

-19/7/2025- Toutes ces belles âmes qui prêchent à longueur d’antenne l’inclusion obligatoire, les salles de shoot "citoyennes", la tolérance pour les zones de deal, les rodéos en bas des tours, et les frontières ouvertes à tous vents. Les rois du hashtag #NoBorders, les VRP du vivre-ensemble... pour les autres.
Dans le quartier huppé de Vavin dans le 6ème arrondissement, des stars, des banquiers, des politiciens, des gens de bien, s'insurgent contre l'installation d'une supérette – vous n'y pensez pas, ça fait du bruit, il y a des odeurs, ca attire les pouilleux (et les pouilleuses), les pauvres, les SDF...
Évidemment, quand le mètre carré flirte avec les 20 000€, on estime avoir gagné le droit de ne surtout pas vivre ce qu’on impose aux autres.
Quand il s’agit de son petit quartier propret à 20 000€ le mètre carré, là, soudain, c’est : "pas chez moi", "pas dans ma rue", "pas mes enfants".
Là aussi, ils font les castors.
Ils veulent la mixité sociale ? Très bien, mais surtout pas dans leur copropriété.
Ils veulent de l’accueil ? Oui, mais à condition que ce soit dans le 93, chez les Ch'tis, pas dans le 7e ou le 6ème.
Et pendant ce temps, ils planquent leurs gosses dans des écoles hors contrat et défiscalisent leur générosité dans les paradis fiscaux – sans oublier, comme en ce moment, d'en rajouter une louche sur la nécessité de travailler plus et de se serrer la ceinture (pour les autres).
Ce n’est plus du cynisme, c’est une ligne politique. Le capital économique, le capital social, le capital culturel, ça sert à élever des murs, des frontières dont les autres ne disposent pas – accessoirement ça permet de cracher sur la Nation car, dans leur cas, on n'a plus besoin de sa protection.
Une classe qui fabrique le chaos pour en tirer profit, mais qui érige des murs (et des digicodes) dès que le désordre menace leur confort.
C’est pathétique, mais drôle et révélateur.
On se croirait dans une parodie de "1984" par les Monty Python : "Tous égaux, mais pas moi."

USA – ÇA NE SENT PAS BON DU TOUT POUR BARAK OBAMA

Marc Amblard

-19/7/2025- L’ancienne militaire et désormais directrice du renseignement national à Washington, Tulsi Gabbard, vient de déclassifier des documents explosifs prouvant que l'administration Obama a délibérément comploté contre Trump fraîchement élu en 2016. Des fausses pièces avaient été opportunément fabriquées pour le piéger dans un faux récit de collusion avec la Russie.
Selon certains observateurs avisés, cette campagne de désinformation contre le peuple américain pour renverser un président en exercice "fait passer le Watergate pour une affaire d'amateurs".
Les documents en question révèlent qu'un bulletin présidentiel quotidien du 8 décembre 2016 affirmait que les acteurs russes "n'avaient pas influencé les résultats des récentes élections américaines en menant des cyberattaques malveillantes contre les infrastructures électorales".
Cependant, l'administration Obama a étouffé cette affirmation et ordonné aux services de renseignement de créer un nouveau narratif en contradiction directe avec leurs conclusions initiales.
"Le canular russe était une machination politique orchestrée par des proches d'Obama et instrumentalisée par les services de renseignement pour faire tomber le président Trump", a déclaré le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson. "Il est grand temps que les responsabilités soient établies" a-t-il ajouté.
"Hillary Clinton l'a inventé. Le FBI l'a orchestré. Joe Biden et Barack Obama étaient au courant. Et les médias grand public l'ont diffusé", a précisé le député Tom Tiffany.
Tulsi Gabbard s'est engagée à remettre l’intégralité du dossier au Ministère de la Justice pour qu'il soit transmis au pénal. L’ancien président Barak Obama, l'ancien directeur de la CIA John Brennan et l'ancien directeur du FBI James Comey (entre autres) pourraient donc devoir en répondre devant les juges.



20/7/2025

AFFAIRE OBAMAGATE : PRÉCISIONS

Je fais suite à mon post d'hier sur ce dossier qui place les agissements de l'ancienne administration Obama au cœur de l'actualité judiciaire et politique.
Certains de mes contacts ont regretté l'absence de lien.
Alors en voici un qui mène directement au site du Gouvernement américain (Bureau de la Direction du renseignement national). On peut y lire un communiqué de presse officiel intitulé :
"Nouvelles preuves d'une conspiration de l'administration Obama visant à saboter la victoire et la présidence du président Trump en 2016"
Vous y trouverez quelques explications complémentaires pouvant vous intéresser.
Les preuves et autres documents sont désormais sur le bureau de l'Attorney General Pam Bondi (Ministre de la Justice).
Une action pénale devrait être engagée contre l'ancien président et ses proches. Débouchera-t-elle sur une vague d'arrestations ou bien le dossier sera-t-il finalement refermé comme celui du maître-chanteur pédophile Epstein ?
L'avenir nous le dira.
Gastel Etzwane

-19/7/2025- Dans un entretien accordé à Valeurs Actuelles le 16 juillet 2025, l’économiste Marc Touati formule une critique sévère des pistes budgétaires envisagées par François Bayrou pour 2026, estimant qu’elles sont à la fois inefficaces, inadaptées et contre-productives. Selon lui, l’idée d’un budget fondé sur de simples mesures d’ajustement conjoncturel, comme la désindexation temporaire des prestations (« année blanche »), n’est qu’un expédient sans portée structurelle, incapable de réformer en profondeur des finances publiques en dérive depuis plusieurs décennies. Touati préconise une « thérapie de choc bienveillante » reposant sur une baisse massive des impôts (qui créerait un manque à gagner de 50 milliards d’euros) compensée par la croissance et la suppression de nombreuses niches fiscales, permettant à elle seule de récupérer environ 30 milliards d’euros. Il juge impératif de réduire de 50 milliards d’euros les dépenses de fonctionnement de l’État, qui représentent désormais plus de 32 % des dépenses publiques, et s’élèvent à 539 milliards d’euros par an. Il appelle également à une lutte ferme contre la fraude fiscale (30 à 50 milliards) et sociale (20 à 40 milliards), ainsi qu’à une rationalisation des ODAC, ces organismes publics coûteux et peu transparents. À ses yeux, continuer dans la voie actuelle – consistant à repousser les réformes de fond et à alourdir sans cesse les prélèvements – reviendrait à précipiter le pays dans une impasse financière et sociale. Il souligne que la charge d’intérêts de la dette atteindra 70 milliards d’euros en 2025, et avoisinera les 1000 milliards cumulés d’ici 2030. Dans ce contexte, il rappelle qu’une mesure comme la suppression de deux jours fériés, pourtant envisagée par certains membres du gouvernement, ne rapporterait qu’environ 2 milliards d’euros dans le meilleur des cas, une goutte d’eau comparée au coût des seuls intérêts versés chaque année à nos créanciers. Il ajoute enfin que ni le gouvernement ni les institutions publiques ne fournissent la moindre transparence sur l’identité réelle de ces créanciers étrangers, dont les intérêts sont ainsi priorisés au détriment des sacrifices demandés aux Français.
Dessin de Sié

Monique Plaza

-19/7/2025- Donald Trump a déclaré que "l'alliance BRICS perd rapidement de son influence" et ne représente plus une menace pour le dollar.
Lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche organisée à l'occasion de la signature de la loi sur le stablecoin GENIUS, il a déclaré que les pays du bloc "voulaient remplacer le dollar, mais cette menace appartient désormais au passé".
Selon Trump, le moment décisif a été ses précédentes déclarations sur l'imposition éventuelle de droits de douane contre les membres des BRICS. "Dès que je leur ai montré la vérité, tout s'est évanoui", s'est vanté le dirigeant américain. Il a néanmoins ajouté : "Si les BRICS tentent de mettre en place une stratégie sérieuse, les États-Unis y mettront fin très rapidement."
Trump revendique à nouveau une victoire, s’appuyant sur ses grandes victoires passées : installations nucléaires iraniennes détruites, le Canada presque annexé, la guerre en Ukraine arrêtée rapidement, maintenant les BRICS détruits, alors que d’ici 2030, les BRICS pourraient représenter la moitié du PIB mondial.
En fait, Trump pratique essentiellement un langage performatif : ce qu’il dit est la réalité ou va le devenir.
Gastel Etzwane
18/7/2025

Depuis 2020, nous vivons dans une spirale ininterrompue : de peur en peur, de crise en crise, de division en division.
Tout est devenu motif d’alerte, d’urgence, d’exception.
On nous a confinés, isolés, dressés les uns contre les autres.
Puis sont venus les conflits, les pénuries, les plans d’austérité, les discours martiaux, les ennemis à nos portes.
Et pendant ce temps, ce que nous perdons en silence n’émeut plus personne.

La souveraineté, d’abord.
Notre capacité à décider pour nous-mêmes, à produire ce dont nous avons besoin, à définir nos priorités.
Elle s’est effacée sous les traités, les injonctions financières, les dépendances stratégiques.
Nous ne savons plus faire une voiture, ni construire une usine, ni assurer notre autonomie énergétique.
On nous parle de redressement, mais on ferme les dernières usines.
On nous parle de rigueur, mais on étouffe les familles.

Le lien à la nature, lui aussi, a été abîmé.
Nos grands-parents la connaissaient avec simplicité : elle nourrissait, elle enseignait, elle apaisait.
Aujourd’hui, elle n’est plus qu’un terrain de culpabilisation ou de spéculation.
On ne marche plus en forêt, on suit un graphique.
Le vivant a disparu derrière des normes.

Et ce n’est pas tout.
Le lien aux autres se délite.
On nous apprend à nous méfier, à dénoncer, à rester à distance.
Les jeunes n’ont plus de repères. L’instruction s’effondre.
On leur parle d’ouverture, mais on leur refuse les fondations, les racines, les exigences qui donnent du sens.

Et par-dessus tout, on nous interdit d’aimer ce pays.
Parler de la France, de son histoire, de ses paysages, de ses églises,
c’est devenu suspect. Rétrograde. Réactionnaire.
Prier dans un monastère, vouloir la paix, désirer l’unité : tout cela est jugé naïf, ou dangereux.

Alors que reste-t-il ?
Un pays épuisé, disloqué, inquiet, à qui l’on demande toujours plus, sans jamais lui redonner ce qu’il a perdu : la maîtrise, la beauté, la confiance.

Et si l’effort est à faire, et il le sera,
qu’il porte au moins sur la reconquête de ce qui nous a été retiré sans bruit :
le droit d’aimer, le droit de comprendre, le droit d’habiter pleinement cette terre.

Intelligence artificielle : l’instant Grok

H16
18/7/2025

La dizaine de jours qui vient de s’écouler ne fut pas de tout repos pour Grok, l’intelligence artificielle d’Elon Musk. En effet, ce 8 juillet, elle a connu d’intéressants moments d’égarements…

Tout s’est essentiellement déroulé entre le 7 et le 9 juillet, et pour les utilisateurs du moteur d’intelligence artificielle de Musk, disponible directement ou au travers de la plateforme X, ce fut une expérience qui n’est pas sans rappeler le dérapage tragi-comique de Microsoft avec ses premiers essais de robot conversationnel en ligne en 2016 : Tay, lâchée sur les réseaux sociaux de l’époque, était très rapidement devenue complètement extrémiste et s’était assez vite répandue en messages racistes ou à fortes connotations sexuelles voire sexistes.

Ici, cependant, les choses furent un peu plus subtiles : en quelques heures, les internautes habitués à interagir avec Grok au travers de la plateforme X se sont rendus compte que certains des filtres du moteur semblaient avoir disparu au point de ne plus s’embarrasser du moindre vernis politiquement correct, quitte à carrément verser dans les affirmations antisémites.


Au même moment, pour d’autres utilisateurs, c’est la douche froide : le moteur, loin de leur remonter le moral ou leur indiquer une position aussi neutre que possible, se lâche complètement quitte à les vexer de façon assez… comique :


Cette franchise assez politiquement incorrecte a d’ailleurs été l’occasion pour certains de tester l’intelligence artificielle sur d’autres questions aux ramifications économiques croustillantes, comme par exemple les efforts à réaliser en matière de restrictions budgétaires afin de juguler l’actuelle dette abyssale de l’État français. Les réponses, loin d’être absurdes, méritent qu’on s’y attarde :


Parions cependant que François Bayrou n’accordera aucun crédit aux chafouins algorithmes d’Elon Musk. Pendant ce temps, du côté anglophone, le moteur s’en donnait à cœur-joie et décidait d’explorer avec gourmandise le côté obscur de la force, sans plus prendre de gants :


On comprend qu’avec ce genre de dérives, la fête fut de courte durée et le patron a rapidement fait arrêter le service pour comprendre pourquoi, en si peu de temps, le moteur qui s’était fort bien comporté jusqu’à présent (au moins au plan légal) avait viré de bord à ce point.

La journée du 9 juillet aura permis d’évoquer des pistes dont la plus sérieuse (ici) se résume à un changement intervenu le 7 juillet vers 23:00 (fuseau de la Côte ouest américaine) dans la pré-invite de commande, c’est-à-dire le texte inséré automatiquement en préfixe de toute requête utilisateur et qui va donc imposer certains traitements avant toute réponse du moteur, incluant des filtres et des orientations tant dans le formatage que dans le contenu :


Le 12 juillet, l’explication officielle de xAI, la firme en charge du développement de Grok, viendra du reste confirmer cette piste : ce sont bien des modifications sur le préfixe de requête (détaillé ici) qui ont entraîné le déchaînement du moteur et son exploration d’un politiquement incorrect réellement débridé.

Pour certains, c’est l’introduction de cette erreur dans le préfixe, et le débridage du moteur les heures suivant qui justifieront l’annonce assez inopinée du départ, le 9 juillet, de Linda Yaccarino, la directrice générale de la plateforme X ; d’autres y verront le nécessaire rafraîchissement de la direction de la plateforme alors que celle-ci entame manifestement une nouvelle étape dans son développement dans lequel Grok semble jouer un rôle de plus en plus prépondérant, à tel point que les gaffes comme celle du 7 juillet justifient amplement quelques mesures de rétorsion rapides…

Car le 9 juillet coïncide aussi avec la date de la mise à jour du moteur de Grok 3 vers Grok 4.

Et alors que les utilisateurs, amusés ou courroucés, se remettaient à peine des récents écarts de Grok, la mise à jour proposée par l’équipe de xAI dévoilait de nouvelles capacités du moteur, plaçant ce dernier nettement en tête des actuels moteurs d’intelligence artificielle sur plusieurs critères. En substance, Musk entend mettre à disposition un moteur qu’il explique meilleur que tous les doctorants humains existants, dans tous les domaines… et apparemment avec raison si l’on épluche les tests et les résultats fournis : ainsi, comme le montre le graphique ci-dessous, avec le « Humanity’s Last Exam », un test de référence comprenant 2500 questions de niveau doctoral et plusieurs matières couvertes (la chimie, l’ingénierie, la linguistique, les mathématiques et la physique), Grok 4 devance la concurrence avec un taux de réussite de 38,6 % et plus de 44% pour Grok 4 Heavy (contre moins de 30% pour Gemini 2.5 Pro, la version la plus avancée des moteurs de Google).


Et si la presse, tant américaine qu’européenne, semble essentiellement retenir les frasques de Grok du 7 et 8 juillet, il n’en reste pas moins que cette nouvelle mouture offre un saut qualitatif marqué dans les fonctionnalités disponibles. Comme le dit Musk, s’il est encore clair que Grok 4 manque parfois de sens commun que seule une vie dans le monde réel permet vraiment d’acquérir, les capacités disponibles laissent songeur puisqu’en plus de la version grand public, la version « multi-agents » permet à la fois de créer des études, de faire travailler en tâche de fond différents agents sophistiqués destinés à collecter, analyser et élaborer des réponses à des problèmes complexes et surtout de comparer les réponses reçues pour en tirer des analyses.

À ceci s’ajoute la promesse de Musk de proposer une intelligence artificielle avec moins de biais, ce qui sera probablement mis à rude épreuve alors que, dans le même temps, les autorités françaises viennent de lancer une enquête sur d’éventuelles ingérences du réseau X dans la politique de l’Hexagone : le régime de Macron accuserait ainsi le réseau social d’avoir modifié ses algorithmes d’affichage de contenus pour mettre en avant des thématiques favorables à l’opposition, i.e. l’extrême droite dans le novlangue actuel.

Bref, comme on le voit, la semaine fut décidément bien remplie pour Musk et son moteur, Grok.

Parions cependant qu’avec l’envol manifeste de l’intelligence artificielle dans tous les domaines, ce genre de semaine va très probablement se reproduire très vite, très souvent.


https://h16free.com/2025/07/18/81357-intelligence-artificielle-linstant-grok