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22 juillet 2025

Dr Narvin Yves Dupré
Médecin généraliste

« Le 29 juin 2025 avaient lieu les foulées de la Ligue, organisées par la Ligue contre le cancer, réunissant entre 4 000 et 5 000 participants. À la tribune se sont exprimés le président de la Ligue, le docteur Patrick Strentz, Hugo Claudel, parrain des Foulées, jeune patient victime d’un cancer actuellement en rémission, et les politiques locaux, Eric Straumann, maire de Colmar, Brigitte Klinkert députée Renaissance et Yves Hemedinger [conseiller d’Alsace].

Tous ces politiques ont tenu des discours très consensuels contre le cancer. Le cancer c’est pas bien, c’est un terrible fléau, les bénévoles sont très sympathiques et les familles de victimes et les victimes du cancer sont très touchantes, etc. Comment faire autrement ? Cela faisait plaisir à voir.

Le 8 juillet, la loi Duplomb (sénateur LR de la Haute-Loire), qui prévoit notamment la réintroduction sous condition de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, dont plusieurs études récentes mettent en évidence des impacts sévères sur la biodiversité et suggèrent des effets sur le cerveau humain, interdit en France depuis 2018 mais autorisé en Europe, a été adoptée (par 316 voix contre 223) sans débat à l’Assemblée nationale avec les voix des députés du Rassemblement national, de LR et des macronistes. Parmi eux, Brigitte Klinkert.

Rappelons que tout ce que la France compte d’associations de défense de l’environnement, 22 sociétés savantes médicales, la Ligue contre le cancer, les administrateurs et les personnels de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, le troisième syndicat agricole, la Fondation pour la recherche médicale, 20 mutuelles et groupes mutualistes représentant plusieurs millions d’assurés, le conseil scientifique du CNRS, la fédération des régies d’eau potable, des centaines de médecins et chercheurs, des organismes de recherche, l’Institut d’écologie et d’environnement du CNRS se sont mobilisés contre cette loi.

Le tout et son contraire

À peine 15 jours entre les deux évènements. Le tout et son contraire. Contre le cancer et pour le cancer. Je souhaite en mon nom, et en celui de tous les citoyens consternés et révoltés par l’hypocrisie des discours et le cynisme des comportements privilégiant les intérêts de quelques-uns au détriment du bien-être et de la santé du plus grand nombre, en amputant le devenir des générations à venir, que des explications soient demandées à Brigitte Klinkert et à tous ceux qui ont voté la loi. Pas d’ostracisme. »

https://c.dna.fr/sante/2025/07/18/des-elus-contre-le-cancer-et-pour-le-cancer?at_content=link&at_term=DnaColmar&at_campaign=Facebook&at_medium=Social&at_source=nonli


Une fois de plus, victoire du lobby de l'agrochimie


« 83% des Français opposés au retour des néonicotinoïdes »

« Ce texte qui prétend répondre à la crise agricole ne fait que valider un modèle qui met les agriculteurs en danger », estime Sandra Regol, député Les Écologistes de la 1ère circonscription du Bas-Rhin. Issue d’une famille de paysans, elle a voté contre cette loi qui « enferme les exploitants dans la dépendance aux pesticides, sans répondre aux enjeux de revenus ou de lutte contre la concurrence déloyale » :

« Ces néonicotinoïdes ultra-toxiques provoquent des cancers, la maladie de Parkinson, des troubles de la fertilité… Les députés qui voteront ce texte aujourd’hui feront le choix de défendre les lobbies de l’agrochimie au détriment des Français, qui sont à 83% opposés au retour des néonicotinoïdes. »

Même décision pour le député La France insoumise de la 2e circonscription du Bas-Rhin Emmanuel Fernandes. Il évoque « un texte dicté sous la pression des lobbys agricoles les plus productivistes, incarnés par la FNSEA, au détriment d’une agriculture durable et de l’intérêt général ».

Découvrez si votre député a voté pour ou contre ce texte controversé sur l'agriculture :



À Colmar, le dimanche 29 juin 2025

Mobilisation contre le projet de loi Duplomb autorisant l'utilisation de pesticides dangereux pour l'homme et la biodiversité, prônée par les géants de l’agro-industrie.
Dans une atmosphère conviviale, militants et sympathisants ont participé à un banquet paysan sous les arbres du Champ-de-Mars, face à la préfecture.
Photos Edouard Dabrowski



Ponction sur l'épargne : tout est déjà prêt

H16
22/7/2025

Le fusil à un coup

Il faut comprendre que si l'État français devait aller ponctionner l'épargne sauvagement, il n'a pas besoin de se tortiller beaucoup ni d'invoquer une situation exceptionnelle ou l'article 16 de la Constitution pour le faire.

Il a déjà tout ce qu'il faut dans le cadre légal actuel.

Pour taxer exceptionnellement les dépôts bancaires (type Chypre), une loi de finances suffit. En ciblant les comptes supérieurs à 10 000 € ou même 100 000 €, l’État peut gratter entre 15 et 25 milliards d’euros selon le taux retenu (5 à 10 %).

Il peut hausser temporairement le PFU (flat tax ou "prélèvement forfaitaire unique") : passer de 30 % à 40 ou 45 %, c’est juste une modification de loi. Cela peut rapporter 3 à 5 milliards d’euros par an, rien qu’en alourdissant la fiscalité sur les dividendes et intérêts.

Avec une taxe sur l’épargne dite “non productive”, visant les livrets bancaires classiques, comptes à terme, assurances-vie hors euro-croissance, on peut extraire 5 à 10 milliards en une seule opération.

Il peut faire une conversion obligatoire en titres publics : au-delà de 100 000 € de dépôts, transformer une partie en OAT (obligations à terme) ou équivalent à taux bas. Même en restant “raisonnable”, cela peut représenter 10 à 15 milliards d’euros.

Il peut aussi plafonner temporairement les retraits ou les virements : c’est légal sous l’article L561-2 du Code monétaire et financier. Cela ne rapporte pas directement d’argent dans les caisses, mais peut bloquer la fuite des capitaux, et permet de préparer le terrain pour les ponctions.

Enfin, il peut tenter une retenue à la source sur les virements vers l’étranger, comme cela avait même été évoqué en 2012. Une retenue “provisoire” de 20 à 30 % peut rapporter 1 à 3 milliards d’euros, voire davantage si les transferts augmentent en période de stress.

Au total, on parle tranquillement de 30 à 60 milliards d’euros mobilisables à court terme, sans toucher aux fonctionnaires, sans réformer les retraites, sans déclencher la panique sur les marchés. Tout est prêt juridiquement.

C'est, bien sûr, un fusil à un coup, et ça donnera un signal clair de l'état réel des finances de l'État français, mais c'est déjà opérationnel.

Il ne manque que la bonne excuse.



Laurence Muller-Bronn
21/7/2025

Il y a 4 ans on entendait les annonces du président E. Macron sur le pass et l'obligation vaccinale pour les soignants et de nombreux autres professionnels.

C'était la mise en place d'une discrimination d'État, validée par une partie du corps médical, relayée par les médias. Discrimination qu'une grande partie de la population a cautionnée ou laissé faire dans l'indifférence.

J'ai une grande pensée pour tous les suspendus et assimilés, pour les personnes qui se sont fait vacciner en raison de ce chantage, pour les non-injectés qui même sans perdre leur travail ont été considérés comme des parias et discriminés, et pour les nombreuses personnes qui subissent des effets indésirables graves AAVIC TeamOn a eu not' dose pour ceux qui en sont morts et pour leur famille.

J'ai accueilli, rencontré, et accompagné des personnes désespérées au Sénat avec Sylviane Noel, en Alsace et ailleurs.

Je reposte ici un témoignage d'infirmière suspendue. Un témoignage parmi plein d'autres. Vous pourrez en trouver d'autres sur les livres, vidéos, sites suivants :
"Paroles de soignants suspendus" Elsa RUILLERE
"12 juillet" Kreatura édité par le Syndicat Liberté Santé • SLS
"On achève bien les soignants" Catherine Bouissou
Film "Suspendus... des soignants entre 2 mondes" Fabien Moine
Site internet "Les essentiels"
Et d'autres nombreux ouvrages....
Stéphane Rozès
22/7/2025

« Vos journalistes ont en commun avec la bourgeoisie française d'avoir perdu tout sentiment de fierté nationale. Pour pouvoir continuer à dîner en ville, la bourgeoisie accepterait n'importe quel abaissement de la nation. Déjà en 1940, elle était derrière Pétain, car il lui permettait de continuer à dîner en ville malgré le désastre national. [...]
En réalité, il y a deux bourgeoisies. La bourgeoisie d'argent, celle qui lit « Le Figaro », et la bourgeoisie intellectuelle, qui lit « Le Monde ». Les deux font la paire. Elles s'entendent pour se partager le pouvoir. Cela m'est complètement égal que vos journalistes soient contre moi. Cela m'ennuierait même qu'ils ne le soient pas. J'en serais navré, vous m'entendez ! Le jour où « Le Figaro » et « l'Immonde » me soutiendraient, je considérerais que c'est une catastrophe nationale ! »
(Charles de Gaulle cité par Alain Peyrefitte dans « C'était de Gaulle »)

21 juillet 2025

Gaza : en fonction de celui qui la prononce, "l’apologie" n’est pas "l’apologie"

Régis de Castelnau
21/7/2025

Rubrique : apologie

Coucou les amis magistrats, ça va ? Ou plutôt « j’espère que vous allez bien » comme on dit aujourd’hui. Il n’y a plus de canicule pour l’instant, pas besoin d’aller à la piscine, vous devriez être d’attaque.
Eh bien dites donc, voilà la vidéo d’un gars qui est manifestement français et qui dirige une association. Quand on l’écoute, c’est infractions pénales à tous les étages.
Comment dites-vous ? Vous ne vous rappelez pas ce que raconte la loi française ? On ne vous l’a pas appris à l’ENM ? C’est bizarre, parce que quand il s’est agi de poursuivre « l’apologie du terrorisme » après le 7 octobre, vous avez déployé un zèle admirable.
Alors comme j’ai bon cœur, je vais vous rappeler l’article 211-2 du Code pénal : « La provocation publique et directe, par tous moyens, à commettre un génocide est punie de la réclusion criminelle à perpétuité si cette provocation a été suivie d'effet. Si la provocation n'a pas été suivie d'effet, les faits sont punis de sept ans d'emprisonnement et de 100 000 € d'amende. »
Ça mériterait peut-être une petite enquête préliminaire ? Parce qu’il s’agit quand même d’un crime justiciable de la Cour d’assises.
Et puis il y a l’article 24 Loi du 29 juillet 1881 : « Seront punis de la même peine ceux qui, par l'un des moyens énoncés en l'article 23, auront fait l'apologie des crimes visés au premier alinéa, des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité ». Et celui-là vous ne pouvez pas dire que vous ne connaissez pas, vous l’avez utilisé plus de 600 fois après le 7 octobre pour exécuter les ordres de Dupond-Moretti.
Bon, malheureusement mon mauvais esprit reprend le dessus, et j’ai la conviction que vous ne bougerez pas.
Lorsque la tragédie aura pris fin, que sera enfin terminé le massacre que tout le monde aura vu, viendra le temps où on demandera des comptes d’abord à ceux qui auront commis des crimes bien sûr, mais aussi à ceux qui ont laissé faire en regardant ailleurs.
Mais peut-être avez-vous raison, une solide bonne conscience doit permettre de supporter le déshonneur. Et l’amour-propre est une affaire personnelle.

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Paul Dupert

-18/7/2025- Si je gérais la communication de Bayrou, je lui conseillerais une stratégie de transparence totale, la brutalité de la communication, voire même, la stratégie du choc : "Dis leur la vérité, François, qu'on ose pas mettre des ronds dans le système productif parce qu'on ne produit plus rien, y a même plus d'usine à rénover, d'intelligence à développer, tout le monde est parti, les cerveaux migrent à New York et les culs à Dubaï, et si les pays s'enrichissaient en travaillant comme des cons, ça se saurait, vu qu'on a plus d'usines, y a pas vraiment de raison, mais supprimer les jours fériés, ça fera un peu de consommation, pour le tourisme, donc un peu de rentrée fiscale, et comme ça, à court terme, tu pourras défendre ton bilan qui est si famélique, plus galeux qu'un chien des ruines, et t'auras l'air moins con à la rentrée du MEDEF, dans deux ans, quand tu seras plus ministre... Tu pourras conseiller les grandes entreprises... On t'achètera bien une conférence... La fourchette haute est à 100 000 euros, mais tu seras sagement dans la moyenne...
Évidemment qu'à long terme ça changera rien, puisqu'on fabrique plus que du papier toilette, que l'électroménager est en Turquie, que l'acier est en Inde, que les fonderies du Poitou se sont débinées en Slovaquie, les chaussures au Portugal, Thomson est en Chine, il se marre bien, et le petit bateau qui flotte en Tunisie, il se marre aussi, les bics sont au Brésil, le Carambar en Pologne, même le slip est parti... Dis-leur la vérité, François, les Français peuvent comprendre, allez, tente un truc qui s'est jamais fait, ça les fera peut-être marrer, peut-être que tu court-circuiteras les futurs Gilets jaunes qui vont te sauter à la gueule dans un grand éclat de rire, sinon, t'es dans la merde, François, personne n'y croit à ton 8 mai qui est pas si grave parce qu'on s'en fout des nazis. Allez dis-leur... Pense à Henri IV... Il leur aurait dit, lui... Paris vaut bien une messe, qu’on se confesse un peu, qu’on rigole, merde !"

Cette petite odeur de FMI

H16

-21/7/2025- Si les Français se chamaillent souvent et sur à peu près tous les sujets, il en est un qui, actuellement, recueille un large consensus : 80% d’entre eux veulent un gel (voire une baisse) des dépenses de l’État et la proposition de budget Bayrou ne fait pas l’affaire. D’ailleurs, pour 78% des Français, Bayrou lui-même ne fait pas non plus l’affaire.

Malgré ce désaveu complet qui transparaît un peu partout sur les réseaux sociaux, sous les commentaires des articles de presse, sur les plateaux télé et aux micros de ces radios d’État subventionnées, François Bayrou s’entête même dans la voie contraire puisque, lorsqu’on regarde le détail de ses propositions budgétaires, les dépenses gouvernementales vont réussir l’exploit d’augmenter de 29 milliards d’euros.

Même si, à voir le calibre des clowns qui s’agitent à la direction du pays, on s’y attendait, cela fait toujours un petit choc.


Pourtant, il n’y a pas le moindre doute que la situation est connue de nos dirigeants.

Il n’y a pas le moindre doute qu’ils savent que la France affiche le déficit public le plus élevé de la zone euro et que la dépense publique y est hors de contrôle : avec un total de 1650 milliards d’euros en 2024, elle a augmenté de 61 milliards par rapport à 2023, et même hors charge de la dette et mesures exceptionnelles, l’augmentation observée (+2,7% en 2024) est la plus forte depuis 15 ans.

De la même façon, certains doivent se douter qu’avec une dette qui continue de grimper de façon aussi musclée, l’année prochaine ne sera pas simple à boucler alors qu’il faudra en effet en refinancer pour 320 milliards d’euros dans les prochains mois à des taux nettement plus élevés qu’il y a 10 ans. La charge de la dette (d’ailleurs pour moitié détenue par des étrangers qui ne sont pas spoliables comme le contribuable français) a encore augmenté et le coût de son service a plus que doublé depuis 2020.

Dans les banques françaises, l’observation de l’encours des comptes courants, des difficultés des particuliers à boucler leurs fins de mois, l’augmentation du chômage, la remonté des taux d’emprunt des OAT françaises participent tous à nourrir une musique de fond qui ressemble à celle jouée par le FMI.

Et malgré ces éléments plus qu’inquiétants, la brochette d’extrémistes du centre qui prétendent diriger le pays semblent grossièrement incapables de réduire la moindre dépense, présentant un déficit atteignant 5,8% du PIB alors qu’aucune catastrophe, aucune crise majeure ne le justifie.

Très concrètement, cette courte avalanche de chiffres impose un constat d’évidence : dans le pays le plus taxé du monde, il n’y a en réalité aucune marge de manœuvre fiscale, et ce que propose le Premier ministre va se transformer en bayroute évidente, l’effet Laffer jouant au maximum.


Pendant les prochaines semaines, la classe jacassante va se mettre en pilotage automatique. Les médias feront assaut d’inventivité pour ne surtout pas évoquer en détail l’explosion des faillites d’entreprises.

En coulisses, des accords et des bricolages politiques vont se jouer pour savoir s’il faudra ou non voter l’inévitable censure qui sera déposée par l’un ou l’autre parti des deux bords de l’Assemblée : tant le Rassemblement National que la France Insoumise ont annoncé vouloir voter cette censure et seules les petites magouilles – comme la nomination croquignolette de Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des Comptes – donneront au Parti Socialiste une raison de s’abstenir.

Si le gouvernement saute, il est assez probable que le gouvernement suivant – que Macron aura bien du mal à former – ne pourra rien proposer de plus musclé. Et si le locataire de l’Élysée décide de dissoudre l’Assemblée, ce sera pour gérer un rapport de force sensiblement équivalent avec une absence de majorité claire ou, pire encore, sans plus aucune majorité même relative, les deux extrêmes bénéficiant en ce moment de l’impéritie consternante du pouvoir actuel.

Dans tous les cas, on peut garantir que tous s’entendront comme des larrons en foire pour détricoter rapidement, de contre-propositions en amendements épicés, les quelques baisses de dépenses péniblement proposées par l’amibe molle qui sert de Premier ministre.

Dès lors, comment imaginer que la situation va, ensuite, s’améliorer ? Il suffit de voir les propositions toutes aussi farfelues que collectivistes de tous les partis en présence pour comprendre que le pillage va continuer et qu’en conséquence de ce dernier, les finances publiques vont passer de mauvaises à catastrophiques, de plus en plus vite.

Que l’étape suivante soit une tutelle du FMI, de la BCE, ou un effondrement économique tel que le chef de l’État en vienne à utiliser l’article 16, finalement, peu importe : trop de Français et trop de responsables politiques restent persuadés que le problème vient non pas de dépenses délirantes mais de ponctions insuffisamment musclées et de vilains « riches » qui échappent au fisc.

Cet entêtement à ne pas comprendre l’économie de base, à refuser de reprendre en main, sérieusement, les dépenses publiques pousse à présent la France dans une spirale délétère dans laquelle les « efforts budgétaires » – qui consistent systématiquement à taper de plus en plus fort sur des Nicolas Qui Paient pourtant de moins en moins nombreux – ne produisent plus d’effets même vaguement positifs mais seulement des effets négatifs en cascade (fuite des travailleurs compétents, fermeture d’entreprises, fuite de capitaux, réduction d’activité, etc.) qui accroissent le problème d’endettement.


Certes, tant que l’État prétend pouvoir lever l’impôt (quitte à user d’une force de plus en plus visible), la confiance des investisseurs permettra de tempérer les taux d’emprunts. Mais on s’approche dangereusement du moment où même confiants, ces investisseurs comprendront que l’animal a été trait jusqu’à la dernière goutte, qu’il n’y a plus rien à en tirer et que la seule façon d’éviter le défaut de paiement consistera à taper dans les comptes courants et dans les instruments d’épargnes les plus tendres et juteux.

Ce n’est pas un hasard si certains médias regardent avec gourmandise l’encours des comptes courants et insistent sur sa moyenne (plus de 7000 euros) au lieu de sa médiane (autour de 1000) : bien manipulée, voilà une statistique qui autorise toutes les ponctions autoritaires. Ce n’est pas plus un hasard lorsqu’un autre article insiste sur la nécessité de consommer au lieu d’épargner afin de relancer l’économie : il faut commencer, dès à présent, à préparer les consciences pour ce qui va, inévitablement, arriver dans les prochains mois, à savoir une ponction autoritaire et violente dans le bas de laine des Français.

Ce n’est pas comme si on n’avait pas été prévenus.


https://h16free.com/2025/07/21/81442-cette-petite-odeur-de-fmi

20 juillet 2025

Kuzmanovic Georges


-20/7/2025- "L’Église chez elle et l’État chez lui", écrivait Victor Hugo, énonçant l’un des principes les plus profonds de l’équilibre républicain entre foi et politique.
Cette maxime a été reprise, à sa manière, par un imam d’importance, en réaction à la prière de rue controversée organisée Place de la République à Paris.
Ce rappel, venu d’un homme de foi, donne d’autant plus de force à ce fondement de la laïcité française.
Aujourd’hui, une grande majorité de nos concitoyens se disent lassés – voire exaspérés – par l’instrumentalisation de l’islam dans le débat public. Lassés de voir des groupes islamistes détourner la religion pour imposer des normes politiques contraires aux lois de la République. Lassés également de ces faux défenseurs de l’islam, qui prétendent protéger la foi musulmane, mais ne font en réalité que l’exploiter à des fins électorales, clientélistes ou communautaires. Et lassés, enfin, de ceux qui, stigmatisent les musulmans, en les essentialisant et en les accusant collectivement de tous les maux.
Cette confusion permanente affaiblit le pacte républicain et fracture la communauté nationale. Il est donc urgent de rappeler ce que signifie réellement la laïcité à la française : ce n’est ni le rejet des religions, ni leur invisibilisation, mais la garantie d’un espace commun neutre, où chaque citoyen peut croire ou ne pas croire, pratiquer librement sa foi ou s’en détourner, sans craindre la pression d’un groupe, la discrimination ou l’exclusion.
La République française, en son article premier, proclame être "indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion et respecte toutes les croyances". C’est dans ce cadre protecteur que la liberté religieuse peut pleinement s’épanouir.
Mais cette liberté implique aussi des devoirs : ne pas transformer l’espace public en lieu de culte, ne pas imposer des pratiques religieuses à la collectivité, et ne pas chercher à peser politiquement au nom d’une foi particulière.
Autrement dit, la religion doit demeurer dans le champ privé ou dans les lieux prévus à cet effet. Dès lors qu’elle sort de ce cadre pour s’exprimer dans la rue ou pour tenter d’influencer les décisions politiques, elle cesse d’être un facteur d’élévation spirituelle pour devenir un outil de division, voire de domination.
Dans cette perspective, aucune instrumentalisation de la religion – qu’elle soit "positive" ou "négative" – n’est acceptable en République. La foi ne doit pas devenir un levier de pouvoir, ni une cible de haine. C’est à cette condition seulement que la laïcité, pilier de notre contrat social, peut continuer à garantir la paix civile, la liberté de conscience et l’unité nationale.


Ci-dessous, le message du Sheikh Mahammad Mehdizade sur son compte X :

"En tant qu’imam, porteur de la tradition spirituelle de l’islam et citoyen profondément attaché aux principes de la République, je me sens dans l’obligation morale et religieuse de prendre la parole.
Depuis quelque temps, nous assistons à des comportements qui, bien que présentés comme des actes de foi, provoquent davantage de tensions qu’ils n’apportent de paix. Or, l’islam que j’enseigne et que je vis n’est pas celui de la démonstration ostentatoire ou de la provocation publique, mais celui du silence intérieur, de la droiture, et du respect du cadre dans lequel nous vivons.
La prière, dans notre religion, est un acte sacré. Elle est l’un des piliers de l’islam, un moment de soumission volontaire, de purification du cœur, de connexion intime avec Dieu. Mais lorsque cet acte profond est utilisé dans un espace public de manière non encadrée, sans autorisation, et sans raison justifiée, cela n’a plus rien à voir avec la spiritualité sincère. Ce n’est plus de la foi, c’est de l’instrumentalisation. Ce n’est plus un acte d’adoration, c’est une mise en scène — parfois même une provocation.
La Place de la République, symbole des valeurs communes de la nation, n’est pas un lieu de culte improvisé. La transformer en « mosquée à ciel ouvert » n’est pas un acte religieux légitime, surtout lorsqu’il existe des mosquées ouvertes à proximité, ou des alternatives respectueuses du cadre républicain. Une telle action brouille les lignes, alimente la confusion, et fournit des armes idéales à ceux qui veulent affaiblir l’image des musulmans dans ce pays.
Nous devons avoir le courage de le dire clairement : ce type de comportement dessert l’islam bien plus qu’il ne le sert. Il alimente les peurs, renforce les amalgames, et donne du crédit à ceux qui prétendent que les musulmans ne respectent ni les lois, ni les espaces communs, ni les valeurs de la République. Pire encore, cela fait passer des millions de musulmans paisibles, travailleurs, loyaux, pour des extrémistes qu’ils ne sont pas.
Oui, la liberté de culte est un droit fondamental. Et nous devons la défendre. Mais cette liberté ne nous autorise pas à faire tout, partout, au nom de Dieu. Le Prophète Mohammed (paix et salut sur lui) priait avec humilité, dans le respect du contexte et des gens autour de lui. L’imam Ali (as) nous enseigne la mesure, la sagesse, et la discrétion dans l’acte de foi. Nos modèles ne sont pas ceux qui défient les lois pour faire du bruit, mais ceux qui apaisent les cœurs et donnent de la noblesse à la religion par leur comportement.
Je condamne donc avec clarté ces prières-spectacles qui détournent l’essence même de la spiritualité islamique. L’intention religieuse ne justifie pas tout. Ce n’est pas ainsi que nous transmettons la beauté de notre foi. Ce n’est pas ainsi que nous gagnons le respect ou que nous construisons des ponts avec la société. La force du musulman n’est pas dans la confrontation, mais dans la sagesse, dans la patience, dans le bon comportement.
Aujourd’hui, notre responsabilité est immense. Dans un monde fragilisé par les divisions, les préjugés et les polarisations, nous avons le devoir de donner le meilleur témoignage de notre foi. Par notre éthique. Par notre respect des autres. Par notre présence positive, apaisante et constructive dans la société.
Que Dieu nous accorde la lucidité, la sincérité et le sens des responsabilités.
Et qu’Il nous éloigne de tout ce qui salit Son Nom au lieu de L’honorer".
Dessin de Miko