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14 août 2025


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Yann Bizien

-14/8/2025- Emmanuel Macron a réalisé une performance peu remarquée hier au fort de Brégançon.
Flanqué de ses deux valets chargés de l'Europe, des Affaires étrangères et de la Défense, et du Président tournant du Conseil européen, il a prononcé douze fois le mot "Europe" en 1 minute et trente secondes.
En 2017, puis en 2022, des Français ont été capables de porter au pouvoir un individu qui n'aime ni la France souveraine, ni son peuple, et qui est en réalité un agent fédéraliste de Bruxelles.
Il a un rêve : l'Europe fédérale.
Il réalise son plan : déconstruire l'État nation par le fait accompli, profiter de toutes les circonstances en suscitant de la peur, tirer avantages de la guerre en Ukraine et au Proche-Orient, entraîner le plus grand nombre de fédéralistes derrière lui pour faire son Europe sans vote et sans référendum.
Des Français ont considéré qu'ils votaient pour élire un président de la France sur les deux derniers scrutins présidentiels. Ils ont en réalité voté pour un simple gouverneur de région et pour un ambassadeur d'un projet fédéraliste qu'une majorité d'entre nous a clairement refusé en 2005.
Emmanuel Macron est une arnaque. Il a trompé les Français. Et il va encore les tromper. Il ne les aime pas. Pour lui, ils ne sont que des choses et des objets à manipuler froidement et cyniquement.

Eber Haddad

-14/8/2025- Je suis bien content d’avoir résilié mon abonnement au « Point » il y a quelques mois. Violent coup de barre macroniste, à gauche et anti-américain. J’aurai ainsi résilié tous mes abonnements avec la presse francophone qui génère de la propagande au lieu d’informer. Quant à l’audiovisuel avec ses généraux de plateaux totalement dépassés et ses analystes qui ne voient la situation qu’à travers le prisme de leur haine pathologique de Trump et des États-Unis, ce n’est guère mieux. La médiocrité a vaincu.
En France et dans les pays francophones, Belgique particulièrement, on n’est plus informés du tout. La réalité est déformée et biaisée, la désinformation de rigueur et les mensonges par omissions systématiques. Quant au parti pris automatique ça ne vaut même pas la coup d’en parler. C’est probablement pour ça que toute la presse est subventionnée par le gouvernement en France afin de contrôler la manière de penser et le manque d’éthique des soi-disant journalistes.

Gabriel Nerciat
14/8/2025

UNE COMPTINE MAGA
 
Promenons-nous dans les bois,
Les glaciers de l'Alaska.
Si Zelensky y était
Il nous truciderait.
Mais comme il n'y est pas,
Il ne nous trucidera pas.

Zelensky, y es-tu ?
Que fais-tu, entends-tu ?
- Non, je lèche les bottes de mon nouveau Führer teuton !

Promenons-nous dans les bois,
Les glaciers de l'Alaska.
Si Macron y était
Il nous entuberait.
Mais comme il n'y est pas,
Il ne nous entubera pas.

Macron, y es-tu ?
Que fais-tu, entends-tu ?
- Non, je laboure des terres arides avec mon bœuf béarnais.

Promenons-nous dans les bois,
Les glaciers de l'Alaska.
Si Ursula y était,
Elle nous morigènerait.
Mais comme elle n'y est pas,
Elle ne nous morigènera pas.

Ursula, y es-tu ?
Que fais-tu, entends-tu ?
- Non, je mets de côté l'argent que j'ai volé pour payer les taxes aux exportations allemandes.

Promenons-nous dans les bois,
Les glaciers de l'Alaska.
Si Lindsey Graham y était,
Il nous exploserait.
Mais comme il n'y est pas,
Il ne nous explosera pas.

Lindsey, y es-tu ?
Que fais-tu, entends-tu ?
- Je mets mon chapeau, mes bottes, ma cravate, ma veste rembourrée de dollars, ma brosse à reluire avec couteau apache incorporé, et j'arrive au cœur du volcan sur l'avion privé de George Soros.
 
Vite, vite, sauvons-nous, sauvons-nous vite.

Gabriel Nerciat
14/8/2025

ÉCRIT DEPUIS UN CACHOT

Un écrivain français pourrit dans les geôles d'Alger depuis des mois, et la diplomatie comme l'intelligentsia françaises s'en foutent radicalement.
Il est quand même parvenu à jeter une bouteille à la mer, et elle nous arrive sur les vagues portées par la Toile.
Relayons-la.


''Mes amis,
Si cette lettre vous parvient, c’est que malgré les murs, les verrous et la peur, il existe encore des brèches par lesquelles la vérité peut se faufiler. Je vous écris depuis une cellule où l’air se fait rare, où la lumière n’entre que pour rappeler aux prisonniers qu’ils sont toujours en vie, mais jamais libres.
Je ne suis ni le premier ni le dernier à subir l’arbitraire du régime algérien. Ici, la prison n’est pas un lieu exceptionnel réservé aux criminels, mais un outil banal de gouvernance. La dictature enferme comme on respire : sans effort, sans honte. On enferme les journalistes, les militants, les écrivains… et parfois même ceux qui n’ont rien dit, juste pour servir d’exemple.
Ma faute ? Avoir persisté à croire que les mots pouvaient sauver ce pays de ses propres démons. Avoir écrit que l’Algérie ne se résume pas à un drapeau et un hymne, mais qu’elle est d’abord un peuple qui mérite dignité et justice. Avoir refusé que l’histoire se répète, que la corruption et la violence continuent de tenir le haut du pavé.
Je souffre, oui. Mon corps me trahit, la maladie grignote mes forces, et le régime espère que je partirai en silence. Mais qu’ils se trompent ! Ma voix, même enchaînée, ne leur appartient pas. Si elle peut encore atteindre l’extérieur, c’est pour dire ceci : ne croyez pas à leur façade de respectabilité. Ce pouvoir n’est pas un État, c’est une machine à broyer.
À la France, je m’adresse sans détour. Vous avez été ma deuxième patrie, mon refuge intellectuel. Vous qui vous proclamez patrie des droits de l’homme, souvenez-vous que ces droits ne s’arrêtent pas aux rives de la Méditerranée. Les gouvernements passent, les diplomaties calculent, mais les principes, eux, doivent tenir bon. Ne baissez pas les bras, ne sacrifiez pas vos valeurs sur l’autel des intérêts économiques ou des alliances de circonstance.
Je ne demande pas ma liberté par charité, mais au nom de ce qui fonde toute société humaine : la justice. Si vous cédez aujourd’hui devant un régime qui se croit intouchable, demain, d’autres prisons se rempliront, d’autres voix s’éteindront.
Aux Algériens, mes frères et sœurs, je dis : tenez bon. La peur est une prison plus vaste que celle où je me trouve, et elle est plus difficile à briser. Mais je sais qu’un jour, le mur tombera. Les dictateurs finissent toujours par tomber.
Quant à moi, je continuerai à écrire, même si mes pages restent cachées sous ce matelas de prison. Car l’écriture, c’est la seule liberté qu’ils ne peuvent pas confisquer, et c’est par elle que nous survivrons.''
Boualem Sansal
Prison d’El-Harrach, Alger
Source : Maroc Hebdo

13 août 2025

Dessin d'Alex

Sommet en Alaska : l’Europe face à son « étrange défaite »

Régis de Castelnau

-13/8/2025- Toute ma vie, je me suis opposé à la construction européenne. Du premier référendum de 1973 sur l’admission de la Grande-Bretagne, à celui de 2005 sur le TCE, en passant par Maastricht, j’ai toujours voté non. Et soutenu ceux qui dénonçaient et combattaient la mise en place de ce qui s’est révélé être un monstre politique, économique et institutionnel. Avec un rappel particulier pour le premier scrutin parlementaire de 1979 où le (vrai) PCF avait conduit sa liste avec les mots d’ordre prémonitoires : « non à l’Europe allemande ! » et « produisons français ! ». Ce qui lui valut évidemment les anathèmes socialistes, assortis d’accusations de dérives nationalistes quasiment fascisantes. Dans une longue vie d’engagement, je me suis souvent trompé et j’ai subi moulte défaites. Mais s’il y a bien un sujet où je considère avoir eu complètement raison depuis le début, c’est celui des conséquences de la mise en place de cette structure supranationale. Destinée à priver la France de sa souveraineté, un système juridique soigneusement construit pour être irréformable, l’a transférée à un monstre bureaucratique. Et ossifié dans des traités à valeur constitutionnelle, le néolibéralisme a été mis à l’abri de l’expression démocratique des peuples qui composent cette UE.
De trahisons politiques en trahisons politiques, tout ce processus, a été conduit en s’appuyant sur une idéologie imbécile et mensongère et grâce à des promesses de prospérité et de puissance économique dont absolument aucune n’a vu le jour. Ce sont au contraire les prévisions des opposants qui se sont toutes réalisées. Y compris la fable ridicule de l’Europe facteur de paix, oubliant que c’est l’arme atomique et la guerre froide qui l’ont garantie après 1945.
L’extraordinaire humiliation que vient de subir l’Europe et les pantins ineptes qui la dirigent est la démonstration ultime de l’imposture. Ridiculisée au plan international, en crise économique insoluble, totalement soumise aux foucades d’une Amérique exclusivement mobilisée pour la défense de ses intérêts étroits, dirigée par des imbéciles minoritaires, en pleine dérive néofasciste autoritaire, cette Europe apparaît désunie et au bord de la dislocation. Et l’on sait bien que la seule réponse à la colère des peuples qui commencent à gronder sera celle de ce parlementaire européen répondant à un député russe qui lui posait la question de cette fragilité politique : « Nous avons assez de chiens et de policiers pour maintenir l'Europe sous contrôle ».
L’Europe vient de subir trois défaites considérables, qui finalement n’en font qu’une. D’abord économique avec le « traité inégal » imposé par Donald Trump à une UE représentée par une imbécile allemande hébétée. Ensuite diplomatique par l’organisation en Alaska d’une rencontre entre deux des grands patrons d’un monde en rapide évolution. Les pitres de la « coalition des volontaires » n’ont même pas été prévenus et il faut entendre leurs petits et dérisoires jappements. Enfin géostratégique au spectacle de la défaite militaire subie en Ukraine, dans une guerre stupide à la suite de laquelle l’UE va se retrouver toute nue devant le vainqueur.
Défaite économique : misère du « traité inégal »

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Christian Dubuis Santini

-12/8/2025- Mais de quoi donc avez-vous peur ? De mourir ? Pour Schopenhauer, nous avons oublié comment vivre, pour Kafka, nous ne savons pas comment mourir, pour Beckett, nous sommes déjà morts...
Dans l’approche originelle de Paul de Tarse, la "mort" et la "vie" ne sont pas à entendre comme des réalités objectives – et encore moins statistiques ! – elles désignent des positions existentielles (subjectives) qui forcent à (se) poser la question : qui est vraiment vivant ?
À l'opposé d'une survivance "biologique" sans foi ni loi, si nous n'étions vraiment vivant que lorsque nous sommes engagés dans la vie avec une intensité excessive, qui va au-delà de la "simple vie", du fait d'être seulement vivant "biologiquement parlant" ?
N'est-ce pas l'excès de la vie elle-même qui rend la vie digne d'être vécue, la conscience qu'il existe une chose pour laquelle nous sommes prêts à tout risquer – cet excès pouvant s'appeler "liberté", "dignité", "honneur", "art", etc. ?
N'est-ce pas seulement lorsque nous sommes prêts à prendre ce risque de perdre la vie elle-même pour la chose qui nous tient le plus à cœur que nous nous sentons vraiment vivants ?
N'est-ce pas là le courage véritable, dont le caractère foncièrement paradoxal fut exprimé en son temps par Chesterton ? : « Un soldat entouré d'ennemis, s'il veut s'en sortir, a besoin de combiner un puissant désir de vivre avec une étrange insouciance à l'égard de la mort. Il ne doit pas se contenter de s'accrocher à la vie, car dans ce cas il ne serait qu'un lâche et ne réussirait pas à s'échapper. Il ne doit pas se contenter d'attendre la mort, car dans ce cas il se suiciderait et ne réussirait pas à s'échapper. Il doit chercher sa vie avec une furieuse indifférence à l'égard de sa vie. »
Monique Plaza

« Ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou. » (Nietzsche)
« Le doute est le commencement de la sagesse. » (Aristote)
« Le doute est le premier pas vers la liberté. » (Boris Cyrulnik)

Le débat sur la situation en Israël/Palestine devient de plus en plus conflictuel au fur et à mesure que la situation s’aggrave et que les propagandes s’intensifient.
Je ne peux avoir de cette situation une idée claire et nette. Plus je lis de textes, d’opinions, d’analyses, plus je suis troublée, plus je doute. Je ne sais pas comment font ceux qui ont un avis tranché devant une telle complexité et des contradictions aussi profondes.
Ce qui surnage dans cet océan d’incertitudes et de doutes, c’est mon rejet du Hamas et de la politique de Netanyahou, la perception de la montée d’un islamisme menaçant dans le monde, l’exigence d’une approche humaniste en toutes circonstances – des éléments qui entrent en contradiction les uns avec les autres.
Ceux qui sont convaincus d’avoir tout compris et de détenir la vérité me heurtent par leur propension au soupçon, à l’agressivité, au jugement, parfois au mépris et à l’injure.
Nous nous prenons le chou sur Israël pendant que notre pays se délite, entraîné sans frein dans les convulsions d’un monde chaotique, dont les dirigeants officiels et officieux sont en grande majorité des êtres médiocres, corrompus, psychopathes, autocrates … à l’image des va-t-en guerre de l’UE ou de l’OTAN, tentés de mettre le feu aux poudres, mus par une irrésistible pulsion de mort souvent alimentée par une addiction à la came.
Le monde est sens dessus dessous. Ce n’est pas nouveau, mais nous mesurons l’ampleur du désastre avec acuité depuis que la toile d’Internet s’est développée, avec ses réseaux sociaux, ses blogs, ses chaînes YouTube, ses intelligences artificielles, qui démultiplient à l’infini les informations et désinformations, nous permettant fort heureusement de ne plus dépendre des seuls médias de connivence. Notre sentiment d’impuissance en est d’autant plus profond, et désespérant. Nous parlons, écrivons, nous disputons, mais au fond nous n’avons guère de prise sur les événements, notre principale activité étant d’y réfléchir et d’en parler.
Cependant, le réflexion et la parole ne sont pas inutiles, loin de là. Elles sont précieuses pour lutter, à l’échelle individuelle et collective, contre ce qui nous opprime et nous empêche de penser en dehors des cadres imposés.
Tel est mon objectif : penser en dehors des cadres imposés en partageant des informations et en pratiquant le doute.

Eber Haddad

-13/8/2025- Il a suffi que Trump menace de bombarder les cartels au Mexique pour que la présidente mexicaine, courageusement il faut le dire, fasse arrêter les 26 patrons de cartels et les livre aux États-Unis où ils seront jugés et, probablement, y finiront leur vie. Ces cartels comme ceux de Colombie, du Venezuela et autres pays d'Amérique du Sud sont souvent plus puissants militairement et financièrement que leurs propres gouvernements. En 2024 les cartels mexicains ont provoqué la mort de 265.637 personnes avec le Fentanyl et ont engrangé, pour cette année-là seulement, plus de 13 milliards de dollars. Sous l'administration Biden, qui a laissé rentrer illégalement plus de 10 millions de personnes, il y a eu chaque semaine une moyenne de 1.300 morts par consommation de cette drogue, une des plus toxiques.
Cela dit, même si ces arrestations ne règlent pas totalement et définitivement ce problème, c'est un très bon pas dans la bonne direction. Nul doute que cela sera suivi par des résultats identiques avec la plupart des trafiquants de drogues des autres pays d’Amérique du Sud dont le pire des cauchemars est de finir leurs jours dans une prison de haute sécurité aux États-Unis.
On peut aimer ou détester Trump mais il tient toutes ses promesses électorales et ce qu'il a fait en 200 jours dépasse largement ce que tous les chefs d'États que je connais ont réussi à faire, parfois en plusieurs années. En France, dans les médias, sa détestation est pathologique.