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18 août 2025


Yann Bizien
18/8/2025

La France va mettre 67 ans à éponger sa dette Covid contre 7 ans pour l'Allemagne et 26 ans pour l'Italie. Nous allons également devoir contribuer à la reconstruction de l'Ukraine évaluée à 500 milliards d'euros, quand le Premier ministre ne sait toujours pas comment faire 44 milliards d'euros d'économies sur notre budget. Le duo Macron - Le Maire a laissé un fardeau énorme pour les générations à venir. La France ne peut plus soutenir un effort de guerre. Ceux qui vous affirment le contraire, vous mentent.

17 août 2025

Yann Bizien

-17/8/2025- Macron est déconnecté et en disgrâce et Donald Trump le sait puisqu'il estime que tout ce que dit le président Français est "insignifiant". Le président des États-Unis sait également que la France est surendettée, désindustrialisée, déclassée, submergée, fracturée, menacée de l'intérieur et le pays le plus violent en l'Europe. Il sait également que nos armées n'ont pas assez de munitions, que Macron a perdu les deux derniers scrutins, qu'il n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale, qu'il n'est pas soutenu par l'opinion et qu'il ne pèse plus rien en France comme à l'international.

Philippe Tireudtp
17/8/2025

Pour ceux qui se sont fait laver le cerveau par BFM et LCI

Les accords de Minsk ? Une arnaque pour armer Kiev en vue de la guerre.
Porochenko l’a admis : ces accords n’ont jamais été signés pour la paix, mais pour gagner du temps et transformer l’Ukraine en bastion de l’OTAN contre la Russie. Pendant huit ans, Washington et ses vassaux ont armé, entraîné et radicalisé Kiev.
Résultat ? Une guerre programmée, un nettoyage ethnique dans le Donbass et un conflit artificiel au cœur de l’Europe, tout ça pour servir les intérêts américains. Et Macron ose encore parler d’« agression russe »…

L'EXASPÉRANTE ÉCOLE DES FANS DE CHURCHILL

Gabriel Nerciat

-17/8/2025- J'ai beau me croire blasé, je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi autant de Français (parfois, d'ailleurs, de braves gens idéologiquement pas trop éloignés de moi – même s'il y a aussi pas mal de salopards avérés) veulent à tout prix que la guerre se poursuive en Ukraine après trois ans et demi de combat et sans doute pas loin d'un million de morts – de même d'ailleurs que la destruction et/ou la déportation des populations arabes de Gaza ne les gênent absolument pas voire positivement les ravissent.
Les plus consternants sont toujours les éternels droitards atlantistes ou les vieux Norpois à la retraite du quai d'Orsay, qui se confondent en injures à l'encontre de Trump depuis plus de 24 heures sur toutes les chaînes de télévision, stations de radio ou réseaux sociaux.
Quand je les entends brailler à la queue-leu-leu, j'ai envie de leur dire : "Arrêtez un peu votre cirque. Trump a été bien moins complaisant avec Poutine que Churchill votre idole avec Staline en octobre 1944 : la province de Donetsk, d'abord c'est russe, et ensuite c'est quand même beaucoup moins gros que la Pologne ou l'ex-Yougoslavie."

16 août 2025

Régis de Castelnau / Tocsin

« Cette loi ouvre la porte à une censure totale ! »

-13/8/2025- Sensé améliorer la protection des journalistes et de leurs sources, le European Media Freedom Act ouvre au contraire la porte à une plus grande censure et une meilleure surveillance des journalistes. Un décryptage juridique signé Régis de Castelnau sur cette nouvelle loi liberticide bruxelloise.

Cliquer sur l'image (vidéo de 59 min 33 s) ↴
Sarah Knafo

-16/8/2025- De plus en plus de Juifs quittent la France. Quelle tristesse de voir ceux qui aiment l'Europe la quitter, quand tant de gens qui la détestent y arrivent chaque année. Mon discours au Parlement européen.

Cliquer sur l'image ↴
Eber Haddad
16/8/2025

L'INDIGNATION DES CLERCS

Gabriel Nerciat

-16/8/2025- Depuis ce matin, tous les clercs européistes et euro-atlantistes surjouent l'indignation, comme ils savent si bien faire, et traitent Trump d'abruti, de traître ou de crétin.
Mais ils feraient mieux de nous dire quelle alternative ils proposent exactement.
Or ils ne disent rien, parce que leur alternative, tout le monde en réalité la connaît : poursuivre coûte que coûte une guerre meurtrière, qu'ils n'ont ni les moyens de financer ni la possibilité de gagner (avec ou a fortiori sans l'aide américaine).
L'Histoire désormais s'écrit sans eux, et aussi contre eux, alors qu'ils croyaient la comprendre et la dominer depuis 35 ans.
Clair que la chute est rude, mais au lieu de geindre et de trépigner à longueur de statuts ou de tweets, ils feraient quand même mieux de la fermer.
Régis Debray ou Jacques Henric eux ne chouinaient pas après l'effondrement de l'URSS.

15 août 2025

Quelques notes désordonnées en marge de l’évènement du jour

Natalia Routkevitch
15/8/2025

1. La naissance du « Nord Global » ?

Dans un article publié en 2023, le « mage du Kremlin » Vladislav Sourkov imagine l’émergence d’un « Grand Nord » réunissant Russie, États-Unis et Europe dans un bloc géopolitique et culturel commun. Selon lui, la notion de « Sud global » ne peut exister sans un « Nord global » et il invite à observer les premiers contours d’un tel bloc. Il rappelle que plusieurs unions improbables se sont réalisées dans le passé et que l’idée d’un espace partagé mérite d’être envisagée pour l’avenir.
Sourkov estime que, même si un véritable rapprochement ne se produira pas de son vivant, il pourrait advenir sur plusieurs décennies. L’émergence de ce bloc serait lente et douloureuse, mais possible. Selon lui, ce rapprochement aurait pu débuter dans les années 2000 si la proposition d’adhésion russe à l’OTAN n’avait pas été rejetée. Ce projet repose sur des racines culturelles communes et ne se veut ni utopique ni dystopique, mais apparaît comme une alternative à l’opposition Est/Ouest.
Au moment de sa publication, l’article a suscité incompréhension et une salve de critiques, et a valu à Sourkov une enquête après une plainte citoyenne pour vérifier la conformité du texte avec la législation russe.

2. La fragmentation du monde plutôt que la division en 2 blocs

Le « mage du Kremlin » a-t-il vu juste, du moins en partie ? Après des semaines de mouvements diplomatiques erratiques, ayant rapproché les pays du BRICS alors que l’intention initiale était inverse, Donald Trump aurait-il opté pour une sorte de « Grande transaction » avec Moscou, dont la partie la plus visible serait la coopération en Arctique ?
Selon un nombre d’observateurs, Trump chercherait à briser le bloc eurasiatique Russie–Chine–Iran–Corée du Nord en poussant Moscou à se concentrer sur le « Nord Global », où les États-Unis lui proposent une coopération. Dans ce scénario, Russie et États-Unis géreraient ensemble un espace arctique fermé, évinçant des puissances comme la Chine, tout en laissant une place mineure à des acteurs moins importants (Canada, Norvège). La rencontre envisagée en Alaska symboliserait cette nouvelle entente autour d’un « espace nordique » commun.
Pour Washington, Moscou n’est pas la menace principale : c’est Pékin. D’où l’idée d’un partage d’influence nordique avec la Russie, pendant que la confrontation majeure se déplacerait vers le sud de l’Eurasie. Dans cette configuration, il ne s’agirait pas d’une division du monde en deux blocs mais d’une fragmentation en plusieurs blocs situatifs. Pour la Russie, cela ne supprimerait nullement sa coopération avec le BRICS et le Sud global, mais créerait un autre espace de coopération important. Quant au dialogue russo-américain sur d’autres sujets, son rétablissement est nécessaire pour les questions évidentes de sécurité globale.

3. Et l’Europe dans tout ça ?

Dans les années 1930, Paul Valéry se demandait :
« L’Europe deviendra-t-elle ce qu’elle est en réalité, c'est-à-dire un petit cap du continent asiatique ? Ou bien l’Europe restera-t-elle ce qu’elle paraît, c’est-à-dire la partie précieuse de l’univers terrestre, la perle de la sphère, le cerveau d’un vaste corps ? »
La question semble résolue depuis quelque temps déjà. Le leadership européen donne souvent des preuves retentissantes de son incapacité. Sombrer dans le néant n’était pas une fatalité, mais un choix. Comme le disait de Gaulle, l’Europe unie fut « une excuse à toutes les dérobades, à toutes les lâchetés ». Le projet fondateur de l’UE consistait à remplacer les nations par un vaste marché, les hommes politiques par des institutions et les citoyens par des consommateurs. Nous y sommes.
Où s’est déplacé le centre de gravité des décisions ? Si les nations ont été écartées et les hommes politiques transformés en comédiens, quelles mécanismes décisionnels y sont à l’œuvre ? Plutôt que se laisser bercer par les slogans « Europe c’est la paix » etc., les Européens devraient chercher à comprendre le fonctionnement réel du bloc en décortiquant notamment le poids des lobbies. Qui est immense au sein de l’Union…
Depuis quelques années, un bloc militaire se forme au sein de l’UE, soutenu par la volonté politique des élites et par de puissants lobbies de l’armement. En 2022, les dix plus grandes entreprises d’armement européennes ont investi ensemble 4,7 millions d’euros en lobbying auprès des institutions européennes (selon Corporate Europe Observatory).
Les liens entre l’industrie de l’armement et l’Union européenne ne datent pas d’hier. En 2019, la Commission européenne a créé la Direction générale de l’industrie de la défense et de l’espace (DEFIS) – la seule pour laquelle une direction générale autonome a été mise en place. Selon Mark Akkerman (Stop Wapenhandel), « les institutions et décideurs de l’UE sont très réceptifs au lobbying du secteur de l’armement, et cette coopération s’est intensifiée depuis la guerre en Ukraine. »
Pour les peuples européens, la militarisation et la fabrication d’un nouvel ennemi ne constituent nullement une priorité, d’autant qu’elle se fait évidemment au détriment d’autres dépenses. Mais les acteurs du complexe militaro-industriel (CMI) se frottent les mains. Les médias, loin de jouer un rôle critique, leur servent souvent de relais, devenant de véritables marchands de peur – d'où le nom qui leur a été attribué par P. Conesa "le complexe militaro-intellectuel" dont l’objectif est simple : vendre la guerre.
Les origines et les raisons de cette attitude européenne ne se limitent certes pas aux seuls intérêts du CMI et mériteraient un développement beaucoup plus approfondi.
Quant à ceux qui s’opposent à cette logique – chercheurs, députés, analystes indépendants, ou ceux qui réclament plus de transparence et un contrôle démocratique – ils seront de plus en plus rares. Et ceux qui oseront mettre des bâtons dans les roues de cette machine risquent d’être impitoyablement broyés.

4. Souverain est celui qui…

Une notion à garder en tête est celle de la souveraineté négative, ou pouvoir de nuisance. Celui qui ne possède pas la souveraineté nécessaire pour guider son pays peut néanmoins s’arroger la capacité de saper les décisions des autres. Ce pouvoir ne doit pas être sous-estimé.
Enfin, on pourrait avancer que la souveraineté 2.0 consiste, en grande partie, à imiter un processus démocratique et à mobiliser des masses dans différents points du monde via une minorité active, dans son propre intérêt. Autrement dit, il s’agit souvent d’une imitation de la volonté populaire à travers des groupes organisés.
Ce phénomène n’est pas nouveau : l’usurpation de la notion de société civile et du droit de parler au nom du peuple par des minorités actives a toujours existé. Mais les mécanismes de contrôle de ces minorités ont radicalement changé au XXIᵉ siècle. Aujourd’hui, des groupes formés et dirigés de l’extérieur exercent des pressions et jouent une mise en scène destinée à des publics externes, donnant l’illusion d’une qualité démocratique là où il n’y en a pas. Le système médiatique participe à installer cette illusion dans l’esprit du public.
Noam Chomsky décrit le système médiatique occidental comme un « lavage de cerveaux en liberté » : la censure et la « ligne rouge » ne sont jamais formellement énoncées, mais toute personne qui ne satisfait pas certaines exigences minimales est exclue des espaces d’influence. Pour Chomsky, comme pour d’autres penseurs de gauche, cette ligne rouge est fixée par le capital et le pouvoir qui le sert – mais d’autres facteurs sont également à l’œuvre.
On observe un curieux renversement des rôles : ce ne sont plus les États qui utilisent les médias et les intellectuels pour justifier leur politique, mais ces derniers qui imposent leurs choix aux dirigeants politiques. Il s’agit d’une nouvelle relation complexe entre pouvoir politique et monde médiatique.
Or, le dirigeant-entrepreneur-comédien, qui surfe sur les émotions et cherche coûte que coûte à séduire l’opinion publique – captée par la minorité bruyante qui fait la pluie et le beau temps – est l’opposé du bon dirigeant tel que décrit par Thucydide.
Pour ce dernier, savoir contenir ses émotions et ne pas chercher à plaire constitue la manifestation la plus éclatante de l’autorité :
« … Quand on pense que Périclès, grâce à l’estime qu’il inspirait, à son intelligence et à son évidente intégrité, avait acquis une autorité qui lui permettait de contenir le peuple tout en respectant sa liberté. Il n’était pas de ceux qui se laissent diriger par [le peuple] plutôt qu’ils ne le dirigent, car ne cherchant pas à accroître son pouvoir par des moyens condamnables, il ne lui adressait jamais de paroles dictées par la complaisance. Tel était le crédit dont il jouissait qu’il allait de même jusqu’à provoquer sa colère en s’opposant à ses désirs … Parmi ses successeurs, aucun ne put affirmer une véritable supériorité ; désirant tous cette première place, ils cherchèrent donc le plaisir du peuple, au détriment de l’intérêt public. »