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27 août 2025

LA VRAIE FORCE DES CONS

Gabriel Nerciat

-27/8/2025- Une question m'assaille depuis longtemps : pourquoi Francis Lalanne, qu'absolument tout le monde décrit comme un imbécile planétaire patenté, saisit-il tout de suite, par exemple en matière de politique étrangère, ce que la plupart des analystes et commentateurs autorisés et surdiplômés ne parviennent toujours pas à comprendre après des années d'errement ?
Un doute me vient : et si les cons revendiqués étaient finalement bien plus malins, ou moins inhibés par rapport aux incongruités du réel, que tous ceux qui se croient un peu rapidement plus intelligents que la moyenne ?
Peut-être parce que certaines vérités sont trop aveuglantes et scandaleuses en même temps pour que leur révélation publique ou tonitruante ne finisse par ressembler à un acte d'impudeur qui effraie le type trop ouvertement épris de rationalité.
Reste que si j'étais Francis Veber, je tournerais un remake du Dîner de cons avec l'auteur-interprète de La Maison du bonheur dans le rôle de François Pignon (je l'ai vu une fois une scène avec Jean Piat, et ne l'avais pas trouvé mauvais du tout).
Je suis sûr que ça marcherait encore mieux qu'avec Jacques Villeret, et ferait un carton même en Pologne.


26 août 2025

Kuzmanovic Georges

-26/8/2025- La dette, nous dit François Bayrou, n’aurait pas été consommée par les gouvernements mais "dépensée pour protéger nos concitoyens". Étonnante confusion entre solidarité nationale et culpabilité collective. Qui sont les bénéficiaires des mille milliards de dette supplémentaires des deux quinquennats Macron ? Les Français qui comptent leurs euros à la fin du mois ? Les artisans étranglés qui mettent la clé sous la porte ? Les paysans écrasés par la concurrence étrangère ?
La réalité est simple : la dette, c’est l’euro et le libre-échangisme de l’UE. C’est la politique du franc fort pour entrer dans l’euro, puis l’euro surévalué qui ont condamné la France au chômage de masse, aux retraites anticipées, à la désindustrialisation et au creusement abyssal de notre déficit commercial. C’est le ruineux CICE inventé pour sauver artificiellement, par l’argent public, le peu d’activité productive que l’euro n’avait pas encore détruit. C’est la capitulation douanière et monétaire de nos dirigeants, pendant que les États-Unis dévaluaient volontairement le dollar. Voilà l’origine de la dette : elle finance notre déficit commercial, pas la prétendue "protection" du peuple.
C’est aussi l’Union européenne qui, par son marché de l’électricité, a sacrifié l’avantage compétitif de notre nucléaire pour plaire à l’Allemagne. C’est le libre-échange européen qui tue notre agriculture. Ce sont nos propres élites qui, depuis 50 ans, ont choisi la collaboration : collaboration monétaire, énergétique, agricole, industrielle. Fascinées par une Allemagne qui nous méprise, elles ont offert notre souveraineté et nos atouts sur l’autel d’une UE allemande, à la fois libérale et bureaucratique, impuissante et dictatoriale, et désormais même belligène.
Alors non, Monsieur Bayrou, ce n’est pas le peuple qui a "consommé" la dette. Ce sont des gouvernements successifs, des élites aveugles ou complices, qui ont trahi les intérêts de la nation. On ne gouverne pas impunément. Être chef, c’est assumer ses choix. Et c’est bien là que le drame français se trouve : dans des élites qui gouvernent contre leur peuple et qui, au moment du bilan, cherchent à lui faire porter la faute.
"On greffe de tout aujourd'hui : des reins, des bras, un coeur, sauf des couilles, par manque de donneurs" (Jacques Chirac - et je sais aussi qu'il fait partie des responsables, mais c'est un bon mot).
Les Français paient, les élites trahissent.
Macron et Bayrou c'est la quintessence des "élites" au pouvoir : coupables et jamais responsables !
Mais le politicard comme l'est Bayrou, s'il ne se sent jamais responsable, a souvent peur.
Bayrou, avec Macron, a choisi de soumettre son gouvernement au vote de confiance des députés à l'Assemblée nationale le... 8 septembre, car ils ont peur de la mobilisation populaire du 10 septembre.
L'un comme l'autre doivent démissionner !
On doit avoir une nouvelle classe politique, faite d'hommes et de femmes responsables et pourquoi pas qui ont montré leur compétence et leur responsabilité ailleurs. Les autres ont échoué.

25 août 2025

Gilles Casanova
25/8/2025

La dette est une construction politique et économique, qui vise à faire se tenir tranquilles les peuples et à financer grassement les banquiers.
Mais le pays est loin d’être ruiné puisque sa balance des paiements est positive, oui positive…
[Précision pour les victimes du syndrome d’Harpagon : je n’en veux pas à votre argent.]

LES ILLUSIONS PERDUES D'UN VIEUX NOTABLE BÉARNAIS

Gabriel Nerciat

-25/8/2025- François Bayrou, il y a quelques heures encore, croyait que son discours allait le hisser au niveau de Pierre Mendès-France dans ce qui reste de la conscience nationale, et traumatiserait le pays autant que le départ inopiné de Charles de Gaulle pour Baden-Baden en mai 1968.
À l'heure qu'il est, il a sans doute réalisé que son coup d'éclat a autant d'impact qu'un film de Bernard-Henri Lévy sur la Bosnie, et sa vision dramatique de la situation financière de la France autant de succès ou de prégnance que le dernier disque vinyle de Sheila.
S'il n'y avait la Bourse et ses agents, personne n'aurait accordé d'attention à sa décision incongrue de requérir contre toute rationalité la confiance du Parlement.
Sûr que cela doit lui faire un coup de vieux.
Mais il s'en remettra.
Il pourra toujours se dire qu'il a vécu plus vieux que son collègue Marleix ; même si c'est peu de choses on se console comme on peut.


Mélenchon a fait son choix : "le collectivisme"

Jean Mizrahi

-23/8/2025- Il l’affiche désormais sans fard, comme une révélation. Il faut dire qu’il a toujours eu un goût prononcé pour les antiquités politiques. D’autres collectionnent les timbres ou les monnaies anciennes ; lui, c’est les idéologies moisies du XXᵉ siècle.
On attribue à Einstein – sans doute à tort – cette phrase célèbre : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. » Si cela est vrai, alors Mélenchon est un authentique génie… de la folie. Car enfin, voilà plus de cent ans que les expériences collectivistes s’enchaînent avec une constance remarquable : effondrement économique, famine, répression, exil massif. Et malgré ce palmarès impeccable, le tribun de la France insoumise y voit encore l’avenir radieux.
Regardons les exemples qui subsistent, accrochés à ce cadavre idéologique comme des naufragés à une épave : la Corée du Nord, où la population crève littéralement de faim mais dispose d’un arsenal nucléaire pour se consoler ; Cuba, vitrine fanée d’un socialisme tropical qui a surtout réussi à exporter ses médecins – faute de pouvoir nourrir ses habitants ; le Venezuela, où l’or noir a coulé à flots mais où les gens fouillent désormais les poubelles pour manger. Voilà le modèle que Mélenchon nous vend comme horizon d’espérance.
Et il faut dire qu’il est cohérent : il a la dictature chevillée au corps. Voyez la façon dont il gère son mouvement. Même pas un parti, officiellement, parce qu’un parti suppose des débats, des votes, des statuts clairs. Non, chez lui, c’est : le chef parle, les autres se taisent. Et s’ils parlent quand même, on les purge. Staline aurait apprécié.
Bref, Mélenchon rêve d’un monde où tout le monde serait pauvre, mais égalitairement pauvre, sauf bien sûr l’avant-garde éclairée dont il ferait partie. On l’imagine déjà, assis derrière son bureau de Premier Secrétaire, expliquant au peuple affamé qu’il faut « tenir bon » parce que la révolution, ça vaut bien quelques générations sacrifiées.
Il faut reconnaître une chose à Mélenchon : il a une admirable constance dans l’erreur. Mais qu’on se rassure, l’histoire s’est déjà chargée de démontrer, encore et encore, où mène le collectivisme. Lui veut juste nous rejouer la pièce, avec les mêmes décors, les mêmes ficelles et la même fin tragique. Une sorte de théâtre de marionnettes idéologique, sauf que les marionnettes, ce seraient nous.

Logique génocidaire d’Israël : arracher les arbres pour déporter les hommes

Régis de Castelnau
25/8/2025


La destruction de l’arbre planté en mémoire d’Ilan Halimi, victime d’un assassinat antisémite est une infamie. À laquelle il est normal de réagir en la dénonçant pour ce qu’elle est.

Mais curieusement (ou pas), les aboyeurs qui se sont emparés de cette information et l’utilisent pour justifier leur soutien à ce que fait Israël en Palestine, restent depuis toujours obstinément muets sur la destruction de centaines de milliers d’oliviers appartenant aux Palestiniens de Cisjordanie. Dans une région conquise militairement par Israël, illégalement occupée depuis près de 60 ans, colonisée par des fanatiques qui se livrent à des pogroms meurtriers quotidiens, l’armée israélienne (vous savez la plus morale du monde) protège ces infamies meurtrières quand elle ne les pratique pas directement.


Le bilan depuis 1967 est effarant.

Selon les chiffres des organisations israéliennes de défense des droits de l’homme, près de 900 000 oliviers ont été détruits. À l’évidence pour une bonne raison parce qu’au-delà du symbole national pour les Palestiniens, ces arbres étaient un pilier économique pour cette population. La cadence de destruction s’est considérablement aggravée ces dernières années et en particulier entre octobre 2023 et fin 2024, plus de 52 300 arbres ont été détruits.

Les destructions se déroulent surtout lors des saisons de récolte (octobre-novembre), où colons et autorités militaires entravent ou violentent les agriculteurs, détruisant les arbres ou leur récolte. Avec la volonté affirmée de priver les habitants de cette ressource. Nouvelle preuve de la volonté d’épuration ethnique constitutive de la politique de génocide.

Vous n’entendrez JAMAIS les Degois, Fourest, Enthoven, Naulleau, Quatremer, Dray etc, etc… tous les vaillants souteneurs du génocide, dire un mot sur cet arbitraire violent qui dure depuis près de 50 ans et que subissent quotidiennement les Palestiniens de Cisjordanie.

Et ce silence n’a qu’une seule raison : affichant sans vergogne leur laideur morale, ils soutiennent ces infamies. S’en rendant ainsi les complices.
Marc Amblard
25/8/2025