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9 novembre 2025

Gastel Etzwane

-9/11/2025- Au lendemain du discours prononcé par J.D. Vance à Munich, lors de la Conférence sur la Sécurité, en février 2025, la presse française et européenne a titré comme s’il s’agissait d’une déclaration de guerre vis-à-vis de l’Europe : « L’Amérique lance l’affront frontal contre l’Europe » (Le Monde), ou encore « Ultimatum américain au Vieux Continent » (Die Zeit).
Or, lorsqu’on lit réellement ce discours, il n’y a aucune menace : il s’agit d’une défense rigoureuse de la démocratie, du suffrage, de la liberté d’expression, et d’une dénonciation du recul de ces principes à l’intérieur même de l’Union européenne.
C’est précisément cela qui a dérangé ceux qui gouvernent aujourd’hui en Europe. Voici le texte.
« L’Europe affirme défendre la démocratie contre des menaces extérieures, mais la menace la plus inquiétante, aujourd’hui, ne vient ni de la Chine, ni de la Russie : elle vient de l’intérieur même des sociétés européennes. On parle partout de « protection de la démocratie », mais dans le même temps, on envisage d’annuler des élections, on poursuit des adversaires politiques, on criminalise des opinions, on impose des interdictions générales, on érige des « cordons sanitaires » pour empêcher certains courants d’exister. Une démocratie qui se dit forte, mais qui a peur de son propre électeur, révèle sa fébrilité : elle montre qu’elle n’a plus la maîtrise morale d’elle-même. La liberté d’expression recule, et les pouvoirs établis se retranchent derrière les mots « désinformation » et « mésinformation » pour neutraliser la dissidence. Il n’y a pas de place pour ces murs invisibles dans une démocratie adulte.
Mais le nœud central du problème européen est aujourd’hui la migration de masse. Rien n’est plus urgent, rien n’est plus grave pour la stabilité sociale européenne. Les violences qui accompagnent les désordres migratoires ne sont pas un accident : elles sont la conséquence de choix politiques qui ont ouvert les digues et permis des flux que les peuples n’ont jamais approuvés et qu’ils n’ont jamais votés. Les dirigeants européens savent parfaitement que cette stratégie conduit à la fragilisation profonde de leur propre cohésion nationale, mais ils préfèrent persévérer, tout en interdisant le débat réel.
Une démocratie authentique ne se démontre pas par de grands discours, mais par la capacité à affronter le réel, à assumer les coûts de ses choix, et à faire confiance à son citoyen. Si l’Europe veut être respectée, elle doit cesser de craindre le suffrage, cesser de censurer, et cesser de s’enfermer dans des interdictions idéologiques pour esquiver ce qui lui fait peur : le peuple lui-même. »