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12 novembre 2023

Zelensky : lâchage américain imminent ?

François Asselineau

La grande chaîne de télévision américaine NBC news a révélé que des diplomates américains et européens de très haut rang se seraient rendus en Ukraine afin de signifier au président Zelensky qu'il va falloir entamer des négociations de paix avec Poutine et envisager des cessions de territoires à la Russie.

Une telle démarche est un formidable aveu : contrairement à ce que ont affirmé les médias depuis plus d'un an et 10 mois, la Russie est en train de gagner cette guerre, et l'OTAN de la perdre.

Ce brutal retour à la réalité découle de 3 événements essentiels :

- l'échec complet de la contre-offensive ukrainienne, qui n'a abouti à rien si ce n’est davantage de morts ;

- le déclenchement de la nouvelle guerre Israël / Hamas qui ouvre un nouveau front sur lequel l'Occident se mobilise ;

- le refus des Républicains à la Chambre des Représentants à Washington de verser une nouvelle aide financière de 50 Mds $ à Zelensky, comme le demandait Biden.

Terrible constat : les Européistes n'ont encore pas bien compris que l’Oncle Sam commence à lâcher Zelensky et ils poursuivent sur la lancée antérieure, en toute irréflexion :

- la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se rend pour la 6e fois à Kiev, pour y annoncer un 12e train de "sanctions contre la Russie" ;

- le Parlement européen approuve un nouveau plan d’aide de 50 milliards € à l'Ukraine.

La France va bientôt constater en grand le désastre total auquel l'ont menée l'incompétence, les mensonges et l'esprit de soumission aux États-Unis de leurs responsables politiques et de leurs médias.

De Macron à Le Pen, de Zemmour à Mélenchon, de Philippe à Cazeneuve, de Bardella à Ciotti, ils ont tous contribué à ce que la France fasse le choix absurde du clan Biden et des mafieux ukrainiens contre la grande Russie.

La France va en sortir ruinée, son économie, son armée, son secteur énergétique, sa diplomatie et son influence internationale dévastés.


11 novembre 2023

mélimélo

⬦ L'islamisme est un boa constrictor. Il a enserré la société française dans ses anneaux et serre chaque jour un peu plus. Les gens capitulent contre cette force invisible. Et ça s'est passé comme ça dans TOUT le monde arabe. Je ne comprends pas que les gouvernants ne voient pas ça.
Boualem Sansal

⬦ Un parti d'extrême droite est un parti dont l'ADN est l'antisémitisme et ce n'est pas le cas du Rassemblement national.
Serge Klarsfeld

⬦ La COP 28 se tient à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre prochains. Cette information devrait suffire pour convaincre toute personne qui réfléchit que ces grand-messes sur le climat sont une gigantesque foutaise. Dubaï, capitale de l'écologie, c'est à s'écrouler de rire.
Denis Collin

⬦ Taxer d'esprit délirant ceux qui repèrent des failles dans le récit officiel est la plus grande entreprise de manipulation de masse et de "censure invisible" du siècle. Depuis plus de dix ans, je nomme cette entreprise qui étouffe la liberté d'expression : le "complosophisme".
Alexis Haupt

⬦ Malgré l'inventivité des usagers de la langue française, il semble que personne n'ait encore pensé à employer le vocable "vaxassins" pour désigner les responsables politiques et pharmaceutiques en charge de la pseudo-crise sanitaire de 2020-2021.
Tiephaine Soter

⬦ L'armée israélienne fait exactement ce que le Hamas voulait, après que le Hamas a fait exactement ce qu'attendait Netanyahou. Ce couple infernal, encouragé par diverses puissances impériales, veut mettre la région à feu et à sang. Les dirigeants des deux camps sont bien à l'abri, les uns dans des hôtels de luxe à Doha, les autres aux États-Unis. Comme le disait Paul Valéry, la guerre est un massacre de pauvres gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas.
Denis Collin

⬦ On se croirait encore au Moyen Âge quand on écoute certains. L'esprit des croisades est toujours là : la civilisation, c'est l'Occident et la barbarie, l'Orient. Un monde sans nuances où tout est blanc ou noir, où tout est réduit à sa plus simple expression sans prendre en compte la complexité du réel.
Véronique Faucheux

⬦ Un nettoyage ethnique a eu lieu. C'est l'Azerbaïdjan qui a "nettoyé" ce pays des Arméniens. Cela n'a pas fait bouger un cil aux singes hurleurs français ou autres.
Denis Collin

⬦ Quelle est la phrase préférée des humains ?
"Plus jamais ça."
Du coup, ils ferment les yeux devant les injustices ou autres folies pendant qu'elles se déroulent afin de pouvoir reprendre tous en chœur plus tard leur phrase préférée.
Alexis Haupt

⬦ La France officielle soutient inconditionnellement la riposte d'Israël et condamne ses bombardements.
La France officielle souhaite la paix et refuse d'appeler à un cessez-le-feu.
Il y a des moments où le "en même temps" est obscène et frise la complicité de crimes de guerre.
Crimes qui risquent d'être requalifiés en génocide si ça ne s'arrête pas rapidement.
Segundo Cimbron

⬦ La femme musulmane a un rôle qui n'est pas inférieur à celui de l'homme : être une usine à hommes. (Charte du Hamas, article XVII)
Dédié aux idiot(e)s utiles...
Denis Collin

⬦ À force de vouloir absolument ne rien juger, ni critiquer, on ne peut plus rien dire d'intéressant ou de pertinent, et l'on se condamne alors à ne plus avancer que des idées convenues et ne dérangeant personne, un peu comme les médias mainstream, inconditionnellement au service et à la dévotion du pouvoir en place.
Le non-jugement ou la doctrine de la lâcheté, outil de censure et d'autocensure, une nouvelle bien-pensance.
Yann Thibaud
Gastel Etzwane

Les prises de positions d’Emmanuel Macron sur le conflit israélo-palestinien :
Lundi, soutien « inconditionnel » à Israël.
Mardi, il propose que la France participe à une coalition internationale pour détruire le Hamas.
Mercredi, il ne fait pas voter une proposition à l’ONU de cessez-le-feu humanitaire.
Jeudi, il fait voter une proposition à l’ONU de cessez-le-feu humanitaire… et exporte des armes vers Israël.
Vendredi, il envoie un porte-hélicoptères pour prendre en charge les blessés de Gaza… capacité 4 personnes.
Samedi, il explique qu’Israël doit tout arrêter et s’émeut des morts civils, lui qui voulait le mardi participer à une coalition internationale et apportait un soutien « inconditionnel ».
Dimanche, il ne participera pas à la marche contre l’antisémitisme.
Aucune colonne vertébrale, et par conséquent, aucune crédibilité à l’international. Il n’y a pas lieu de s’en réjouir. La France, pas plus que les autres pays d’Europe occidentale ne comptent pour les deux tiers du monde : nous sommes tous vus comme des supplétifs américains, de sorte que tout le monde préfère s’adresser directement au maître.

Gilles Casanova

Ainsi donc, nous sommes conviés d’urgence dimanche à manifester contre l’antisémitisme. Oui simplement contre l’antisémitisme, pas contre d’autres formes de racisme qui pourraient s’exprimer. Pas un mot pour demander à Israël un cessez-le-feu alors que par milliers les civils meurent sous les bombes israéliennes à Gaza. C’est donc une manifestation de soutien inconditionnel à Israël.
Pourquoi pas, nous sommes en République toutes les positions peuvent s’exprimer. Ou du moins elles devraient pouvoir.
Mais ce qui me désole c’est que la seule question que se pose la gauche qui se précipite à cette manifestation convoquée par le pouvoir et la droite, c’est de savoir si l’épouvantail officiel qui fait élire le candidat des milliardaires a le droit de participer à cette manifestation de soutien au gouvernement israélien ou pas !
Je me demande si l’on peut faire pire… dans l’effondrement et le renoncement au sens commun.

Franc tireur de rien et maître en vacuité

Denis Robert

Cher Raphaël Enthoven,

Quand je vous lis ou vous entends, je suis presque toujours en désaccord avec vous, ce que vous dites et faites de votre vie, la philosophie de bazar que vous représentez si vaillamment. Vos mots, vos certitudes, vos idées sur le journalisme. Votre omniprésence dans les médias. J’ai lu votre éditorial titré « Bla-Bla-Blast » à la une de Franc-tireur, le journal financé par le milliardaire Daniel Kretinsky qui se veut lutter contre le populisme et l’obscurantisme.

Je l’ai lu une première fois et je vous assure que c’est vrai : j’ai souri. C’était comme une quintessence. Face à ce délire méchant et profondément diffamatoire, ma première tendance est toujours la même : le mépris. Vous connaissez l’adage : à trop aller se rouler dans la boue avec les cochons, on le devient un peu. Vais-je passer une heure de ma vie à répondre à tant de vacuité. Et puis, vous voyez comment sont les hommes qui pensent et ruminent. Ils pensent et ruminent. J’ai donc réfléchi, relu et je me suis dit qu’en tant que journaliste, citoyen, écrivain et surtout fondateur et directeur de la rédaction de Blast, je ne pouvais pas vous laisser proférer (j’allais écrire prophétiser) tant d’insanités, de fiel et pour le dire autrement, de conneries.

Je vous réponds aujourd’hui car vous avez refusé de publier notre droit de réponse envoyé par la voie légale. Votre refus de respecter la loi est très agaçant. Vous me donnez l’occasion de le publier ici dans ces pages. Malgré l’exhibition permanente de vos connaissances sur tous les sujets, de la cuisine au cinéma, en passant par l’Ukraine ou le conflit palestinien, à vous lire dans Franc-tireur et ailleurs, je ne pense pas que vous ayez une once de pertinence. Vous vous étalez dans un verbiage virevoltant et qui va toujours dans le sens du plus fort.

Ce droit de réponse a comme premier objectif de rétablir la vérité. Je vous écris au nom des dizaines de journalistes, de monteurs, de chroniqueurs qui font vivre Blast tous les jours, de ses 23000 abonnés et de tous les gens qui nous aiment et nous soutiennent. Nous ne sommes financés par aucun milliardaire et, contrairement à vous, nous ne sommes téléguidés par personne et surtout pas par une idéologie.

La dernière fois que j’avais entendu parler de votre « journal », c’était suite aux accusations de plagiat et aux incalculables erreurs commises dans un reportage signé par une de vos plumes sur « les zouaves », un groupuscule d’extrême droite. Alors disons que vous voir parler ensuite de déontologie, m’a surpris. Pas bégueule, je suis quand même allé acheter Franc-tireur. Deux euros pour huit pages écrites gros, c’est une arnaque mais passons. Les lignes que vous nous consacrez sont blessantes pour tous ceux qui font Blast au quotidien. Nous étions près de cinquante ce mois-ci à écrire et publier des articles pour notre site et à réaliser et diffuser nos vidéos, une douzaine chaque semaine.

Ce que vous écrivez est indigne, mais peut, comme un gant, se retourner contre vous. Nous ne sommes pas un site de désinformation. Par contre Franc-tireur l’est. Sur le conflit israélo-palestinien, c’est d’une grossière évidence.

Dans votre édito, vous mettez gravement en cause l’honneur et la probité d’une jeune street reporter de Blast qui, après avoir été un des rares à montrer la violence des gendarmes à Sainte Soline, a filmé un policier sortant son flingue dans une manifestation contre le racisme à Paris.

Ce qui est « terrifiant » dans cette histoire (pour reprendre votre mot), ce n’est pas la banale sottise que vous grattez, c’est votre incurie de faussaire, vous qui êtes évidemment un grand habitué du terrain, des manifestations, et de l’exercice de street-reporter. Vous reprochez à notre envoyé spécial José Rexach d’avoir diffusé sur Twitter 53 secondes d’une vidéo où on voit donc un policier sortir son arme et viser une foule, puis retourner dans sa voiture qui reçoit alors une pluie de projectiles et d’attaques contre la voiture de personnes masquées.

Nous sommes sur X et notre reporter, comme des dizaines de jeunes journalistes, alimente le réseau par ses images. Vous partez d’un postulat idiot qui voudrait qu’il ait sciemment coupé une vidéo, afin d’en cacher le contexte.

Ce que vous écrivez et répétez à l’envi est faux. Archi faux. Stupide et manipulateur.

1. Cette vidéo a été prise par notre reporter qui n’en a pas coupé une seconde, ni avant, ni après, il s’est retrouvé devant l’action après avoir couru, et a sorti son téléphone pour filmer en arrivant au niveau de la scène.
2. Cette vidéo ne cache absolument pas le contexte et n’a pas été tronquée, puisqu’elle montre parfaitement le contexte, qu’on voit après ou avant les manifestants qui attaquent la voiture. On les voit bel et bien attaquer la voiture. Et contrairement à ce que vous écrivez, le contexte est parfaitement compréhensible.

Si notre reporter avait voulu cacher le contexte et manipuler les choses, il aurait pu couper la vidéo après que le policier ait sorti son arme sans pour autant monter ce qui se passe ensuite. Enfin, il n’a pas posté un message qualifiant l’action du policier en bien ou en mal, il a juste posté ce qu’il venait de voir, à savoir : un policier qui a sorti son arme en manifestation.

Je ne vais pas continuer à vous expliquer la vie. Vous êtes un faiseur et un faisan, un idéologue délirant qui franchit allégrement les ponts entre la Macronie et l’extrême droite. Et vous l’avez encore démontré ces derniers jours en squattant tous les plateaux de télévision pour nous expliquer qu’un mort palestinien ne valait pas un mort israélien, ou que c’était criminel de tenter d’expliquer la barbarie. La vérité n’a aucune importance à vos yeux. Par vos propos, vous fabriquez de l’obscurantisme, du populisme et de l’antisémitisme.

C’est vos discours qui, en précurseur, ont servi de faire valoir à Eric Zemmour et la soupe à Marion Marechal Le Pen. Vous qui n’avez que l’extrême gauche à la bouche quand on vous affronte sur le terrain de la grande pauvreté qui contamine la France ou les inégalités fiscales qui profitent toujours aux mêmes, vos amis milliardaires.

Vous faites le pont avec le RN qui n’est plus, selon vous, d’extrême droite, comme votre ami Philippe Val. Lui a quitté les rives de Charlie pour piger chez Bolloré. On vous y attend visiblement.

Je suis écrivain et d’abord journaliste ici. Je suis d’habitude pondéré. J’ai sorti tellement d’affaires quand j’étais à Libération et plus tard dans mes livres, j’ai résisté à tellement de procès et de pression, pendant que vous jouiez aux dominos, que perdre mon temps à vous répondre est une offense à mon intelligence et au journalisme. Une heure vient de s’écouler. C’est suffisant. Disons que c’est votre seule petite victoire : vous m’y avez contraint Monsieur le blablateur. Monsieur le franc-tireur de rien.

Blast, le souffle de l’info est un site de presse en ligne d’information générale et une web tv créés par le journaliste Denis Robert. Média libre et indépendant, affranchi de toute pression industrielle ou financière, Blast participe à la lutte anti-corruption, à la défense de la liberté d’expression et de la démocratie. Blast est un média au service des citoyens et de l’intérêt général.

https://www.blast-info.fr/

10 novembre 2023

UN WESTERN DE TROP

Gabriel Nerciat

Dans mon enfance, ma mère, qui détestait autant John Wayne que mon père l'admirait, ne manquait pas de glisser perfidement, dès que la télévision rediffusait l'un de ses derniers westerns (que mon paternel avait déjà vu vingt fois) : "A l'âge qu'il a, il va finir par voler un bourricot aux Cheyennes pour aller embrasser Suzanne Flon" (pour ceux qui ne connaissent pas, une actrice française et anglophone déjà assez âgée, sorte de Line Renaud avec l'élégance, la modestie et le talent en plus).
On devrait dire la même chose des Larcher, Véran, Hollande, Maillard, Braun-Pivet, Philippe, Valls, Faure, Jadot et consorts, pour ne même pas parler du jeune et consternant sosie de Frankeinstein qui dirige le CRIF.
Carpentras, pour ces canailles déjà à moitié au rancart, c'est un peu comme le souvenir de la Charge héroïque ou de Rio Bravo. Ils croient qu'ils pourront jouer un banal remake qui puisse encore être plébiscité par le public, dans un pays qu'ils ont abandonné à l'incurie des juges ou à la cupidité du patronat, et où par leur faute huit à dix millions de musulmans constituent désormais le terreau ethnico-identitaire propice à la perpétuation des pogroms antijuifs du futur.
D'ailleurs, je plains un peu ceux des Français de confession juive qui se croient encore protégés ou représentés par ces reîtres encore plus indécents que pitoyables.
Déjà sacrifiés sur l'autel de la nécessaire re-diabolisation du RN, ils auront bien du mérite, dimanche, à aller défiler sous la pluie derrière eux.
Radu Portocala

10/11/2023 – Après la récente visite à Kiev de dame von der Leyen, la Commission européenne (c’est-à-dire dame von der Leyen elle-même, en son âme et conscience et au nom de nous tous, ses sujets dociles) a recommandé l’ouverture des négociations en vue de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, notre vaste et heureuse famille. Son argument a été que l’Ukraine, en dépit de la guerre, a continué à se réformer « en profondeur ».
On ne sait pas jusqu’à quel niveau la présidente de la Commission a sondé pour faire cette constatation. On sait, en revanche, que son ami, le président Zelensky, a profité de ce satisfecit pour annoncer que l’élection présidentielle prévue pour mars 2024 ne se tiendra pas. « Ce n’est pas le moment pour des élections » a-t-il dit, ajoutant : « Nous devons décider que l’heure est à la défense, à la bataille […] et non à la farce que seule la Russie attend de l’Ukraine. »
Ainsi, pour le plus grand ami de l’Occident démocratique, les élections sont une farce et il n’y aurait que la Russie qui souhaiterait leur organisation. L’Union européenne dirigée par dame von der Leyen s’accommoderait, semble-t-il, très bien de cette entorse à la constitution ukrainienne et à « nos valeurs européennes » juste pour contrarier Moscou et surtout pour ne pas voir Zelensky rater (ce qui risque de se produire) sa réélection. Cette décision fait sûrement partie des réformes « profondes ». Les tréfonds seraient atteints si l’homme en kaki, agissant pour le bien de son pays et du monde entier qu’il défend vaillamment, se faisait oindre président à vie.
Yann Thibaud

Inconsistance et insignifiance des propos et des conversations : voilà le navrant résultat, la funeste conséquence de l'application de la fallacieuse doctrine du non-jugement, pourtant si répandue et majoritairement célébrée, aujourd'hui, dans les milieux du développement personnel et de la prétendue ou supposée spiritualité.

Car, à force de vouloir absolument ne rien juger, ni critiquer, on ne peut plus rien dire d'intéressant ou de pertinent, et l'on se condamne alors à ne plus avancer que des idées convenues et ne dérangeant personne, un peu comme les médias mainstream, inconditionnellement au service et à la dévotion du pouvoir en place.

Le non-jugement ou la doctrine de la lâcheté, outil de censure et d'autocensure, une nouvelle bien-pensance.

Avec novembre, revoilà la pénurie de médocs

H16

10/11/2023 - Novembre en France, cela veut dire un hiver qui approche doucement, et, avec lui, les températures plus basses, parfois la neige et… les pénuries de médicament.

Comment, vous n’aviez pas noté cette nouvelle tradition des périodes de fin d’année ? Pourtant, au cours du précédent hiver, certains produits comme l’amoxicilline ou le paracétamol avaient connu des soucis d’approvisionnement plus ou moins longs, et les mines de certains pharmaciens s’étaient notoirement allongées à mesure que leurs tiroirs se vidaient.

À l’époque, le gouvernement avait fait assaut d’inventivité pour expliquer les problèmes d’approvisionnement, trouvant dans le conflit russo-ukrainien une excellente raison à ces nouvelles pénuries.


Depuis, les choses avaient peu ou prou repris leur cours normal, jusqu’à ces dernières semaines où les craintes de nouvelles pénuries réapparaissent. C’est ainsi que, la semaine dernière, l’inutile minustre de la santé Aurélien Rousseau promettait de rassembler les acteurs de la filière pharmaceutique pour lutter contre les pénuries qui pointent le bout de leur nez malingre.

On s’attend donc sans surprise à un énième exercice de communication vasouillard auquel la brochette de clowns macronistes nous ont maintenant habitué depuis plusieurs années, pour camoufler les raisons profondes de ces pénuries. La tentative d’utiliser les recettes de l’hiver précédent promet quelques moments de gène intense, l’année écoulée ayant nettement réduit la crédibilité du baratin gouvernemental.

Et plus exactement, ces pénuries ne sont pas nées l’année dernière. En pratique, elles sont même en augmentation assez marquée ces dernières années et ont été observées dès la fin des années 90, coïncidant avec plusieurs phénomènes : l’arrivée de la Chine comme consommatrice majeure de médicaments, le déplacement des productions locales… vers la Chine justement (qui se sert donc en premier) et l’Inde, pour compenser les coûts de fabrication de plus en plus impossibles à supporter en France même (coût de la main d’œuvre, impôts locaux et nationaux, taxations à tous les étages… est-ce étonnant ?)


Enfin, la capture règlementaire (qui permet à des entreprises d’acheter, directement ou indirectement, les législateurs et les lois qu’ils produisent) a naturellement favorisé la concentration des grandes entreprises pharmaceutiques et la monopolisation progressive par médicament, ce qui a achevé de rendre l’ensemble des chaînes d’approvisionnement particulièrement fragiles : lorsqu’un médicament n’est plus produit que par une unique entreprise et que cette dernière a des problèmes de production ou, encore pire, des problèmes de rentabilité et choisit donc d’arrêter la production, c’est immédiatement un médicament qui disparaît…

À ces phénomènes connus s’ajoutent bien évidemment les perversités habituelles des systèmes collectivistes qui transforment toujours des besoins en privilèges et des productions en pénuries : en imposant une collectivisation complète de la santé, l’État interdit au marché de s’exprimer et d’imposer des prix raisonnables aux deux bouts du spectre des produits demandés ; par les mécanismes de remboursements et de prix négociés entre l’État et les industriels, on se retrouve avec d’un côté des génériques dont la rentabilité, trop faible, n’incite absolument pas les industriels à entretenir leur production et ce alors que la demande est forte, et de l’autre, des produits très pointus et destinés à des marchés de niches (où le nombre de patients est très faible) que ces mêmes industriels pourront facturer à des tarifs délirants, bien au-delà des coûts de production.

En pratique, comme à chaque fois qu’il s’agit d’argent gratuit des autres, les organismes publics qui remboursent se retrouvent à devoir gratter tant qu’ils peuvent la moindre réduction de prix du côté des produits les plus utilisés et se voient imposer des tarifs exorbitants pour les médicaments les plus complexes et les plus rares sur lesquels aucune concurrence, aucune substitution n’existe vraiment…

Évidemment, les prix étant à ce point manipulés, l’information qu’ils communiqueraient normalement disparaît et avec elle, notamment, la capacité pour les industriels d’anticiper finement les hausses de la demande. Petit-à-petit, cette capacité s’étiolant, des pénuries apparaissent.


Le fiasco ne serait pas total si, à ces pénuries, ces concentrations dangereuses et ces captures réglementaires ne s’ajoutaient pas aussi une bonne grosse dose de gabegie d’argent public.

Tous ces acteurs (privés comme publics) s’entendant comme larrons en foire pour récupérer tout l’argent qui pourra l’être, l’ensemble du système aboutit à payer plusieurs fois le prix des médicaments, qu’ils soient finalement produits ou non dans les bonnes quantités : depuis la recherche, souvent menée soit dans des partenariats public-privé soit dans le cadre purement public, qui est donc finalement payée en tout ou partie par le contribuable, jusqu’à la production qui bénéficie toujours d’aides et de subventions publiques, en passant par le marché même du médicament (décrit précédemment) et qui subit lui aussi sa dose de détournement de fonds publics plus ou moins décontractés, tout concourt à ce que le contribuable et, surtout, l’assujetti social n’en aient pas pour leur argent.

En passant en revue ces quelques éléments de réflexion, on comprend que ces pénuries sont avant tout le résultat d’un système lourdement bureaucratique, fondamentalement étatisé et produit inévitable d’un capitalisme de connivence et de dérives socialistes habituelles dans un pays où tout le monde s’efforce de vivre au crochet de tout le monde.

La santé étant bien trop précieuse pour être laissé à la seule responsabilité de ceux qui la payent, elle a été consciencieusement mise en boîtes, en flacons et en gélules toutes protégées par d’épaisses règlementations, pléthores d’organismes administratifs et une propagande permanente pour faire croire que sans ces verrues, nous ne pourrions que mourir dans d’atroces souffrances (et qui voudrait essayer de s’en passer, puisque nous avons un système Que Le Monde Entier Nous Envie™ ?) …

Les prochaines semaines seront l’occasion pour le clown ministériel en charge de ce dossier de nous faire une nouvelle fois la démonstration de sa parfaite et coûteuse inutilité. Trouvant sans l’ombre d’un doute l’une ou l’autre explication conjoncturelle pour des problèmes structurels qui n’iront qu’empirant, on peut parier sur l’utilisation compulsive de cet Enfumil 500 dont le gouvernement ne subira, soyez-en sûr, aucune pénurie.


https://h16free.com/2023/11/10/75806-avec-novembre-revoila-la-penurie-de-medocs