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25 juin 2025

H16
25/6/2025

Cet impôt invisible que les pauvres paient si cher
Invisible mais bien prélevé !

Les politiciens, tordant leurs petits doigts potelés par des années de bonne nourriture payée sur le dos de contribuables toujours plus maigres, ne comprennent pas pourquoi le ras-le bol fiscal est si grand. Allez, après tout, les impôts ne sont pas si haut !

En réalité, ils ont oublié la cohorte d’impôts invisibles qu’ils ont déjà fait pleuvoir.

Le constat est, en effet, sans ambiguïté. Déjà, l’État impose tous azimuts : difficile d’échapper à la pluie diluvienne de ponctions tant le gouvernement aura fait preuve d’inventivité, de la naissance à la mort, et même au-delà.

Évidemment, cette taxation frénétique s’explique par des dépenses publiques gargantuesques. La France bat régulièrement des records : si la croissance est là, c'est qu’il s’agit de celle des dépenses publiques. Ceux qui les payent se seraient probablement passés d’une telle performance.

En plus, l’État dépense sans compter.

Un État systématiquement impécunieux

Littéralement même, puisque lorsque la Cour des Comptes tente de faire les totaux, elle se retrouve confrontée au marigot putride des milliers de commissions, d’agences et d’institutions qui tètent aux mamelles publiques sans qu’il soit réellement possible de savoir exactement combien

Elle constate par exemple qu’il devient difficile pour ne pas dire impossible de connaître le nombre précis de salariés dépendant directement des finances publiques. Le nombre précis de fonctionnaires est ainsi le sujet d’âpres débats tant son imprécision est grande ; et je n’évoquerai pas le personnel de l’Éducation Nationale dont les estimations sont toujours données à 10.000 près, ce qui permet de fixer les ordres de grandeur du foutage de gueule que sont devenus les comptes publics.

Les Français ont donc bien intégré que cette rocambolesque obstination à augmenter toujours la sphère de l’État provoquait un besoin irréfragable de pognon par larges brouettées.

Petit-à-petit, lorsque le débat public n’est pas occulté par les indispensables prises de positions des uns et des autres sur des sujets d'actualité annexes, le peuple s’interroge sur la douloureuse question du curseur fiscal : un peu mieux, ou un peu moins, ou un peu plus ?

Certes, c’est une amélioration puisque si on est encore loin d’une remise en cause de la taille de l’État à proprement parler, au moins certains, sans voir son obésité, se rendent compte de son appétit dévastateur.



Malheureusement, peu voient que le bougre éléphantesque, par ses fringales continuelles, provoque par contagion des effets dévastateurs, formant une espèce de cercle vicieux que les uns ignorent ou que les autres mettent sur le dos du capitalisme libéral apatride mangeur d’enfant ou sur la malchance, ajoutant parfois la dissonance cognitive au déni de réalité pour faire un tableau clinique bien copieux.

Des taxes en échange de rien

Ainsi et par exemple, les salariés sont confusément au courant que la moitié de leur salaire part dans des cotisations sociales. Plus personne en France de normalement constitué ne prend le temps d’éplucher la vingtaine de lignes absconses qui décorent un bulletin de salaire pour comprendre à quel point le salarié n’est plus qu’un robinet d’argent gratuit pour des entités dont les performances et les services échappent à tout contrôle et tout reproche. Leur qualité diminue. Leurs prestations s’évaporent. Leurs temps de traitement augmentent. Leurs coûts montent en flèche. Leurs déficits s’accumulent.

Les couinements des Nicolas, 30 ans, qui payent sont à peu près inaudibles.

Ainsi, et c’est encore moins visible, la multiplication des lois, décrets et autres règlements dans tous les domaines aura provoqué, en 50 ans, une situation intenable où tout joue contre des populations de plus en plus pauvres.

Car oui, ce sont bien les plus pauvres qui paient le plus lourd tribut aux règlementations délirantes que les politiciens mettent en place au prétexte de venir en aide, justement, aux populations précaires.

Et c’est là, entre la gencive de la population et la dent de la production de richesse que les bactéries des impôts invisibles attaquent.


Partout, des impôts invisibles

Le principe de précaution aura, par exemple, définitivement écarté toute création de richesse en France dans le domaine des OGM, du nucléaire, des gaz de schistes et de tant d’autres domaines liés aux nouvelles technologies. On peut ergoter pendant des heures sur les risques (parfaitement hypothétiques) de ces technologies pour justifier l’absence de tout développement correspondant, mais à l’évidence, des dizaines de milliers d’emplois ne seront pas créés pour coller à un principe que, rappelons-le, aucun autre pays ne s’est collé à la patte avant de trotter. À l’évidence, la France a décidé n’avoir pas besoin de ces emplois, des taxes et cotisations afférentes, et des richesses produites.

Et l’absence de ces créations constitue bel et bien un impôt puisque la richesse qui n’aura pas pu être créée entraînera non pas un manque à gagner (qui serait, en tout état de cause, parfaitement hypothétique), mais un coût, bien réel celui-là : puisqu’on ne veut pas de ces technologies, on devra se rabattre sur des solutions plus coûteuses. On devra payer les produits directs ou dérivés plus chers. Tout comme l’absence de tracteur rendrait l’agriculture prohibitive de nos jours en France, l’absence de ces technologies, que ces interdictions ont empêchées, ont un coût, direct, pour tout le monde.

Et je n’évoque même pas les disparitions d’emplois provoquées par la mise en place des normes lorsque les entreprises concernées les prennent de plein fouet : les chômeurs résultant représentent là encore un coût direct et bien réel qu’on ne mettra jamais au débit de ces réglementations pléthoriques.

Il y a pire encore : la dégringolade permanente de lois, règlements, de normes et de contraintes imposées par l’État provoque une atmosphère de défiance et entame le moral des citoyens. Combien d’entre eux, qui se seraient lancés dans l’aventure entrepreneuriale, abandonnent avant d’avoir créé ? Combien d’opportunités manquées ? Combien partiront et créeront de l’emploi ailleurs, faisant bénéficier d’autres pays de la manne de taxes et de cotisations qu’ils créeront avec leurs idées qui furent découragées ici ? Quel est le coût, réel, bien palpable, de cet impôt sur le moral, puisque ces citoyens, formés ici, profiteront à d’autres ?

Le pire des impôts invisibles

Mais le pire de tous ces impôts, et celui qui touche de plein fouet et sans la moindre pitié les classes les plus pauvres, c’est l’impôt sur le temps.

Cet impôt temporel est visible dans les paperasseries administratives, les démarches à la con, les obtentions de permis divers et variés dont tant n’ont qu’une pure fonction de collecte de taxe. Cet impôt temporel est visible dans la multiplicité des interlocuteurs, dans l’incurie consommée et méticuleuse de tel service administratif public à propos de tel autre.

Cet impôt temporel, vous le payez lorsque vous devez vous lever très tôt pour aller faire une queue épuisante à la préfecture… En pure perte parce qu’il vous manque ce p*$£n de formulaire ou de papier qui n’était pas demandé lorsque vous avez téléphoné.

Cet impôt temporel, vous le payez lorsque vous devez arriver des heures avant un vol pour passer des contrôles de sécurité parfaitement inutiles.

Cet impôt temporel, vous le payez aussi lorsque vous devez contester des amendes, des majorations ou des prunes diverses et variées alors qu’elles ne sont pas dues, pas adressées à la bonne personne ou simplement pas règlementaires.

Mais l’impôt temporel le moins visible, mais le plus coûteux, est celui qu’on paye tous les jours lorsqu’on doit s’imposer des tâches ou des déplacements qui ne sont motivés exclusivement que parce qu’au départ, l’État est massivement intervenu et a provoqué une situation à laquelle on ne peut pas échapper. Cet impôt, bien qu’invisible, est immense, ses dégâts monstrueux, et son assiette d’autant plus inique qu’elle est presqu’exclusivement basée sur les populations les plus pauvres.

Car ce sont ces populations précaires qui, par exemple, passent le plus de temps dans leurs voitures, dans les transports en commun.

Ce temps passé à ne rien faire d’autre que voyager est un temps qui ne sera pas passé à instruire et éduquer ses enfants. Ce temps ne sera pas utilisé pour améliorer ses conditions de vie, ne pourra pas servir à accroître sa formation, son savoir, sa propre éducation, et, par voie de conséquence, son futur.

Le temps passé dans les voitures se traduit mécaniquement par des dépenses supplémentaires en essence, dépenses qui s’additionnent à la maintenance d’un véhicule de plus en plus complexe à mesure que les lois punissent les automobiles éco-crassouses.

Ce temps passé parce qu’on habite loin de son lieu de travail est la conséquence directe de l’intervention de l’État dans la gestion des infrastructures, dans le marché de l’immobilier, dans le marché de l’emploi, dans celui de la sécurité (ou de son absence).

Ce temps passé à rapiécer, à bricoler, à récupérer, à trouver des méthodes pour dépenser moins, autrement, mieux, ce temps là est une conséquence directe de la présence de l’État dans chaque interstice de votre vie.

Ce temps passé dans les transports, à attendre qu’un train ou un bus daigne arriver, qu’une motrice soit remplacée, qu’un caténaire soit réparé, qu’une certaine catégorie de personnel renonce à continuer sa grève, ce temps là, jamais rattrapé, est très majoritairement une conséquence directe de l’intervention de l’État dans votre vie.

Ce temps passé à lutter contre les administrations, à se déplacer d’un lieu inutilement éloigné d’un autre, à accumuler des frustrations, à batailler pour simplement joindre les deux bouts est un temps qui, en plus, finit par attaquer votre santé.

C’est un temps qui signifie vite fatigue, stress, éloignement des proches et perte du fameux lien social dont on nous rebat les oreilles cyniquement.

L’impôt sur le temps, bien qu’invisible, est le plus cher, le plus douloureux et le plus directement lié aux exactions de l’État.

Lutter contre l’obésité de l’État, c’est d’abord diminuer cet impôt, c’est rendre le bien le plus précieux qu’il soit à l’homme libre : du temps.

24 juin 2025

Alexis Haupt
Philosophie

D’une certaine façon, l’Homme moderne vit dans le monde des médias. Si la télévision et la radio désirent que les humains parlent d’un sujet, il leur suffit de le « passer aux infos ». S’ils souhaitent que les humains n’abordent pas tel autre sujet, il leur suffit de ne pas en parler. Tout ce qui ne figure pas dans les « textes sacrés » des médias est considéré comme délirant ou anodin.
Encore une fois, il s’agit là d’une véritable posture religieuse en cela que ceux qui regardent les médias ne veulent pas savoir, mais croire. L’Homme moderne ne regarde pas les informations pour s’informer, mais pour savoir quels sont le récit à soutenir, la doxa du moment ou les sujets importants, ceux dont il faut parler.
Évidemment, il fait cela à son insu, la soumission intellectuelle est un processus inconscient. C’est du reste pour cela qu’il s’agit d’un fléau si puissant. Notre Homme du 21e siècle pense avoir une opinion fraîche et personnelle sans se rendre compte qu’il ne débat que de sujets autorisés dans un bocal.

À MES CONTACTS TRÈS (NÉO)-CONS

Gabriel Nerciat

-24/6/2025- Mes chers contacts pro-guerre, pro-Israël, pro "regime change" ou néo-cons très cons, je ne peux pas vous citer tous car vous êtes finalement assez nombreux malgré les départs dus aux récentes fâcheries intempestives, mais sachez que je ne suis pas le mauvais bougre que vous croyez et que ce soir je pense à vous.
Je sais que qu'après la grandiose enfilade que Donald vous a mise il y a quelques heures en plein dans le popotin alors même que vous étiez tout juste en train de vous réveiller de l'extase du troisième opus parodique de Tom Gun, vous devez avoir très, très mal dans vos fondements aujourd'hui.
Mais sachez que ce n'est pas grave.
D'abord parce que vous le méritez bien.
Et ensuite parce que Donald le Grand va bientôt rouvrir les échanges commerciaux avec l'Iran.
Même avec des taxes à l'import, vous pourrez vous procurer cette envoûtante pommade persane chantée par Apollinaire et aussi suave qu'un poème de Saadi, qui atténuera vite les douleurs anales engendrées par cette correction.
J'y ai pensé dès hier soir, en voyant la gueule de Gilles-William Goldnadel dans l'émission de Pascal Praud, qui était déjà en soi, avant même la capitulation humiliante de Bibi, comme une vague promesse de bonheur.
René Chiche

-22/6/2025- Jadis, l'année était rythmée par des fêtes populaires à l'ambiance bon enfant où la violence était une exception. Aujourd'hui, pas une fête sans émeutes, violences et dégradations.
Chaque fois, les pouvoirs publics se contentent de "condamner fermement" en attendant les suivantes. C'est évidemment pathétique.
Aussi n'est-il guère étonnant que la majorité silencieuse, si peu soucieuse au fond de prendre parti entre la droite et la gauche, aspire avant tout au rétablissement de l'ordre qu'il est redondant de qualifier de républicain, la sécurité et la tranquillité étant les conditions principales de toute vie en société.
Il en va de même pour l'école, où l'on occupe la jeunesse sans l'instruire. Ceux qui qualifient d'extrême droite le désir de vivre en sécurité ou celui de renouer avec une école qui instruit vraiment font clairement partie du problème. Je sais d'expérience qu'ils sont imperméables à toute argumentation et qu'il est plus sage de les ignorer que de vouloir les convaincre.
J'ai en revanche le plus grand respect et la plus grande admiration pour ceux qui oeuvrent en silence à maintenir ce que d'autres cherchent bruyamment à détruire : l'armée de l'ombre des gens qui font leur travail sans se mettre en avant car la satisfaction du devoir accompli leur suffit.
Ce sont eux qui font le pays.
Il ne se passe pas un jour sans que je pense à eux.

23 juin 2025

LA GUERRE DU MOYEN-ORIENT N'A PAS LIEU

Gabriel Nerciat
23/6/2025

Rires.
Les bombardements des B2 américains sur l'Iran ont peut-être bien frappé des sites vides.
Même le vice-président J.D Vance – qui était quasi ouvertement hostile à l'intervention – a admis que les services américains ne pouvaient rien affirmer de définitif sur la localisation exacte de l'uranium enrichi.
Les Russes, eux, prétendent que les dommages occasionnés sont limités, et en tout cas inaptes en l'état à empêcher l'Iran de continuer à essayer de se doter d'une arme nucléaire.
D'ailleurs, dès ce matin, quelques heures après que Trump s'est félicité du succès complet de l'opération et a remercié le Dieu des Armées, l'aviation de Tsahal retournait bombarder le site de Fordo, pourtant "intégralement détruit" (sic).
Dieu est négligent, des fois.
Dès lors, intox, comédie, tragédie, cynisme endurci, naïveté confondante ?
Trop tôt pour le dire. Même si l'on a peine à croire que l'uranium ait pu se volatiliser dans la nature sans que les satellites et les espions américains le voient.
Je crois qu'il faut toujours en revenir au livre fondateur de Jean Baudrillard, "La guerre du Golfe n'a pas eu lieu", paru après la première intervention militaire fomentée par Washington contre Saddam Hussein à la fin de la guerre froide, et qui à l'époque indigna grandement les sots.
Le philosophe y expliquait que dans la société du Spectacle (je ne sais plus s'il reprenait le concept de Debord mais c'était approchant), la victoire réelle et son déroulement stratégique importaient moins que le récit unanime qu'en donnaient des médias soumis à la propagande militaire et incapables de se rendre sur les lieux.
Peu importe que les B2 aient réellement anéanti les capacités nucléaires de l'Iran du moment que la Maison Blanche et quelques centaines de commentateurs serviles le proclament du soir au matin, attestant ainsi que l'Amérique et son suzerain israélien sont vraiment, quoi qu'il arrive, les plus forts face à un Iran exsangue au bord de la capitulation.
Le problème est que nous ne sommes plus en 1991, où Bush père s'était bien gardé d'essayer d'envahir l'Irak et/ou de faire chuter le régime baassiste.
Si le véritable but de guerre est la chute du régime des ayatollahs et des pasdarans, alors en effet la destruction ou non des sites nucléaires n'est jamais au mieux qu'un prétexte et n'a d'importance que secondaire.
Si ce n'est pas le cas, les Américains ont intérêt à retirer leurs billes assez vite, c'est-à-dire avant que le village Potemkine ne s'effondre. Mais est-ce encore possible, vu la furia de Netanyahou et le degré d'implication personnelle de Trump ?
Déjà, ce matin, Tsahal a bombardé des cibles soit purement symboliques (une prison) soit carrément superflus (le QG des pasdarans, vidé de ses occupants depuis plusieurs jours).
Après, que faire ? Le régime ne va pas tomber tout seul, sous les yeux impavides des dirigeants russes et chinois.
Car la révolution iranienne non plus risque bien de ne pas avoir lieu, au grand dam de Bernard-Henri Lévy et de Pascal Praud.
Comme celle de 1991, la guerre Iran-Israël-USA n'a peut-être pas réellement lieu, mais la vraie question que ne pouvait jadis poser Baudrillard serait plutôt celle-ci : comment peut-on mettre fin à une guerre qui n'existe pas ?
Gilles Casanova

-23/6/2025- Chaque fois que les États-Unis d'Amérique ont pensé importer la démocratie par les bombes le résultat a été dramatique.
Ils ont fini par partir, laissant derrière eux la souffrance, la désolation et souvent le terrorisme que nous subissons, nous, ici. On ne voit pas qu'il en serait différemment en Iran.
Voici la liste, compilée par les autorités chinoises, des bombardements américains depuis la fin de la seconde guerre mondiale, il est long et difficile de faire une liste exhaustive de tous les pays que les États-Unis d'Amérique ont bombardés, parmi eux il est beaucoup plus facile de faire la liste de ceux pour lesquels cela a été un succès pour la démocratie, aucun :

■ Corée et Chine : 1950-1953 (guerre de Corée)
■ Guatemala : 1954, 1960, 1967-1969
■ Indonésie : 1958
■ Cuba : 1959-1961
■ Congo : 1964
■ Laos : 1964-1973
■ Vietnam : 1961-1973
■ Cambodge : 1969-1970
■ Grenade : 1983
■ Liban : 1983, 1984 (attaques contre des cibles au Liban et en Syrie)
■ Libye : 1986, 2011, 2015
■ Salvador : 1980
■ Nicaragua : 1980
■ Iran : 1987
■ Panama : 1989
■ Irak : 1991 (guerre du Golfe), 1991-2003 (invasions américaines et britanniques), 2003-2015
■ Koweït : 1991
■ Somalie : 1993, 2007-2008, 2011
■ Bosnie : 1994, 1995
■ Soudan : 1998
■ Afghanistan : 1998, 2001-2015
■ Yougoslavie : 1999
■ Yémen : 2002, 2009, 2011, 2024, 2025
■ Pakistan : 2007-2015
■ Syrie : 2014-2015

Non, on ne voit pas qu'il en serait différemment en Iran.

22 juin 2025

Marc Amblard
22/6/2025

CHATGPT FINIRA-T-IL PAR NOUS RENDRE IDIOTS ?
L’UTILISATION PROLONGÉE DE L’IA ATROPHIERAIT NOTRE CERVEAU

Une étude récente menée par des chercheurs du MIT a révélé que l'utilisation de ChatGPT peut entraîner un déclin des fonctions cognitives, en particulier des capacités de pensée critique.
L'étude a consisté à diviser les sujets en 3 groupes :
G1 – personnes utilisant ChatGPT
G2 – personnes utilisant Google
G3 – personnes s'appuyant uniquement sur leurs propres connaissances « cerveau seul ».
L'activité cérébrale de chaque participant a été surveillée par électroencéphalographie pendant qu'ils rédigeaient plusieurs dissertations.
Les résultats ont été stupéfiants. Les sujets ayant utilisé ChatGPT pendant plusieurs mois ont systématiquement affiché le plus faible engagement cérébral et des performances inférieures aux niveaux neuronal, linguistique et comportemental.
Au départ, le groupe 1 (ChatGPT) utilisait le dialogue artificiel pour alimenter leurs dissertations, mais à la fin, l'étude a montré que les participants abandonnaient l’usage de leurs fonctions cérébrales et se contentaient de copier-coller le contenu généré.
En revanche, le groupe utilisant le moteur de recherche Google a montré une mobilisation cérébrale modérée, tandis que le groupe « cerveau seul » présentait les réseaux neuronaux les plus puissants et les plus étendus.
Ces résultats suggèrent que le recours à L’IA peut avoir des effets néfastes sur les fonctions cognitives d'un utilisateur à long terme. Les chercheurs se sont dit très préoccupés par ces résultats, notamment pour les jeunes utilisateurs dont le cerveau est en développement.


Pierre Duriot
21/6/2025

Écologie : des élus atterrissent...


Sacrilège, l’Assemblée nationale française a voté un moratoire sur toute installation nouvelle d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques, tout cela à cause des « fachos » Les Républicains, le Rassemblement National et autres Ciottistes. Résultat, pas de nouvelle demande d’autorisation de permis ou de raccordement ne pourra être déposée, ou instruite, tant qu’une étude objective et indépendante sur le mix énergétique optimal ne sera pas réalisée. Incroyable, on ne pourra plus défoncer le fond de la mer, ou recouvrir des terres agricoles de panneaux achetés en Chine et pas recyclables, sans un minimum de précaution. Incroyable encore, il y a des gens qui osent douter du narratif réchauffiste, sur lequel il n’y a pas le moindre consensus scientifique et pour lequel l’impact de l’activité humaine n’est réellement prouvé non plus, tout cela relevant très probablement du cerveau malade de quelques financiers idéologues ayant trouvé la fable du carbone pour pouvoir créer de toutes pièces force taxes et culpabiliser le quidam. On rappelle tout de même, sans grand risque de se tromper que la planète a connu des alternances de coups de chaud et de froid et bien plus de carbone dans l’atmosphère, avant même l’apparition de l’homme, là-dessus par contre, il y a consensus scientifique.
Le ministre Marc Ferracci juge cette décision “parfaitement irresponsable” et “dévastatrice”. Par contre, couler les millions de tonnes de béton armé dans la mer et les champs pour planter des éoliennes, ça n’est pas « dévastateur » ? Le rapporteur macroniste Antoine Armand évoque une “catastrophe économique et industrielle”. Parce que la catastrophe économique et industrielle, ce ne serait pas les sanctions destinées à mettre la Russie à genoux ? La gauche et l’extrême gauche parlent même de “sabotage délibéré” de l’intérêt national. L’intérêt national ne serait pas plutôt d’arrêter de défoncer le pays pour des énergies qui mettent le réseau électrique européen en péril, au risque de pannes majeures, comme en Espagne récemment ? La désormais célèbre Sandrine Rousseau explique que nous ne pourrons regarder nos enfants dans les yeux parce que nous mettons leur vie en danger… sans rire, comme en 2000, les Maldives qui auraient disparu en 2020 ? Comme les six millions de non-vaccinés qui devaient mourir dans l’année ? Comme ce même gouvernement qui expliquait pendant le Covid, que les enfants non vaccinés pouvaient faire mourir leurs grands-parents ?
Évidemment, tous les professionnels qui vivent grassement des subventions à la transition énergétique s’alarment. Vous vous rendez compte, il va falloir qu’ils se mettent à créer des produits rentables, comme n’importe quelle entreprise, au lieu de fourguer des trucs qui ne marchent pas contre de l’argent public. Et on ne va plus pouvoir imposer des moulins à vent aux maires des petites communes sans discussion avec les habitants ? Sacrilège, si maintenant en démocratie il faut se mettre à écouter les gens, où va-t-on ?
Il est heureux que des élus commencent à atterrir et à cesser de se faire berner par des dogmes relevant de l’art conceptuel, enrobés d’explications vaseuses, dont on vous dit que si vous ne trouvez pas cela génial, c’est que vous êtes complètement c…
Il ne faut pas tenter de contrer par la brimade les cycles naturels de la Terre, ce n’est pas possible, il faut s’y adapter. Il faut aussi revenir à une écologie raisonnée, c’est-à-dire, vivre sur une planète propre, travailler sur nos rejets polluants, pesticides, métaux lourds, agents chimiques, nano-particules, radiations et laisser tomber le carbone qui n’a jamais été un polluant.

Gabriel Nerciat
22/6/2025

PAUVRES YANKEES ou L’ARDENTE NÉCESSITÉ DE LA BOMBE ATOMIQUE IRANIENNE

Pauvres Yankees. Il n’y a vraiment rien à faire avec eux.
Même avec un président anti-guerre (ce n’est pas la même chose que le pacifisme) porté au pouvoir par une base isolationniste, cela finit toujours de la même manière : vassalisation, corruption, baratin, bombardements, fiasco, nouveau baratin, nouveaux bombardements, nouveau fiasco, etc. Cuba, Vietnam, Serbie, Irak, Afghanistan, Libye, etc.
On connaît la chanson, hélas, plus prévisible qu’une comédie musicale de Broadway.
Reste l’essentiel, de loin le plus pitoyable : un petit État accapareur et prédateur du Levant arabe sorti il y a moins d’un siècle des bas-fonds interlopes du Yiddishland polonais a plus d’influence et d’importance aux yeux du président des États-Unis que les millions de citoyens américains qui ont voté pour lui en pensant qu’il les soustrairait pour de bon du cycle chaotique des guerres moyen-orientales.
« Rendre à nouveau sa grandeur à l’Amérique » ? Tu parles !
Vraiment, pauvres Yankees.
Pour les antisémites systématiques et obsessionnels du type Soral ou Nyssen, ce matin, c’est l’apothéose : depuis le temps qu’ils expliquent à qui veut l’entendre que le monde est dirigé en secret depuis deux cents ans par une camarilla occulte de quelques dizaines de milliers de dirigeants et de comploteurs juifs, le revirement de Trump est une aubaine.
Pour la plupart, ils étaient tocards. Les revoilà grâce à Bibi stars de l’année, et pour longtemps.
Dieudonné va pouvoir relancer au Zénith sa carrière en suspens – et Sophia Aram terminer la sienne au petit théâtre du casino de Deauville. À quoi ça tient, la vie, en fin de compte.
Curieusement, chez certains néo-cons ou bellicistes de toujours que j’imaginais en train de pavoiser ou de sabler le champagne, comme Nicolas Tenzer par exemple, c’est plutôt la retenue qui s’impose, voire une sourde inquiétude pas encore vraiment assumée.
Craignent-ils que la cause d’Israël et de son Premier ministre affameur d’enfants soit déjà suffisamment avariée pour nuire à leur grand dessein universaliste et impérial de toujours ?
Mystère.
Le plus pathétique, comme toujours, est l’attitude des Européens, ces gnomes engoncés dans l’impuissance et l’hypocrisie, qui, comme Macron, ont cautionné dès le premier jour l’agression israélienne pour feindre ensuite de s’émouvoir de ses conséquences et jouer la ritournelle du droit international sauvegardé. Quels tristes bouffons sommes-nous décidément devenus.
Pour moi, une seule certitude aujourd’hui demeure : la nécessité ardente de voir l’Iran détenir le plus vite possible l’atome militaire.
Contrairement à ce que croient les commentateurs superficiels et les suiveurs atlantistes, l’agression américano-israélienne de ce mois de juin va y contribuer plus que n’importe quel autre impératif.
Désormais, même les opposants libéraux au régime des ayatollahs (je ne range évidemment pas parmi eux l’héritier dégénéré des Pahlavi, qui a à peu près autant de chances de retrouver son trône que le comte de Paris ou le prince Bonaparte) devront reprendre en la matière leur résolution en vue de ce projet devenu vital pour la souveraineté et la puissance recouvrée de la nation perse s’ils veulent être en mesure d’être investis de la moindre légitimité future.
Le plus probable, de toute façon, est que le régime va sortir non pas affaibli mais plutôt ragaillardi et retrempé par la guerre qui commence, et qui va durer longtemps. Dorénavant en Iran, tout dissident favorable à Israël ou à l’Occident passera pour un traître à sa nation et en paiera le prix.
Au-delà du guide Khamenei, un homme de 86 ans dont le règne touchait à sa fin, c’est le pouvoir des Pasdarans, infiniment moins religieux qu’à l’époque de Khomeyni et devenu comme une sorte de garde prétorienne ou de phalange nationaliste détentrice de 40% de l’économie du pays, qui va renforcer son emprise sur la nation et diriger la suite des opérations.
La meilleure réponse serait d’ailleurs de sortir une fois pour toutes du traité de non-prolifération que Trump lui-même a violé depuis son premier mandat (et qu’Israël, au passage, n’a jamais signé). S’en réclamer encore n’est jamais qu’une hypocrisie de plus.
Seule bonne nouvelle au milieu de ce désastre : les États-Unis n’auront maintenant plus les moyens financiers et matériels de continuer à soutenir l’effort de guerre ukrainien.
Poutine devrait donc pouvoir achever la libération des quatre provinces russes du Donbass et liquider ce qui reste de l’armée de Kiev d’ici la fin de l’année. À toute chose malheur est bon, comme on dit.
Même les activistes franco-iraniennes qu’on invite partout depuis une semaine sont bien plus jolies que ces irritantes p.tains ukrainiennes, qu’il fallait se farcir à toute heure sur les plateaux de télévision depuis 2022. La vie est toujours pleine de surprises, malgré tout.

Péonia

-18/6/2025- Il est honnêtement difficile de voir combien de personnes croient encore pouvoir former des opinions fortes et valables sans jamais sortir de la bulle étroite des médias traditionnels. Pas de recherche approfondie, pas de curiosité pour d'autres perspectives, pas de volonté de regarder au-delà des frontières nationales. Si c'est le cas, dites-le clairement : « Je ne suis pas assez informé pour juger. » Ce serait au moins honnête.
Mais si vous faites des efforts – si vous passez du temps à creuser dans différents points de vue, à parcourir X, à lire, à écouter, à recouper – alors utilisez votre cerveau. Ne vous contentez pas de décharger vos pensées à Grok ou à toute autre IA. Pensez par vous-même. Posez des questions. Le doute. Vérifiez. Parce que non, tout ce que vous voyez en ligne n'est pas réel. Et à l'ère de la tromperie alimentée par l'IA, croire sans remettre en question est un jeu dangereux.
Ce qui m'énerve vraiment, c'est combien de personnes tombent dans le panneau le plus évident, chaque jour. Vidéos fausses, histoires tordues, mensonges sensationnels – et ils cliquent, likent, partagent, croient. Ce n'est pas seulement naïf. C'est le produit de la paresse, d'un système qui ne nous a jamais appris à remettre en question, et d'une culture qui récompense plus d'être diverti que d'être informé.
Si nous voulons la vérité, nous devons nous battre pour elle. Avec du temps, avec des efforts, et avec le courage d'affronter des faits inconfortables.
@/Zlatti_71