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2 septembre 2025

LE BOBARD RUINEUX D'URSULA

Gabriel Nerciat

-2/9/2025- Apparemment, l'histoire du brouillage du GPS de l'avion d'Ursula von der Leyen par les Russes en Bulgarie est une intox, une fèque niouse comme on dit désormais : d'après le compte rendu des radars du ciel qui a été rendu public il y a quelques heures, il n'y a eu aucune perturbation du GPS à l'heure dite, car l'avion est resté en position d'attente pendant à peu près une heure.
En apprenant hier l'anecdote du brouillage hypothétique, j'ai failli me fendre d'un tweet pour me féliciter de l'opération et regretter que l'appareil n'ait pas piqué du nez, mais j'ai eu la prudence de me retenir et d'attendre un peu, tellement la chose me semblait énorme : une telle provocation de la part de Poutine eût été non seulement ridicule mais totalement contre-productive, laissant accroire qu'il considèrerait l'impératrice en toc de Bruxelles comme une égale qu'il serait pertinent de chercher à intimider au vu de tous.
Même si l'on ne sait pas encore si c'est Ursula elle-même ou bien les Bulgares qui sont à l'origine de cette fèque niouse grotesque, cela n'augure rien de bon pour l'avenir.
Cela confirme que la Commission et ses auxiliaires nationaux sont vraiment prêts à tous les mensonges et toutes les manipulations possibles pour persuader les Européens qu'ils doivent affronter frontalement les Russes en Ukraine avant que la débâcle de l'armée de Zelensky soit consommée (une pétition initiée par Michel Goya et tous les gugusses pro-kiéviens de LCI publiée aujourd'hui sur les réseaux sociaux va dans le même sens).
En fait, ce serait plutôt à nous de les brouiller, leurs GPS, non ?...

Pierre Duriot

Va-t-il, peut-il... rester ?


-31/8/2025- C’est curieux, ce président qui rappelle à tout bout de champ qu’il a été élu « démocratiquement » et qu’il va rester. D’autant plus curieux qu’il est le premier à tenir ce genre de discours, comme si son élection était douteuse et qu’il faille repréciser qu’elle était bien démocratique. Il est vrai que ne pas obtenir de confortable majorité après avoir remporté brillamment une présidentielle avec 58 % des voix, ça laisse songeur. Mais l’homme a d’autres problèmes. Ses Premiers ministres sont dézingués les uns derrière les autres. Ils persistent à vouloir continuer à gaspiller quand tout le monde leur explique qu’il faudrait plutôt faire des économies. Ils persistent aussi à recycler de vieilles badernes, ou de jeunes premiers totalement ineptes, voire complètement ridicules, voire même grotesques, dont plus personne ne veut. Les bilans globaux sont calamiteux, sur tous les plans : les finances, les services publics, la sécurité, l’exercice de la démocratie… tous les murs porteurs de ce pays sont fissurés et si jamais l’heure de rendre des comptes sonne un jour, ça va être compliqué. Macron a beau expliquer qu’il a fallu payer, pour le Covid, pour la crise énergétique, pour l’Ukraine, que tout cela a coûté cher et qu’il a bien fallu s’endetter, ça ne prend pas. Toutes les crises derrière lesquelles il s’abrite sont, on le sait maintenant, des crises fabriquées de toutes pièces, artificielles, des coups montés en quelque sorte et sur cela aussi, il faudra qu’il rende des comptes et il n’est sans doute pas le seul. Sans oublier la crise des Gilets jaunes dont on s’aperçoit, à tête reposée, qu’elle a été gérée de manière totalement anti-démocratique, le mot est faible.
À l’international, même fiasco. Il veut reconnaître la Palestine, il se retrouve tout seul, ses collègues présidents des pays d’Europe ne le suivent pas. Il veut aller mettre une trempe à la Russie, Salvini lui conseille de partir devant. Malgré ses rodomontades ridicules, la France est le premier importateur de gaz russe, par des voies détournées évidemment, qui nous coûtent plus cher. Plus nous prenons de sanctions contre les Russes, plus leur économie est florissante. De manière générale, nous sommes fâchés avec à peu près tout le monde et notre influence à l'international se résume désormais à du discours et des mises en scène risibles.
Sur le plan personnel, ça ne va pas trop bien non plus. On l’a vu avec de gros muscles des bras et des avant-bras, sur une photo devenue d’anthologie, où il est grimaçant, à cogner sur un sac, avant de le revoir avec des muscles bien ordinaires, cet été à Brégançon. Un peu comme la poitrine de Brigitte qui change de taille en fonction des saisons et des tenues vestimentaires. Nous n’irons pas plus loin que ce qui est objectif parce que ça au moins, ça se voit bien sur les photos. Mais Candace Owens, la journaliste américaine, elle, va plus loin, mettant publiquement en doute l’origine de Brigitte et le couple Macron, pour qui prouver le genre de Brigitte serait pourtant très facile, persiste à vouloir utiliser des voies judiciaires complexes, se casse les dents en permanence et se retrouve chaque fois obligé de lâcher prise quand on en vient à la fourniture de preuves, à tel point qu’on se demande si l’Américaine n’a pas raison ?
Puis il y a l’affaire Alstom, jusqu’ici ça va, ça ne déborde pas trop, tous les gens ayant l’intention d’en parler avec des sources à l’appui ont aussi la bonne idée de se suicider avant de parler. Plus tout un tas de bévues accumulées, la vaisselle de l’Élysée, les dépenses de l’Élysée, Benalla, les nominations de copains à des postes clés, le limogeage de chefs d’état-major, la descente des Champs-Élysées, à saluer un public qui n’existe pas, plus tout ce qu’on ne sait encore pas… Résultat, une plongée sans précédent dans l’opinion publique, un avion de tourisme qui se balade avec la banderole "Macron Démission" et une idée de destitution précoce qui commence à faire son chemin. Oui, les fers au feu sont nombreux et ça n’a pas l’air d’aller en s’arrangeant, d’où la nécessité sans doute, d’avoir à répéter en permanence ce qui devrait aller de soi… comme pour se rassurer.

1 septembre 2025

Chroniques du fascisme déjà là : Aymeric Caron dans le viseur

Régis de Castelnau
1/9/2025


Aymeric Caron m’épate.

Voilà quelqu’un qu’il m’a été donné de croiser deux ou trois fois (il ne doit pas s’en souvenir), me permettant de constater qu’il était à la fois sympathique et cohérent dans ses prises de positions animalistes. Lesquelles positions me paraissaient peut-être insuffisantes pour justifier une élection à l’Assemblée nationale. Eh bien j’avais tort.

Depuis octobre 2023 il a mis intelligence et énergie au service de la lutte contre ce qu’Israël inflige au peuple palestinien. Comme moi, il considère que l’on est en présence d’un génocide. Et dans ce combat, avec un incontestable courage, il affronte à la fois les militants acharnés de la cause israélienne et les relais dont ils disposent dans les institutions. Et il affiche cette fermeté depuis maintenant près de deux ans, s’exposant ainsi quotidiennement aux pressions, manœuvres, insultes et quolibets de ceux pour lesquels le massacre de 20 000 enfants est tout à fait justifiable. Il existe dans le langage populaire une expression pour qualifier l’absence de courage d’une personne : « je ne partirai pas à la guerre avec lui ». Eh bien en ce qui me concerne j’y partirai en confiance avec Aymeric Caron.

Les soutiens de ce que fait Israël à Gaza sont bien décidés à le faire taire. Fort heureusement, outre sa rigueur, il est aussi protégé par son statut de parlementaire. Grace à l’immunité qu’il procure, prévue pour protéger les élus du peuple des empiétements du pouvoir exécutif. Mais cela n’a pas découragé ses adversaires et il est aujourd’hui confronté à une procédure judiciaire destinée à le bâillonner. Et une fois de plus la justice démontre que sur certains sujets, elle a complètement jeté son impartialité par-dessus bord. Apparaissant une fois de plus comme un des éléments essentiels de la fascisation rampante du système macronien.

Aymeric Caron vient de publier un tweet sur X, et je propose d’en reprendre les termes et de les commenter.

« Il y a un an environ j’ai fait un tweet pour dénoncer le soutien d’Europe 1 au génocide en cours à Gaza, avec des intervenants multiples qui tous s’en prenaient à la demande d’Emmanuel Macron d’un cessez-le-feu.
J’ai donc comparé Europe 1 à Radio 1000 collines, radio tristement célèbre pour avoir encouragé et soutenu le génocide au Rwanda. »


Effectivement, quiconque connaît un peu l’histoire du génocide des Tutsis au Rwanda sait le rôle criminel de cette radio. C’est donc bien, et de façon lapidaire, une comparaison entre le rôle de ce média et celui que joue (pour Aymeric Caron), Europe numéro 1. Pour cette dernière c’est évidemment une imputation lourde, qu’elle aurait pu éventuellement considérer comme injurieuse. Mais le formalisme de la loi sur la presse et la jurisprudence sur les limites du débat politique, l’on fort normalement dissuadée. Et elle s’est bien gardée de le faire. Alors, les amis de Netanyahou ont pensé à une astuce. Qui permette de contourner ces deux obstacles. Voyons comment.

« Rachel Khan, soutien actif du génocide des Palestiniens, figurait dans le tweet d’Europe 1 que j’ai relayé puisqu’elle est l’une de ces voix pro-génocide. Encouragée par l’avocate pro-Netanyahou Muriel Ouaknine Melki, collègue de la chaîne pro-Netanyahou CNews, Kahn décide de porter plainte pour injure raciste. Pourquoi, alors que mon tweet parle d’une radio (laquelle n’a évidemment pas porté plainte) ? Parce qu’elle est sur la photo et que c’est sa citation qui illustre la position d’Europe1 ».

La voilà l’astuce. Normalement tout ce qui relève de l’exercice de la liberté d’expression et de la répression de ses éventuels abus relève de « la loi de 1881 sur la presse » au formalisme protecteur du droit garanti par l’article 11 de la déclaration française des Droits de l’Homme et du Citoyen. Sauf que la haine de cette liberté et la passion répressive du système ont permis d’inventer des infractions qui utilisent le racisme et la discrimination comme circonstance spécifique et aggravante. Alors on va utiliser la couleur de peau de Rachel Khan (?) pour prétendre que c’est elle et non pas Europe 1 qui a été mise en cause, et que c’était une injure raciste (!).

C’est tout à fait grossier, cela nécessite la complicité de l’appareil judiciaire, mais pourquoi se gêner ? Si on se rappelle le zèle déployé après la honteuse circulaire Dupond-Moretti sur « l’apologie du terrorisme », qui a vu des centaines de condamnations… mais dans un seul sens.

« La plainte est surréaliste, pourtant je vais être convoqué par la police avant l’été, pour répondre de mon tweet – c’est une obligation légale lorsqu’une plainte est déposée pour injure aggravée. Je suis obligé d’annuler le matin même le premier rendez-vous que j’avais accepté pour cause de maladie : l’officier de police demande à mon avocat que je fournisse un certificat médical, ce que nous refusons bien sûr. Nous comprenons que nous aurons le droit à un traitement particulier. »

Cette demande de justification par certificat médical de la part d’un officier de police est simplement sidérante ! Pour qui se prend-il ? Un député est protégé par son immunité et c’est lui qui décide s’il vient et quand il vient à une convocation de police. Sauf si ce flic zélé obtient une mainlevée de l’immunité parlementaire prononcée par le bureau de l’Assemblée nationale sur la demande d’un juge. Et nous verrons dans la description que fait Aymeric Caron de l’entretien, à laquelle s’ajoutent tous les témoignages de ceux qui y ont eu affaire, le service de police spécialisé créé pour la mise en œuvre de cette répression de la liberté d’expression, fonctionne de manière totalement partiale.

« Nous décalons le rdv et je me rends à la seconde convocation de la police il y a quelques mois. Je vais alors répondre pendant près de deux heures à des questions plus qu’étranges. Le policier me demande par exemple pourquoi j’ai posté un tweet le jour où j’ai décalé le premier rdv avec lui, alors que j’étais malade. Je suis ensuite interrogé longuement sur ma connaissance du génocide du Rwanda et sur ses différents acteurs. En revanche pas une seule question sur Rachel Khan. Pas une. »

Les commentaires sont inutiles. Sauf peut-être concernant la connaissance du génocide du Rwanda. Histoire de fournir au procureur la possibilité d’un réquisitoire supplétif pour contestation de crimes contre l’humanité ?

« Il y a quelques jours, mon avocat apprend que suite à mon audition par la police, le procureur adjoint de Nanterre, Jean-Pascal Oualid, a décidé de me poursuivre. Qui est Jean-Pascal Oualid ? Pour le savoir il suffit d’aller sur son compte LinkedIn. On découvre qu’il reposte Caroline Yadan, qu’il dénonce l’emploi du mot « génocide » pour qualifier les massacres de Gaza, qu’il s’en prend aux étudiants de Sciences Po qui dénoncent le génocide, qu’il déteste LFI et Blanche Gardin ou encore qu’il louange Richard Malka. »

De nouveau, on bascule dans la sidération. Que signifie l’intervention d’un procureur militant déclaré d’une cause directement politique. Sa mission n’est-elle pas celle d’une autorité de poursuite qui agit au nom de la République, dans la défense des intérêts de celle-ci, sous l’autorité hiérarchique du pouvoir exécutif français légitime ? Et sûrement pas pour le compte du gouvernement d’un État étranger.

Et le devoir de réserve alors ? Celui prévu par l’Ordonnance n°58-1270 du 22 décembre 1958 portant loi organique relative au statut de la magistrature et précisé par « La Charte de déontologie des magistrats » selon laquelle : « Le devoir de réserve impose au magistrat de faire preuve de retenue dans l’expression publique de ses opinions, de manière à ne pas nuire à l’image d’impartialité, d’indépendance et de dignité de l’institution judiciaire. » Toutes les interventions sur les réseaux sociaux, citées par Aymeric Caron sont autant de violations du devoir de réserve. Mais bien sûr dans le système macronien on sait très bien qu’elles ne subiront pas la moindre remontrance. Pas plus que ne va en encourir Rachel Khan pour son appel à « une solution finale pour le palestinisme », formule génocidaire tout à fait élégante qui ne provoquera évidemment aucun froncement de sourcils ni du parquet ni de l’ARCOM. Doit-on comprendre que dans la France macronienne, comme pour l’opposition aux massacres de Gaza entraîne l’accusation immédiate d’antisémitisme, la couleur de peau de Madame Khan est un totem d’immunité qui lui permet de proférer des horreurs ?

« Évidemment tout cela est parfaitement cousu de fil blanc. Depuis près de deux ans les pro-génocide cherchent une brèche pour m’atteindre. Il fallait les alliés, il fallait inventer le motif, ça y est la combine est en route. Mon avocat et moi avons hâte de ce procès. Nous aurons beaucoup, beaucoup de choses à raconter et de témoins à convoquer. »

Aymeric Caron repart au combat.

Respect.

Dessin de Christian

Marc Amblard

Radu Portocala

-1/9/2025- Dans un moment qu’il a cru être celui de l’élévation suprême de la conscience politique – et qui était exactement le contraire – Giscard d’Estaing a formulé il y a plus de trente ans ce commandement : Combattre le Front National doit être la principale mission de l’homme politique français (citation de mémoire).
Ce combat permanent a été le désastre, la castration de la politique française.
En premier lieu, parce qu’il a donné à la gauche le rôle de phare de la moralité dans les affaires publiques, de guide, de juge et, surtout, de censeur. Sa toute-puissance en la matière n’a jamais été mise en question.
Ensuite, parce qu’il a définitivement subordonné à la gauche la droite timorée d’être de droite. Les hommes de droite, je l’ai écrit il y a très longtemps, tiennent un discours de gauche. Par peur de l’étiquette infamante. Vivant dans cette stupide confusion, la droite a perdu sa liberté et, finalement, son intelligence.
Enfin, parce que, par peur des foudres de la gauche, il a condamné les politiciens à l’inaction ou à l’action inepte. La droite n’ose pas prendre des mesures de droite. La stagnation lui semble préférable. Tout comme la perte de son identité et de ses idées.
Un pays dont les partis politiques se donnent pour premier objectif l’élimination d’un autre parti politique est un pays qui patauge lamentablement dans la boue de l’imbécillité et qui, de ce fait, n’ira nulle part. Le commandement idiot de Giscard - qui, d’ailleurs, ne faisait que mettre en paroles une obsession devenue déjà générale - a condamné la politique française à la pratique permanente de la futilité.

31 août 2025

Gastel Etzwane

-31/8/2025- Voilà, nous y sommes. Une simple “panne” et tout le monde est paralysé : impossible de payer, impossible de retirer, impossible même de prouver que vous avez de l’argent sur votre compte. Ce n’est qu’une mise en bouche, un prélude dérisoire par rapport à ce qui se prépare. Aujourd’hui, on vous dit que c’est un problème informatique, demain, ce sera la faute des Russes, de la Chine ou de n’importe quel épouvantail utile. Mais le jour où il n’y aura plus que la monnaie numérique, vous serez prisonniers à vie. Car là, plus besoin de pannes, plus besoin de prétextes : un simple clic suffira pour bloquer vos comptes, geler vos économies. Ce sera la fin de la liberté individuelle, et le triomphe de la servitude moderne.
Et ne vous faites aucune illusion : ce n’est pas une hypothèse, c’est le projet. Derrière les discours de “sécurité”, de “modernité” et de “transition numérique”, il y a le rêve absolu des banques et des États : vous tenir à la gorge, contrôler chaque dépense, chaque transfert, chaque centime. Aujourd’hui, vous râlez devant votre TPE qui refuse le paiement ; demain, vous n’aurez même plus le droit de râler. On vous dira : “Circulez, vous n’existez plus économiquement.”
Voilà pourquoi cette panne n’est pas un incident, mais un avertissement. Le futur qu’ils nous préparent, c’est celui où votre argent ne vous appartiendra plus. Il sera à la merci des algorithmes, des gouvernants, des banquiers, des caprices politiques ou idéologiques du moment. Et si vous n’êtes pas sages, si vous pensez mal, si vous votez mal, vous découvrirez qu’un simple bouton suffit à vous réduire au silence.

Régis de Castelnau

Rubrique : basculement

-31/8/2025- Des nouvelles de l’État paria isolé. Vous savez celui qui est dirigé par un ogre qui mange les petits enfants.
Tous les chefs d’État que Xi présente à son ami Poutine, ils n’ont pas l’air vraiment hostiles, dis donc. C’est bizarre, on dirait qu’ils n’ont pas peur de l’ogre.
Incroyable image du basculement du monde à Pékin. Parce qu’en plus de leur alliance, la Chine et la Russie, se sont également alliés avec l’Iran. Modi est là aussi et a annoncé qu’il augmentait ses achats de pétrole à la Russie de 20 % ! Il y a même Erdogan, lui, il a tous les culots.
Il paraît que dans les cimetières où sont enterrés George Kenann, Zbigniew Brzeziński et Henry Kissinger, on entend de drôles de bruits. Du genre des morts qui se retournent violemment dans leur tombe. Ah oui, ça doit être ça. Parce que ces trois-là qui savaient de quoi ils parlaient, ils avaient bien prévenu : « une alliance entre la Russie et la Chine, ça jamais ! Tout faire pour l’éviter ! »
L’Occident-terminal armé de l’insondable stupidité de ses dirigeants est-il seulement capable de mesurer sa désastreuse défaite ?

L'ART MUSICAL DE LA POLITIQUE

Gabriel Nerciat
31/8/2025

Finalement, c'est plutôt facile, l'art politique. Du moins a priori.
Pas la peine de lire longtemps Machiavel, Montesquieu, Thibaudet, Lefort ou Carl Schmitt.
Suffit de recouvrir toute crise de quelque importance par un unique motif qui finira par anéantir le reste, un peu comme une sonate de Chopin qui s'achèverait avec les notes obsédantes d'une symphonie de chambre de Schönberg (oui, je sais que ce n'est pas possible mais c'est une image, inspirée par celles du grand Abel Gance).
Par exemple, la crise migratoire, la crise démographique, l'effondrement du commerce extérieur, la ruine de l'agriculture et de la paysannerie, la table rase de l'Éducation nationale, la racaillisation des petites villes de province, la désindustrialisation du pays, la gabegie de l'administration, l'insécurité galopante des métropoles, l'impudence oligarchique des juridictions pénales ou constitutionnelles, l'obsolescence de l'armée française, la sous-capitalisation des entreprises rachetées par des firmes américaines ou allemandes ?
Tout cela n'existe plus.
Pourquoi ?
Mais parce que, voyons. La dette, la dette, la dette, la dette, la dette, la dette !
La dette, il n'y a que ça de vrai.
Bon, avec la menace de l'ogre russe, il est vrai. Mais c'est délicat de rappeler qu'on va encore filer plusieurs Rafale et quelques centaines de millions à une entité bolchevique en déroute quand on prétend devoir lever de toute urgence 44 milliards d'euros sur le patrimoine des contribuables et des entreprises.
Il n'y a qu'un seul problème, qui est d'exécution.
Pour bien jouer une sonate de Chopin qui se termine en symphonie de chambre de Schönberg, il faut un excellent pianiste, humble, sensible, virtuose, rapide, voire nerveux, pas trop avachi, aux doigts déliés et qui sait comment ménager l'absence des transitions.
Je crois que ce n'est pas exactement ce que nous avons aujourd'hui sous la main.
Ce n'est pas grave.
La dette, la dette, la dette, la dette, la dette, la dette, vous dis-je.

Gastel Etzwane
31/8/2025

Montée de la contestation en Grande-Bretagne contre l’accueil massif des demandeurs d’asile

Des manifestations régulières se tiennent devant les hôtels réquisitionnés par l’État, où plus de 30 000 migrants sont logés, répartis dans environ 200 établissements. La nuit, des militants hissent le drapeau britannique devant ces lieux comme acte de défi.
Cette colère, qui s’exprime dans les banlieues comme dans les provinces, est nourrie par un sentiment d’injustice : alors que la population britannique subit la crise économique et des services publics saturés, les demandeurs d’asile bénéficient de chambres d’hôtel et de prestations coûteuses. Les slogans "Protégeons nos enfants" ou "Ce n’est pas leur maison" traduisent un rejet profond. Des figures politiques et médiatiques, en Grande-Bretagne comme à l’étranger, relaient ce discours et amplifient la contestation.
On peut comprendre la colère des Britanniques. L’État dépense chaque jour des millions de livres pour loger des migrants dans des hôtels, couvrant hébergement, repas et sécurité. Ce coût exorbitant, supporté par le contribuable, choque d’autant plus que le citoyen britannique moyen voit son niveau de vie se dégrader : inflation, prix de l’énergie en hausse, logement hors de prix. L’Anglais de la classe moyenne se serre la ceinture, pendant que ses impôts financent des chambres d’hôtel pour des étrangers arrivés sans titre.
La France connaît une situation très proche. Elle consacre déjà plusieurs milliards d’euros par an à la prise en charge des demandeurs d’asile et des migrants (hébergements d’urgence, allocations, soins). Comme au Royaume-Uni, les hôtels sont régulièrement réquisitionnés pour les loger. Pendant ce temps, le Français moyen subit la baisse du pouvoir d’achat, la raréfaction des logements sociaux et la dégradation des services publics.
La Grande-Bretagne illustre ce qui attend la France : un pays déjà profondément transformé, où la population autochtone se sent dépossédée, tandis que les pouvoirs publics persistent à financer massivement l’accueil des migrants. La passivité française étonne, car les symptômes sont identiques : coût insupportable pour les finances publiques, déséquilibre démographique, sacrifices imposés aux classes moyennes.
En somme, la colère britannique est une réaction à la fois économique et identitaire. Et l’on peut se demander combien de temps la France restera encore spectatrice, alors qu’elle suit la même trajectoire.