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14 septembre 2025

Yann Bizien

-14/9/2025- Je reviens un instant sur la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon par Emmanuel Macron.
Le résultat des législatives issues de sa dissolution devait conduire à un quasi gouvernement de "co-habitation" avec un président défait et déchu sur les deux derniers grands scrutins de la nation.
Or nous avons aujourd'hui un parfait alignement politique et idéologique entre le palais de l'Élysée et l'hôtel de Matignon. Entre les deux centres de gravité du pouvoir exécutif, les états-majors, la vision, les méthodes et les objectifs sont les mêmes.
Une preuve ? Lors de sa prise de pouvoir, Sébastien Lecornu a déclaré qu'il voulait de la stabilité, mais aussi "une rupture, pas seulement sur la forme et sur la méthode, mais aussi sur le fond".
"Stabilité et rupture", les deux mots sont pourtant antinomiques. Ils nous renvoient à l'obsession du "en même temps" du chef de l'État. Il ne faut donc certainement pas voir cette rupture comme une distance entre l'Élysée et Matignon.
Bien au contraire.
En récompensant la fidélité d'un ministre, plutôt que de tenir compte du résultat des urnes, Emmanuel Macron a confisqué le pouvoir et repris en main toute la politique de l'exécutif dans un entre-soi inadmissible.
La nomination de Lecornu suinte le mépris de la volonté du peuple. Ce pouvoir autoritaire et exclusif n'est plus démocratique et bicéphale. Il est arrangé entre amis et certainement monocéphale. Politiquement, et sur le plan idéologique, Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu ne font plus qu'un. Ce sont les mêmes.
Le Premier ministre est la "voix de son maître". S'il lui ordonne de cajoler le parti socialiste, il le fera.
Emmanuel Macron est un pervers narcissique qui a besoin de contrôler et de conserver son emprise. À l'international, ses homologues voient bien que la France est ingouvernable. Certains leaders bien élus se moquent même de lui. Et cela lui est insupportable. La nomination de Lecornu à Matignon lui permet donc de reprendre le contrôle sur l'action de l'exécutif.
Il ne faut pas le voir autrement.
Enfin, quand Lecornu prétend ne pas avoir d'ambitions pour la présidence de la République, rappelons-nous de cette citation de Georges Pompidou : "L'envie de l'Élysée naît à la seconde ou l'on gravit le perron de Matignon".
Dans une République démocratique qui considère, dans sa constitution, que le souverain c'est le peuple, le pouvoir est donc ici emprunté, détourné et confisqué. Grâce aux petites combines du régime des partis, ceux qui perdent les scrutins, et qui n'ont plus les faveurs de l'opinion, sont aux responsabilités.
Et ils entendent bien y rester.
C'est grave. Dans le combat politique, le machiavélisme n'a pas de limite, pourvu qu'il soit efficace.

Servir ou se servir ?

Stéphane Rozès

-14/9/2025- Défense sous forme de contre-attaque intenable. Revenons en aux faits.
Des journalistes de l’audiovisuel de service public, Thomas Legrand et Patrick Cohen, expliquent à deux responsables nationaux du PS comment, dans leurs médias, ils savonnent la planche de la candidature de Dati aux municipales de Paris et vont faire la promotion de Glucksmann à la présidentielle.
Pour mémoire, Jean-François Achilli fut licencié de France Info pour avoir échangé avec Bardella et, finalement, refusé d’être son intervieweur pour un livre.
Legrand et Cohen discréditent la profession de journaliste et participent à son image détestable de soumission idéologique et d’intérêt, d’arrogance et d’impunité.
Pire, ils affaiblissent terriblement l’audiovisuel de service public.
Pire encore, ses responsables n’ont ni la hauteur nécessaire ni le sens de l’intérêt général pour remettre les pendules à l’heure : ils couvrent les dysfonctionnements en recourant à des arguments idéologiques et non principiels.
Il est significatif de voir ceux qui font semblant de ne pas comprendre la noblesse et l’exigence du service public, en échange du confort qu’il procure aux journalistes, et ceux qui ont des principes à géométrie variable selon leurs préférences idéologiques.
Il est absolument anormal que l’audiovisuel du service public reflète à environ 75% les opinions de 25% des Français et que l’entre-soi journalistique, ne consultant ni les votes des Français, ni les études d’opinion, ne le voit pas et ne comprenne pas le problème.
Qui défendra l’audiovisuel de service public en cas d’alternance ? À partir de quels arguments solides ?
Ces responsables de l’audiovisuel du service public creusent sa tombe. Sidérant de ne pas le voir, de ne pas agir en conséquence.
(Un défenseur de l’audiovisuel du service public, ancien chroniqueur à France Inter, LCP-AN, Public Sénat et France Culture)

DE LONDRES À PARIS ET RETOUR

Gabriel Nerciat

-14/9/2025- Il y aurait un rapprochement intéressant et sûrement éclairant à faire entre le succès historique des manifestations londoniennes anti-immigration de ce week-end initiées par Tommy Robinson et l'insuccès flagrant du mouvement de blocage du 10 septembre dernier en France (que confirmera sans nul doute le traditionnel baroud d'honneur syndical de jeudi prochain).
Ce rapprochement comparatif pose à mon avis deux types de questions pertinentes voire cruciales, auxquelles les réponses à apporter ne sont pas simples (sauf à faire du zemmourisme et du mélenchonisme) :

1) L'absence de parti de masse national-populiste depuis quarante ans au Royaume-Uni a-t-elle été ou non une chance pour le régime politique néo-libéral et immigrationniste qui a triomphé à partir des années Thatcher, et surtout du règne catastrophique du New Labour de Tony Blair ?
Permet-elle aujourd'hui, avec l'apparition tardive de Reform UK (le nouveau parti post-Brexit de Nigel Farage), d'aborder la question de la colonisation démographique et identitaire du Vieux Continent de façon plus franche et donc plus décisive que les succès électoraux du FN-RN en France ou de la coalition Fratelli d'Italia-Lega en Italie ?
Inversement, le succès politique du national-populisme et, dans une moindre mesure, du souverainisme conservateur illibéral en Europe continentale et aux États-Unis ne risque-t-il pas de favoriser les régimes libéraux en place, par les phénomènes de résistance dissociative que ces victoires électorales suscitent encore, avec l'appui implicite des superstructures médiatiques et judiciaires, ainsi qu'on l'a vu lors du second tour des dernières élections législatives en France ou même après l'arrivée au pouvoir à Rome de Giorgia Meloni ?

2) La tripartition idéologique et parlementaire que génèrent l'intensification des diasporas allogènes apportées par l'immigration de masse ainsi que la paupérisation des provinces périphériques détruites par le libre-échange global est-elle la dernière chance des nomenklaturas libérales et progressistes devenues partout minoritaires, ou bien au contraire ce qui les condamne à plus ou moins long terme à disparaître - en même temps d'ailleurs que la démocratie libérale elle-même, qui suppose l'existence de deux blocs idéologiques alternatifs et relativement homogènes ?
À mon avis, c'est parce que les gauches ne comprennent pas cette dernière dimension, inconnue du XXe siècle où elles prospérèrent, qu'elles échouent à fédérer l'ensemble des victimes du système économique actuel derrière elles.
S'il y avait encore des intellectuels en France, il me semble que c'est d'abord à ces deux champs d'investigation qu'ils devraient de toute urgence se consacrer.
Quelques esprits perspicaces ou précurseurs, comme Christophe Guilluy, Emmanuel Todd, Pierre Manent, Marcel Gauchet, Stéphane Rozès ou en Angleterre David Goodhart, ont commencé à défricher la route, mais je crois qu'il reste encore beaucoup de sites et de paysages insoupçonnés à découvrir en la matière.

Vincent Verschoore
Ze Rhubarbe Blog

-11/9/2025- Une monnaie fiat (dollar, euro, etc...) ne peut pas survivre indéfiniment à une production de liquidités (qui enrichit surtout les grands spéculateurs) déconnectée de la création de valeur réelle. Or c'est aujourd'hui le seul moyen de satisfaire une population qui compare sa propre stagnation, voire sa paupérisation, à l'enrichissement obscène des gens au pouvoir et de leurs amis.
À un moment donné ça va forcément coincer, et soit la classe dirigeante aura pu mettre en place un véritable régime policier totalitaire capable de mater toute forme de rébellion (et ils y travaillent, on peut même dire que c'est l'objectif de la clique des Macron, von der Leyen & Cie), soit c'est la guerre civile.
Une solution alternative serait donc de revenir à une forme de monnaie stable, comme l'était l'or avant son remplacement par le dollar. Et ça, les spécialistes l'ont bien compris, ce qui explique la hausse de l'or et du Bitcoin, qui pour ses adeptes est un "or numérique" stable (sa masse finale de 21 millions de jetons est immuable), même si sa valeur reste volatile.
Cette émission de BFM, pour le coup, me paraît pertinente :

Vidéo de 25 min 32 s ↴
Yann Bizien

-13/9/2025- Zelensky publie un nouveau communiqué très alarmiste ce soir. Depuis plus de trois ans, il cherche à entraîner toute l'Europe dans une guerre qui n'est pas la nôtre.
Nous sommes tous les jours au bord d'une guerre pouvant s'étendre sur tout notre continent.
La "coalition des volontaires" menace toujours plus la Russie qui devient toujours plus agressive : c'est une "logique de guerre", pas de paix.
Depuis des mois j'affirme qu'il s'agit d'une mauvaise stratégie, que la Russie ne cédera jamais et que la France n'est pas du tout prête à entrer en conflit direct avec notre plus grand voisin, même avec quelques alliés européens qui sont eux aussi, dans la même situation que nous : de la dette, de la désindustrialisation, des centaines de milliers de clandestins, de la violence intérieure, une menace islamiste forte et un pouvoir fragilisé.
Halte au feu.

Marc Amblard

13 septembre 2025

Nicolas Dupont-Aignan
13/9/2025

Des centaines de milliers de manifestants à Londres pour dire STOP à la submersion migratoire. De l’autre côté de la Manche le peuple britannique enfin se lève pour défendre sa civilisation millénaire et ne pas mourir. Debout les Français !
Vidéo ↴
Gérard Boyadjian

-13/9/2025- Charlie Kirk, Tucker Carlson, Candace Owens, Joe Rogan, Dave Smith, Ben Shapiro, etc... auraient tous été inquiétés en France...

Vidéo de 10 min 13 s ↴
Tiephaine Soter

-12/9/2025- La multiplication depuis 20 ans (la crise bancaire de 2007) des questionnements autour de la résorption de la dette, a apporté des solutions multiples et variées, toujours très alambiquées, qui consistaient toutes à "responsabiliser les populations" par des restrictions des "dépenses sociales", sans baisse des prélèvements qui les alimentent.
Dans le même temps, les administrateurs de l'État n'ont eu de cesse d'augmenter leurs dépenses en "frais de fonctionnement" et autres "frais de bouche" : tout ce qui a été économisé d'un côté a été dépensé 3 fois de l'autre.
La solution est pourtant extrêmement simple, et avait été d'ailleurs testée et approuvée tant à Rome que sous Charlemagne : celui qui ne gère pas son administration comme prévu, dépense l'argent public qu'il n'a pas et oblige le recours à la dette, doit être responsable sur son patrimoine personnel. Cela vaut aussi bien pour le gouvernement et ses ministres que pour le petit chef de service au fin fond de la campagne creusoise.
Je vous garantis que la solution de la dette et du déséquilibre budgétaire qui touche la France depuis 50 ans se trouve dans cette seule et simple mesure.
On aurait le référendum d'initiative populaire ou citoyenne, ce serait quelque chose pour quoi je me battrais. Ça n'arrivera jamais sous la 5e République.
Pensez-y pour le prochain régime.