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26 janvier 2023

TPE-PME : la disparition planifiée

Pierre Duriot

Les boulangers sont dans la rue et avec eux, tout un tas de professions artisanales et industrielles, désormais incapables de payer leurs factures énergétiques et qui choisissent, contraintes et forcées, de mettre la clé sous la porte. On pourrait croire qu’elles y mettent de la mauvaise volonté, tant les aides de l’État sont là pour leur permettre de passer ce mauvais cap. Il n’en est rien et l’État, avec ses airs bienveillants, ne propose jamais que des bouts de ficelle, pour « aider » à surmonter les problèmes qu’il a lui-même générés.

Ce même État, donc le président Macron, a pourtant plusieurs solutions à sa disposition. Maintenant que les centrales nucléaires remarchent, il pourrait faire baisser les prix et même, vendre du courant à l’étranger. Il pourrait également, sortir du tarif réglementé européen, comme l'ont fait le Portugal et l’Espagne. Il pourrait aussi ne pas fixer de barre et autoriser, toutes les entreprises, à rejoindre le tarif réglementé d’EDF. Il pourrait encore, cesser d’obliger EDF à vendre une bonne part de son courant, à des opérateurs privés, qui ne produisent rien. Il ne fait rien de tout cela, que nous préconisons, au RPF et chez d’autres et on peut se demander pourquoi il campe et fait camper EDF et nos entreprises, sur ces positions intenables.

Pour les prix des carburants fossiles, il en va de même. Le prix du brut tourne actuellement autour de 80 euros, soit comme en octobre 2010, le gasoil valait alors, autour d’1.20 euro. Il est actuellement autour de deux euros. Même en tenant compte des fluctuations entre Euro et Dollar, il est aisé de comprendre que le prix de ce gasoil, utilisé par les entrepreneurs, est maintenu artificiellement au plus haut, par les taxes.

La conclusion est que ce gouvernement planifie la disparition des PME et TPE, il le fait sciemment et pour ne pas que cela se voit trop, il médiatise à outrance et à grand frais, des mesures totalement inefficaces, en s’arc-boutant désespérément pour ne pas prendre les décisions qui sauveraient notre tissu entrepreneurial local. Et en expliquant doctement, avec des arguments fallacieux, pourquoi, il ne servirait à rien de prendre les mesures de bon sens qui s’imposeraient. On se prend à espérer que ces gens seront un jour comptables de ce qui apparaît, non pas comme de la mauvaise gestion, mais comme une destruction programmée.