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29 décembre 2025

Gastel Etzwane

-29/12/2025- Jean-Luc Mélenchon, dans un élan de colère patriotique fort opportun, se fait soudain l’avocat zélé de Thierry Breton, cet ancien commissaire européen que l’administration Trump vient d’écarter des États-Unis pour cause de zèle réglementaire excessif.
Où était donc cette fougue nationale quand l’Union européenne, dont Mélenchon aime tant vanter la vertu, imposait à son tour des sanctions et des interdictions à des journalistes et analystes français tels que Jacques Baud ou Xavier Moreau, coupables seulement d’avoir exprimé des analyses divergentes sur le conflit ukrainien ?
Pas un mot, pas une indignation, pas même un tweet pour défendre la liberté d’expression de ses compatriotes.
Aujourd’hui, voilà que le tribun de La France insoumise s’offusque parce que Donald Trump, au nom de la défense de la liberté d’expression, refuse l’entrée à un haut fonctionnaire européen qui s’est illustré par sa croisade contre les plateformes numériques américaines, accusées de tous les maux par Bruxelles.
Ironie suprême : Mélenchon, qui n’a jamais ménagé ses critiques envers les « GAFAM » et les « oligarques du numérique », pleure soudain sur le sort d’un censeur patenté, d’un architecte de la régulation qui aspire à museler l’information au nom d’une morale d’État.
On veut de plus en plus réglementer l’information, la confiner à une caste d’experts habilités, de commissaires intouchables et de bureaucrates qui décident ce qui est vrai ou faux.
Mélenchon, en soutenant Breton, révèle son vrai visage : celui d’un partisan de la censure quand elle sert ses idées, et d’un faux défenseur de la liberté quand elle touche ses alliés idéologiques.
Triste hypocrisie, qui n’honore ni la France ni la cause de la souveraineté qu’il prétend incarner.