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23 septembre 2025

Sarah Knafo

Ce matin, les comptes catastrophiques de France Télévisions sont mis à nu.

Il y a quelques jours à peine, en pleine polémique sur les complots de l’audiovisuel public avec le Parti socialiste, la présidente Delphine Ernotte osait se plaindre du manque de moyens et réclamait leur augmentation ! Grâce à la Cour des comptes et son rapport paru ce matin, nous apprenons de nouveaux scandales.

Rappelons que chaque année, l’État reverse à France Télévisions 2,6 milliards d’euros d'argent public, soit votre argent. Alors que nombre de ses concurrents privés font des bénéfices sans toucher d'argent public. Cela aurait déjà de quoi nous scandaliser… Mais vous n’avez encore rien vu.

1- Ces 7 dernières années, les dépenses de France Info TV ont quasiment doublé. On pourrait imaginer que l’audience et la qualité des programmes ont doublé en conséquence ? Eh non, c’est toujours moins de 1% des téléspectateurs en moyenne qui regardent France Info TV.

Chez France Télévisions, l’augmentation des budgets ne correspond donc ni à la qualité des programmes, ni à la satisfaction du public. Alors à quoi ? Au doublement du gaspillage, au seul profit des idéologues. Voulez-vous des preuves ?

2- Chez France TV, les salaires ne connaissent pas la crise : 15% des salariés gagnent... plus de 80 000 € par an et la Cour des comptes critique « des avantages en nature conséquents ». Nous y venons.

3- On est bien traité chez France Télévisions… et on est nombreux : 8 932 personnes à temps plein ! C’est 2,5 fois plus que chez TF1. Surtout, nos impôts payent plus de journalistes, animateurs et techniciens chez France TV que de chirurgiens dans les hôpitaux publics (5947 en 2024). En France, on meurt aux urgences, mais l’État investit toujours plus dans le divertissement et la propagande.

4- Les dépenses de taxis de tout ce monde explosent : elles s’élèvent à 3,8 millions d’euros, soit +80% entre 2019 et 2024, malgré le scandale qui avait déjà sali l’institution. Cela revient à plus de 10 000 euros de taxis par jour ! Ce n’est plus France Télé, c'est France Taxi !

5- Les frais dérapent : les coûts des réception ont été quasiment multipliés par 5 en seulement 2 ans (de 700 000 euros en 2022 à 3,2 millions en 2024). Au total, les frais de déplacements et de réceptions s'élèvent à plus de 46 millions en 2024, soit 126 000 € par jour. Ils achètent les petits fours les plus chers du monde ?

6- Le comité d'entreprises de France Télévisions a coûté 14 millions d'euros en 2024. Le rapport précise qu'il a "acquis un immeuble au Crotoy en 2022, en plus des résidences de vacances dont il est propriétaire et qu'il loue à Cannes et à Trouville." Chez France Télévisions, on est déficitaires, mais on trouve quand même de quoi se payer des résidences secondaires en bord de mer !

Vous l’avez compris : France Télévisions vit dans un monde où tout est possible parce que l’argent vient d’ailleurs : de vos poches. Vos poches qu’ils vident sans jamais dire merci. Il y a encore tant à dire sur le sujet. Le scandale de l’audiovisuel public ne fait que commencer. Je m’y attèle : à bientôt !


Gastel Etzwane

-23/9/2025- Le ministre de l’Intérieur vient de le rappeler : « on ne doit pas afficher le drapeau d’un pays impliqué dans un conflit international ». C’est l’argument qu’il brandit aujourd’hui pour interdire le drapeau palestinien sur les mairies françaises. Très bien. Mais alors pourquoi, hier, des centaines de communes pouvaient-elles hisser sans problème le drapeau ukrainien ? Soit la neutralité est un principe général et absolu, soit elle n’en est plus un.
Le parallèle avec la laïcité est frappant. On brandit ce grand principe républicain à géométrie variable : d’un côté on traque la moindre crèche ou la moindre statue chrétienne avec des recours en cascade ; de l’autre on recule, on hésite, on se montre d’une tolérance extrême face à des revendications religieuses plus récentes ou plus sensibles.
Dans les deux cas, un principe « sacré », neutralité ou laïcité, se transforme en levier politique. Un jour on l’invoque pour interdire, le lendemain on l’oublie parce que le contexte médiatique change. Ce qui devrait être une règle claire et universelle se retrouve manié comme un interrupteur.
La République a perdu son autorité morale : la laïcité ne sert plus qu’à traquer le christianisme et l’État n’est plus protecteur des citoyens.

Marc Amblard
22/9/2025
Gabriel Nerciat
22/9/2025

LE SIONISME JUGÉ PAR CHARLES DE GAULLE

Qu'on écoute l'ensemble de la conférence : non seulement elle est prophétique, mais au-delà de l'algarade célèbre sur le peuple d'élite dominateur, elle va beaucoup plus loin que Macron aujourd'hui.

Vidéo de 14 min 53 s ↴

22 septembre 2025

Radu Portocala

-22/9/2025- On s’émeut et on critique la décision d’un grand nombre de maires d’arborer le drapeau palestinien sur leurs mairies. La loi s’y oppose, en effet, mais ce n’est pas cela qui provoque les critiques. L’initiative est de gauche et elle contrarie la droite - ce qui est assez inhabituel puisque la droite s’empresse très souvent à cautionner les idées de gauche.
Le débat, cependant, peut étonner si on pense au nombre de mairies et autres bâtiments officiels qui, ignorant la loi et dans une prodigieuse concorde, ont arboré pendant des mois le drapeau ukrainien, souvent même au-dessus de celui de la France. Et que dire de la cheffesse de Bruxelles qui, avec ses larbines, a eu l’idée grotesque, digne d’un carnaval d’école primaire, de se costumer en bleu et jaune. Personne ne s’est indigné alors. Bien au contraire.
Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’une transgression de la loi en même temps que d’une manifestation politique puérile. La réalité géopolitique est telle qu’elle est et arborer des drapeaux sur des mairies n’y changera rien. Cela montre, en revanche l’importance qu’ont prise les gesticulations stériles et le caractère incantateur de la politique actuelle, de plus en plus proche d’une forme assez stupide d’occultisme.

Il faut supprimer le service public d’audiovisuel

H16

-22/9/2025- En terme de propagande, les médias de service public n’ont qu’un seul réglage et il est maintenant au maximum. Quand au réglage pour l’information, il est malheureusement de plus en plus proche du minimum.

Ainsi, quelqu’un à la direction des services audiovisuels publics a par exemple fermement coincé la manette sur « Tout le temps » lorsqu’il s’est agi de traiter du sujet « taxe Zucman » et depuis, on se demande si des efforts sont faits, même symboliques, pour décoincer cette manette. Apparemment pas, tant on voit ce Zucman et ce sujet sur les chaînes du service public, goulûment relayées par les émanations privées (mais courroies de transmission du pouvoir) comme BFM et LCI.

Gabriel Zucman, c’est cet « économiste » dont les efforts sont commodément payés par la fondation OpenSociety de Soros – hasard pratique, dont le directeur de thèse était Piketty – coïncidence simple – et qui aide le Parti socialiste dans l’élaboration de ce que ses membres – au premier rang desquels Glucksman – appellent hardiment « programme économique » – mais tout ceci est purement fortuit, décidément.

Il propose de taxer non pas les revenus mais les patrimoines, y compris putatifs lorsqu’ils sont constitués par la valorisation boursière d’une startup en plein développement, explorant ainsi avec gourmandise une nouvelle forme de fiscalité créative dont tout indique pourtant qu’elle va fusiller durablement l’innovation et l’incitation économique dans le pays qui n’en a vraiment pas besoin.


D’un plateau à l’autre, de France Télévisions à France Info puis France Inter, le frétillant professeur semble avoir pris son bâton de pèlerin pour taxer les riches (aider les pauvres n’est jamais au programme). Et ça marche : rapidement, les journalistes, joyeusement embobinés, se pressent pour l’interroger ou faire de la retape pour ses élucubrations.

En l’espace de deux semaines, c’est une véritable Zucmania qui s’est emparée des journalistes du service public qui, les uns après les autres, tentent d’expliquer à quel point cette taxe est une idée géniale, facile à mettre en place et surtout, indolore (pensez donc, 2% du patrimoine, c’est si petit).

À tel point que lorsqu’un tweet facétieux et parodique a dressé une liste (exagérée) des apparitions de Zucman sur les plateaux radio et télé, cette liste fut reprise par les Grandes Gueules (RMC) puis Pascal Praud (CNews) et ce malgré des intitulés d’émissions parfois grotesques.

En fait, la réalité est devenue si caricaturale qu’une parodie ne choque plus personne, montrant à quel point les services publics sont devenus complètement partisans, sans plus aucune retenue, rejoignant leur caricature de façon crédible…


À l’opposé de ce traitement ultra-favorable du trentenaire rondouillard à la taxation compulsive, les mêmes médias jouent une tout autre partition lorsqu’il s’agit de revenir sur les notes de frais d’Anne Hidalgo dont on a récemment découvert l’opulence scandaleuse frôlant l’abus de bien public du mauvais côté de la tangente.

Si la presse s’est bien fendue de quelques articles expliquant la polémique et s’interrogeant sur les montants et les achats dispendieux enfilés avec gloutonnerie, la plupart des autres articles apparus depuis la première publication de Mediapart semblent présenter les choses sous un jour encore moins critique.


Outre les inévitables articles de « debunking » cherchant à minimiser toute cette polémique, on trouve sans mal d’autres articles expliquant comment et pourquoi la Maire de Paris ne va pas se laisser faire par cette véritable campagne de dénigrements calomnieux.

Pour le service public, une fois les bots russes (en maintenance ?) et le réchauffement climatique écartés, pas de doute, c’est un coup de l’extrême droite. En tout cas, c’est ce que laissait penser le chapô d’un article de France Info qui, une fois repéré, s’est empressé de camoufler ses penchants gauchistes.


Et malgré l’empilement de plus en plus ahurissant d’utilisations scandaleuses des fonds publics, la Maire de Paris voit se multiplier de nombreux soutiens, tous commodément à gauche de l’échiquier politique et – coïncidence – dans le monde des médias et de l’information. De Françoise Degois à De La Gontrie, on voit s’empiler les bonnes raisons d’oublier les frasques d’Hidalgo, alors que les mêmes n’étaient pas en reste pour dénoncer les costumes de Fillon (pourtant payés avec de l’argent privé, au contraire des 4 pantalons à 4 tailles différentes d’Hidalgo, achetés le même jour).

Le « Deux Poids, Deux Mesures » est ici aussi visible que la propagande de Zucman.




Enfin, pour l’affaire Cohen Legrand qui a démontré la collusion complète entre les deux loustics pourtant payés par le contribuable et le parti socialiste, c’est tout juste si on en parle encore : pour tout dire, depuis que Cohen a bien expliqué qu’il était inattaquable et blanc comme une colombe, plus personne n’ose revenir sur les révélations qui s’empilent pourtant et montrent que le service public n’est plus que l’officine de la gauche, depuis le parti socialiste jusqu’à LFI.

Les dernières révélations – timidement relayées sur X par une plateforme dont la censure française commence à se voir – qui remettent pourtant fondamentalement en cause les discours lénifiants et hypocrites de Cohen et Legrand ne sont plus du tout évoqués.

La collusion Cohen-Legrand avec le PS ? Évaporée !

Cette gradation dans les traitements (l’avalanche Zucman, le scandale Hidalgo en cours d’étouffement et la disparition totale de l’affaire Cohen-Legrand) illustre de façon éclatante le biais des services publics, complètement dévoués au pouvoir socialo-macroniste en place, et devient tellement grossier qu’il en fait fuir les cibles, les citoyens naïfs.

À ce sujet, les couinements hystériques de Delphine Ernotte, la PDG de France Télévisions (qui accuse CNews d’être d’extrême droite) ne sont pas autre chose que des cris de douleur devant le constat, abominable pour eux, que leur propagande n’est plus étanche et qu’un nombre croissant d’individus s’en échappe.

Or, une fois réveillés, ils ne reviendront pas : le service public de propagande les a perdus, et avec eux les éventuels soutiens aux politiques pourtant débiles qu’il tente d’asseoir. Cette attrition continue, de plus en plus visible.


https://h16free.com/2025/09/22/81986-il-faut-supprimer-le-service-public-daudiovisuel

21 septembre 2025

Gastel Etzwane

-21/9/2025- Matthieu Pigasse, milliardaire, producteur d’émissions pour France Télévisions, s’invite dans sa propre émission pour attaquer le RN, sans contradiction réelle et sans que les téléspectateurs sachent qu’il finance le plateau. Quelques jours plus tôt, à la Fête de l’Humanité, il prononçait un discours applaudi où il suggérait de façon à peine voilée d’interdire ou de museler les médias jugés « de droite » ou « dangereux ». Autrement dit : l’homme qui réclame moins de liberté pour les autres profite d’une liberté totale pour lui-même sur le service public.
Et tout cela, financé par vos impôts. Mediawan vend ses programmes à France Télévisions, qui les achète avec l’argent public. Résultat : un milliardaire diffuse son discours militant sur une antenne publique, se rémunère dessus et les Français paient la facture.
Ce cas résume un système : deux poids deux mesures constants. Surveillance féroce dès qu’une voix dissidente apparaît, silence dès qu’un acteur du système se livre à des conflits d’intérêts flagrants. On obtient une boucle parfaite : un espace public capturé, des fonds publics détournés vers un message unique, et un pluralisme réduit à la portion congrue.
Le service public devrait être un forum ouvert ; il devient la caisse de résonance d’un discours militant, verrouillé, financé par ceux-là mêmes qu’il endoctrine.

Yann Bizien


-20/9/2025- Voici le résultat de la politique de François Hollande, d'Emmanuel Macron, d'Edouard Philippe, de Jean Castex, d'Elisabeth Borne, de Gabriel Attal, de Michel Barnier, de François Bayrou et de Sébastien Lecornu, sans oublier les présidents et les Premiers ministres qui se sont succédés au pouvoir depuis 1974.
Pendant que la France est humiliée et déclassée, notre voisin italien, gouverné par une femme plus clairvoyante, plus audacieuse et plus courageuse, se redresse fièrement.
Il y a en France des militants de gauche qui manifestent encore contre la baisse des dépenses publiques et pour la taxation des riches, c'est-à-dire les autres. Ils mènent une offensive favorable aux taxes sur les entreprises et à l'impôt sur les entrepreneurs, tandis que nous savons pourtant que notre pays n'a pas de problème de recettes fiscales mais un problème grave de dépenses publiques.
Mais il y a pourtant une autre catégorie de citoyens et de contribuables, dont je suis, qui est prête pour la baisse des dépenses, pour des économies sur le train de vie de l'État et pour des réformes de structures dans le secteur public : 82 % des Français préfèrent la baisse des dépenses publiques plutôt que la hausse des impôts ! 77 % des Français sont favorables à la préférence nationale pour le versement des aides sociales ! Ils sont nombreux à rejeter l'aide médicale d'État, le regroupement familial, le droit du sol, l'aide juridictionnelle aux étrangers !
Face à la dette, une grande majorité de Français a parfaitement compris l'urgence et n'est pas contre des réformes et pas contre des économies. Bien au contraire ! Ils rejettent tout un système de spoliation institutionnalisé contre leur volonté. Ils refusent l'État social et prédateur fiscal. Ils ne veulent plus des taxes de la gauche. Ils sont favorables à l'arrêt immédiat de l'hémorragie de la dépense publique idéologique, inutile, redondante, inefficace.
Ce n'est pas la contribution fiscale qui va sauver nos finances publiques et qui va participer au redressement de la France. Ce sont les économies, donc moins de dépenses !
Stop à la logique socialiste et communiste du toujours "plus d'impôts" et notre pays s'en portera mieux !
Cessons de punir ce pays et les Français honnêtes, ceux qui travaillent, comme tous ceux qui sont désormais à la retraite, qui ont travaillé dur, et qui l'ont bien méritée !

VANTARDISES EUROPÉENNES ET PRINCIPE DE NON-CONTRADICTION ou VERS UN NÉO-WESTPHALISME

Gabriel Nerciat

-21/9/2025- Toujours sidérant d'entendre les clercs euro-atlantistes aux abois parler de la Russie et de l'Ukraine, comme d'ailleurs aussi bien de Trump et de Xi Jinping.
Au-delà de leur ridicule qu'on nommera faute de mieux spontané (comme par exemple s'indigner à longueur d'antenne que des drones non armés ou des avions de reconnaissance russes pénètrent pendant quelques minutes dans les cieux baltes ou polonais alors même que l'UE et les pays membres de l'OTAN dépensent des dizaines de milliards d'euros depuis trois ans pour aider Kiev à combattre la Russie et tuer des soldats russes), il est frappant de voir que la plupart de ces analystes qui prétendent au statut d'intellectuels sont complètement imperméables aux évolutions les plus évidentes du présent siècle.
Leur problème est simple mais assez complexe à diagnostiquer même en recourant au concept facile de dissonance cognitive : parfois, ils raisonnent comme si nous étions encore dans le cadre juridique multilatéral d'après 1945, et parfois comme si ce dernier n'avait plus aucune raison d'être.
Or il faut choisir : A et non-A ne peuvent pas être affirmés comme valides en même temps (c'est ce qu'Aristote appelait le principe de non-contradiction, pierre de touche de la rationalité occidentale dont la plupart de ces occidentalistes patentés sont si fiers).
Le cadre multilatéral est celui né de Yalta et de la défaite de l'Axe : il postule l'idée selon laquelle l'ensemble des États souverains doivent se soumettre à des règles communes (notamment le respect de l'intégrité des frontières étatiques) à partir du moment où ils ne remettent pas en cause les intérêts fondamentaux des cinq puissances impériales qui ont vaincu le Reich hitlérien et l'empire japonais.
Si ce cadre est toujours valide, alors il devrait aller de soi que toute extension des frontières de l'OTAN, après 1991 et la dissolution pacifique de l'URSS, ne peut ou n'aurait pu se faire sans des négociations officielles menées avec la Russie.
Lesquelles, comme chacun sait, n'ont pas eu lieu – ce qui a été interprété par Moscou et aussi par Pékin comme une remise en cause, non seulement de la part de Washington mais de l'ensemble des Occidentaux, de la légitimité même du cadre multilatéral hérité de Yalta (d'autant plus qu'à la même époque, l'Amérique et ses vassaux agressaient militairement la Serbie et l'Irak).
Si l'on estime que ce cadre juridique est mort avec le XXe siècle et la guerre froide, alors nous revenons plus ou moins automatiquement au cadre antérieur qui était celui des traités de Westphalie.
À savoir que les États souverains capables de puissance militaire ou stratégique, hors de tout cadre normatif trop contraignant, doivent parvenir à négocier perpétuellement entre eux un certain équilibre, tout en se gardant la possibilité de recourir à la guerre pour stabiliser ou défendre ce qu'ils estiment être leur zone d'influence légitime.
C'est ainsi que la France monarchique, au terme de plusieurs conflits, parvint à imposer sa loi et ses intérêts aux puissances espagnole, autrichienne, prussienne, hollandaise et britannique afin de stabiliser, autant que faire se peut, les zones de puissance étatiques respectives en Europe et au-delà.
Pour Poutine avec l'Ukraine comme sans doute bientôt pour Xi avec Taïwan, il est clair que c'est la logique westphalienne qui désormais s'impose.
Si elle s'impose aussi à l'Europe, alors l'Europe doit cesser de penser et de parler comme si nous étions encore à l'époque de la guerre de Corée ou du printemps de Prague.
D'autant plus impérieusement qu'aucune des nations européennes n'a les moyens, sans l'aide des États-Unis, de s'opposer militairement à Moscou (ou, même économiquement, à Pékin).
Il faudrait donc arrêter de parler, de menacer et de hurler, pour réfléchir un peu.
Car la seule chose sur laquelle Trump, Poutine, Xi, Erdogan et Modi semblent bien d'accord, c'est désormais de se passer de l'avis des Européens pour entreprendre quoi que ce soit.