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2 novembre 2025

Monique Plaza

-2/11/2025- Les députés ont validé l’obligation vaccinale contre la grippe dans les EHPAD, pour les pensionnaires et les soignants.
Or seule une minorité du personnel souhaite se faire injecter. Il est probable que certains vont donc démissionner, ce qui aggravera la pénurie déjà grave de personnel.
Les députés nient le droit des personnes âgées vivant en EHPAD à un consentement libre et éclairé. Population captive, ces personnes n’auront pas le choix. Seront-elles injectées de force ou renvoyées des EHPAD en cas de refus ?
Le vaccin actuel contre la grippe ne semble pas efficace. Des études suggèrent qu’il fragilise les personnes injectées, qui contracteraient davantage la grippe que les personnes non injectées. Des moyens de prévention existent à l’échelle individuelle (renforcement des défenses immunitaires) et collective (hygiène des locaux…).
Lors des débats parlementaires, les accusations d’« antivax » sont ressorties. Le choix de disposer de son corps et le refus du biopouvoir sont, comme au moment du Covid, complètement niés, ce qui va amplifier la méfiance contre tous les vaccins, à un moment où les effets secondaires graves des produits ARNm anti Covid sont sur la sellette.
Les députés prouvent une fois de plus par ce vote idéologique qu’ils ne représentent pas les citoyens qui les ont élus.

[Témoignage]

Radu Portocala

-31/10/2025- Pour entrer à la Voix de l’Amérique, la plus grande radio du monde qui émettait en 44 langues je ne sais plus combien de milliers d’heures par semaine, la rédaction roumaine pour laquelle j’allais travailler comme correspondant en France, en Suisse et en Belgique m’a fait passer un certain nombre de tests. J’ai dû, pour commencer, rédiger un texte. Ensuite, on m’a fait passer une épreuve de micro. Enfin, un certain service s’employa à prendre des renseignements sur moi.
L’étape suivante m’a été présentée comme « bureaucratique ». J’ai dû compléter à la main des formulaires stupides comme tous les formulaires, puis d’autres à la machine en 12 exemplaires utilisant obligatoirement du papier carbone – cette chose autrefois pratique qui n’existe probablement plus. Après avoir reçu tout cela, ils m’annoncèrent qu’un dernier formulaire m’avait été envoyé par la poste. C’était, me disaient-ils, une démarche assez ennuyeuse à accomplir, ils s’en excusaient, mais il me fallait m’y plier sans prendre ombrage. Bien entendu, cette mise en garde n’a fait qu’éveiller ma curiosité et stimulé mon imagination. Mais il s’est avéré qu’elle n’était pas aussi fertile que celle de l’espion-bureaucrate américain.
Au bout d’une semaine ou un peu plus, je trouvai dans ma boîte aux lettres l’enveloppe venant de Washington. Elle contenait, à ma grande stupeur, deux cartons sur lesquels je devais imprimer mes empreintes digitales. Pourquoi diable voulaient-ils mes empreintes alors que j’allais travailler en Europe et que je n’avais nulle intention de me rendre aux États-Unis ? Je n’ai eu aucune explication cohérente. Seulement une indication « pratique » : je ne pouvais pas obtenir un résultat valable en barbouillant mes doigts dans un encrier. On me conseillait de m’adresser à la police.
Au commissariat de mon quartier, celui qui est sous l’esplanade des Invalides, on m’envoya promener assez grossièrement. Heureusement, un policier qui avait entendu la discussion m’apprit que je devais faire ma demande à la police judiciaire de l’arrondissement. Là, j’eus affaire à des flics-loubards qui se montrèrent très désagréables. En fin de compte, par un coup de fil à la Préfecture, j’appris que je devais aller chez eux, Île de la Cité. Il va de soi qu’à chaque fois je devais raconter la même histoire qui paraissait soit stupide, soit invraisemblable à tout le monde. Je crois qu’ils ont été assez nombreux à me prendre pour un déséquilibré.
Bien entendu, dans l’énorme bâtiment de la Préfecture, j’ai dû me promener d’une entrée à l’autre et d’un service à l’autre avant de trouver le bon endroit. Enfin, un personnage en blouse blanche et muni de tout l’attirail nécessaire fut appelé à l’une des entrées. Après avoir imprimé mes empreintes sur les formulaires envoyés de Washington, je l’entendis dire : « Maintenant, je les prends aussi pour moi ! » Fatigué par toute cette aventure absurde, je l’ai laissé faire, mais quelques jours plus tard, une amie avocate s’insurgea contre la démarche de l’individu et ma passivité, me disant que j’avais eu tort de me plier à sa demande. Depuis lors, comme ils ont mes empreintes, je dois être très prudent en commettant les méfaits qui occupent tout mon temps.
On était, donc, très prudent à Washington. Mais la chose s’est transformée en farce grotesque après 1990, lorsqu’il est devenu possible de consulter une partie des archives de la police politique roumaine, la Securitate. Il a été découvert alors que le rédacteur en chef du service roumain de la Voix de l’Amérique, celui qui, par téléphone, me priait d’accepter que les autorités américaines scrutent mon existence et examinent mes empreintes digitales, avait collaboré avec la Securitate, et l’avait même fait avec un tel empressement qu’il était possible d’imaginer que dans sa nouvelle position il n’avait pas vraiment rompu le lien.
Dessin d'Ixène

CONTRE L'UNION DES DROITES

Gabriel Nerciat

-2/11/2025- Il faut quand même en finir une bonne fois pour toutes avec cette antienne ruineuse, que la presse Bolloré matraque à longueur d'antenne et d'éditos du JDD depuis des mois.
À grands renforts d'interventions pavloviennes d'Eric Zemmour, Sarah Knafo, Marion Maréchal ou l'insignifiant maire de Cannes, David Lisnard.
Non seulement Marine Le Pen a parfaitement raison de refuser cette stratégie, mais politiquement comme électoralement elle n'a absolument aucun sens. À moins éventuellement de bien préciser de quoi on parle.
Comme toujours, les droitards qui se réclament de cette ânerie s'inspirent essentiellement de ce qu'a fait la gauche, avec la NUPES de 2022 et le NFP de 2024.
Sauf que cette union des gauches (qui ne leur a pas permis d'exercer le pouvoir, autant qu'on sache) n'était pas le fruit d'une audace stratégique inouïe rompue à toute forme de cynisme électoral, mais la conséquence d'un dramatique rétrécissement de la présence de celle-ci au sein des nouveaux rapports de force parlementaires : tombés à moins de 26% des suffrages exprimés après l'élection d'Emmanuel Macron, Mélenchon et les héritiers en berne du défunt mitterrandisme n'avaient pas d'autre option possible que l'union au premier tour pour ne pas disparaître purement et simplement du jeu politique national.
Rien à voir avec ce qui se passe à la droite du NFP.
Une union des droites telle que l'entendent les porte-voix du groupe Bolloré consisterait à faire en sorte que RN, UDR, LR, UDI, Horizons, Reconquête et DLF (le parti néo-gaulliste assez résiduel de Nicolas Dupont-Aignan) non seulement élaborent ensemble un programme commun, mais présentent de concert dès le premier tour un seul candidat par circonscription aux prochaines élections législatives, muni du sigle "Droite unie".
Or, la situation ici est fondamentalement différente : le RN et son nouvel allié ciottiste écrasent le match de façon disproportionnée, avec des projections de vote qui s'échelonnent entre 34 et 40% des voix.
L'effet Retailleau, comme il était à prévoir, a eu la même consistance qu'une bulle de savon : dans aucune enquête il n'atteint 10% des suffrages, et sans accord de désistement réciproque avec un autre parti (RN ou l'extrême centre), il est probable que moins de trente ou quarante candidats LR dans toute la France seraient capables de se qualifier pour le second tour d'une législative anticipée (il faut réunir pour cela plus de 12% des inscrits, ce qui est considérable dès que l'abstention dépasse 35 ou 40% des électeurs potentiels).
Ce qui explique évidemment la crainte des derniers députés chiraquiens de voir une nouvelle dissolution de l'Assemblée avant 2027, et la ruée vers les gamelles ministérielles de Lecornu.
Dans ces conditions, une union des droites semblable au NFP n'aurait pas d'autre conséquence que d'offrir une providentielle planche de salut à des candidats LR/UDI moribonds et condamnés par avance.
Ceux-là mêmes qui depuis 1992 ont soutenu Chirac, Sarkozy et désormais Macron, portent donc une responsabilité éminente dans l'état actuel du pays, et surtout ont tout fait pendant trente ans pour empêcher les souverainistes, les nationaux-populistes et les derniers gaullistes authentiques, à coups de barrage républicain et de scrutin majoritaire à deux tours, d'accéder un jour aux responsabilités.
Le tout, pour un gain électoral quasi nul : le parti de Retailleau ne représente rien – ou rien d'autre que quelques dizaines de milliers d'électeurs boomers en voie de disparation progressive – et celui de Zemmour moins que rien (un assemblage hétéroclite de vote communautaire pied-noir ou sépharade doublé d'un résidu d'anciens partisans en déshérence de Philippe de Villiers et de Bruno Mégret).
Surtout, les concessions doctrinales qu'il faudrait accepter en matière économique ou européenne pour sceller cet accord seraient sans commune mesure avec leur bénéfice réel : elles précipiteraient le départ dans l'abstention d'une bonne partie de l'électorat populaire qui a permis à Marine Le Pen de se qualifier au second tour des deux dernières élections présidentielles et de remporter haut la main les élections européennes et le premier tour des législatives de 2024 (sans pour autant drainer l'essentiel de l'électorat centriste, qui reste hostile aux thèses souverainistes et anti-immigrationnistes du RN).
Bref, l'union des droites ne ressemble à rien d'autre qu'à un piège à cons.
Si des cadres ou des élus LR veulent rejoindre un futur bloc populiste de droite pour faire barrage (comme les castors de gauche) à LFI ou à l'extrême centre, ils peuvent toujours, ma foi, changer de crèmerie et partir pour l'UDR d'Eric Ciotti qui les y attend depuis un an (même Julien Aubert, le seul responsable LR pour qui j'avais un peu d'estime, a refusé de le faire, tandis que le brave François-Xavier Bellamy, dès qu'il semble faire un pas dans cette direction, a peur de son ombre dès lors qu'il constate qu'elle s'amenuise dangereusement dans les couloirs de l'assemblée de Strasbourg).
Foin donc de cette farce, dont les ficelles sont trop grosses pour abuser ceux qu'elle est censée confondre.
Lors des futures élections, ce sont les électeurs eux-mêmes qui décideront, entre les deux tours et comme des grandes personnes, ce qu'ils doivent faire.
Mais au premier tour, chaque parti doit partir avec son candidat et ses couleurs.
La Ve République a toujours fonctionné ainsi, malgré ou à cause du scrutin majoritaire encore en vigueur (pour peu de temps sans doute). Il n'y a aucune raison valable pour que cela change.
Tant pis si l'irritant Pascal Praud et l'excellent Mathieu Bock-Côté font la gueule. Non possumus, dirait le pape.

1 novembre 2025

Dessin de Chaunu

Réseaux sociaux, censure et transparence

Jean Mizrahi

-30/10/2025- Emmanuel Macron s’agite à nouveau autour du thème des réseaux sociaux, qu’il accuse de « mettre en danger la démocratie ». Venant de lui, il y a une forte probabilité que rien ne se passe, Macron étant plus doué pour le verbe que pour l'action, mais cela mérite néanmoins quelques commentaires.
Tout d'abord, l’ironie est saisissante, venant d’un président qui a précisément refusé au peuple français tout recours au référendum sur des sujets majeurs. La démocratie, Macron s'en contrefiche. Il est donc difficile de ne pas voir, derrière ce soudain souci de « protéger la démocratie », une volonté plus ancienne : celle de maîtriser la parole publique.
Les réseaux sociaux sont aujourd’hui le seul espace où chacun peut encore s’exprimer librement, dialoguer, débattre et s’informer, mais aussi accéder à une information diversifiée, sans être sous le coup d'une censure de facto par les médias installés.
Ils ne sont pas exempts de manipulation ni d’excès, mais ils offrent une respiration démocratique là où les médias traditionnels se sont souvent refermés sur eux-mêmes. Dans un pays où le jeu politique dépend de plus en plus des grands médias, eux-mêmes dominés soit par l’État, soit par de puissants groupes privés, les réseaux permettent de contourner ces filtres. On y trouve des informations, des témoignages et des points de vue qu’aucune rédaction n’oserait publier. Le pouvoir présente ce désordre apparent comme un péril. Mais ce désordre, c’est la vie démocratique elle-même : la confrontation des idées, la diversité des opinions, parfois rugueuse, toujours nécessaire. Une démocratie qui prétend vouloir l’ordre dans la parole prépare en réalité le silence.
Ce n’est pas de nouvelles restrictions qu’il faut, mais l’application des lois existantes. Les appels à la haine, les propos racistes ou antisémites, les menaces de mort sont déjà interdits : encore faut-il que l’État fasse son travail. Or il ne le fait pas. Aujourd’hui, les injures les plus ignobles se multiplient sur les plateformes, et seules les affaires spectaculaires atteignent les tribunaux. Ce n’est pas un manque de cadre légal, mais un manque de volonté publique.
Le danger serait de confondre régulation et censure : sous couvert de moraliser les réseaux, on pourrait bientôt filtrer les opinions. Or, l’opinion dérangeante n’est pas une faute, c’est une composante de la liberté.
La véritable réponse n’est pas dans la censure, mais dans la transparence.
Je ne publie que sous mon nom, de façon transparente, et je suis personnellement la cible régulière d’insultes antisémites sur le réseau X (anciennement Twitter). Ces attaques viennent presque toujours de comptes anonymes. L’anonymat est devenu le masque de la lâcheté : il permet d’insulter sans assumer, d’agresser sans conséquence, de haïr sans nom.
Il faut y mettre fin.
La fin de l’anonymat n’aboutirait pas à moins de liberté, mais à plus de responsabilité. Elle rappellerait à chacun qu’écrire, c’est signer ; qu’une parole publique engage.
Savoir que son nom est visible n’empêche pas de penser ni d'écrire, mais oblige à penser avant d’écrire.
La peur du tribunal n’est pas le seul frein : il y a aussi la peur du jugement moral, la honte que suscite la bassesse lorsqu’elle n’est plus dissimulée. Beaucoup mesureraient leurs mots s’ils savaient qu’ils peuvent être reconnus par leurs collègues, leurs proches, leurs enfants. Cette forme élémentaire de pudeur civique ferait infiniment plus pour l’assainissement du débat public que n’importe quelle loi de censure.
Le pouvoir actuel instrumentalise les dérives réelles des réseaux pour justifier un contrôle croissant de la parole publique. En prétendant « protéger la démocratie », il cherche en réalité à en resserrer les limites. Mais dans une République adulte, la liberté d’expression ne doit pas être protégée contre elle-même : elle doit être assumée. La parole libre suppose deux vertus : le courage de parler et la dignité de répondre de ce qu’on dit. C’est à cette condition qu’elle demeure un acte civique, et non un défouloir.
Le danger ne vient pas des réseaux sociaux, mais de ceux qui veulent les rendre inoffensifs. Car une parole inoffensive n’est plus une parole libre.

Ambassade de Russie en France / Посольство России во Франции

Lettre ouverte de l'Ambassade de Russie en France aux rédactions des médias français ayant pris part à la récente campagne anti-russe (29 octobre 2025)


C’est avec une profonde indignation que nous avons pris connaissance d’une série de pamphlets à caractère anti-russe publiés dans plusieurs médias français – notamment Le Figaro, Le Monde, Le Parisien, France Info et Mediapart – contenant des accusations infondées sur une prétendue implication de la Russie dans l’acte de profanation du Mémorial de la Shoah à Paris en mai 2024.

Les accusations émises par la partie française quant à l’implication de la Russie dans la profanation du mémorial doivent être étayées par des preuves tangibles. À défaut, elles ne font que discréditer ceux qui les formulent sans fondement.
Hélas, il est devenu habituel pour ces médias d’attribuer à la Russie la responsabilité de presque tous les malheurs. Bien souvent, le caractère mensonger de ces insinuations est si évident qu’il ne mérite même pas de commentaire. Toutefois, dans le cas présent, nous ne pouvons rester silencieux : ces publications ne se contentent pas d’induire le public en erreur, elles portent également atteinte à la mémoire de millions de victimes du nazisme.

Nous tenons à rappeler que ce sont les peuples de l’Union soviétique qui ont porté le principal fardeau de la Seconde Guerre mondiale, payant la Victoire au prix le plus lourd : 27 millions de vies humaines. Parmi les victimes figuraient de nombreux citoyens juifs. Pour nous, la mémoire de chacune de ces victimes demeure sacrée.

Aujourd’hui encore, la Russie défend la vérité historique et s’oppose résolument à toute tentative de réhabilitation du nazisme ainsi qu’à toute manifestation d’intolérance raciale. Cela est bien connu en Israël, pays avec lequel nous entretenons des relations constructives, tant sur les questions relatives à l’établissement de la paix en Palestine et au Moyen-Orient en général que dans la lutte contre l’antisémitisme.

Contrairement à de nombreux pays d’Europe occidentale, l’antisémitisme n’a pas sa place en Russie. Depuis de nombreuses années, le Musée juif et centre pour la tolérance fonctionne avec succès à Moscou et bénéficie d’un soutien constant. L’État et la société russes rejettent catégoriquement toute forme d’antisémitisme.

Sachant que notre réponse n’aura probablement pas sa place dans les colonnes des publications mentionnées, nous jugeons nécessaire de la rendre publique sous la forme de cette lettre ouverte.
Anne Mansouret

-31/10/2025- Votre danse du ventre devant les islamistes a assez duré, Monsieur le Président de la République. De ridicule… cela devient indécent.
- Ce n’est pas ainsi que l’on se fait respecter (surtout) des arabes et des musulmans. Sans doute avez-vous séché les relations internationales à l’ENA.
- Ce n’est pas en faisant de la personne du Président français la risée du Maghreb que vous défendrez les intérêts de la France dans le monde.
- Et ce n’est pas en tripotant ce vieil étron de Tebboune que vous obtiendrez la libération de nos compatriotes Boualem Sansal et Christophe Gleizes, ignominieusement emprisonnés par le pouvoir algérien.

31 octobre 2025

Anne Mansouret
31/10/2025

Il est 23h30… Et comme presque toutes les nuits depuis des mois, les réacteurs, moteurs et autres turbines des avions militaires de la BA 105 vrombissent dans la nuit normande.
Car « faire la guerre » est le fantasme récurrent du Président de la République. Cette névrose martiale sous-jacente est devenue obsessionnelle depuis son coup de foudre pour le clown des Carpates, au lendemain du 24 février 2022. Jusqu’alors, et tout au long de la crise diplomatique qui avait précédé l’invasion de l'Ukraine par la Russie sur ordre de Poutine, il n’avait croisé qu’un Zelensky imberbe, banalement urbain, vêtu d’un costume et d’une cravate. Découvrir son homologue ukrainien en tenue de combat, les biceps affleurant le t-shirt kaki, a poussé au paroxysme ses pulsions tactiles et donné corps, dans la culotte, au chef des armées qu’il était supposé incarner depuis 2017.
Depuis, rien n’arrête plus ce Machiavel d’opérette dans son délire guerrier : déclarations alarmistes de son tout nouveau chef d’état-major, défis lancés à Poutine et Netanyahu, diffusion de guides de survie à la population… Sans doute ne va t’il pas tarder à nous faire défiler au pas de l’oie !
Tout ce cirque médiatique et malsain dans la plus totale inconscience de la situation de notre pays, tant en termes de capacité d’armement qu’au niveau du gouffre budgétaire qu’il a creusé.
Ce qui se passe est extrêmement grave. L’irresponsabilité du Président de la République est jour après jour plus manifeste.
Lorsque les appels à sa démission viennent perturber son grand air d’opérette guerrière, il utilise la bonne vieille tactique du leurre pour détourner l’attention sur les rapports dangereux de la jeunesse aux réseaux sociaux, ou sur les tribulations en justice de sa femme versus une influenceuse américaine…
Mais force est de constater qu’après avoir pourri et démoli la France pendant 8 ans, Emmanuel Macron est aujourd’hui un véritable danger pour notre pays.

Gastel Etzwane

-30/10/2025- Le refus du Japon de se plier à la demande américaine d’interdire les importations d’énergie russe illustre un tournant discret mais décisif des rapports de force internationaux. Tokyo, allié historique de Washington, a opposé une justification rationnelle : le gaz russe de Sakhaline représente environ 9 % de ses approvisionnements en GNL, et le couper brutalement reviendrait à fragiliser sa sécurité énergétique. Mais au-delà de cet argument économique, ce refus traduit une forme d’émancipation diplomatique : le Japon ne veut plus sacrifier ses intérêts nationaux sur l’autel de la stratégie américaine en Ukraine, surtout lorsque cette guerre n’engage pas directement sa sécurité.
Derrière la prudence japonaise se dessine une réalité plus large : la majorité des pays non occidentaux, et même certains alliés des États-Unis, ne veulent plus obéir à des injonctions qu’ils jugent étrangères à leurs priorités. L’Inde, la Turquie, la plupart des pays du Golfe et de nombreux États d’Asie ou d’Afrique continuent d’acheter pétrole et gaz russes, invoquant à la fois le pragmatisme économique et la souveraineté politique. Pour eux, la guerre en Ukraine reste une affaire régionale, et les sanctions américaines apparaissent moins comme une défense du droit international que comme un outil de domination commerciale, destiné à promouvoir le gaz américain et à maintenir le dollar comme instrument de contrainte mondiale.
Ainsi, ce qui se joue à travers l’énergie dépasse la question des flux et des prix : c’est la légitimité même de l’ordre américain qui vacille. Les États-Unis découvrent que leur pouvoir de coercition a des limites, que les nations désormais reliées par les BRICS ou d’autres partenariats n’entendent plus se soumettre à une discipline unipolaire. Quant à l’Europe, elle n’entre presque plus dans cette équation : spectatrice d’un monde qui se recompose sans elle, marginalisée par sa dépendance énergétique et son alignement politique, elle semble avoir perdu toute capacité de décision.