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25 décembre 2025

Anna Rocca
25/12/2025

La Torah pour les nuls :

"Il faut détruire toutes les églises"
"Marie, mère de Jésus, est une prostituée"
Rabin Yosef Mizrachi

"Je vais vous dire ce que sont les Lois [de la Torah]", expliquait le religieux pas content du tout des conditions posées à l’époque par l'administration Obama pour le versement de l'aide américaine à Israël : ne pas détruire les églises.
"Ne les écoutons pas", exhortait-il.
Dans une autre intervention, le même Mizrachi explique pourquoi il faut détester les chrétiens conformément au Talmud, une somme d'exégèse de la Torah produite en réaction à l'essor du christianisme :
"On a vu ce qui s'est passé avec la 'révélation' de Marie : le monde a connu 2.000 ans de souffrances. Les inquisitions chrétiennes, en Espagne, au Portugal, l’Holocauste, les pogroms, [tout] ça pour le rêve d’une prostituée qui a trompé son mari."
Au moins, dans l’Islam, Jésus est un prophète respecté.
Kompromat
Vidéo de 56 secondes

PLURALISME

Gabriel Nerciat

-25/12/2025- Débat (contradictoire ?) sur le plateau de BFM-TV concernant les sanctions imposées par l'administration Trump à Thierry Breton, en représailles contre l'amende de 120 millions d'euros infligée à Elon Musk en vertu d'une directive que l'ancien patron de Thomson avait élaborée et fait adopter lorsqu'il était encore commissaire à Bruxelles.

Michel DUCLOS (ancien diplomate du quai d'Orsay, membre de l'Institut Montaigne) : "C'est une décision inacceptable et scandaleuse, digne d'un régime totalitaire. Qu'on ne s'y trompe pas : cela équivaut à une déclaration de guerre et si l'UE ne répond pas vigoureusement et promptement, les mesures vexatoires de Trump ne s'arrêteront pas là."

Elsa VIDAL (rédactrice en chef à RFI, collaboratrice de BFM) : "Oui, c'est une déclaration de guerre, mais c'est une déclaration de guerre initiée en collaboration avec Vladimir Poutine. L'Europe est prise en étau par deux régimes illibéraux qui lui sont profondément hostiles, et maintenant on ne peut plus se cacher derrière son petit doigt. Il faut affronter nos ennemis à visage découvert."
 
Daniel COHN-BENDIT (agent d'influence de la CIA à la retraite) : "Allô, allô, vous m'entendez ? Oui, c'est scandaleux, c'est inacceptable, et il faut le dire, c'est du fascisme ! Alors moi, maintenant, je ris quand je vois tous ceux qui doutent encore que le seul moyen de faire face à ce fascisme russo-américain, c'est l'Union européenne. Qu'est-ce que la France ou l'Italie pourraient faire toutes seules pour défendre l'état de droit ? Maintenant, il ne faut plus se dérober. Nous devons tous être solidaires en Europe de Thierry Breton. Tous."

Elsa VIDAL : "De Thierry Breton et de l'Ukraine !"

Daniel COHN-BENDIT : "Oui, oui, de l'Ukraine aussi ! Poutine et Trump c'est pareil. Allô, allô, vous m'entendez ?"

Michel DUCLOS : "Si les Etats-Unis se croient en mesure de faire ce qu'ils font aujourd'hui, c'est qu'ils ont peur de ce que l'UE peut devenir. Non seulement une puissance mondiale, mais une puissance mondiale garante et régulatrice de l'espace du droit international. Trump veut nous tester, Poutine aussi."

Daniel COHN-BENDIT : "Oui, c'est ça, Poutine a peur de l'Ukraine depuis qu'elle s'est rapprochée de nous. C'est pour ça qu'il nous attaque à travers elle. Allô, je peux parler, là ?"

Elsa VIDAL : "L'important, c'est qu'il ne faut pas faire les choses à moitié. On peut très bien par exemple émettre des sanctions contre Musk, Vance ou Bannon. Thierry Breton n'aurait pas été aussi timide que l'a été Ursula von der Leyen s'il était toujours en poste."
 
Daniel COHN-BENDIT : "Breton a tout dit et tout compris avant les autres. C'est une faute majeure de Macron de ne pas l'avoir soutenu. Maintenant, ceux qui se dérobent encore avouent qu'ils sont des déserteurs de la cause démocratique européenne. Allô, vous m'entendez toujours ?"

Michel DUCLOS : "Nous vivons un tournant historique : l'invasion de l'Ukraine en 2022 et l'humiliation américaine infligée à Thierry Breton resteront dans nos mémoires collectives comme le moment du sursaut européen ou de la capitulation sans retour. Nous devons être prêts à faire face."

Elsa VIDAL : "Oui, pour nos valeurs, qui sont universelles."
 
Daniel COHN-BENDIT : "Oui, c'est fondamental, les valeurs. C'est pour elles qu'on doit se battre."
 
Le présentateur de BFM-TV : "Ulysse Gosset, vous êtes notre spécialiste en matière de politique étrangère. Une conclusion ?"

Ulysse GOSSET (Père Noël qui a perdu sa hotte) : "En tout cas, je crois que la seule chose qu'on peut dire avec certitude quand on évoque ces sujets, c'est que l'Europe se définit par l'importance qu'elle donne au pluralisme. Le pluralisme, c'est ce que Trump, Poutine ou Orban ne supportent pas. Ils ne veulent qu'un seul son de cloche, celui défini par leur propre pouvoir autoritaire".

Oui, vive le pluralisme européen. Tu l'as dit, bouffi.

JACQUES BAUD S'EXPRIME SUR LES SANCTIONS DE L'UE À SON ENCONTRE

Cliquer sur l'image (vidéo de 34 min 26 s) ↴

-23/12/2025- Quelles accusations ? Quelles conséquences ? Quels recours? L'ancien colonel des renseignements suisses réplique à l'UE qui aujourd'hui se discrédite en punissant la dissidence intellectuelle. Un témoignage essentiel sur les limites de la liberté d'expression et de l'état de droit dans l'UE.

Le 15 décembre, l'UE a sanctionné Jacques Baud: gel de ses avoirs et interdiction de déplacement (J.Baud, vit en Belgique, il y est donc enfermé). Son "crime" ? Des analyses sur le conflit ukrainien jugées à tort "pro-russes". Pas de preuve, pas d'accusation formelle. Juste une opinion qui dérange.

SOMMAIRE
0:00 Situation de J.BAUD privé de liberté de mouvement et de paiement
04:34 Absurdité des accusations
10:51 Propagande ≠ désinformation
15:20 Illégalité des accusations
16:53 Indignation internationale et discrédit de l'UE qui attaque la liberté de penser
26:45 L'UE est-elle conspirationniste ?
30:58 Quel recours, quelles ripostes?

Retrouvez toutes nos interviews de JACQUES BAUD
BAM! a aussi décortiqué le texte officiel de l'accusation et pointé ses mensonges et falsifications. Lire l'article l'UE CRIMINALISE, L'UE MENT
Monique Plaza
24/12/2025

Suite aux propos récents du Dr Mathias WARGON, le Dr Frank ZEIGER a décidé de porter plainte contre lui auprès du Conseil de l'Ordre des Médecins.

Villemomble le 22 décembre 2025
Conseil départemental de l’Ordre des Médecins de Seine Saint-Denis
Commission éthique et déontologie
2 rue Adèle
93250 Villemomble
cd.93@ordre.medecin.fr

Bonjour
Le 21 décembre 2025 sur une chaîne de télévision nationale, le Dr WARGON Mathias a tenu ces propos : « on ne les reçoit pas à l’hôpital » à propos de patients qui auraient choisi de ne pas se faire vacciner contre la grippe.
Ces propos sont en opposition avec l’article 7 de notre code de déontologie qui précise :
« Article 7 (article R.4127-7 du code de la santé publique)
Le médecin doit écouter, examiner, conseiller ou soigner avec la même conscience toutes les personnes quels que soient leur origine, leurs mœurs et leur situation de famille, leur appartenance ou leur non-appartenance à une ethnie, une nation ou une religion déterminée, leur handicap ou leur état de santé, leur réputation ou les sentiments qu'il peut éprouver à leur égard.
Il doit leur apporter son concours en toutes circonstances.
Il ne doit jamais se départir d'une attitude correcte et attentive envers la personne examinée. »
Au vu des réactions indignées de nombreuses personnes et de l’image désastreuse donnée à notre profession, je porte plainte contre le Dr WARGON (inscrit au CO de la Seine Saint-Denis avec le N°10000576107) au titre de l’article 7 et également de l’article 31 qui porte sur la déconsidération de la profession.
« Article 31 (article R.4127-31 du code de la santé publique)
Tout médecin doit s'abstenir, même en dehors de l'exercice de sa profession, de tout acte de nature à déconsidérer celle-ci. »
En vous remerciant de donner suite à cette plainte et, pourquoi pas, vous y associer, veuillez recevoir mes salutations confraternelles.
Dr Franck ZEIGER

Le Dr Mathias WARGON, propagandiste acharné de la vaccination anti Covid, favorable à l’exclusion des soignants non vaccinés, et opposé à leur réintégration, se croit très fort en traitant le Dr Franck ZEIGER d’antivax. Manque de pot, Frank ZEIGER a tenu un centre de vaccination pendant plusieurs années, bien avant le Covid.
Gérard Boyadjian
24/12/2025

Ton cadeau est arrivé Thierry


Tu as passé la dernière décennie à vouloir nous museler !
Tu as tout fait pour créer la structure de répression supranationale !
Tu as voulu encenser la censure de simples citoyens critiques !
Tu as glorifié les médias alignés pour mieux vomir les lanceurs d'alerte !
Tu as servi la soupe à l'organisation d'un contrôle total et central de l'information.
Tu as systématiquement accusé tes contradicteurs de complotistes, pro-Poutine, pro-Trump, nian nian nian... Pour les disqualifier ou justifier leur étouffement.
Tu as volontairement prétendu instaurer ce petit tribunal politique de la pensée, en délimitant le champ de l'opinion acceptable, selon tes critères imposés.
Alors maintenant c'est ton tour CONNARD !
Jingle Bells, Jingle Bells, Jingle all the way... JOYEUX NOËL THIERRY !

24 décembre 2025

Pierre Duriot

Alloncle a franchi la ligne rouge ?
 

-24/12/2025- Ca va devenir dur pour Alloncle. En face, le monde de la télé se drape dans son idéologie et sa bien pensance, semblant lui dire : « Oui on est de gauche et alors ? Comment pourrait-il en être autrement, c’est la seule posture digne ». Ernotte qui expliquait encore, il n’y a pas si longtemps : « On ne décrit pas le monde tel qu’il est mais tel qu’on voudrait qu’il soit ». En gros : la télé doit être de gauche, il n’y a pas d’autre solution et le fait qu’on s’en mette plein les poches n’est pas répréhensible : « Nous distillons la bonne parole, ça a un prix ». Et Alloncle de dénoncer Nagui, l’immigré par excellence, sur lequel peut reposer le narratif immigrationniste enrichissant pour la France : regardez Nagui, ils sont tous comme lui. Alors Braun-Pivet, la grande copine de Macron, d’arrêter le jeune député : demander des comptes à ces gens-là et dénoncer Nagui, ça ne se fait pas. Le problème est que si on arrête Alloncle, ça va se voir et ce sera intéressant de regarder si la droite soutien son député, ou si elle le lâche parce qu’elle fait partie du système et le cautionne. Et nous on verra si nos élus peuvent une fois de temps en temps défendre notre argent, ou s’ils ne sont là que pour faire croire qu’il servent à quelque chose dans un agenda déjà réglé.

23 décembre 2025

UN SI PEU ACTUEL DIALOGUE SOCRATIQUE

Gabriel Nerciat
23/12/2025

- Socrate, es-tu bien sûr que l'attrait pour les jeunes corps nous élève insensiblement vers l'Idée du Beau ?
- Pour sûr, cher Alcibiade. C'est lorsque je contemple la force harmonieuse de tes bras à chaque fois que tu manies l'épée, toi le moins scrupuleux et le moins fiable des êtres, que la quête intérieure de la pureté des formes ennoblit immédiatement mon instinct.
- C'est étrange. Quand Aspasie m'offre les charmes des plus belles et des plus jeunes de ses pensionnaires, parfois presque des tendrons à peine sorties de l'enfance, je ne pense à rien d'autre qu'à la fulgurance lente ou brutale du moment où je les possède. L'idée même d'une Idée me paraît alors incongrue. C'est lorsque ta laideur de silène occupe à nouveau mon esprit que soudain il commence à rechercher au-delà des choses sensibles un point invisible dont la présence des êtres que je désire ne me gratifie pas.
- Tu es trop impulsif, Alcibiade. Cela finira par te jouer des tours.
- Je passe ma vie entre les batailles et les orgies, Socrate. Comment veux-tu que je ne sois pas impulsif ? Le reste n'est consacré qu'à l'ambition politique, et parfois à ta salutaire compagnie. Il est vrai que les batailles et les orgies se ressemblent souvent, mais je ne pourrais pas vivre sans elles, car ce sont elles qui alimentent mon ambition et entretiennent ma vigueur. Plus je possède ou meurtris de corps, plus le monde me semble enfin compréhensible et maîtrisable. Soumettre de jeunes putains béotiennes à la fureur de mes désirs donne à mes facultés d'entendement un pouvoir que ta dialectique exaspérante ne pourrait pas éroder, ô Socrate. Les êtres qui fuient le sang et le sperme devraient tous être des esclaves ou bien alors des philosophes, comme toi, qui n'ont pas vocation à diriger la cité. Puisque nous avons la malchance de vivre dans une démocratie, où chaque citoyen en vaut un autre, il me faut les prestiges de la guerre et du stupre pour confirmer le sentiment intense que j'ai de ma supériorité.
- Méfie-toi, Alcibiade. La démocratie est un régime suffisamment vil pour se montrer bien plus habile que toi. Tu copules avec tellement de jeunes garçons et de jeunes filles, dans des endroits où le peuple n'entre pas mais qui demeurent connus des sycophantes et des magistrats, pour que tes dispersions tapageuses ne finissent par fournir des armes à tous ceux qui te haïssent.
- Je ne les crains pas. En réalité, il n'y a que toi, Socrate, qui m'attaches encore à cette cité perverse. Peut-être parce que tu ne partages aucune des passions qui me meuvent. Je pourrais la quitter demain pour Sparte ou même pour la Perse si l'envie m'en prenait. Je suis un homme sans patrie, qui sait trop bien que toutes les fidélités civiques briment ou aliènent un homme de valeur au lieu de le fortifier.
- Mais les éphores spartiates aussi connaissent ta réputation et tes mœurs, ô mon trop cher Alcibiade. Crois-tu donc que le bruit de tes orgies nocturnes, en dépit des soins d'Aspasie, ne parvienne pas jusqu'à Lacédémone ? Un jour, le jeune Platon m'a demandé, avec son air insupportable de touche-à-tout prétentieux, qui garderait les gardiens de la Cité. Je ne lui ai pas fait une réponse honnête, car il n'en aurait pas compris le sens. Mais à toi, je peux le dire. Ce sont nos vices qui nous gardent. Plus un homme qui a des penchants d'oligarque se croit invulnérable, plus ses dépendances érotiques finissent par indiquer à tous l'étendue perceptible de sa vulnérabilité. Ce n'est pas pruderie que le peuple aime la vertu, vois-tu ; c'est seulement parce qu'il sait que le domaine de la souveraineté réside au-delà.
Patrice Gohier
23/12/2025

L’audiovisuel public est le principal pilier de la propagande gouvernementale et du maintien de la bourgeoisie au pouvoir.
Il façonne l’opinion publique et les choix électoraux en invitant qui il souhaite, en évitant les débats et les questions qui fâchent, en décidant de ce qu’il faut croire, de ce qui est vrai et de ce qui est « complotiste ».
La commission d’enquête parlementaire dévoile en plus que c’est un « fromage » de la république : train de vie mirobolant des cadres, marchés truqués, rétrocommissions et corruption à tous les étages.
Il est donc évident que RIEN n’en sortira qui pénalise ce système mafieux, dernier rempart du pouvoir avant l’armée.

Natacha Polony

Le Conseil européen de cette semaine révèle l'état désastreux où se trouve l'Union européenne

-22/12/2025- Sur la question épineuse de l'accord de libre échange avec le Mercosur, aucune solution de long terme n'a été trouvée. Le voyage de Mme von der Leyen en Amérique du Sud a donc été reporté. C'est un moindre mal, mais cela pourrait ressembler pour la France aux derniers mots de Mme du Barry face à la guillotine : "encore un moment, monsieur le bourreau." Il est fort probable que les adversaires de cet accord n'aient obtenu que ce répit, afin de ne pas exciter encore plus la colère des agriculteurs, qui souffrent déjà des abattages massifs de troupeaux de bovins (dus à l'impéritie du Gouvernement, mais c'est un autre sujet).
Sur la question de la saisie des avoirs russes, c'est là encore une solution provisoire et insatisfaisante pour tous qui a été adoptée : un gel permanent d'une part, et un emprunt collectif d'une partie des États membres d'autre part pour prêter à l'Ukraine – prêt qui ne sera jamais remboursé, car il est rare que ceux qui réussissent à imposer leur volonté paient des réparations de guerre...
Ces deux sujets illustrent le fait que l'Union européenne n’arrive pas à être une puissance capable de mener une politique étrangère cohérente ; que "l'intérêt général européen" n'existe pas, car les intérêts des nations divergent ; que l'argument éternel selon lequel « l'union fait la force » est un sophisme : encore faut-il être d'accord sur ce que l'on veut faire. Ce Conseil européen est celui de la révélation des contradictions d'une construction irréaliste qui a cru qu’en niant les problèmes, on les effaçait.
Un exécutif qui défendrait les intérêts de la France en tirerait les leçons : l'Europe du traité de Rome, qui favorisait l'agriculture française et protégeait le marché commun par des tarifs douaniers extérieurs, a été détruite par les promoteurs d’une intégration forcée dont l’objet était d’imposer la libre circulation des hommes, des capitaux et des marchandises. Il est temps de trouver avec les nombreux États réalistes un accord pour revenir à une institution rationnelle qui favorise les coopérations mutuellement bénéfiques sans délire démiurgique ni a priori idéologiques dépassés.

22 décembre 2025

Radu Portocala

-22/12/2025- En Roumanie – et j’imagine que c’était à peu près pareil dans les autres pays du paradis rouge – les gens adhéraient au parti communiste pour ne pas être mal vus, pour avoir de l’avancement, pour obtenir quelques avantages - en somme, par opportunisme. Bien entendu, ils n’étaient pas nombreux ceux qui le reconnaissaient sans hésiter. Tous les autres justifiaient leur démarche jugée à juste titre comme immorale par les non-adhérents à l’aide d’une formule qui flottait quelque part entre lâcheté et stupidité : « Je veux changer les choses de l’intérieur ».
Je croyais cette phrase disparue, oubliée, enterrée dans l’immense cimetière des choses gênantes. Eh bien, non. Le très jeune, trop jeune M. Bardella me l’a rappelée sur le ton de profonde satisfaction que prendrait celui qui vient de faire une prodigieuse découverte. Il veut « changer de l’intérieur » l’Union européenne qu’il appelle « maison de la démocratie » juste au moment où cette chose succombe à la tentation de la censure. Diable ! Comme l’histoire se répète ! Comme les phrases stériles se répètent ! Autrefois, on prétendait vouloir changer le parti « de l’intérieur » pour manger un peu mieux que les autres. Mais le parti ne se laissait pas changer – et, d’ailleurs, une fois dedans, les nouveaux membres n’y pensaient même plus. Maintenant, on prétend changer « de l’intérieur » une Union européenne à ce point pervertie que rien ne pourrait faire d’elle une structure normale.
Comme les communistes par opportunisme d’autrefois, M. Bardella a l’air très content de sa trouvaille censée camoufler une des nombreuses pirouettes de son parti. « Oui, semble-t-il dire, nous avons voulu sortir de l’Union européenne, mais nous avons trouvé, entre-temps, une meilleure solution : Nous dirons à nos électeurs que nous restons dedans pour la changer à notre goût. »
C’est, en fin de compte, une sorte de macronisme adapté aux besoins du RN. Mais à quoi d’autre pouvait-on s’attendre ? M. Bardella n’est pas un révolutionnaire. Il est probablement davantage un conformiste ne dédaignant pas les avantages politiques de l’adaptation.