-25/12/2025- Débat (contradictoire ?) sur le plateau de BFM-TV concernant les sanctions imposées par l'administration Trump à Thierry Breton, en représailles contre l'amende de 120 millions d'euros infligée à Elon Musk en vertu d'une directive que l'ancien patron de Thomson avait élaborée et fait adopter lorsqu'il était encore commissaire à Bruxelles.
Michel DUCLOS (ancien diplomate du quai d'Orsay, membre de l'Institut Montaigne) : "C'est une décision inacceptable et scandaleuse, digne d'un régime totalitaire. Qu'on ne s'y trompe pas : cela équivaut à une déclaration de guerre et si l'UE ne répond pas vigoureusement et promptement, les mesures vexatoires de Trump ne s'arrêteront pas là."
Elsa VIDAL (rédactrice en chef à RFI, collaboratrice de BFM) : "Oui, c'est une déclaration de guerre, mais c'est une déclaration de guerre initiée en collaboration avec Vladimir Poutine. L'Europe est prise en étau par deux régimes illibéraux qui lui sont profondément hostiles, et maintenant on ne peut plus se cacher derrière son petit doigt. Il faut affronter nos ennemis à visage découvert."
Daniel COHN-BENDIT (agent d'influence de la CIA à la retraite) : "Allô, allô, vous m'entendez ? Oui, c'est scandaleux, c'est inacceptable, et il faut le dire, c'est du fascisme ! Alors moi, maintenant, je ris quand je vois tous ceux qui doutent encore que le seul moyen de faire face à ce fascisme russo-américain, c'est l'Union européenne. Qu'est-ce que la France ou l'Italie pourraient faire toutes seules pour défendre l'état de droit ? Maintenant, il ne faut plus se dérober. Nous devons tous être solidaires en Europe de Thierry Breton. Tous."
Elsa VIDAL : "De Thierry Breton et de l'Ukraine !"
Daniel COHN-BENDIT : "Oui, oui, de l'Ukraine aussi ! Poutine et Trump c'est pareil. Allô, allô, vous m'entendez ?"
Michel DUCLOS : "Si les Etats-Unis se croient en mesure de faire ce qu'ils font aujourd'hui, c'est qu'ils ont peur de ce que l'UE peut devenir. Non seulement une puissance mondiale, mais une puissance mondiale garante et régulatrice de l'espace du droit international. Trump veut nous tester, Poutine aussi."
Daniel COHN-BENDIT : "Oui, c'est ça, Poutine a peur de l'Ukraine depuis qu'elle s'est rapprochée de nous. C'est pour ça qu'il nous attaque à travers elle. Allô, je peux parler, là ?"
Elsa VIDAL : "L'important, c'est qu'il ne faut pas faire les choses à moitié. On peut très bien par exemple émettre des sanctions contre Musk, Vance ou Bannon. Thierry Breton n'aurait pas été aussi timide que l'a été Ursula von der Leyen s'il était toujours en poste."
Daniel COHN-BENDIT : "Breton a tout dit et tout compris avant les autres. C'est une faute majeure de Macron de ne pas l'avoir soutenu. Maintenant, ceux qui se dérobent encore avouent qu'ils sont des déserteurs de la cause démocratique européenne. Allô, vous m'entendez toujours ?"
Michel DUCLOS : "Nous vivons un tournant historique : l'invasion de l'Ukraine en 2022 et l'humiliation américaine infligée à Thierry Breton resteront dans nos mémoires collectives comme le moment du sursaut européen ou de la capitulation sans retour. Nous devons être prêts à faire face."
Elsa VIDAL : "Oui, pour nos valeurs, qui sont universelles."
Daniel COHN-BENDIT : "Oui, c'est fondamental, les valeurs. C'est pour elles qu'on doit se battre."
Le présentateur de BFM-TV : "Ulysse Gosset, vous êtes notre spécialiste en matière de politique étrangère. Une conclusion ?"
Ulysse GOSSET (Père Noël qui a perdu sa hotte) : "En tout cas, je crois que la seule chose qu'on peut dire avec certitude quand on évoque ces sujets, c'est que l'Europe se définit par l'importance qu'elle donne au pluralisme. Le pluralisme, c'est ce que Trump, Poutine ou Orban ne supportent pas. Ils ne veulent qu'un seul son de cloche, celui défini par leur propre pouvoir autoritaire".
