Translate

26 novembre 2022

Tout va très mal, mais surtout ne changeons rien

Yann Bizien

Nous précipitons notre société en délire et tiers mondialisée vers le chaos sans que la mécanique démocratique ne puisse l'empêcher.
Tout dysfonctionne. Le désespoir s'étend. Les Français grognent en silence. La colère n'est pas encore descendue massivement dans la rue.
La participation aux scrutins est de plus en plus faible. Nos élus sont de plus en plus mal élus et manquent de légitimité. Le maire de ma commune n'a été élu en 2020 qu'avec 15,42% du corps électoral de la ville. La Justice n'assume plus sa charge, classe de nombreuses affaires de façon arbitraire, laissant sur le carreau des milliers d'innocents, donnant ainsi une large place à l'impunité. Nos prisons sont saturées et ne peuvent plus accueillir des coupables. Nos enseignants tentent de résister à l'emprise grandissante de l'islamisme sans le soutien de leur hiérarchie. La plupart d'entre eux s'autocensure pour éviter les vagues qui pourraient heurter la hiérarchie de l'Éducation nationale. Nos hôpitaux manquent de ressources, de moyens et s'effondrent. Les équipes de soignants s'usent au travail, font face à la désertification médicale et à l'agressivité grandissante. Nos aînés sont maltraités dans les EHPAD. Nos forces de sécurité sont attaquées tous les jours. Nos policiers et gendarmes payent un lourd tribut face à l'ensauvagement de toute notre société et à la flambée de l'hyper violence. Nos armées sont à l'os, n'ont plus assez de munitions et ne peuvent plus faire face à une guerre de haute intensité. La classe moyenne française, qui soutenait tout le pays, se paupérise. L'avenir de nos enfants est de plus en plus sombre. Nos valeurs traditionnelles et conservatrices sont renversées et inversées par les porteurs de théories toutes ambivalentes, malsaines et dangereuses. Les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. L'insécurité gagne partout du terrain. L'État est en faillite mais s'impose un train de vie intenable. Le pouvoir n'écoute plus le peuple. Il fait ce qu'il veut et rejette toute idée de référendum. Avec le faux prétexte de la "mondialisation heureuse", celui de la lutte contre le réchauffement climatique, et l'idéal de solidarité européenne, le pouvoir a sacrifié notre industrie et notre potentiel de production d'énergie. Nous sommes de plus en plus censurés et notre liberté d'expression ne cesse de se restreindre. Les sans-frontièristes et les multiculturalistes subventionnent sans honte un mécanisme immigrationniste qui transforme, fracture et affaiblit durablement toute notre société.
Une guerre qui ne nous concerne pas fait entendre le fracas des armes à nos portes mais le pouvoir l'encourage en dirigeant son aide militaire et financière vers un régime douteux, sans notre avis.
Le pouvoir n'a plus de vision ni de projet et encore moins d'argent. Il gouverne sans majorité absolue, joue la comédie et la montre pour gagner du temps. Il nous trompe et nous ment, comme sur le chaos du Stade de France, pour ne surtout pas dire la vérité aux Français. Il endette le pays et repousse à coup de petits chèques l'échéance d'un drame national, qu'il sait inéluctable, le plus loin possible.
Déprimant, ce cauchemar, car malgré les cycles électoraux, les discours enflammés et les promesses sans lendemain, rien ne change. Nous assistons, impuissants, à notre effondrement. Cette catastrophe se déroule devant nos yeux, à nos frais et risques.
Nous pourrions avoir une vision plus sereine et traduire le réel avec davantage d'optimisme, d'espérance et de positivité. Cela revient à dire qu'il faudrait presque se réjouir de notre décadence et de notre déclin.
La démocratie devrait pouvoir nous sortir de ce chaos grâce à un changement radical. Mais une majorité de Français semble encore préférer le chaos à la mutation intégrale.
Une chose est sûre dans ce brouillard tragique : le chaos nous conduira à une grande rupture parce qu'un jour, tôt ou tard, la marmite sera pleine et la démocratie, imparfaite, ne pourra plus rien faire.
"La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes" disait Winston Churchill.
Notre malheur du temps est ici. Au royaume des aveugles, des élus sans courage, et de la société sous surveillance permanente, notre destin est plus que jamais incertain. Tout va très mal, mais surtout, ne changeons rien.