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3 mars 2023

Alexis Haupt

« Une gouvernance pharmaco-punitive n’est pas une fin en soi mais un moyen : un sas d’entrée. La société pharmaco-punitive peut avoir pour but d’opérer un changement radical de société, changement orienté vers davantage de restrictions et de répressions. Elle peut tout à fait servir de phase transitoire à une société autoritaire de contrôle des humains par le numérique : une société numérico-restrictive, voire numérico-répressive, laquelle est une forme de crédit social « à la chinoise ».

La société pharmaco-punitive peut utiliser un prétexte ou une idéologie sanitaire pour préparer le citoyen à accepter la société de contrôle et de restriction : une société qui offre la possibilité à l’État de restreindre arbitrairement les libertés des citoyens pour pouvoir les contrôler, les surveiller, les contraindre, les formater et les dompter, d’une part. Et de réprimer ceux qui s’opposent à cette société de contrôle et de contrainte par ce que je nomme la répression tacite, d’autre part : rendre la vie difficile au « mauvais citoyen » sans le punir de lourdes peines mais en le forçant à obéir par le chantage et l’extorsion de consentement de sorte qu’il ne puisse pas parler d’autoritarisme. »