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19 mars 2023

De quoi se mêle l’OCDE ??

Gilles La Carbona

L’OCDE, Organisation de coopération et de développement économiques, issue du plan Marshall, après-guerre et totalement inféodée aux Américains, exhorte le régime de Macron à rester sur sa ligne. Voilà la parole de la mondialisation dans toute sa splendeur. Celle qui veut niveler les économies en imposant les mêmes bases sociales et économiques. C’est ce genre d’ingérence que nous ne supportons plus. Et ces satrapes ne l’ont toujours pas compris, au contraire, ils insistent. Cette organisation qui regroupe des pays théoriquement démocratiques, ne voit donc aucun inconvénient à ce qu’une réforme passe contre l’avis d’un peuple et pire sans faire voter ses représentants. L’OCDE qui sur son site n’hésite pas à parler « d’agression russe », n’a pas semblable vision des choses quand il s’agit d’un de ses pays membres, qui agresse son parlement et son peuple. Étrange, non ? La réforme des retraites n’est rien d’autre qu’un renvoi d’ascenseur financier. C’est devenu une évidence à présent. Même François-Xavier Bellamy, le parlementaire européen le dit sans ambages. Au RPF, nous le disons depuis le début. Que l’OCDE, par son représentant, ne vienne pas s’ingérer dans nos affaires nationales.

Le fait même que cette organisation ne condamne pas le déni de démocratie que notre gouvernement commet, en refusant à l’Assemblée nationale de s’exprimer par un vote, disqualifie ses propos. Nous en avons assez de ces belles âmes qui décident pour nous, de ce qu’on doit manger, de combien de temps nous devons travailler, avec quoi nous devons rouler. Nous le martelons depuis des mois, les retraites d’une part ne sont pas, financièrement, en danger, et d’autre part leur financement futur dépend avant tout de l’entrée plus précoce de nos jeunes dans le monde du travail. Or rien n’est fait dans ce sens, une nation qui abandonne sa jeunesse n’a plus d’avenir. Une nation qui privilégie le travail des anciens, au détriment de celui de sa jeunesse, se met en situation d’échec. Nos jeunes, de l’avis de psychologues, sont déjà en fort état de stress et totalement déstabilisés en référence à la période COVID et comme si ce n’était pas suffisant, l’État ne prend aucune mesure pour favoriser durablement leur embauche et même leur formation. Comment obtenir un tel résultat en maintenant les anciens au travail, sauf à les licencier et en causant de facto un second déséquilibre tout aussi dramatique. Nos dirigeants, par leurs décisions à l’emporte-pièce, faites de solutions éculées, ne cessent de créer des problèmes dont ils s’étonnent, une fois qu’ils nous assaillent.

Cette réforme était dès le départ inutile, elle est devenue avec le 49.3 abjecte, véritable bras d’honneur à la représentation nationale, mépris lancé à la face du peuple. On prête à Mitterrand cette phrase : « Le travail de l’opposition, c’est de s’opposer. » Membres de toutes les oppositions, faites votre travail. Il s’agit de réaffirmer le principe de la souveraineté du peuple exercée par ses représentants, qui en l’espèce, ont été bâillonnés par un gouvernement sans majorité, ne pouvant avancer que par autoritarisme. Qui ne votera pas la motion de censure sera l’ennemi du peuple, qui ne votera pas la motion de censure, n’est plus qualifié pour parler de démocratie ni de république.

Une fois ce gouvernement déchu, il faudra sérieusement songer à une refonte globale de nos institutions et revenir sur ce 49.3, qui doit disparaître purement et simplement. En attendant et sans être grand clerc, il se passe ce que nous avions imaginé. Le pays peu à peu se bloque, avec en plus un sentiment d’exaspération qui va crescendo, un rejet de plus en plus radical de cette réforme, mais surtout de classe politique, quasiment dans son ensemble, qui s’est révélée totalement inféodée aux puissances financières et à la doctrine de l’OTAN. La concorde nationale ne peut se faire sans honnêteté, sans bon sens, sans souveraineté pleine et entière. Redevenir souverain n’est pas s’isoler, un peu plus de 190 pays dans le monde le sont, sans pour autant vivre en autarcie. L’heure est venue de renverser ce gouvernement et ensuite de contraindre Macron à quitter le pouvoir. Il a fait assez de mal comme ça. Faites tomber Borne, mercredi et Macron suivra.