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19 mars 2023

Guerre en Ukraine : le ton changerait-il ?

Pierre Duriot

France info change de ton, en commentant la visite de Vladimir Poutine en Crimée et reconnaît que le président russe est en position de force économique et diplomatique, reconnaît que les mesures de sanctions économiques prises contre la Russie ont plutôt bénéficié à la Russie, qui va relier ses gisement du nord à la Chine, devenue son alliée inconditionnelle. Reconnaît que l’OTAN a quasiment épuisé ses munitions conventionnelles, alors que la Russie peut continuer à mener sa guerre. Reconnaît que la Cour Pénale Internationale, c’est du vent et que Poutine peut se permettre de n'en avoir cure. Elle reconnaît enfin que Poutine est plutôt bien accueilli, par des habitants enthousiastes et souriant, quand il se rend à Marioupol, tout en subodorant que les interviewés ont sans doute été choisis.

Il est vrai que choisir ses intervenants, dans nos démocraties, ça ne se fait pas. Chez nous, le même patient vacciné explique dans plusieurs hôpitaux que le vaccin lui a évité une forme grave. Les « passants » qui témoignent sont des proches des élus LREM et les ministres ont consigne de faire gaffe dans leurs déplacements. Tandis que les caméras pratiquent les gros plans pour faire croire qu’il y a du monde aux meetings de Macron. En matière de communication, nous n’avons rien à envier à Poutine.

Plus sérieusement, ce revirement de la part d’une radio, qui explique également qu’au-delà de la guerre russo-ukrainienne, le véritable enjeu est celui des équilibres stratégiques, a quelque chose de prémonitoire : la consigne a dû changer. On sait parfaitement que cette radio d’information continue n’est jamais que le principal organe de propagande de Macron.

Dans l’affaire, nous avons perdu la sécurisation de nos approvisionnements énergétiques et nos nations européennes, lourdement endettées, vieillissantes et soumises à une invasion arabo-musulmane débridée, voient leurs industries péricliter et leur sécurité intérieure malmenée. Ce que nous allions gentiment chercher en Russie, dans le cadre de relations à peu près cordiales, il va falloir aller le chercher dans des pays où sévissent dictatures et extrémisme religieux outrancier, nous allons comprendre notre douleur.

Au RPF, nous l’avons dit dès le début, il faut discuter avec Poutine, du sort des populations russophones du Donbass, de nos approvisionnements énergétiques, de notre réindustrialisation et de nos souverainetés. Aujourd’hui, pour ne pas avoir à se dédire, nos gouvernants nous emmènent dans le mur. Il faut les arrêter, ils sont corrompus. Leur gestion du Covid et celle de la guerre en Ukraine recèle largement de quoi les traduire en justice. Il faut que passent les enquêtes et tombent les mises en examen.