Gabriel Nerciat
-19/8/2025- Des chefs d'État ou de gouvernement européens, cornaqués comme des collégiens en sortie scolaire par la médiocre Ursula von der Leyen et le grotesque Mark Rutte, tous réunis à Washington autour de Trump en mondiovision tels des subordonnés au garde-à-vous devant leur patron désinvolte, rivalisant sans pudeur de courtisanerie et de servilités oiseuses face à un homme que tous, à l'exception peut-être de Meloni, considèrent d'abord comme un imbécile dangereux.
Si c'est cela, la force de l'Europe, que tous les analystes inféodés à la doxa euro-atlantiste ont célébrée pendant 24 heures, alors que serait exactement sa faiblesse ? Bruno Tertrais ou Jean Quatremer devraient nous le dire un jour.
Il y a quelques semaines, von der Leyen capitulait en Écosse en moins de deux heures sur les droits de douane américains ; hier Trump, sans même hausser le ton comme en février dernier dans le Bureau Ovale, contraint tous ces valets sans consistance à renoncer à tout projet de cessez-le-feu préalable à la conclusion de son traité de paix, ainsi qu'à toute perspective future d'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN (dont Macron parlait encore à Brégançon il y a moins de 48 heures).
En prime, sans doute pour fêter l'avènement de l'Europe-puissance chère au nouveau chancelier teuton, les gnomes ont promis d'acheter pour 150 milliards d'armes américaines à l'intention de Zelensky - lequel semble plus que jamais sur un siège éjectable.
La décisive question des cessions territoriales de Kiev n'a certes pas été (encore) abordée publiquement, mais si Poutine a donné son accord à une rapide entrevue avec le caudillo ukrainien, c'est qu'elle est bel et bien à l'ordre du jour.
Bref, la fin de la tragi-comédie approche, et Falstaff en rit déjà.
On espère au moins que le dîner en fin de soirée était copieux et bien arrosé.