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5 décembre 2024

Paulina Dalmayer

« Les statistiques mondiales classent la France dans le bas du tableau, parmi les pays qui ne savent ni lire, ni écrire, ni compter, ni bien se tenir. Ce ne serait que grave que si elle se reconnaissait dans le bilan mais non, elle insiste, croyant plus que jamais que son fidèle miroir magique lui dit la vérité et l’encourage à continuer d’autorité à donner des leçons au monde, au lieu d’en recevoir, et à ne pas écouter les jaloux qui travaillent à faire circuler l’idée que la France des savants et des poètes, des précurseurs et des novateurs, est morte alors qu’elle est plus vaillante que jamais sous houlette du dieu du moment. Si le miroir dit vrai, qui ment ?
La faible maîtrise des langues étrangères des Français est un facteur aggravant. La France parle au monde en français, le français des bureaux et des commis voyageurs, alors qu’elle n’a rien à dire. Et de fait, elle ne dit rien, elle produit seulement des bruits de bouche désagréables dans les oreilles des passants. Le monde n’a pas tort de trouver les Français outrecuidants. »
Boualem Sansal « Le français, parlons-en ! », Éd. du Cerf, 2024
Image : Brassaï, Graffiti de la Série VIII, La Magie: La Harpie, 1936

17 novembre 2024

L’agonie du vieux monde

Anne-Sophie Chazaud

17/11/2024 – Chers amis, vous voudrez bien je l’espère me pardonner si j’ai dû pendant quelques jours invisibiliser mes précédentes publications, n’ayant pas le temps et la disponibilité pour gérer l’inévitable « service après-vente » et les sempiternelles leçons de morale que me valent régulièrement certaines publications depuis que je fréquente ce réseau. J’avais cette semaine d’autres choses à faire.
Et c’est bien de ce vieux monde-là que je veux vous parler aujourd’hui.
Depuis l’élection de Trump, très largement élu par la volonté d’un peuple redevenu pleinement souverain et sans la moindre contestation possible en dépit des milliards de tonnes de propagande qui se sont déversées sur lui pendant l’une des campagnes électorales les plus importantes dans l’histoire moderne de l’Occident, les réactions sont extraordinaires et il convient d’en dire quelques mots, tant ces réactions sont des révélateurs de la médiocrité chimiquement pure et abyssale de la situation européenne mais notamment française (en Italie par exemple, le climat est beaucoup plus respirable).
La médiocrité de la classe politique tout d’abord, et j’insiste, la médiocrité de la classe politique dans sa totalité : de ce point de vue, les tortillages de popotin et les finasseries creuses de Jordan Bardella au sujet du nouveau président américain, mais aussi ses reptations devant Zelensky ou ses allégeances otaniennes ont montré qu’il n’y aurait rien à attendre de ce côté-ci non plus que des autres afin de voir émerger un homme d’État de la trempe qui serait nécessaire pour réaffirmer la pleine souveraineté y compris diplomatique de la France.
La médiocrité abyssale de la classe médiatique traditionnelle ensuite, qui de chaîne de désinformation en chaîne de désinformation, continue de diffuser une propagande ininterrompue aux fins de critiquer absolument H24 ce qui, pourtant, fait figure aux yeux du monde entier à l’exception des petits-bourgeois des grandes métropoles occidentales, de véritable bénédiction.
Car ce qui se passe aux États-Unis est extraordinaire, je le redis, à plus d’un titre.
En premier lieu, et il faut le marteler, le peuple souverain a tout simplement sauvé sa propre démocratie puisque les mal-nommés démocrates avaient clairement pour projet de faire sauter tous les amendements de la Constitution les uns après les autres, à commencer évidemment par le Premier concernant la liberté d’expression. Ils avaient également pour projet de généraliser le vote électronique et l’absence de vérification de l’identité des votants (commune à tous les États où Harris a gagné), ce qui aurait signifié la généralisation de la triche électronique et donc la fin de la démocratie américaine : les Américains ont vraiment compris qu’ils avaient là une dernière chance de sauver leur propre démocratie, et ils l’ont saisie. God bless them !
Les couinements grotesques de la caste médiatico-politique face à la véritable révolution de la gouvernance mise en place par l’équipe Trump sont à comprendre comme les cris d’agonie d’un vieux monde bien répugnant qui sait que sa fin est proche, et c’est d’ailleurs assez amusant car c’est précisément parce qu’il s’est totalement vassalisé aux États-Unis, et otanisé, qu’il va maintenant périr par là où il a péché. Ambiance pop-corn.
Ce vieux monde répugnant couine car l’équipe qui se constitue autour de Trump est une pure Dream Team qui va complètement nettoyer les écuries d’Augias de la corruption, du bellicisme putride, de la guerre permanente faite aux classes populaires et au peuple en tant qu’entité nationale. Parce que cette équipe est portée par des personnes saines de corps et d’esprit qui vont combattre les conflits d’intérêts et les délires tordus et pervers qui présidaient aux questions sanitaires, au lobbying pharmaceutique, au secteur obèse et obésifiant de l’agro-alimentaire, au secteur de l’armement, aux délires wokes, and so on…
C’est amusant de s’apercevoir que la petite gauche, celle des rares lecteurs encore vivants de l’ancien monde entré en putréfaction, lecteurs du Monde, de Libération, du Figaro (en réalité les mêmes avec quelques nuances de gris dans les cheveux), tous ces gens donc manifestent par leurs criailleries et pleurnicheries ridicules un attachement désormais assumé à toutes les turpitudes de cette ancienne gouvernance du mensonge et de la perversion. Gouvernance par le mensonge et par la perversion.
On croyait que la gauche et le prétendu Cercle de la Raison aimaient le peuple, les Lumières et la transparence : il n’en est évidemment rien, il s’agissait en réalité simplement de maintenir au pouvoir un mandarinat lui-même obèse, infatué de lui-même, gorgé de certitudes rancies et de manipulation de l’opinion publique.
De ce point de vue par exemple, nulle différence entre les homélies de soeur Fourest ou de soeur Bastié ou de frère Joffrin, et l’on n’a rien fait de plus ennuyeux depuis les sermons de Bourdaloue au XVIIe siècle mais au moins était-ce alors la belle langue du Grand Siècle…Tous défendent la même petite caste rancie qui n’en a plus pour bien longtemps. Tous obéissent à leurs maîtres, les quelques oligarques qui tiennent la presse hexagonale entre leurs quelques mains, et vous ne verrez aucun d’entre ces pseudo-journalistes par exemple s’insurger de ce que désormais ces oligarques vont s’associer pour financer eux-mêmes à l’avenir l’École Supérieure de Journalisme : on n’est jamais mieux servi que par soi-même !
Dans son nettoyage de l’administration (Mitterrand avait d’ailleurs fait pareil à plus petite échelle et la gauche n’avait pas couiné…), Trump souhaite précisément poser l’acte révolutionnaire consistant à neutraliser les effets paralysants et la force d’inertie d’une administration occidentale qui n’est plus au service du peuple qui la paie mais au service de ses propres intérêts (intérêts d’argent, de pouvoir et intérêts de classe, moraline incluse) : la presse subventionnée, en France, fait partie de ce système mandarinal.
Et, il faut le dire aussi, la médiocrité d’une partie de nos concitoyens qui, malheureusement, continuent de s’ « informer » par le biais des médias de grand chemin dont la mission, on le constate en moins d’une heure de zapping sur ces différents canaux, consiste véritablement à façonner l’opinion publique.
Il se joue dans cette logique propagandiste encore un important phénomène générationnel : plus on avance dans l’âge et plus on considère les médias officiels comme étant fiables et comme source unique d’information. Plus on descend dans les générations en revanche, plus on se méfie, et alors la place des médias indépendants, alternatifs, libres, devient prépondérante.
C’est bien pour cela que le vieux monde tente par tous les moyens de nuire au réseau social X qui est devenu le plus important réseau d’information citoyenne du monde. On y trouve certes quelques tarés, comme partout, mais on y trouve aussi et surtout absolument tout le reste de l’information, du monde réel, tel qu’il n’est pas passé au tamis propagandiste des mandarins, et ceci crée chez ces derniers un effroi dont on comprend bien la nature.
Les exemples ne manquent pas, de sujets sur lesquels, sans les réseaux et médias indépendants, jamais la vérité n’aurait émergé : prenons par exemple NordStream, ou encore le rachat des terres agricoles ukrainiennes par des fonds américains véreux, ou tant d’autres que je ne mentionnerai pas ici car n’oubliez pas que Facebook continue d’appartenir à cette gauche dégénérée de la Côte Ouest, dont les jours sont comptés (les rats quittent d’ailleurs le navire sur leurs yachts de luxe, c’est assez rigolo comme spectacle…).
Je pense d’ailleurs que cette fracture informationnelle a supplanté les fractures politiques, ou, disons, a pris le dessus sur les autres : je me suis aperçue qu’il ne m’était tout simplement plus possible de discuter avec des personnes qui continuent de tenir cette information propagandiste déversée à gros tuyaux pour parole d’évangile. Je peux me friter (en paroles hein) avec des jeunes gauchistes, ou avec des personnes n’ayant pas mes opinions, j’ai du plaisir à cela, mais je ne peux tout simplement physiquement plus supporter de dialoguer avec des gens qui continuent de voir le monde avec le cerveau empli de certitudes jamais remises en question et entretenues dans l’entre-soi d’un réel imaginaire à la source continue de médias les plus minables et désinformateurs de la planète.
La souveraineté passe désormais par une démocratie beaucoup plus directe mais aussi par une information beaucoup plus directe, et cela prendra une ampleur de plus en plus grande à mesure que les tenants de l’ancien monde vont tout simplement disparaître, car c’est là une question de générations.
Bref, je vous enjoins par conséquent vraiment à rejoindre le réseau anciennement Twitter : c’est un acte important si vous souhaitez bénéficier d’une information réellement pluraliste, voir ce qui se passe réellement dans le monde sans les œillères infatuées de la désinformation française (pensez aux BRICS, pensez à l’Ukraine par exemple et tant et tant d’autres sujets…), et c’est aussi un acte militant afin d’accélérer la putréfaction indispensable du vieux monde, celui qui couine parce que Trump révolutionne et rénove la souveraineté démocratique mais qui ne dit rien lorsqu’un député se drogue dans des partouzes répugnantes avec, encore une fois, l’argent du contribuable.
Au sujet, pour finir, de l’agonie de ce vieux monde : j’ai, vous le savez, beaucoup lutté. Je pense désormais au contraire qu’il n’y a rien à en sauver et qu’il faut au contraire se réjouir de l’accélération de cette putréfaction, de cette agonie certes répugnante, il faut s’en réjouir car seule la mort de ce vieux monde permettra qu’autre chose advienne. En somme, il ne faut plus être en réaction mais dans une dimension d’action prospective, projective, vers après cet inéluctable effondrement.
Et je vous souhaite sur ces bonnes paroles un excellent dimanche.

18 octobre 2024

Comment en est-on arrivé là ?

H16

18/10/2024 – Sans grande surprise, l’agence de notation Fitch a dernièrement lancé un avertissement à la France devant l’ampleur de la dérive budgétaire constatée dernièrement, ce qui revient à une petite tape sur les doigts.

Pour l’agence, il suffit d’une perspective négative pour faire passer son message. Les plus naïfs se réjouiront que les emprunts du Trésor public n’augmenteront (peut-être) pas leurs taux, pourtant déjà musclés et qui coûtent de plus en plus cher. Les réalistes savent que Fitch suit les directives très politiques que les États imposent à ces agences : il s’agit de ne pas effaroucher les marchés alors que les finances françaises sont dans une situation catastrophique.


Ce déficit – aussi abyssal que caché jusqu’à récemment – donne quelques noisettes à Pierre Moscovici, le président de la Cour des comptes, pour dynamiter facilement le bilan économique de la Macronie, et confirmer l’impression de beaucoup de Français qu’on court, obstinément, vers une catastrophe majeure tant les solutions mises actuellement en avant par les clowns au pouvoir sont parfaitement contraires à ce qu’il faudrait faire d’évidence.

En effet, pour eux, il semble nécessaire d’augmenter encore les ponctions, taxes et impôts qui pèsent sur les Français afin d’équilibrer les comptes (c’est-à-dire de continuer à avoir un déficit monstrueux, juste moins énorme).

Pourtant, si l’on regarde l’ensemble des ponctions qui grèvent un salaire moyen d’un salarié moyen, on comprend assez vite le problème : pour Chloé, la proverbiale “salariée française moyenne”, il s’avère que plus de 60% de ce que l’entreprise débourse pour l’embaucher disparaît dans le tonneau des Danaïdes public.

Concrètement, cela veut dire que Chloé (ou le proverbial Nicolas, pas de sexisme) devra attendre très longtemps avant de pouvoir s’acheter un bien immobilier, qu’elle devra faire très attention avant d’avoir des enfants, voire y renoncer complètement, car avec ce genre de ponction, il est essentiellement très difficile d’épargner. Ce sont aussi des dépenses d’agrément qui n’ont pas lieu et dont le reste de l’économie ne pourra pas bénéficier (tourisme, restauration, artisanat local) et des frais qui seront minimisés alors qu’ils sont pourtant absolument nécessaires (santé, notamment).

Et malgré ces ponctions records, l’État affiche plus de 3200 milliards d’euros de dette, et un déficit défiant toute planification budgétaire.

Alors, heureux ?


Mais saperlipopette, comment en est-on arrivé là ?

Il n’y a bien sûr pas qu’une seule raison, et un simple billet ne pourrait les détailler toutes.

Mais tout de même, la situation actuelle n’est pas arrivée brutalement, dans la surprise et l’étonnement général. Ces dettes colossales, ce déficit monstrueux, ces ponctions de folie et ces services publics de plus en plus médiocres sont essentiellement la résultante de choix politiques multi-générationnels, répétés avec une belle obstination.

On peut tortiller les faits dans tous les sens, il n’en reste pas moins que les principaux responsables de ces dérives, au-delà des évidents coupables actuels (qui devront un jour rendre gorge pour ce pillage, cette incompétence, ce cynisme et cette désinvolture), ne sont nuls autres que Chloé, Nicolas et leurs parents.

Eh oui, ils ont assez constamment voté pour les socialistes de droite et de gauche qui se succèdent au pouvoir depuis 50 ans. Et si, il y a un demi-siècle, on pouvait assez clairement voir les différences dans la façon de gérer le pays, à force de voter pour ceux qui promettaient de distribuer les richesses des uns dans la poche des autres, petit à petit, ces différences se sont estompées et ne sont plus restées que les petites distinctions d’affectation des pillages opérés.

Alors oui, bien sûr, aux dernières élections, Chloé, comme Nicolas, n’avaient guère le choix qu’entre des socialistes de droite ou des socialistes de gauche, les uns promettant de taper plus sur les autres et inversement de l’autre côté du spectre politique.


De fil en aiguille, Chloé, Nicolas et leurs parents ont, par leurs votes répétés, éliminé du paysage politique ceux qui préconisaient d’arrêter les gabegies, les distributions d’argent gratuit des autres, ceux qui rappelaient qu’une dette doit se rembourser.

Bien sûr, ils ont été convaincus par les médias qui, eux aussi, ont choisi la surenchère : ils ont favorisé les cigales, ils ont moqué les fourmis pendant des décennies et ont colporté les âneries agréables des premières en avilissant les dures réalités qu’osaient proférer les secondes. À force, les fourmis n’ont plus été écoutées et les cigales avaient le champ libre.

Bien sûr, ils ont été éduqués par des enseignants, des éduqués, des intellectuels et des experts qui, eux aussi, ont adoré la même surenchère, et ont, eux aussi, chanté les louages des cigales et ridiculisé les avertissements des fourmis.

Mais à la fin, Chloé et Nicolas ont voté pour le consensus. Tout le monde sait que les fourmis libérales sont des connes et des mangeuses de chatons qu’on doit mépriser. Les cigales collectivistes promettent de chanter tout l’été, et de faire durer l’été bien au-delà d’une saison. C’est même dans leur programme politique, pardi. Donc ça doit être top, non ?

Après des années de propagande et de consensus, Chloé et Nicolas, bien dans le rang, sont persuadés que ce sont les “salauds de riches” qui ont pourri le pays. Ils sont persuadés que c’est à eux qu’il va falloir s’adresser pour redresser les finances du pays. Ils ont tout bien approuvé le pass vaccinal, comme on le leur a demandé, par exemple. Ils applaudissent les messages “contre les riches”, et ils descendent dans la rue dès qu’on touche aux avantages des uns ou des autres. Ils croient dur comme fer que les services publics sont “gratuits” voire que le monde entier nous envie notre sécurité sociale !

Formant 90% de la population française, Chloé, Nicolas et leurs parents sont absolument persuadés que le problème est l’ultralibéralisme, les grandes entreprises privées, le capital apatride et l’évasion fiscale. Sur les 10% qui ne pensent pas comme Chloé, Nicolas ou leurs parents, combien comprennent que le responsable de ces dettes, de ce déficit, et de la misère qui est en train de s’abattre sur le pays est l’État, ses administrations tentaculaires, son désir inextinguible de vouloir s’immiscer partout, de s’occuper de tout, tout le temps, de limiter toutes les libertés, de tout contrôler et diriger ? Combien ? 2% peut-être ?

Dès lors, il n’y a pas de doute : ce pays est foutu. Il faudra boire le vin jusqu’à la lie. Il faudra la faillite. Les Français ne comprendront pas tant qu’ils ne seront pas touchés directement, chacun d’entre eux.

Ce ne sont pas les 2% de libéraux qui feront basculer le pays.


https://h16free.com/2024/10/18/78939-comment-en-est-on-arrive-la-2

14 octobre 2024

La France Potemkine

H16

14/10/2024 - Ah enfin ! Devant la situation du pays de plus en plus tendue, le Chef de l’État s’empare à bras le corps des vraies questions qui taraudent les Français et intervient directement dans la discussion pour peser de tout son poids : non, vraiment non, il ne faut pas que la série “Emily In Paris” se déporte à Rome !

Emmanuel Macron est formel et, dans le fond, il n’a pas tort : une série “Emily In Paris” qui verrait ses épisodes se dérouler dans la ville italienne, ça n’aurait pas de sens, et il est donc parfaitement logique que l’actuel locataire de l’Élysée ait directement abordé la question, dans un entretien accordé au magazine américain Variety, auprès des producteurs pour bien faire réfléchir le réalisateur de la série Netflix sur la suite qu’il entend lui donner. Le fait que Brigitte Macron ait donné une réplique dans l’un des épisode joue probablement un peu en faveur des efforts déployés par le Président français pour que la série reste dans la capitale…


En tout cas, le peuple pourra se rassurer de voir ainsi l’image du pays continuer d’être défendue avec autant de ferveur par Emmanuel Macron. Au moment où les finances de l’État traversent des difficultés croissantes, que les tensions sociales et politiques s’accumulent, au moins pourra-t-on se rassurer en constatant que le Chef de l’État ne se laisse pas distraire des combats importants : la série Netflix constituant une vraie réussite d’audience, elle permet, à sa mesure, de diffuser une image enthousiasmante du pays et de la capitale et son art de vivre à la française.

En somme, Macron se bat ici vigoureusement pour que les dépliants touristiques, les réalisations marketing et la communication sur papier glacé soient les meilleurs possibles et que la France soit présentée sous son meilleur jour.

Comme c’est mignon !


Cependant, les efforts du politicien pour conserver une jolie façade devant des coulisses qui sont de plus en plus détériorées ne sont pas uniques : ils s’inscrivent dans une tendance générale où tous les domaines “bénéficient” des mêmes gesticulations de la classe jacassante, cette tranche maintenant très minoritaire mais très bruyante de la population composée des politiciens, des médias et d’une frange de l’élite intellectuelle qui s’emploie, chaque jour, à dresser un portrait économique, social, politique, sécuritaire du pays de plus en plus détaché de la réalité.

Ainsi, en économie, la France qui jacasse nous annonce un quasi-plein emploi, une inflation et un budget maîtrisés, des entreprises qui innovent et qui grandissent, des secteurs d’activités qui s’épanouissent, et tout un gouvernement qui s’ingénie à améliorer chaque jour la situation des Français. La façade est décidément jolie.


Cependant, ceux qui regardent derrière le décor proposé voient des statistiques économiques si bidouillées que leur exercice de lecture tient plus de la cryptanalyse que de la simple interprétation. Le déficit budgétaire est si monstrueux que personne ne veut plus en affronter la réalité directement, et que se multiplient à présent les annonces grotesques du gouvernement pour tenter de convaincre qu’on n’a pas perdu totalement le contrôle des finances du pays. L’immobilier s’effondre, les faillites d’entreprises explosent, les Français s’appauvrissent visiblement, la balance commerciale fouille des déficits toujours plus profonds. Même la gendarmerie cherche de l’argent pour payer ses loyers.

Ainsi, dans le domaine social, les Jacassants nous peignent une façade de bons enseignements et d’un niveau scolaire solide. Ils nous expliquent que non, le niveau général d’enseignement ne baisse pas, ni du côté des élèves, ni du côté des enseignants.

Peu importent les rapports alarmants montrant les scores en chute ininterrompue des tests PISA, peu importe le constat dramatique que les élèves ne savent même plus écrire dans un français tout juste lisible, il suffira de camoufler cette dégringolade en baissant le niveau exigé pour les diplômes délivrés (d’où un bac de plus en plus distribué) puis, de fil en aiguille, en baissant à son tour le niveau exigé pour les enseignants eux-mêmes, comme au CAPES par exemple.

Il en va de même pour la santé, pour laquelle la classe jacassante nous rebat les oreilles avec l’argument que la France dispose d’un système de protection inégalé dans le monde. Les statistiques, déjà produites dans ces colonnes, imposeraient l’humilité mais malheureusement, le mythe est si fermement ancré que tout discours critique à ce sujet est pris pour une subversion insupportable.


Ainsi, dans le domaine de la sécurité, la classe jacassante aura tôt fait de rappeler que, jadis, en France, les périodes passées étaient au moins aussi criminogènes et dangereuses, que les gangs qui surinent pour un oui ou pour un non ont toujours existé, que la tendance actuelle est en définitive plutôt orientée comme il le faut, et qu’il y a surtout une sur-représentation de l’insécurité par des médias qui ont, c’est évident, un méchant agenda politique. Là encore, la façade de sécurité semble de moellons compacts et solides.

Pour cette classe jacassante, il n’y a pas d’insécurité mais seulement “un sentiment”, dont on arrivera à bout quitte à déployer moults gadgets électroniques et en augmentant sans cesse la surveillance des citoyens. La façade sera sans problème couverte de caméras, aux algorithmes de plus en plus pointus. L’arrière-cour, elle, continuera d’être le témoin de violences gratuites, de couteaux fous ou déséquilibrés, de viols parfois suivis de meurtres (que la morale – mais pas trop la justice – réprouve, hein).

Le décor est là, planté, serein et les trompe-l’œil sont convaincants : bien évidemment non, la justice n’est pas laxiste, l’immigration est toujours une chance pour la France et si les OQTF ne sont que très partiellement appliquées, c’est parce qu’on en distribue trop (précisément car la justice n’est pas laxiste, c’est logique, m’voyez).


Bref, sur chaque sujet, la classe jacassante a tôt fait de nous présenter une magnifique image pieuse, un décor, une façade joliment décorée. Mais à chaque fois qu’on regarde derrière, on découvre qu’il n’y a que cela : une image, une façade, un décor. Les gesticulations de Macron pour conserver une série Netflix à Paris rentrent parfaitement dans ce cadre : il faut sauver l’image, l’apparence, le décor.

Comme les villages Potemkine, la France n’est plus qu’une suite de façade et de décors en carton bouilli, une France Potemkine. Et puisqu’on parle Potemkine, difficile de ne pas évoquer le Cuirassé du même nom qui relate la répression sanglante du peuple par une garde prétorienne impitoyable.

La question qui s’impose alors : de la France Potemkine à la France Cuirassé Potemkine, combien de temps s’écoulera ?


https://h16free.com/2024/10/14/78915-la-france-potemkine-2

4 septembre 2024

PHYSIOGNOMONIE D'UN RÉGIME AGONISANT

Gabriel Nerciat

Cela fait un demi-siècle, depuis la mort de Georges Pompidou et l'élection de VGE, que tous les sept ou cinq ans un énarque, ou à défaut un notable, maire d'une grande ville de province (voire un simple prof d'économie agréé par Bruxelles comme Raymond Barre ou DSK), vient briguer les suffrages de la prochaine élection présidentielle avec comme seul et unique programme de faire perdurer encore quelque temps le régime social-libéral, européiste, technocratique, atlantiste et usé jusqu'au trognon qui a ravalé la France, naguère première puissance stratégique et nucléaire du continent et quatrième économie exportatrice du monde, au niveau d'un vulgaire vassal des États-Unis, endetté jusqu'au cou, ruiné comme un aristocrate déchu sous la Monarchie de Juillet, et astreint telle une ancienne colonie d'Afrique à verser chaque année un tribut de plusieurs dizaines de milliards d'euros à la Commission de Bruxelles et aux oligarchies bancaires apatrides détentrices des titres du Trésor de l'État.
Apparemment, les Français, surtout les plus âgés et les mieux lotis, adorent ce type de personnages et de projet.
Seule source d'espoir : au fur et à mesure que se succèdent les candidats, leur avachissement physique de plus en plus dégradé laisse transparaître presque charnellement le niveau de délabrement intellectuel et de corruption interne que cinquante ans de pouvoir sans alternance ont suscité en eux.
Et surtout, qu'on ne vienne pas me dire qu'il ne faut pas se moquer du physique des gens ou de leurs champignons épidermiques.
Comme disait Léonard, passé quarante ans tout homme est responsable de son visage, et la laideur ou la beauté ne sont jamais, dans le domaine politique, que l'expression irréfutable d'une souveraine ordalie.

30 août 2024

Gastel Etzwane

Philippe Katerine, chanteur de sinistre mémoire depuis la cérémonie des J.O., dont on a découvert qu’il collectionnait ses propres excréments dans des boîtes Tupperware, devient chroniqueur régulier sur France Inter. Pour sa première, il était entièrement nu dans les studios.
On n’est plus à ça près sur cette radio, hélas, financée par notre argent.
Tous ces gens peuvent faire ce qu’ils veulent de leur corps, raconter tout ce qu’ils veulent, mais qu’ils le fassent avec de l’argent privé dans des lieux privés.
Je ne suis pas choqué, je lisais hara-kiri à la grande époque du professeur Choron. J’en ai seulement ras-le-bol que tous ces imbéciles nous soient imposés et qu’on doive considérer cela comme la nouvelle normalité. En plus, il n’y a pas l’ombre de talent dans tout ça ; c’est médiocre.

26 juillet 2024

La France n’est pas (encore) une dictature communiste

H16

26/7/2024 - Vraiment, nous l’avons tous, collectivement, échappé belle ! Un peu plus et la France sombrait dans la dictature communiste.

Grâce à une puissante mobilisation des forces démocratiques de progrès de l’ensemble de la classe politique ainsi que la réponse ferme et positive de toute la famille des castoridae, on peut maintenant le dire en toute décontraction : même si on y a échappé de peu, la France de 2024 n’est pas une dictature communiste !

En effet, rappelez-vous bien que, comme l’a d’ailleurs rappelé notre Leader Suprême en janvier 2020, “une dictature c’est un régime où une personne ou un clan décide des lois. Une dictature c’est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais.” Au moins a-t-on maintenant l’assurance que la France échappe à cette caractérisation infâmante.


Le versant communiste sera aussi promptement écarté en utilisant différents éléments économiques, politiques et sociaux qui rappelleront aux mauvaises langues que notre grand et beau pays reste une vraie démocratie, vibrante de liberté et d’opportunités.

Ainsi, les prélèvements sociaux et fiscaux sont encore bien inférieurs à 100%, de multiples statistiques en attestent : avec un taux de prélèvement de plus de 54% (en hausse constante d’année en année), il reste encore au travailleur français presque la moitié de son travail pour vivre, ce qui au passage l’autorise un peu trop à des excès et des débauches auxquels les pouvoirs publics entendent bien mettre rapidement un frein dans les prochaines années.

De la même façon, lorsqu’on parle de la France, vient immédiatement l’idée même de liberté économique et de prospérité par le travail, de l’investissement capitaliste et de l’enrichissement de tous et de chacun. Quelques rapides lectures permettent de retrouver la France extrêmement bien classée en matière de liberté économique, confortablement installée entre la Serbie et les Bahamas, destinations aussi pittoresques que réputées pour leur incroyable perspicacité économique. Que des pays comme l’Espagne, l’Italie, le Portugal, Israël, l’Uruguay ou même la Belgique se situe bien au-dessus de la France montre surtout la belle marge de progression que s’offre l’Hexagone dans les prochaines années, d’autant que la tendance, sur les décennies passées, montre un bel appétit à l’exploration du fond de classement.

Il faut bien comprendre qu’en réalité, la France a depuis longtemps embrassé l’idée de Liberté (qui guide le peuple, dites vous-le bien) et que cette idée imbibe chaque fibre des Français et de leur gouvernement. Cette Liberté s’accompagnant indubitablement d’une volonté vibrante de développer ses richesses et ses capacités par le truchement d’un capitalisme serein appliqué avec art, c’est donc sans surprise que, lorsque des études sont menées récemment à ce sujet, on découvre que le pays caracole quasiment en tête des pays soutenant le capitalisme et ses retombées.

On peut y lire sans s’étonner que la France embrasse la liberté économique de cet amour fougueux qui caractérise les passions les plus brûlantes et qui pousse d’ailleurs les Français chaque jour un peu plus vers les plus haut podiums de l’Humanité.


La conséquence logique est sans appel : la France aime tendrement ce capitalisme qui a su lui donner tant en échange, et s’échine donc à lui consacrer une place toujours plus importante dans le cœur de ses citoyens et de ses générations futures qui ne manqueront pas d’en comprendre toute la nécessité.


Pas de doute, sur le plan économique, la France est vraiment loin de se diriger vers le communisme, n’est-ce pas.

Du reste, tout le monde sait qu’une dictature communiste, c’est quand les gens sont communistes, ils ont froid, avec des chapeaux gris, et des chaussures à fermeture éclair et qu’il n’y a aucune liberté d’expression.


Or, parlons-en, de cette liberté d’expression : comment peut-on douter que la France, berceau des Droits de l’Homme et, maintenant par centaines, des Hommes de Droit (mais pas de droite, hein, oups, n’allons pas trop loin), puisse être aussi la source d’une liberté d’expression solide et rafraîchissante ?

Et comment douter que cette liberté d’expression ne peut s’entendre que dans un cadre juridique précis et correctement borné, afin d’éviter que des discours corrosifs ne viennent entretenir le doute sur l’exécutif français et son Leader charismatique, voire la sédition factieuse ? Dès lors, une fois qu’il est bien compris que cette liberté d’expression doit être encadrée et bornée, les récentes décisions de l’ARCOM prennent tout leur sens pour “garantir le pluralisme” étudié, précisément défini et duquel seront exclus (enfin !) ces organes qui ne sont pas pluralistes dans le sens désiré compatible avec la liberté d’expression officielle.

C’est vraiment ici qu’on comprend que la France n’est pas une dictature : d’abord, l’argent des impôts subventionne directement, à coups de millions d’euros, des chefs d’oeuvres cinématographiques que l’élite pensante peut aller voir par douzaines et permet de faire fonctionner des institutions qui viendront interdire des dérives télévisuelles regardées par des millions de Français dangereux pour notre démocratie.

Et qu’y a-t-il de plus libre, de moins dictatorial, de plus démocratique et inclusif que d’obliger les contribuables à payer pour un spectacle dont ils ne veulent pas et pour faire interdire ceux qu’ils veulent ? Qu’y a-t-il de plus juste et de plus libéral que les canaux de diffusion ainsi courageusement interdits à C8 et CNews soient attribués à des chaînes si subtilement serviles du pouvoir (RéelsTV, dirigée par Daniel Kretinsky, et OFTV, la chaîne de Ouest France) ?

Non, assurément, la France n’est pas du tout une dictature, et encore moins communiste !


D’ailleurs, une France communiste, ce serait une France qui aurait – par exemple – appliqué les propositions du Parti Communiste de 1981, comme le passage aux 35 heures, l’impôt sur la fortune, la retraite à 60 ans et la prise en compte de la pénibilité pour compter les annuités, le relèvement de cette retraite en parallèle à la hausse continue du SMIC, la centralisation jacobine tous azimuts. Comme en témoigne ce document de 1981, on se rend compte que rien de tout cela n’a jamais été mis en route. Ouf.

Non, décidément, la France n’est ni une dictature qui, derrière des élections bidons, ferait cyniquement jouer ses dirigeants aux chaises musicales, ni même un régime communiste dans lequel on limiterait l’expression publique, les opinions autorisées ou les possessions personnelles afin de tendre vers une égalité sociale parfaite.

Heureusement, d’ailleurs, car sinon, on verrait la presse fleurir de petits articles frétillants à l’idée d’aller ponctionner l’épargne des Français après avoir expliqué – sans rire – que cette considérable masse d’argent (6100 milliards d’euros, mazette, quel alléchant gâteau !) ne fait que dormir au lieu d’aider la Nation dans le besoin.

Non, vraiment, la France a su prendre les bons choix, les bonnes politiques et l’idée même d’y augmenter les impôts ou de piquer sans vergogne l’argent des uns et des autres ne s’y développe en rien.

La France n’est décidément pas une dictature communiste.


https://h16free.com/2024/07/26/78218-la-france-nest-pas-encore-une-dictature-communiste

16 juin 2024

Petits morceaux de vacances

H16

16/6/2024 - Cette année, les vacances commencent tôt : magie de l’actualité du pays, elles tombent au moment même où la fine fleur politique française se déchaîne pour montrer l’ampleur de ses capacités de nuisance.

D’un côté, on comprend de plus en plus mal la manœuvre de Macron. S’il est évident qu’il a voulu nuire au Rassemblement National en lui offrant un prochain gouvernement dans lequel le parti de la Marine pourra démontrer toute l’étendue de sa nullité, il apparaît maintenant, entre les alliances plus ou moins fiables et les mouvements en coulisse de tous bords que les jeux sont beaucoup plus ouverts que ne l’espérait sans doute le petit marquis poudré de l’Élysée. La période qui s’ouvre devant nous est donc celle d’une totale incertitude, dans laquelle l’extrême-droite, l’extrême-gauche et l’extrême-centre pourraient tous se retrouver à devoir composer un gouvernement alors qu’aucun de ceux-là n’en a les moyens ou l’envie, et que le pays dont ils vont hériter sera dans un état de nervosité maximale alors que les Jeux Olympiques seront sur le point de commencer.


De l’autre côté, il semble absolument certain que les finances du pays ne pourront pas suivre les délires frétillants que semblent vouloir mettre en place les différents courants politique du pays qui ne sont en pratique qu’un camaïeux d’étatisme débridé, dépensier et jmenfoutiste. Autant l’incertitude règne concernant le nom du pilote qui enverra le pays dans les abîmes, autant la profondeur de ceux-ci et l’inéluctabilité de leur rencontre ne font aucun doute.

Tout comme il ne fait aussi aucun doute que les prochaines semaines seront suffisamment agitées pour occuper le vibrant lectorat de ces colonnes. Bien évidemment, je me réserve le droit de glisser l’un ou l’autre billet au cas où l’actualité l’imposerait mais tout indique pour le moment que les choses seront raisonnablement chaotiques et que le pays ira confortablement au talus, conformément à ce qu’on explique ici depuis quelques années.

Pour changer un peu de nos habitudes et au-delà des bons mots qui ne manqueront pas de pulluler dans les commentaires ici pendant les prochaines semaines, je vous encourage aussi à proposer des mèmes, de préférence aussi originaux que rigolos, qui seront à l’occasion poussés sur X.com : c’est maintenant sur ce genre de plateformes que se gagne la guerre des esprits, que se joue l’orientation des idées et il n’est pas de politicien qu’une bonne dose de ridicule ne parvienne à faire taire.

Pour mener à bien cet ambitieux projet d’inonder les réseaux de nouveaux mèmes rigolos, vous pourrez utiliser des plateformes tierces pour les stocker (comme ici, , ou ), et en mentionnant un lien dans les commentaires, on pourra en faire profiter tout le monde. Nul doute que la matière ne manquera pas dans les semaines suivantes à mesure que la situation politique va passer de l’inflammation à la gangrène.


Cette pause sera aussi l’occasion de relire les billets des semaines précédentes – certains n’ont pas trop mal vieilli ! – de les faire tourner sur tous les supports de votre choix et, pourquoi pas, de proposer d’intéressants sujets pour les mois qui viennent, pendant que la tempête s’abattra moelleusement sur le pays : après tout, c’est toujours agréable de lire de belles histoires pendant que l’orage passe.

Enfin, je profite une fois encore de l’occasion pour remercier les lecteurs, les commentateurs et les diffuseurs de ces petits billets qui aident ainsi à soutenir le travail de production en flux continu de ces âneries amusantes en période de délitement maintenant franchement accéléré. Ceux qui s’en sentiront le courage pourront même prendre part au Canal Télégram qui permet d’échanger avec les autres Hashtablonautes, ces aventuriers d’un nouveau style sans masque en papier mais avec masque à gaz flottant d’un univers conspiplotiste à un autre. M’est avis qu’avec les turbulences nombreuses que nous réserve cette seconde moitié d’année, beaucoup chercheront autour d’eux ceux qui sont encore lucides : heureusement, il en reste. Et si ce pays est foutu, rappelez-vous que vous n’y êtes pas seul.

Bonnes vacances à tous !

https://h16free.com/2024/06/16/77959-petits-morceaux-de-vacances

9 mai 2024

ET SI LE CHOIX DE NAKAMURA ET JUL ÉTAIT PLUS PERVERS QU’IL N’Y PARAÎT

Marc Amblard

9/5/2024 - Les autorités nous racontent que ces deux personnes (dont l’expression française peine à dépasser celle d’un enfant de 8 ans), ont été choisies en raison du succès qu’elles rencontrent auprès de la population.
Ce n'est pas sûr du tout. Je ne serais pas surpris si la sélection de ces deux faux artistes reposait sur des critères hélas bien plus tordus. Ne serait-ce pas plutôt la volonté en haut lieu de piétiner les traditions, de cracher sur ce qui a fait la grandeur de la France, de mépriser la culture de notre pays ? Recruter de tels illettrés, ne serait-ce pas faire un énorme bras d'honneur à la France telle qu'on l'aime et telle qu'ils la méprisent. Ce serait insulter Brassens, ce serait cracher sur Victor Hugo. Ce serait faire l’apologie de la médiocrité. Ce serait nous jeter au visage une forme de société, de diversité que nous désapprouvons. Au fond de moi, j'ai comme la sensation que tout cela est délibéré. Personne ne me fera croire qu’il était impossible de retenir quelques grands noms talentueux dont notre pays ne manque pourtant pas.
Nous sommes là, dans un "progressisme" pur et dur. Dans cette idéologie malsaine de la déconstruction. De la décomposition.
Faire ce choix, c’est incendier une seconde fois Notre Dame de Paris.
N.B. Vous remarquerez que je n'ai même pas évoqué le cas du drag queen, tellement c'est caricatural...

26 avril 2024

SUCCES POPULAIRE

Gabriel Nerciat

26/4/2024 - C'est simple, en fait, de devenir un artiste "populaire" en ces années 20. Plus simple qu'à l'époque de Joséphine Baker et de Panama Al Brown, en tout cas.
Il suffit d'avoir quelques ancêtres africains et/ou musulmans et que le RN ou une dizaine de militants identitaires aient dit du mal de vous pour être quasiment assuré de finir propulsé en moins d'un an aux portes de l'Académie française.
Comme je suis sûrement un artiste moi aussi en dépit de la blancheur de mon teint, j'ai décidé d'en faire une chanson, que la femme-hippopotame des prochains Jeux Olympiques ne jugera peut-être pas indigne de son répertoire si unanimement apprécié :
Tu me veux quoi Marina
T'es pas plus cool que moi
Tu viens me relooker
Mais j'suis déjà overbooké
Bamako c'est loin
Gaza j'm'en fous
Avec tout ton tintouin
J'ai un succès fou
La Bretagne ça craint
Montretout c'est dead
Je vais te casser les reins
Te niquer bien raide
Tu gis dans la muerte
Tu pourras pas m'arrêter
Tes filles bosseront pour moi
Comme ton peuple pour les Chinois
Je vais pas me prendre la tête pour ça
Tu me veux quoi Marina
T'es pas plus cool que moi
Maintenant lâche-moi
Hasta la vista peccamina ↴

24 avril 2024

Une idiocratie française

H16

24/4/2024 - Ah, enfin, le gouvernement prend des mesures fortes en faveur des Français ! Alors que les impôts n’ont jamais été aussi hauts, que l’insécurité augmente, que l’économie du pays vacille et que l’inflation fait rage, Olivia Grégoire, la ministre déléguée au commerce a courageusement retroussé ses manches.


C’est donc décidé : le 1er Juillet, des affichettes seront mises en place dans les rayons de supermarché, sur lesquelles seront signifiés les produits ayant réduit leurs quantités sans baisser leurs prix.

Oui, les plus sagaces d’entre vous l’ont compris : enfin, le gouvernement s’attaque à l’abominable shrinkflation, cette méthode de vente honteuse où le fabricant absorbe l’inflation sur ses produits en réduisant – généralement de façon discrète – leur quantité vendue : par exemple et comme l’avait récemment noté un Bruneau dénoyauté de Bercy, au lieu d’un kiri de 15 grammes, le fabriquant produit des kiris de 14 grammes. Bien évidemment, les douze kiris sont alors correctement affichés non plus à 180 grammes de fromage mais bien à 168 grammes, mais le prix, lui, reste le même.

Horreur et consternation : il y a alors moins de kiri pour le même prix ! Pas étonnant que Bruno Le Maire s’énerve et qu’Olivia Grégoire s’empare du problème à bras le corps. Comme, dans ce pays, toute action gouvernementale se traduit concrètement soit par une taxe, soit par une obligation, ce sera donc une obligation puisqu’on ne peut pas (ou pas encore, disons) résoudre ici ce problème par une taxe. C’est donc une nouvelle obligation que la ministre déléguée entend mettre en place d’ici le mois de Juillet pour forcer les magasin à afficher pendant deux mois la différence de poids ou de volume sur des panonceaux (avec – évidemment ! – une amende à la clé pour les impétrants qui les oublieraient).

On suppose d’ores et déjà que la taille de ces affichettes, la police ou la couleur des caractères seront régis par l’un ou l’autre cerfa que la République s’empressera de mettre en place et qu’outre un numéro vert qui sera inévitablement mis à disposition du consommateur fébrile de vérifier ses tickets de caisses (envoyés par e-mails et non plus sur papier, pour rappel), une commission ou un haut comité sera adjoint à l’effort ministériel pour garantir que tout sera correctement contrôlé, mis en place et calibré comme il le faut.

Voilà, ça, c’est fait, on peut se relaxer.


Ou presque.

Car si vous avez distinctement l’impression qu’on vous prend pour un crétin, ce n’est pas anormal : c’est effectivement le cas.

Une fois encore, le gouvernement se comporte avec les Français comme s’il se trouvait devant une bande d’enfants assez clairement amoindris sur le plan intellectuel, pour lesquels il faut absolument tout faire, tout dire, tout expliquer et tout baliser proprement. Chaque loi qui passe, chaque décret, chaque nouvelle déclaration de nos dirigeants montrent qu’ils prennent ceux qui les ont placés à leurs postes pour de parfaits idiots, et que le pays doit, en conséquence, être transformé en une immense garderie.

Ceci explique la myriade de lois qui entendent faire notre bien à notre place, qui s’évertuent à nous protéger contre nous-même y compris dans les situations où, manifestement, nous sommes déjà protégés, et explique aussi la décontraction insolente avec laquelle chacun de nos clowns en charge du pays nous ment effrontément, encore et encore, sans vergogne.

Le premier réflexe serait de s’en offusquer.


Cependant, peut-être ces commis insolents ont-ils raison ?

Quelques exemples, malheureusement pas du tout exhaustifs, permettent d’illustrer le propos.

Ainsi le peuple français a-t-il, officiellement tout au moins, élu Macron par deux fois. Ce dernier succédait du reste à un certain Hollande – qui n’a pas marqué le pays ni par son ampleur intellectuelle et ni par son respect des sans-dents citoyens – qui lui-même remplaçait un certain Sarkozy, dont la capacité à empiler mensonges sur carabistouilles n’est plus à démontrer.

Au passage, on se rappellera que, sur les 20 dernières années, ces mêmes Français ont élus ces clowns pour “faire barrage” à l’extrême-droite avec laquelle on nous promettait un effondrement économique (on y est), un pays à feu et à sang (on s’en rapproche), l’avènement d’une dictature (chaque jour nous en rapproche), la chasse à leurs opposants (déjà le cas)) et des ségrégations entre citoyens (oublions le pass sanitaire). Les castors n’ont servi à rien d’autant que ce qu’on fait passer pour l’extrême-droite dispose à présent d’un véritable boulevard.

Ainsi le peuple français a-t-il montré sa parfaite docilité lorsqu’il s’est agi de remplir des auto-humiliations pour sortir de chez soi. Il a fait mine de croire que le virus s’en prenait à ceux qui étaient debout et non assis dans les bars (ou l’inverse, peu importe) ou qu’un plexiglas aux caisses de supermarchés allait sauver la mise.


Ainsi l’actuel président n’a-t-il pas hésité à multiplier la course à la bêtise la plus crasse, utilisant l’apathie (ou l’idiotie) de ses concitoyens pour ouvertement se foutre de leur gueule. S’ils n’ont pas bronché pour des guignols comme McFly et Carlito à l’Élysée, il semble assez évident qu’ils ne moufteront pas des masses pour les brâmes d’Aya Nakamura à l’ouverture des Jeux olympiques. Si massacrer du Piaf devant des milliards de spectateurs n’est pas un énorme doigt tendu à tout un peuple, qu’est-ce que c’est d’autre ?

Du reste, toute l’organisation de ces jeux montre un j’menfoutisme assez sidéral pour une bonne partie de l’establishment qui est parfaitement raccord avec cette volonté maintenant affichée de mépriser le peuple, de bien lui faire comprendre qu’on le prend pour du bétail stupide.

Et ce qui est vrai au niveau le plus élevé de la hiérarchie l’est tout autant aux niveaux inférieurs. La députaillerie macronienne a amplement prouvé sa médiocrité (affaires à gogo, petites phrases consternantes, j’en passe et des meilleures), mais elle n’hésite pas à remettre le couvert tant qu’elle peut, à toutes les occasions.

Bref, il semble acquis que les dirigeants prennent les Français pour des enfants idiots, mais que ce n’est pas sans raison. Il semble également acquis que ces enfants idiots ont poussé au pouvoir des individus d’une médiocrité croissante (charge au lecteur de citer d’autres exemples). De ces deux propositions, on ne peut déduire qu’une chose.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2024/04/24/77386-une-idiocratie-francaise

12 avril 2024

Tiephaine Soter

10/4/2024 – Le lancement d'une procédure pour déficit excessif contre la France au niveau européen va donner l'occasion au gouvernement d'imposer au peuple français des mesures drastiques qui vont achever de détruire son modèle social, au profit d'un modèle à l'américaine, tel que le veut son créancier principal, la méga-corporation Blackrock.
Fin des caisses de retraites (elles seront uniquement par capitalisation sous le contrôle de fonds de pensions), fin de la sécurité sociale, fin de l'assurance maladie (avec un système de remboursement en fonction des revenus de chacun), fin de l'assurance chômage, fin des diverses allocations solidaires (handicap, RSA, minimum vieillesse, etc.), fin des services publics, démantèlement des très rares "monopoles" d'Etat qui restent (EDF, SNCF, système hospitalier...) ... il n'y aura plus aucun tabou.
Aucune élection ne vous sauvera de ce destin : tout va se décider dans des instances non élues, qui ne vous représentent pas, et qui n'ont aucun compte à vous rendre. Pendant ce temps, vous continuerez à vous déchirer entre esclaves, les uns accusant les "boomers", les autres accusant les "feignants", "les riches", "les bourgeois", les "étrangers" (eux sont responsables de l'insécurité, pas du reste).
La société a craché et crache encore sur les Gilets jaunes, alors qu'ils étaient le dernier espoir d'un changement réel et durable dans la politique française. Maintenant, c'est trop tard.

10 avril 2024

Comme il n’y a pas eu de pass vaccinal, il n’y aura pas de ponction de l’épargne !

H16

10/4/2024 – Le mois de mars avait vu quelques sourcils se froncer du côté de Bercy : le déficit budgétaire de 2023 était apparu – ô pénible surprise ! – plus prononcé que prévu sans que l’administration fiscale et le brave Bruneau Sans Noyau, le ministre à sa tête, ne puisse s’en expliquer clairement. Soudainement, les finances du pays apparaissaient moins bien tenues que ce qu’on nous disait jusqu’à présent…


Les jours qui suivirent la désagréable découverte furent rapidement employés à mettre sur place un efficace plan de communication du gouvernement vers la presse et les Français : il n’était pas question de laisser supposer que l’économie française pouvait marquer le pas, voire se retrouver bêtement à genoux suite à quelque péripétie forcément temporaire. Succédant au Bruneau dénoyauté, Gabriel, le mignon de Matignon prenait le problème à bras le corps et appelait à faire des économies drastiques. La France allait se sortir de l’ornière, et fissa.

Nous sommes le 10 avril et les discussions vont bon train : puisque c’est maintenant évident qu’il va manquer quelques sous pour boucler le budget 2024, il importe maintenant de savoir où on va les trouver. Les discussions sur les économies qui occupèrent fort les esprits de mars se sont transformées, petit-à-petit, en discussions pointues sur la façon dont les ponctions de l’État devaient s’opérer pour qu’enfin les déficits soit plus acceptables.

Eh oui, vous l’avez compris : exactement comme prévu, on est passé d’un fort besoin d’économies à un fort besoin de solides ponctions. À tous les étages de l’administration, l’heure n’est plus à la recherche des coupes qu’on voudrait claires, mais plutôt à la recherche de ces nouveaux réservoirs de richesses qu’on pourrait enfin taxer, tant il est clair que diminuer l’emprise étatique n’est plus du tout envisageable.

Mais voilà : dans le pays le plus taxé au monde, l’affaire s’avère plus complexe qu’il n’y paraît.

Électoralement parlant, tabasser la mauvaise catégorie de moutontribuables peut provoquer de gros remous. Il s’agit d’être subtil. De surcroît, économiquement parlant, même les plus lents de nos cerveaux gouvernementaux comprennent (au moins confusément) que taxer bien fort et n’importe comment pourrait ruiner un peu plus le pays, ce qui serait tout à fait acceptable à six mois d’une élection mais pas du tout à trois ans.

Assez logiquement, à mesure que la brochette de clowns qui nous gouvernement commence à comprendre que redresser les finances du pays ne va pas pouvoir se faire sans douleur, des tensions gouvernementales apparaissent. Et comme aucun n’est réputé pour sa capacité à endosser la moindre responsabilité, les petits noms fusent.

Agacé, le locataire de l’Élysée se demande même ce que fabrique Bruno à son poste depuis sept ans : après tout, il a accepté à l’époque, avec un grand sourire, le “quoi qu’il en coûte” du Président et n’a pas trop bronché lorsque la dette du pays s’est envolée comme jamais dans son histoire. Peut-être la sortie du nouvel ouvrage de Bruno, au moment où ce dernier commence à réclamer des économies aux autres ministères, aura crispé le chef de l’État qui, à son habitude de cuistre irresponsable, n’a même pas saisi toute l’ironie de sa propre question, sachant qu’il est, lui aussi, en place depuis sept ans et s’est même activement démené pour dépenser toujours plus…


Bien sûr, se demander ce que fabrique Le Maire depuis sept ans, c’est aussi remarquer, en creux, que personne n’a semblé suffisamment solide aux yeux de Macron et des gouvernements qui se sont succédé depuis 2017 pour le remplacer, ce qui, vu le niveau de l’olibrius actuellement en charge, donne une assez bonne idée du désastre. S’il était déjà évident que le ministère de l’Intérieur n’intéresse vraiment plus grand monde (la plupart des ténors ont compris que le poste est devenu dangereux), il apparaît que celui de l’Économie et des Finances est devenu encore plus miné.

Cette nervosité de nos dirigeants lorsqu’on évoque l’épineuse question des sous-sous dans la popoche de l’État n’est pas cantonnée au ministre et à son président : on note le même ping-pong agacé entre différents intervenants gouvernementaux qui, tous, essaient de camoufler d’une façon ou d’une autre la gêne qui s’installe franchement.

C’est ainsi que, pendant qu’Attal lance une mission machin-chouette chargée de proposer des méthodes pour “taxer les rentes”, sa propre porte-parlote se fend d’une explication confuse visant à rassurer les épargnants sur le devenir de leur assurance vie ou de leur livret : non, il n’y aura “pas de hausse d’impôts, pas de suppression des APL, pas question de toucher aux assurances vies et aux livrets A” assène Prisca Thevenot avec exactement la même assurance qu’un Olivier Véran nous assurant en 2021 qu’il n’y aurait aucun pass vaccinal.


Et dans ce tableau général, il n’est guère étonnant de retrouver l’inutile dessert laitier pérorer sur la bonne santé des finances lorsqu’il était encore au pouvoir : pour ce dernier, enfoncer la France de déficits en déficits (mais sous les 3% du PIB, môssieu), c’est faire preuve de rigueur. La crèmerie qui tire sur la charité et l’hôpital qui se fout de l’ambulance, un grand classique de la politique française.

Petit à petit, tout le monde, au gouvernement, dans les médias et chez les Français, comprend que l’agitation qui s’est récemment emparée de la politicaillerie en charge du pays n’est plus tout à fait surjouée, n’est plus du seul domaine de la communication : si l’intention était seulement de ponctionner les Français, il serait facile pour l’actuel bande d’escroc jamais en mal de théâtre d’en rajouter pour faire comprendre à l’imminence d’un souci. Le fait qu’ils laissent entendre que de telles ponctions (sur l’énorme bas de laine français) sont envisagées semble plus destiné aux investisseurs habituels, histoire de garantir que les lignes de crédit seront pourvues, les bons du trésor achetés et les dettes reconduites sans trop de problème.

Et ça marche : avec la même facilité que le peuple français s’est complaisamment abaissé à remplir des petits formulaires pour sortir promener son chien, avec la même absence totale de réflexion sur les conséquences de ses actes qui l’a accompagné lorsqu’il s’est fébrilement accommodé d’un ausweiss vaccinal, le voilà maintenant acquiesçant à l’idée suicidaire d’aller rajouter une palette d’impôts, de ponctions et de taxes sur celles qu’il subit déjà comme jamais auparavant dans son histoire.

Un récent sondage montre que l’écrasante majorité des Français (qui ne payent pas d’impôts directs) croit finaud d’ajouter du malheur à celui qui le gangrène déjà.


Répétant les mantras pourtant parfaitement débiles qu’on trouve maintenant un peu partout sur les ondes (comme ici ou – appréciez le retour de la taxe sur les loyers fictifs, pourtant proféré par ce qui prétend être professeur d’économie), voilà qu’on prétend que le peuple vibrerait comme un seul homme (ou presque) à l’idée de voler taxer arbitrairement les uns ou les autres pour aider le gouvernement à continuer ses gabegies, les partouzes à Matignon et les soirées mousse à l’Élysée.

Et pendant que le peuple se fait bourrer le mou avec les mêmes idées socialistes qui l’ont mené à la misère jusqu’à présent et le mèneront ensuite à la ruine, on apprend que les défaillances d’entreprises battent tous les records. Est-il utile, à ce point du constat, de rappeler que sur les 225 dernières années, 98% des nations ou des États qui ont subi 130% de dettes ou plus ont terminé en hyperinflation puis en cessation de paiement, ou ont subi une guerre dans les 15 ans ?

Est-ce utile de conclure que ce pays est foutu ?


https://h16free.com/2024/04/10/77220-comme-il-ny-a-pas-eu-de-pass-vaccinal-il-ny-aura-pas-de-ponction-de-lepargne

4 avril 2024

Le chaos dans les lycées, quelle responsabilité ?

Maxime Tandonnet

29/3/2024 - La démission du proviseur de Maurice Ravel dans le XXe à Paris, à la suite de menaces islamistes, pour avoir exigé d’une lycéenne qu’elle retire son voile conformément à la loi, fait beaucoup de bruit. Alors, les politiciens au pouvoir donnent du menton. Jamais l’Éducation nationale n’avait sombré dans un tel chaos : militantisme islamiste, violence, menaces de meurtre, effondrement du niveau. C’est en grande partie la faute des équipes au pouvoir qui sont censées diriger la France, notamment depuis 12 ans. A cause de leurs prétendues réformes, elles ont accéléré l’œuvre de destruction du lycée et favorisé le chaos. Ne soyons pas dupes : les moulinets, les coups de menton, la logorrhée virile et la diarrhée communicante, cette fuite dans l’exubérance vaniteuse et bavarde n’est jamais que le signe de l’impuissance. Ils ont affaibli le lycée par une politique de nivellement avec la suppression des séries spécialisées et le sacrifice démagogique du bac (contrôle continu, « grand oral » imbécile, etc.). Les projets de militarisation ou encasernement de la jeunesse – uniforme scolaire, service universel et autres idées piquées à la droite radicale – ne sont rien d’autre que des leurres destinés à distraire l’opinion du désastre en cours. En abandonnant la notion d’excellence scolaire, en saccageant l’enseignement des mathématiques, du français, de l’histoire, de la philosophie, des sciences, en dévalorisant les examens et le mérite, en sabotant la transmission de l’intelligence, nos apprentis sorciers, comme la nature à horreur du vide, ont ouvert la voie à la violence et à la terreur islamiste. Ils sont responsables et coupables mais intouchables dans un régime politique fondé sur l’irresponsabilité. Pauvre Maurice Ravel, de voir son nom associé à une telle débâcle.

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/03/29/le-chaos-dans-les-lycees-quelle-responsabilite/

20 mars 2024

La déroute de Science Po et l’effondrement intellectuel de nos dirigeants

H16

20/3/2024 - Tout avait pourtant bien commencé puisqu’il s’agissait tout simplement d’aller occuper le grand amphithéâtre de l’Institut d’études politiques de Paris : quel étudiant digne de ce nom en France n’a pas participé ou subi l’une de ces “occupations” universitaires semestrielles sans lesquelles l’enseignement supérieur français ne serait plus vraiment le même ? Malheureusement, les choses se sont ensuite corsées.


Prétextant que cette occupation était menée en faveur de Gaza (car tout le monde sait qu’occuper un amphithéâtre permet d’apporter des vivres et des médicaments à des zones de conflit, voyons), certains des excités militants étudiants présents sur place entreprirent rapidement de faire le tri dans l’audience, empêchant clairement certains de leurs collègues – jugés sionistes voire carrément juifs – de pénétrer ou de participer aux festivités.

Oui, vous l’aurez compris : l’inclusion, la diversité, l’ouverture au débat et la lutte contre les discrimination ou le racisme pourtant prônés par cette grande école se sont retrouvés quelque peu mis à mal lors de cet intéressant événement, ce qui a assez logiquement entraîné la surprise de la direction, rapidement relayée par les médias puis par le microcosme politique français dont une partie croissante a justement fait ses classes dans cet établissement…


Montant au créneau, on a même découvert un Gérard Larcher, président du Sénat, élevant toute sa moelleuse rotondité contre les dérives de l’école qui, selon lui, “ne peut pas devenir un bunker islamo-gauchiste”

Si l’on peut admirer l’effort de synthèse du sénateur et agréer à la nécessaire défense contre les dérives gauchistes, islamistes et wokistes de l’enseignement supérieur français en général et de Science Po en particulier, on pourra cependant regretter que l’imposant Larcher ne sorte que maintenant de sa somnolence post-prandiale.

En effet, il n’est pas exactement nouveau que les facultés françaises ont largement dérivé vers la gauche du spectre politique, et à l’exception sans doute des facultés et des écoles consacrées aux sciences dures et techniques de l’ingénieur, elles sont régulièrement parcourues de soubresauts politiques, de mouvements sociaux, d’agitations militantes dont les thèmes sont rarement favorables au conservatisme ou au libéralisme pour le dire gentiment.

À Science Po s’ajoute de surcroît une succession de crises à la direction de l’établissement ces dernières années, les directeurs enfilant les scandales comme d’autres des adolescents chemises.


Ainsi, le directeur du moment, Mathias Vicherat, déjà empêtré dans une histoire de violences conjugales, se retrouve à devoir gérer une nouvelle crise au sein de l’établissement : prenant son courage à deux mains et confronté à un renvoi devant le tribunal correctionnel, il démissionne bien vite. Il remplaçait depuis 2021 un certain Frédéric Mion qui avait lui-même été contraint de démissionner en février de cette année-là pour avoir dissimulé les soupçons d’inceste visant le politologue Olivier Duhamel, alors président de la Fondation nationale des sciences politiques. Mion succédait lui-même à Richard Descoings, décédé de façon suspecte dans une chambre d’hôtel à New-York…

Autrement dit, l’établissement vogue de crise en crise, et le petit pistonné de Macron n’a pas trouvé en lui l’énergie nécessaire pour redresser la barre, au contraire.

Et cette enfilade de crises, qui dure au moins depuis 10 ans, ne concerne pas seulement la direction et inclut aussi les élèves et les enseignements qui n’hésitent pas à copier les travers et les dérives de facultés américaines.

Cependant, quand SciencePo se fait remarquer dans l’actualité, cela ne fait qu’un peu camoufler un mal plus profond : celui d’un effondrement assez rapide du niveau global de tous les aspects de l’enseignement supérieur français. De la même façon qu’il a fallu à peu près deux générations pour que les fruits pourris des méthodes d’enseignement catastrophiques des années 70 et 80 se voient dans les résultats scolaires du primaire et du secondaire, les dégâts touchent à présent l’enseignement supérieur sans qu’il ne soit plus possible de les nier (on en est à réapprendre l’orthographe aux premières années d’université, même dans les grandes écoles).


À force d’indulgences et par un véritable égalitarisme de combat, l’éducation a progressivement abandonné par laxisme et facilité chacun de ses objectifs de former et d’instruire les élèves pour se contenter de les formater vaguement avec lâcheté et atermoiements. Et si l’infiltration gauchiste n’est pas neuve, elle atteint maintenant un seuil critique puisque même les établissements vu jadis comme les plus sélectifs et les plus prestigieux sont à leur tour touchés.

Et le problème, c’est que les dirigeants du pays sortent majoritairement de ce genre d’établissement en plein naufrage culturel et éducatif : les “élites” n’en sont plus et le niveau de leurs connaissances, de leur compréhension du monde actuel devient franchement préoccupant.

Car oui, le petit entre-soi parisien a favorisé, pendant de longues années, les programmes et les contenus de plus en plus abêtissants pour amoindrir le niveau du peuple qu’il entend cornaquer ensuite. C’est pratique (pour ceux qui dirigent) mais cela finit par déclencher un problème à long terme : l’endoctrinement et la propagande niaiseuse, par capillarité, finissent par toucher progressivement tout le monde, tous les établissements. Ceux qui étaient jadis des bastions conservés à l’abri doivent, eux aussi, renouveler leurs enseignants et, inévitablement, années après années, même là, le niveau finit par sombrer à son tour.

Ceux qui, jadis, pouvaient prétendre à faire partie d’une élite, ne parviennent plus se détacher de la masse. L’entre-soi est devenu une bulle hermétiquement close au reste du monde qui finit par s’auto-intoxiquer de ses propres messages débiles tout en étant persuadé d’être dans le juste, le bon, le nécessaire.

Cela donne les dirigeants actuels, dont le niveau culturel et intellectuel n’a cessé de dégringoler notamment ces dernières années, à tel point qu’il ne vient plus à l’idée de personne d’oser comparer, par exemple, un Villepin avec un Séjourné : même si le premier n’a probablement pas écrit les meilleures pages de l’Histoire française, le second est à peine capable d’y laisser quelques pâtés baveux.


L’incompétence de l’équipe gouvernementale actuelle est un mélange à parts égales de l’inexpérience flagrante d’une jeunesse inadaptée à l’ampleur des tâches à mener et surtout d’une inculture crasse assez visible dans sa façon d’opérer. Couplée à une arrogance sans borne issue d’une désinhibition presque totale provenant tant d’un pouvoir trop vite acquis qu’à des ingestions massives d’excitants, cette incompétence ne peut mener qu’au désastre et celui-ci est un peu plus visible chaque jour qui passe.

L’effondrement du niveau de Science Politiques n’est finalement que la partie émergée d’un terrible iceberg d’inaptitudes, d’arrogance et d’inculture crasse le long duquel le navire France se ramasse violemment depuis quelques années. Et vu le calibre de l’équipe en place, ça va forcément bien se passer.

Forcément.


https://h16free.com/2024/03/20/77163-la-deroute-de-science-po-et-leffondrement-intellectuel-de-nos-dirigeants