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13 août 2025

Christian Dubuis Santini

-12/8/2025- Mais de quoi donc avez-vous peur ? De mourir ? Pour Schopenhauer, nous avons oublié comment vivre, pour Kafka, nous ne savons pas comment mourir, pour Beckett, nous sommes déjà morts...
Dans l’approche originelle de Paul de Tarse, la "mort" et la "vie" ne sont pas à entendre comme des réalités objectives – et encore moins statistiques ! – elles désignent des positions existentielles (subjectives) qui forcent à (se) poser la question : qui est vraiment vivant ?
À l'opposé d'une survivance "biologique" sans foi ni loi, si nous n'étions vraiment vivant que lorsque nous sommes engagés dans la vie avec une intensité excessive, qui va au-delà de la "simple vie", du fait d'être seulement vivant "biologiquement parlant" ?
N'est-ce pas l'excès de la vie elle-même qui rend la vie digne d'être vécue, la conscience qu'il existe une chose pour laquelle nous sommes prêts à tout risquer – cet excès pouvant s'appeler "liberté", "dignité", "honneur", "art", etc. ?
N'est-ce pas seulement lorsque nous sommes prêts à prendre ce risque de perdre la vie elle-même pour la chose qui nous tient le plus à cœur que nous nous sentons vraiment vivants ?
N'est-ce pas là le courage véritable, dont le caractère foncièrement paradoxal fut exprimé en son temps par Chesterton ? : « Un soldat entouré d'ennemis, s'il veut s'en sortir, a besoin de combiner un puissant désir de vivre avec une étrange insouciance à l'égard de la mort. Il ne doit pas se contenter de s'accrocher à la vie, car dans ce cas il ne serait qu'un lâche et ne réussirait pas à s'échapper. Il ne doit pas se contenter d'attendre la mort, car dans ce cas il se suiciderait et ne réussirait pas à s'échapper. Il doit chercher sa vie avec une furieuse indifférence à l'égard de sa vie. »
Monique Plaza

« Ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou. » (Nietzsche)
« Le doute est le commencement de la sagesse. » (Aristote)
« Le doute est le premier pas vers la liberté. » (Boris Cyrulnik)

Le débat sur la situation en Israël/Palestine devient de plus en plus conflictuel au fur et à mesure que la situation s’aggrave et que les propagandes s’intensifient.
Je ne peux avoir de cette situation une idée claire et nette. Plus je lis de textes, d’opinions, d’analyses, plus je suis troublée, plus je doute. Je ne sais pas comment font ceux qui ont un avis tranché devant une telle complexité et des contradictions aussi profondes.
Ce qui surnage dans cet océan d’incertitudes et de doutes, c’est mon rejet du Hamas et de la politique de Netanyahou, la perception de la montée d’un islamisme menaçant dans le monde, l’exigence d’une approche humaniste en toutes circonstances – des éléments qui entrent en contradiction les uns avec les autres.
Ceux qui sont convaincus d’avoir tout compris et de détenir la vérité me heurtent par leur propension au soupçon, à l’agressivité, au jugement, parfois au mépris et à l’injure.
Nous nous prenons le chou sur Israël pendant que notre pays se délite, entraîné sans frein dans les convulsions d’un monde chaotique, dont les dirigeants officiels et officieux sont en grande majorité des êtres médiocres, corrompus, psychopathes, autocrates … à l’image des va-t-en guerre de l’UE ou de l’OTAN, tentés de mettre le feu aux poudres, mus par une irrésistible pulsion de mort souvent alimentée par une addiction à la came.
Le monde est sens dessus dessous. Ce n’est pas nouveau, mais nous mesurons l’ampleur du désastre avec acuité depuis que la toile d’Internet s’est développée, avec ses réseaux sociaux, ses blogs, ses chaînes YouTube, ses intelligences artificielles, qui démultiplient à l’infini les informations et désinformations, nous permettant fort heureusement de ne plus dépendre des seuls médias de connivence. Notre sentiment d’impuissance en est d’autant plus profond, et désespérant. Nous parlons, écrivons, nous disputons, mais au fond nous n’avons guère de prise sur les événements, notre principale activité étant d’y réfléchir et d’en parler.
Cependant, le réflexion et la parole ne sont pas inutiles, loin de là. Elles sont précieuses pour lutter, à l’échelle individuelle et collective, contre ce qui nous opprime et nous empêche de penser en dehors des cadres imposés.
Tel est mon objectif : penser en dehors des cadres imposés en partageant des informations et en pratiquant le doute.

Eber Haddad

-13/8/2025- Il a suffi que Trump menace de bombarder les cartels au Mexique pour que la présidente mexicaine, courageusement il faut le dire, fasse arrêter les 26 patrons de cartels et les livre aux États-Unis où ils seront jugés et, probablement, y finiront leur vie. Ces cartels comme ceux de Colombie, du Venezuela et autres pays d'Amérique du Sud sont souvent plus puissants militairement et financièrement que leurs propres gouvernements. En 2024 les cartels mexicains ont provoqué la mort de 265.637 personnes avec le Fentanyl et ont engrangé, pour cette année-là seulement, plus de 13 milliards de dollars. Sous l'administration Biden, qui a laissé rentrer illégalement plus de 10 millions de personnes, il y a eu chaque semaine une moyenne de 1.300 morts par consommation de cette drogue, une des plus toxiques.
Cela dit, même si ces arrestations ne règlent pas totalement et définitivement ce problème, c'est un très bon pas dans la bonne direction. Nul doute que cela sera suivi par des résultats identiques avec la plupart des trafiquants de drogues des autres pays d’Amérique du Sud dont le pire des cauchemars est de finir leurs jours dans une prison de haute sécurité aux États-Unis.
On peut aimer ou détester Trump mais il tient toutes ses promesses électorales et ce qu'il a fait en 200 jours dépasse largement ce que tous les chefs d'États que je connais ont réussi à faire, parfois en plusieurs années. En France, dans les médias, sa détestation est pathologique.

12 août 2025

Paul Dupert

-12/8/2025- Quand je suis avec des Français, surtout ceux qui m'énervent, la France me fait l'effet d'un affreux État jacobin sur-centralisé, qui impose une culture abstraite dominante, vicieuse, socialement enfermée, qui engendre des êtres pervertis, incapable de sentiments et de rapports sains avec la réalité. Un énorme État rempli d'arrogants, une force orwellienne de contrôle et d'oppression. Des pédants, des prêts-à-juger. Des grands bourgeois donneurs de leçon, une classe moyenne naïve, des ouvriers racistes et des banlieues racaillisées. J'ai envie d'anarchisme et de vivre dans cette fédération de communes que les socialistes révolutionnaires appelaient de leurs vœux.
À l'inverse, à l'étranger, la France m'apparaît comme quelque chose d'incroyablement fragile et raffiné, comme un compromis historique merveilleux, un pays de routes solides et de magrets, de cascades.
J'ai envie de leur parler des films de Jean-Luc Godard, j'ai envie de leur faire découvrir des chansons de Léo Ferré.
La France est un tout petit pays. La France est isolée dans un monde sans culture. Elle maintient, avec l'Italie, une forme légitime de subtile gastronomie. Il ne viendrait pas à l'esprit du plus barbare des gueux, du plus beauf des barbares, de préparer des omelettes au micro-onde.
Les divisions internes entre beauf, barbares et pédants, boomers, gen Z, et millenium, et même, pauvres et riches, m'apparaissent comme superficiels, car il y a ce compromis de faire des omelettes à la poêle et de s'intéresser à la littérature et la philosophie.
J'ai des envies d'empire. Je voudrais que le chant du départ raisonne dans toute l'Europe, alors que, face à un bonapartiste, je déteste Napoléon.
La France, c'est probablement un état progressiste et fasciste à la fois, incroyablement dur et fragile, un compromis de civilisation, dont le scandale dure, dont le miracle touche à la fin. Mais quand elle ne sera plus là, je ne suis pas si sûr que ce seront les étrangers qui seront les premiers à la regretter. Ce sera nous, parce qu'elle était notre respiration et notre façon de vivre.

Tiephaine Soter

-12/8/2025- Il est probable que Wikipédia commence à demander votre carte d'identité pour accéder à ses services. Idem pour tous les réseaux sociaux, les sites de médias type Netflix ou Deezer, et Youtube commence cette semaine à implémenter une analyse algorithmique pour exiger de vous votre carte d'identité si vous êtes identifiés comme "potentiellement mineur". C'est le prélude à l'identité numérique, qui permettra de vous identifier chaque fois que vous consulterez des contenus "problématiques", avec potentiellement des amendes voire des poursuites à la clé.
Depuis maintenant 25 ans que je bâtis un véritable fond documentaire avec des livres rares, dont beaucoup sont censurés, en m'acharnant à couvrir un peu tous les domaines, j'ai souvent eu la réflexion "Mais qu'est-ce que tu vas faire de tous ces bouquins ? Tu devrais les vendre !".
Depuis dix ans, et le détournement de grands sites comme Wikipédia au service de l'idéologie woke, sioniste ou LGBTx, sur fonds de la CIA ou du Mossad quand les équipes ne sont pas directement issues de ces services, mes archives suscitent moins de railleries. Par exemple, quand les médias ont commencé à réhabiliter l'image de Moqtada al-Sadr en le présentant comme un chef de parti modéré, j'ai pu ressortir mes articles qui le dénonçaient comme un dangereux islamiste chiite responsable du nettoyage ethnique anti-sunnites en Irak pendant l'insurrection de l'Armée du Maadhi, en 2006-2009. Ces articles avaient alors disparu des moteurs de recherche. L'année dernière, Internet Archive a connu une grande purge de ses contenus archivés, et son moteur "Wayback Machine", qui permet de consulter des versions archivées de pages web disparues a lui aussi été largement purgé. Les désindexations de sites, d'articles, de contenus "contrariants" sont désormais systématiques. Et quand il n'est pas possible de supprimer ces contenus, ils sont invisibilisés, enfouis sous des tonnes de conneries sans intérêt.
À l'inverse de beaucoup, j'ai retenu la leçon du livre 1984, qui décrit comment le personnage principal a pour fonction de "corriger l'histoire" en réécrivant et modifiant les articles au gré des besoins de la propagande officielle. Mon fonds documentaire est tout à fait modeste, avec à peine 4000 livres physiques et à peu près autant en numérique, mais il permet déjà pas mal de recherches. Et, souvent, il permet de voir comment les grands marionnettistes derrière les gouvernements et les médias entendent réécrire l'histoire pour mieux faire passer la pilule qu'ils veulent vous faire avaler. J'ai un certain nombre de documents archivés qui ont désormais disparu du net. Non qu'ils aient quoi que ce soit d'illégal, mais ils sont "contrariants". Plus rarement, ils sont placés derrière des "paywall" exorbitants, qui vous incitent à passer votre chemin.
Vous n'imaginez pas la purge qui est en cours, ni ce qui se prépare. La censure est en train de s'abattre comme jamais dans l'histoire d'internet, peut être même dans l'histoire tout court. Plus que jamais, archivez tout ce que vous pouvez. Téléchargez vos musiques, vos films, vos séries, vos livres, conservez vos journaux, vos magazines, vos livres, vos DVD, vos CD, vos logiciels. Tout ce qui vous tient à cœur, tout ce qui vous est utile, archivez-le et stockez-le, vos contenus digitaux si possible offline, sur un disque dur externe.
Dans quelques années, vous me remercierez.

11 août 2025


Emmanuel Macron vit dans un univers parallèle

Kuzmanovic Georges

-11/8/2025- L’Union européenne n’a aucun poids, ni sur l’Ukraine, ni sur aucun autre sujet international.
Les États-Unis ont remporté leur pari stratégique grâce à leur guerre par procuration en Ukraine :
- Séparer complètement et durablement la Russie de l’Union européenne, évitant ainsi le risque – assez improbable – de voir émerger un bloc européen géopolitique puissant, et provoquant surtout la ruine de l’industrie européenne, privée du gaz et des ressources bon marché de la Russie. Une part significative des industries européennes se délocalisera (c’est déjà en cours) aux États-Unis, renforçant ainsi leur réindustrialisation.
- Vassalisation encore plus avancée de l’UE. Le dernier « accord » (capitulation) de von der Leyen avec Trump en est une caricature.
- Renforcement de l’OTAN par l’intégration de la Suède et de la Finlande, et obligation pour les États européens de consacrer 5 % de leur PIB à la défense – principalement pour acheter du matériel militaire américain – renforçant encore la réindustrialisation des États-Unis.
- Récupération par les USA des avantages commerciaux que les Européens avaient avec la Russie.
Petit bémol : l’alliance stratégique Russie/Chine et le renforcement des BRICS – ils ne l’avaient pas vu venir. Trump tente de rattraper le coup, mais cela risque d’être compliqué.
Ah oui, l’Ukraine est ravagée : 1 million de morts, des millions de blessés, 8 à 9 millions de réfugiés, et elle sera dépecée pour devenir un État croupion, semi-mafieux, extrémiste et ingérable – un fardeau (très lourd) que l’UE devra traîner, une sorte de Kosovo géant. Mais bon… Who fucking cares ? Les omelettes, les œufs, tout ça.
La Russie a également réussi son pari :
- Revenir sur le devant de la scène internationale en tant que superpuissance.
- Bloquer l’extension de l’OTAN à l’Ukraine.
- Obtenir des conquêtes significatives en richesses minières et agricoles.
- Bâtir une économie souveraine grâce aux sanctions.
- Réorienter avec succès ses échanges commerciaux vers l’Asie et le reste du monde.
- Renforcer les BRICS et bâtir une alliance stratégique avec la Chine.
Moins positif : l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’OTAN, surtout dans la zone de la mer Baltique.
Un « État » ukrainien instable à ses frontières, que l’OTAN – et surtout le Royaume-Uni – pourra utiliser pour mener infiltrations et sabotages.
Bref, en Alaska, deux superpuissances vont discuter de l’avenir des relations internationales.
Les Européens, focalisés sur l’Ukraine – qui n’est qu’un outil de domination –, ignorent que ce dossier est secondaire dans les relations USA/Russie.
Comme lors des premières rencontres en Arabie saoudite après l’élection de Trump, l’Ukraine ne sera qu’un sujet périphérique.
Le Kremlin n’aurait jamais accepté une telle rencontre pour ne parler que d’Ukraine.
À mon avis, la surprise viendra d’abord d’annonces globales majeures.
L’Alaska est un lieu idéal pour aborder la question de l’Arctique et du partage des zones d’influence (coucou, le Groenland reste dans la ligne de mire des USA).
On pourrait avoir des déclarations sur le contrôle des armements et la prolifération nucléaire, avec peut-être le début d’un retour des traités type START et INF, Open Skies, et un retrait partiel des missiles de part et d’autre en Europe – voire un allègement de la présence américaine en Europe (ce qui serait logique après le dernier sommet de l’OTAN).
Tout cela serait salué par tous, et permettrait ensuite d’aborder le commerce mondial et la levée des sanctions.
Les Européens, vassalisé, affaiblis, dindons de la farce ne sont évidement pas conviés, n'ont pas leur mot à dire et subiront.
Étonnant que le Président de la République ne s’en rende pas compte – il fantasme un monde où lui, Merz, Starmer, von der Leyen et Zelensky auraient leur mot à dire, ce qui est littéralement une bouffonnerie.

10 août 2025

Monique Plaza
10/8/2025

La liberté de la presse version UE

La loi de l’UE sur la liberté de la presse, officiellement appelée European Media Freedom Act (EMFA), est entrée en vigueur le 8 août 2025, visant à "protéger la liberté et le pluralisme des médias au sein de l’Union européenne". L’EMFA a été officiellement conçue pour "renforcer la liberté des médias, garantir leur indépendance et promouvoir un environnement médiatique pluraliste".
On a déjà pu mesurer l’attachement de l’UE à la liberté et au pluralisme de la presse quand elle a censuré toutes les chaînes d’information russes pour nous "protéger de la propagande et de la désinformation russes" et nous bourrer le crâne avec d’innombrables mensonges et fake news diffusés par les médias de connivence.
Deux jours à peine après l’entrée en vigueur de l'EMFA, YouTube a supprimé le compte YouTube de Diana Panchenko qui compte plus de 2 millions d'abonnés. Diana Panchenko est une journaliste et présentatrice de télévision ukrainienne, figurant parmi les 10 femmes les plus influentes du pays, qui critique Zekensky et a dû s’exiler après ses persécutions. Elle s’exprime sur X et sur YouTube.
Zelensky a demandé la suppression de son compte YouTube.
L’UE, qui "stand" avec l’Ukraine, c’est-à-dire avec Zelensky, s’est empressée de le satisfaire. Pour l’instant Diana Panchenko garde son compte X. Mais pour combien de temps ?
Les barbelés de l’UE sont de plus en plus serrés.
FREXIT urgent.

9 août 2025

Eber Haddad

-9/8/2025- Trump semble avoir réussi l’impossible, la paix entre l’Azerbaïdjan  et l’Arménie.
Après avoir obtenu une cessation des hostilités entre l’Inde et le Pakistan, le Cambodge et la Thaïlande, et la paix entre la République du Congo et le Rwanda, ce dernier accord relève du miracle. Si Trump n’obtient pas le Prix Nobel de la Paix après tout ça alors qu’Obama l’a obtenu sans aucune raison c’est que cette institution aussi a été corrompue encore plus qu’on ne le soupçonnait.
Inutile de dire que tout cela est minimisé par la presse francophone, le Quai d’Orsay et le vibrion président Macron qui n’ont même pas été capables d’obtenir la libération de Boualem Sansal !

8 août 2025

Quand la Finlande bascule dans la bêtise et l’aveuglement

Regis de Castelnau
8/8/2025

Être limitrophe de la Russie n’est pas une situation facile. Même si celle de la Finlande est meilleure que celle de la Pologne située géographiquement et très précisément entre le marteau allemand et l’enclume russe. Ce qui l’amènera à faire ce que Marx avait déjà décrit au XIXe siècle « très courageusement les choses les plus stupides ». Et de continuer gaiement au XXIe siècle.

La Finlande, qui est un petit pays, c’est différent. La Russie tsariste a toujours considéré que la Finlande faisait partie de la Russie. Les bolcheviks n’ont pas repris ces revendications à leur compte et ont foutu la paix au minuscule voisin. Jusqu’au moment où Staline sachant bien ce qui l’attendait de la part de l’Allemagne nazie, lança une guerre de rectifications de frontières (la Guerre d’hiver) qui lui permit après beaucoup de déboires d’arriver à ses fins. Le problème, c’est que les Finlandais profitèrent de Barbarossa pour déclarer la guerre à la Russie en s’alliant avec les nazis, le 26 juin 1941 soit quatre jours après l’offensive hitlérienne. Et en particulier, ils jouèrent un rôle important en bouclant l’atroce siège de Leningrad et en participant au massacre. Mais finalement, les Finlandais s’en sont bien tirés. En septembre 1944, après Bagration, les soviétiques étaient très occupés à terminer le conflit pour aller tuer la bête dans sa tanière. Aussi ils acceptèrent la demande finlandaise de sortir de la guerre et signèrent un armistice. Pour finir par mettre fin officiellement et juridiquement au conflit entre Union soviétique et la Finlande par un traité de paix signé à Paris en 1947. Les Finlandais qui s’en tirèrent très bien malgré leurs lourdes responsabilités dans ce qui fut infligé à l’URSS, mais le traité contenait une condition déterminante : la Finlande devait rester neutre sur le plan international. Avec les restrictions suivantes : la possession d’armes offensives telles que des missiles à longue portée, des sous-marins ou une aviation stratégique, le réarmement au-delà d’un certain seuil, la propagande fasciste ou revancharde. Après les débuts de la guerre froide, au traité de paix de 1947 fut ajouté un complément spécifique entre les deux parties qui prévoyait que la Finlande ne permettrait pas que son territoire soit utilisé pour une attaque contre l’URSS. Qui de son côté reconnaissait la souveraineté de la Finlande et s’engageait à ne pas interférer dans ses affaires intérieures, tant que la Finlande respectait ses engagements.

Ce statut d’État neutre lui permit un développement normal, une certaine autorité dans le concert international, et des relations cordiales avec son puissant voisin. Au point que le terme « finlandisation » entra dans le langage courant pour caractériser une solution particulièrement profitable dans le contexte de la guerre froide.

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