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1 septembre 2025

Marc Amblard

Radu Portocala

-1/9/2025- Dans un moment qu’il a cru être celui de l’élévation suprême de la conscience politique – et qui était exactement le contraire – Giscard d’Estaing a formulé il y a plus de trente ans ce commandement : Combattre le Front National doit être la principale mission de l’homme politique français (citation de mémoire).
Ce combat permanent a été le désastre, la castration de la politique française.
En premier lieu, parce qu’il a donné à la gauche le rôle de phare de la moralité dans les affaires publiques, de guide, de juge et, surtout, de censeur. Sa toute-puissance en la matière n’a jamais été mise en question.
Ensuite, parce qu’il a définitivement subordonné à la gauche la droite timorée d’être de droite. Les hommes de droite, je l’ai écrit il y a très longtemps, tiennent un discours de gauche. Par peur de l’étiquette infamante. Vivant dans cette stupide confusion, la droite a perdu sa liberté et, finalement, son intelligence.
Enfin, parce que, par peur des foudres de la gauche, il a condamné les politiciens à l’inaction ou à l’action inepte. La droite n’ose pas prendre des mesures de droite. La stagnation lui semble préférable. Tout comme la perte de son identité et de ses idées.
Un pays dont les partis politiques se donnent pour premier objectif l’élimination d’un autre parti politique est un pays qui patauge lamentablement dans la boue de l’imbécillité et qui, de ce fait, n’ira nulle part. Le commandement idiot de Giscard - qui, d’ailleurs, ne faisait que mettre en paroles une obsession devenue déjà générale - a condamné la politique française à la pratique permanente de la futilité.

31 août 2025

Gastel Etzwane

-31/8/2025- Voilà, nous y sommes. Une simple “panne” et tout le monde est paralysé : impossible de payer, impossible de retirer, impossible même de prouver que vous avez de l’argent sur votre compte. Ce n’est qu’une mise en bouche, un prélude dérisoire par rapport à ce qui se prépare. Aujourd’hui, on vous dit que c’est un problème informatique, demain, ce sera la faute des Russes, de la Chine ou de n’importe quel épouvantail utile. Mais le jour où il n’y aura plus que la monnaie numérique, vous serez prisonniers à vie. Car là, plus besoin de pannes, plus besoin de prétextes : un simple clic suffira pour bloquer vos comptes, geler vos économies. Ce sera la fin de la liberté individuelle, et le triomphe de la servitude moderne.
Et ne vous faites aucune illusion : ce n’est pas une hypothèse, c’est le projet. Derrière les discours de “sécurité”, de “modernité” et de “transition numérique”, il y a le rêve absolu des banques et des États : vous tenir à la gorge, contrôler chaque dépense, chaque transfert, chaque centime. Aujourd’hui, vous râlez devant votre TPE qui refuse le paiement ; demain, vous n’aurez même plus le droit de râler. On vous dira : “Circulez, vous n’existez plus économiquement.”
Voilà pourquoi cette panne n’est pas un incident, mais un avertissement. Le futur qu’ils nous préparent, c’est celui où votre argent ne vous appartiendra plus. Il sera à la merci des algorithmes, des gouvernants, des banquiers, des caprices politiques ou idéologiques du moment. Et si vous n’êtes pas sages, si vous pensez mal, si vous votez mal, vous découvrirez qu’un simple bouton suffit à vous réduire au silence.

Régis de Castelnau

Rubrique : basculement

-31/8/2025- Des nouvelles de l’État paria isolé. Vous savez celui qui est dirigé par un ogre qui mange les petits enfants.
Tous les chefs d’État que Xi présente à son ami Poutine, ils n’ont pas l’air vraiment hostiles, dis donc. C’est bizarre, on dirait qu’ils n’ont pas peur de l’ogre.
Incroyable image du basculement du monde à Pékin. Parce qu’en plus de leur alliance, la Chine et la Russie, se sont également alliés avec l’Iran. Modi est là aussi et a annoncé qu’il augmentait ses achats de pétrole à la Russie de 20 % ! Il y a même Erdogan, lui, il a tous les culots.
Il paraît que dans les cimetières où sont enterrés George Kenann, Zbigniew Brzeziński et Henry Kissinger, on entend de drôles de bruits. Du genre des morts qui se retournent violemment dans leur tombe. Ah oui, ça doit être ça. Parce que ces trois-là qui savaient de quoi ils parlaient, ils avaient bien prévenu : « une alliance entre la Russie et la Chine, ça jamais ! Tout faire pour l’éviter ! »
L’Occident-terminal armé de l’insondable stupidité de ses dirigeants est-il seulement capable de mesurer sa désastreuse défaite ?

L'ART MUSICAL DE LA POLITIQUE

Gabriel Nerciat
31/8/2025

Finalement, c'est plutôt facile, l'art politique. Du moins a priori.
Pas la peine de lire longtemps Machiavel, Montesquieu, Thibaudet, Lefort ou Carl Schmitt.
Suffit de recouvrir toute crise de quelque importance par un unique motif qui finira par anéantir le reste, un peu comme une sonate de Chopin qui s'achèverait avec les notes obsédantes d'une symphonie de chambre de Schönberg (oui, je sais que ce n'est pas possible mais c'est une image, inspirée par celles du grand Abel Gance).
Par exemple, la crise migratoire, la crise démographique, l'effondrement du commerce extérieur, la ruine de l'agriculture et de la paysannerie, la table rase de l'Éducation nationale, la racaillisation des petites villes de province, la désindustrialisation du pays, la gabegie de l'administration, l'insécurité galopante des métropoles, l'impudence oligarchique des juridictions pénales ou constitutionnelles, l'obsolescence de l'armée française, la sous-capitalisation des entreprises rachetées par des firmes américaines ou allemandes ?
Tout cela n'existe plus.
Pourquoi ?
Mais parce que, voyons. La dette, la dette, la dette, la dette, la dette, la dette !
La dette, il n'y a que ça de vrai.
Bon, avec la menace de l'ogre russe, il est vrai. Mais c'est délicat de rappeler qu'on va encore filer plusieurs Rafale et quelques centaines de millions à une entité bolchevique en déroute quand on prétend devoir lever de toute urgence 44 milliards d'euros sur le patrimoine des contribuables et des entreprises.
Il n'y a qu'un seul problème, qui est d'exécution.
Pour bien jouer une sonate de Chopin qui se termine en symphonie de chambre de Schönberg, il faut un excellent pianiste, humble, sensible, virtuose, rapide, voire nerveux, pas trop avachi, aux doigts déliés et qui sait comment ménager l'absence des transitions.
Je crois que ce n'est pas exactement ce que nous avons aujourd'hui sous la main.
Ce n'est pas grave.
La dette, la dette, la dette, la dette, la dette, la dette, vous dis-je.

Gastel Etzwane
31/8/2025

Montée de la contestation en Grande-Bretagne contre l’accueil massif des demandeurs d’asile

Des manifestations régulières se tiennent devant les hôtels réquisitionnés par l’État, où plus de 30 000 migrants sont logés, répartis dans environ 200 établissements. La nuit, des militants hissent le drapeau britannique devant ces lieux comme acte de défi.
Cette colère, qui s’exprime dans les banlieues comme dans les provinces, est nourrie par un sentiment d’injustice : alors que la population britannique subit la crise économique et des services publics saturés, les demandeurs d’asile bénéficient de chambres d’hôtel et de prestations coûteuses. Les slogans "Protégeons nos enfants" ou "Ce n’est pas leur maison" traduisent un rejet profond. Des figures politiques et médiatiques, en Grande-Bretagne comme à l’étranger, relaient ce discours et amplifient la contestation.
On peut comprendre la colère des Britanniques. L’État dépense chaque jour des millions de livres pour loger des migrants dans des hôtels, couvrant hébergement, repas et sécurité. Ce coût exorbitant, supporté par le contribuable, choque d’autant plus que le citoyen britannique moyen voit son niveau de vie se dégrader : inflation, prix de l’énergie en hausse, logement hors de prix. L’Anglais de la classe moyenne se serre la ceinture, pendant que ses impôts financent des chambres d’hôtel pour des étrangers arrivés sans titre.
La France connaît une situation très proche. Elle consacre déjà plusieurs milliards d’euros par an à la prise en charge des demandeurs d’asile et des migrants (hébergements d’urgence, allocations, soins). Comme au Royaume-Uni, les hôtels sont régulièrement réquisitionnés pour les loger. Pendant ce temps, le Français moyen subit la baisse du pouvoir d’achat, la raréfaction des logements sociaux et la dégradation des services publics.
La Grande-Bretagne illustre ce qui attend la France : un pays déjà profondément transformé, où la population autochtone se sent dépossédée, tandis que les pouvoirs publics persistent à financer massivement l’accueil des migrants. La passivité française étonne, car les symptômes sont identiques : coût insupportable pour les finances publiques, déséquilibre démographique, sacrifices imposés aux classes moyennes.
En somme, la colère britannique est une réaction à la fois économique et identitaire. Et l’on peut se demander combien de temps la France restera encore spectatrice, alors qu’elle suit la même trajectoire.

30 août 2025

Dessin de Miège

Régis de Castelnau

-30/8/2025- La France retient son souffle. Dans 10 jours, on saura si un cossard semi-sénile restera le Premier ministre complètement impuissant d’un pays présidé par un psychopathe réduit à des gesticulations infantiles. Et tout le système médiatique aux ordres des oligarques propriétaires, de débattre à l’infini sur ce nouvel épisode d’une crise qui n’en finit pas. Tout l’arc politique où une invraisemblable nullité règne en maître, est installé, majorité (?) comme opposition (?) dans les salons de la République et ne s’intéresse qu’à une chose, comment accéder aux fauteuils les plus confortables en 2027. Tous les éléments de la catastrophe sont pourtant sous les yeux de chacun, mais en dehors de quelques incantations, soit on refuse de les voir, soit on fait semblant. Il apparaît hélas que le refus du réel est très largement partagé. L’interview du chef d’état-major des armées françaises sortant en est une preuve accablante. Que l’on peut compléter par les vaticinations des uns et des autres, jusqu’au président de la République qui convoque l’un des journalistes les plus stupides du PAF pour faire part au pays de sa peur des ogres qui mangent les petits enfants.

Quelques groupuscules ont bien lancé l’idée d’une opération « Gilets jaunes 2.0 », mais dont on peut craindre, passivité et déconnexion populaire aidant, qu’elle tourne rapidement en eau de boudin. Aidé en cela par un appareil répressif Police/Justice qui déploiera tout son zèle au service d’un pouvoir en voie de fascisation.

L’indispensable triptyque : renversement, purge et punition, ce sera probablement pour plus tard. Et la marche à la catastrophe va pouvoir se poursuivre. Au début de 1991, personne n’avait prévu qu’à la fin de l’année, l’URSS héritière de l’empire des tsars serait anéantie. Pourtant, le voyageur que je fus avait constaté une accélération d’un délitement très inquiétant. L’Europe en général et la France en particulier sont déjà au-delà de cette situation. Un État de plus en plus faible, au-delà de la protection féroce des dirigeants minoritaires, a déjà abandonné une partie du territoire national et de son espace public à la pègre. La petite délinquance et la grande liée au narcotrafic se partagent le gâteau. La corruption européenne au plus haut niveau a pris des proportions qui interloquent les observateurs étrangers. Le pillage des industries françaises qui enrichit fonctionnaires et dirigeants en France ne provoquent aucune réaction de simple salubrité. Et que dire du maintien à la tête de la Commission européenne d’une personne à ce point notoirement corrompue ? Faillite de l’État, effondrement économique, corruption systémique, démoralisation de la société, crime organisé, et si les mêmes causes produisaient les mêmes effets ?

Et pendant ce temps le Sud global continue sa marche en avant. La semaine prochaine va voir se dérouler trois événements considérables en Asie. Dont l’Occident terminal sera totalement absent.

Kuzmanovic Georges
30/8/2025

L'UE se prépare à adopter un 19ᵉ paquet de sanctions contre la Russie.
Le 18ᵉ devait être « dévastateur », comme le 17ᵉ, le 16ᵉ, le 15ᵉ, etc.
On peut chaque jour constater l’ampleur de leur efficacité...
Dans ce 19ᵉ paquet, l'UE envisage de nouvelles mesures contre le secteur énergétique russe, mais aussi des sanctions indirectes visant les pays commerçant avec la Russie, en particulier dans le domaine des hydrocarbures.

Bon…
• Les sanctions indirectes tentées par les États-Unis (contre la Chine, l’Inde, entre autres) ont été un échec total – on voit mal avec quel levier l’UE pourrait réussir.
• La réalité européenne :
- En 2024, la France a été le principal importateur de GNL russe dans l’UE, avec une hausse d’environ 81 % et des achats pour 2,7 milliards d’euros.
- Le montant global des achats de gaz russe (GNL + gazoducs) par l’UE en 2024 a dépassé 8 milliards d’euros.
- Ce chiffre sera en hausse en 2025.
Les dirigeants européens affichent une discordance totale entre leurs postures politiques (fantasmes) et les réalités économiques.
À croire qu’ils font de la géopolitique comme on joue à la marelle à l’école : espérer atteindre le ciel en sautant à pieds joints.

Sarah Knafo

-30/8/2025- Bonjour Ersilia Soudais, vous faites bien de demander : il n'y a pas de question bête !
Je n'ai pas proposé de supprimer « le chômage et les chômeurs », mais l'agence France Travail. Ce n'est peut-être pas évident pour vous de voir la différence, mais je vais vous y aider : l'indemnisation du chômage représente 45 milliards d'euros par an. De son côté, l'activité de France Travail, qui donne des résultats catastrophiques, représente 4,3 milliards de coût de fonctionnement, que je propose d’économiser. Conseil pour la suite : vérifiez les ordres de grandeur. C'est toujours utile et ça évite de dire des énormités.
N'hésitez pas si vous avez d'autres questions !