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12 avril 2024

LE PACTE DE TROP

Gabriel Nerciat

11/4/2024 - Ce pacte foireux, voté à la va-vite à la demande d'Ursula von der Leyen deux mois avant la percée des partis souverainistes annoncée pour les prochaines élections européennes, est, depuis la création de l'euro, la pire et la plus scélérate escroquerie qu'ait jamais produite ce pouvoir abusif et parodiquement impérial de l'UE.
Vendu aux opinions comme un gage de fermeté, il ne changera rigoureusement rien à l'incapacité (volontaire) des autorités de Bruxelles de protéger le continent des flux d'invasion migratoire venus d'Afrique ou d'Asie centrale, ne serait-ce que parce que les prétendus réfugiés, une fois "filtrés" et acceptés légalement en Europe avant d'être répartis autoritairement entre les Etats membres, pourront se déplacer où ils le veulent, tandis que les autres (non-filtrés) continueront à se jouer comme aujourd'hui des frontières-passoires de Schengen.
Mais surtout, il permet, sans modifier le traité de Lisbonne ni passer par un nouveau traité soumis à consultations référendaires, de transférer définitivement à la Commission de Bruxelles la souveraineté territoriale de chacune des nations de moins en moins souveraines membres de ce club de fous.
Exactement comme la guerre en Ukraine et la désignation de la Russie comme ennemi prioritaire de l'Europe sert déjà de levier à Macron et aux dirigeants de l'UE pour imposer aux opinions nationales la marche forcée vers une armée européenne de plus en plus intégrée aux ordres de l'OTAN.
Le plus scandaleux dans cette affaire est la trahison de cette souillon de Giorgia Meloni (et de ses alliés français zemmouriens, qui ont voté à Strasbourg en faveur d'une partie ou de la totalité du texte), qui avait été élue précisément pour empêcher l'adoption de ce pacte.
Si c'est ça, l'union des droites, en effet qu'ils se la carrent là où on pense.
De ce désastre, toutefois, émerge une certitude : si les nationaux-populistes arrivent au pouvoir, il ne faudra pas seulement qu'ils dénoncent ce texte ; ils devront refuser de l'appliquer sans verser un centime d'euro à l'UE (qui pourra légalement leur imposer vingt mille euros d'amende par migrant refoulé).
C'est parce que les gnomes de Bruxelles et leurs complices ne savent pas "jusqu'où ils peuvent aller trop loin" qu'ils finiront un jour par chuter.