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29 octobre 2022

Le Nom de la Dose

Eric Vial

Le petit monde de l’inquisition sanitaire et de l’église scientiste de la vaccination vient de prendre quelques coups dans ses fondamentaux. Cela suffira-t-il à une remise en cause de la doxa et de la bonne parole communément admise ? Sans doute pas.
Il y a quelques jours, devant la commission Covid du Parlement Européen, la vice-présidente de Pfizer avait admis que le géant américain n’avait jamais testé son vaccin sur le facteur de la transmissibilité du Covid-19.
« Que le vaccin n’ait pas été testé sur la chaîne de transmission, ce n’est pas très étonnant », relèvent des immunologistes et chercheurs, car « ce sont des expériences compliquées à monter ».
Pour autant, cette explication n’a pas suffi à faire retomber la colère de certains députés : « On a expliqué aux Européens que le vaccin permettait de ne pas transmettre le Covid-19 et finalement on n’en sait rien. »
Pour ajouter un peu d’huile sur le feu du débat, Le Professeur Christian Perronne, considéré comme un des principaux « antivax » du monde, ancien chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches dans les Hauts-de-Seine, qui a dirigé les plus hautes instances de santé en France, était poursuivi par le Conseil National de l’Ordre des Médecins pour ses prises de position très critiques envers la politique vaccinale du gouvernement lors de l’épidémie de Covid.
Les attaques ad hominem à son encontre ont été particulièrement virulentes : insulté, renié par la profession, démis de ses responsabilités, il a subi au plus haut niveau de l’État et dans une bonne partie de la presse, une campagne de déstabilisation et de dénigrement sans précédent.
Manque de chance pour ses pourfendeurs, dans une décision en première instance rendue le 21 octobre dernier, le professeur Perronne est blanchi de toutes les accusations dont il faisait l’objet. Aucune accusation n’est retenue contre lui, même pas la plus petite.
La justice ordinale a estimé que les prises de position de Pr Perronne, notamment sur l'hydroxychloroquine, « n'ont pas mis en danger l’action entreprise par les pouvoirs publics, dont les orientations ont changé à plusieurs reprises au cours de la période en cause ». La chambre disciplinaire a également rejeté l'accusation selon laquelle les propos dont elle était saisie relevait du « discours antivax ».
Il y a quelques heures, un juge de la Cour suprême de l'État de New York a décidé de réintégrer tous les employés non vaccinés licenciés. La Cour ordonne également un rétro paiement, déclare que l'État a violé les droits et a agi de manière arbitraire et capricieuse. Elle considère qu’être vacciné n'empêche pas un individu de contracter ou de transmettre le Covid-19.
Un peu plus tôt, la Première Ministre de l’Alberta (Canada), Danielle Smith, devant les caméras du monde entier, a présenté « ses excuses » aux discriminés à cause du vaccin Covid. Elle va réintégrer immédiatement tous les suspendus avec excuses officielles, et amnistier les amendes pour non respect des « règles sanitaires ».
Tous ces faits qui s’accumulent n’auront peut-être aucune incidence en France où le programme politique vise « à em-mer-der les non-vaccinés » - comment oublier cette phrase ? -
Mais quand viendra l’heure du jugement dernier, que personne ne m’accuse alors d’avoir été comme au Moyen-Âge, un inquisiteur qui pense que la Terre est plate. Je suis un bon croyant, mon parcours vaccinal est complet.
Mon seul tort aura été de tenter de faire prendre conscience, de poursuivre le débat, de toujours nous remettre en cause ; exactement comme Guillaume de Baskerville, dans le Nom de la Rose. Je sais, comme lui j’avais promis qu’on ne m’y reprendrait pas… Mais que voulez-vous je n’arrive pas à me conformer au monde manichéen dans lequel nous vivons.
En tout cas, je pense que la question de la réintégration de tous les personnels de santé doit être mise à l’ordre du jour. Il me semble que nous avons besoin d’eux. Et puis j’avoue ne pas me sentir à l’aise lorsque je suis confronté à leur discrimination et à leurs difficultés sociales et financières quotidiennes.