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30 mai 2023

Au revoir Facebook

Jonathan Sturel

J'ai passé plusieurs années ici et c'était bien. Avec certains d'entre vous, je parlais littérature et culture, avec d'autres politique et actualité. Avec tout le monde je parlais Histoire et écrivains.
Pendant le délire sanitaire, nous sommes restés soudés et je garde d'excellents souvenirs de cette époque : nos retours de manifestations, nos analyses, nos espoirs, nos déceptions, nos colères. J'ai véritablement eu le sentiment à cette époque d'appartenir à une grande famille composée d'honnêtes gens sincèrement révoltés par la folie à laquelle nous assistions impuissants. J'ai partagé cette révolte et je sais que nous avions raison, que notre colère était justifiée et que nous n'étions pas fous.
J'ai beaucoup écrit sur Facebook, des centaines, peut-être des milliers de billets : je n'en regrette aucun et j'affirme que tous les bannissements que ces billets ont provoqué, toutes les sanctions, toutes les restrictions de compte étaient arbitraires, scandaleux et injustifiés.
Mais hélas, trop de signalements malveillants, trop de bannissements ont tué la dynamique de mon compte. Le contact algorithmique a été perdu avec la plupart de mes amis ici présents, si bien que je n'apparais plus dans leur fil d'actu. Et comme je n'écrivais ici que pour véhiculer des idées, faire tourner des analyses et galvaniser, à ma petite échelle, des énergies, et donner goût aux livres et aux grands auteurs de notre patrimoine, si l'algorithme m'empêche de faire tout cela il n'y a plus de raison pour moi de rester ici.
Facebook a décidé de casser mon porte-voix, de restreindre la visibilité de mon compte pour l'envoyer progressivement dans les zones d'ombre du réseau. Des années ont été nécessaires pour donner à ce compte la très grande visibilité qui était la sienne, quelques signalements et quelques bannissements ont été suffisants pour le saboter.
Par principe, par fierté aussi, je refuse que ce réseau me traite comme un enfant puni qu'on envoie au coin. Alors je quitte la salle et je vais continuer ailleurs.
Ceux qui veulent continuer de lire mes modestes contributions, c'est désormais sur Twitter et sur Telegram que cela se passe. YouTube aussi, un peu, plus irrégulièrement pour le moment. Il suffit de taper Jonathan Sturel dans les moteurs de chacun de ces sites pour me retrouver.
Merci à vous pour ces années de fraternité humaine et politique. Merci d'avoir les idées claires sur ce qui nous arrive et merci de ne pas céder.
Nous n'abdiquerons jamais.
À bientôt sur les autres sites, sinon au revoir, camarades.