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22 février 2023

Où nous emmène-t-il ?

Pierre Duriot

Go sport, Camaïeu, William-Saurin, San-Marina, Celio, Kookaï, André, France-loisir, Pimkie, Cop copine, Gap, La grande récré, Les Galeries Lafayette, Meccano, Tourpagel, Fenty... tous fermés ou en passe de l’être, ou en sérieuse difficulté. Yves Rocher, 600 emplois supprimés en Bretagne. Place du Marché aussi, avec 1600 employés au chômage. Saint-Gobain, Sival, Arnage-Sifa, au ralenti. Les grandes entreprises publiques comme SNCF, EDF, LA POSTE, qui accumulent les pertes. Et des milliers d’artisans boulangers, bouchers, restaurateurs, cafés, pressings, constituent un désastre économique sans précédent, assorti d’un désastre social à venir. Pour l’instant, le pouvoir masque la déconfiture en annonçant un chiffre du chômage tronqué, ne comptabilisant que les chômeurs de catégorie A. On se demande d’où il sort le chiffre de 7,2%, là où des analystes sérieux évoquent 20% de taux de chômage réel. On se demande aussi d’où sort le chiffre de 32% de popularité de Macron.

Le Président ne s’occupe pas de la France, mais de l’Ukraine, dans une guerre qui nous coûte 10 millions par jour et qui est perdue depuis des semaines. Il s’obstine à ne pas sortir du tarif réglementé de l’électricité, comme l’ont fait d’autres pays. Il n’entend pas les cris de la rue, ni les voix d’une partie des pays de l’UE qui demandent à ce que l’on n’aille pas plus avant dans cette guerre à nos portes. Il continue de foncer, condamné à une fuite en avant, puisqu’il est doté d’un profil psychique qui lui interdit de penser une seule seconde, qu’il ait pu se tromper.

La réforme des retraites accumule les contretemps. Elle est mal écrite, mal pensée, a toutes les chances de ne pas être constitutionnelle. Cette patate chaude atterrit dans les mains des sénateurs qui, s’ils la votent et qu’elle est anticonstitutionnelle, rejetée par les conseils, vont avoir l’air très bête. Si elle ne passe pas, il n’y aura plus de solution. Dissoudre l’Assemblée rendra le Président certain, que non seulement, ils n’aura pas de majorité à nouveau, mais qu’il perdra encore du terrain, au profit, très probablement du Rassemblement national, dont la posture est celle qui apparaît désormais comme la plus réaliste, à une majorité de Français.

Sur le plan du climat social, l’affaire Palmade se transforme en affaire d’État, devient révélatrice des débauches et dérives d’un certain monde, où tout le monde se couvre et vient s’ajouter à de nombreuses affaires de détournements, corruption, affairisme, qui frappent des ministres en exercice. Pour finir, le meurtre, un de plus, d’une prof, au couteau, par l’un de ses élèves, laisse présager le pire. Dans le contexte d’une explosion de la délinquance. La prudence des mots du Ministre, les tergiversations de la presse, l’utilisation du mot « décès », plutôt que celui de « meurtre », plus en rapport avec la situation, laisse augurer d’un nouvel épisode à la Samuel Paty. On en saura plus rapidement. Après l’infamie des confinements et des restrictions impensables, imposées pour des motifs pseudo-sanitaires, la France traverse sa période la plus sombre depuis des décennies, avec la responsabilité totale d’un seul homme : le Président.