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25 décembre 2022

Gabriel Nerciat

LIBRE COMME UN ANARCHISTE KURDE À PARIS

(expression en usage en France dans la décennie qui vient)

L'avenir programmé de la France : devenir le champ de bataille volontaire ou passif des différentes diasporas islamiques et/ou anarcho-révolutionnaires qui se seront, légalement ou illégalement, établies sur son sol en moins de trois quarts de siècle.

Les Français de souche ou d'importation récente, eux, se feront spectateurs complaisants ou rétifs des dévastations en cours, mais continueront vraisemblablement à verser la dîme qui permettra de payer les pots cassés de chaque explosion de violence, au profit des éternels technocrates sociaux-libéraux et euro-atlantistes reconduits au pouvoir depuis plus de quatre décennies.
 
Le silence éloquent du ministre de l'Intérieur et l'incapacité des CRS à rétablir l'ordre pendant plusieurs heures au cœur de Paris livré sans résistance aux saccages des nervis du PKK et de leurs amis Black Blocs ressemblent un peu trop à ceux qui ont suivi les émeutes du stade de Saint-Denis, au printemps dernier, pour être fortuits : on comprend la gêne, et surtout pourquoi la moindre perspective d'un soulèvement de populations allogènes dans plus de deux ou trois banlieues du pays suffit à tétaniser les dirigeants macroniens en place.
 
Mais on sait bien, toutefois, que le vrai danger, comme dirait Clémentine Autain, c'est "l'extrême-droâte qui tue", et pas autre chose.
 
Ceci dit, trois remarques adjacentes :

1) Les Parisiens ayant massivement, voire quasi-exclusivement, voté pour Macron à la présidentielle et Renaissance ou NUPES aux législatives, on se gardera bien de les plaindre. Peut-être même que le spectacle, à quelques heures de Noël, leur plaît.

2) À partir du moment où les élites dites républicaines entreprennent de sacraliser et de victimiser certaines minorités ethniques comme les Kurdes (plus encore que les Palestiniens, les Rohingyas ou les Ouïghours), en leur confiant de surcroît la garde des djihadistes français de l'EI prisonniers en Syrie depuis 2017, il serait présomptueux de s'attendre à autre chose que ce qui est en train de se passer en ce moment place de la République.
 
Si les six policiers gravement blessés des dernières heures ne sont pas contents, on leur octroiera peut-être une prime, financée sur les titres obligataires émis par l'UE notre bonne-mère, et un arrêt de travail de deux ou trois semaines pendant lesquelles ils pourront visionner à loisir les films de Caroline Fourest ou de BHL sur les héroïques combattantes kurdes des YPG en Syrie.
Alors de quoi se plaint-on ?

3) Maxime à suivre pour les partisans du Système libéral mondialisé : pour éviter l'implantation de la guerre civile en France, y favoriser l'importation des guerres civiles étrangères. Une riche idée, non ? Comme pour l'oeuf de Christophe Colomb, il suffisait d'y penser.
Seule une question, essentielle, demeure : comment dit-on "allez vous faire foutre" en kurde ?