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14 mars 2023

Le long calvaire national

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire

L’Élysée est fermé. Pour les syndicats bien entendu, pas pour les fonds de pension, qui sont en passe de braquer les retraites des Français, ni pour tous les maniaques sexuels ou écologiques, minoritaires, qui imposent leurs genres et idées. Par contre pour discuter des retraites, le guichet est clos.

Une nouvelle journée de manifestation va avoir lieu, avec sans doute des prolongements importants dans certains secteurs. Il est clair que sans pression sur l’économie par des blocages, le pouvoir, sourd à l’avis de plus de 80% des Français, ne bougera pas. La démocratie s’arrête pour la macronie à une vague définition du dictionnaire. Pour ce qui est de son application, c’est aux abonnés absents qu’il faut s’adresser. Plus à l’aise pour aller se trémousser dans les boîtes de nuit africaines, à point d’heure, que d’agir en vrai président, Macron nous démontre une fois de plus son aversion pour la France, son peuple et ses revendications. Son exécration de tout ce qui touche à la démocratie confine à une forme de pathologie dangereuse pour la république. Sa répugnance de la France va au-delà de ce qu’on peut imaginer. Il a accumulé les brimades sur les Français, les dettes, la liquidation de l’économie et des services publics, la vente des bijoux de famille, dans une œuvre de destruction systématique, jamais vue dans l’histoire de France.

C’est cette déformation qu’il enseigne à ses ministres et députés, au point qu’un ministre de la justice se permet de faire deux bras d’honneur à des députés LR, ces derniers apprécient sans doute cette insulte… Que leur faut-il de plus pour comprendre quel personnage ils soutiennent en cautionnant la réforme des retraites ? Ils ne peuvent ignorer les images dégradantes de Macron en Afrique, ni passer l’éponge sur le geste du ministre de la Justice, sans détériorer un peu plus l’image qu’ils renvoient d’eux-mêmes. À accepter l’inadmissible, on se confond dans les travers du mécréant, on perd toute légitimité, en se laissant rabaisser au rang de paillasson.

Il n’y aurait donc que le peuple français pour souffrir de tous les excès de la macronie, qui vont de l’injure gratuite, au mépris le plus absolu de ce qu’ils sont ? Seul ce brave peuple serait sensible à ses débordements, à les subir éprouvé et lassé ? Quel degré d’insultes devra-t-il encore supporter pour voir enfin les oppositions s’unir et faire cesser cette déchéance, ces infamies vécues comme autant de blessures et d’offenses à sa dignité ?

Combien de ces écarts inacceptables pour le commun des mortels seront-ils couverts par le silence des oppositions, avant qu’elles ne sifflent la fin de la partie ? En laissant en place ce gouvernement, alors qu’elles pourraient très aisément le faire tomber, elles permettent de justifier le message de l’outrage permanent, comme règle institutionnelle. Le mensonge et le mépris érigés en mode de gouvernance et l’acceptation d’un césarisme hors du temps, remplaçant nos institutions, détournées de leurs fonctions originelles.

Les oppositions n’entendent-elles pas cette plainte populaire monter inexorablement, contre un pouvoir devenu à leurs yeux indécent ? Vont-elles rester encore dans cette paralysie mortifère qui ne fait que le jeu de ce régime furieux et dangereux ? Le peuple attend une réponse claire, un sursaut d’orgueil, et surtout la réhabilitation de sa dignité, si facilement salie par ce pouvoir hautain et méprisant. Renverser ce gouvernement ne peut être que la réplique à autant d’avanies et d’insolences. C’est ce qu’il faut pour sortir de l’infâme spirale dans laquelle les Français sont entraînés malgré eux, et le pays avec.