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22 avril 2023

Yann Bizien

Honnêtement, je ne me souviens pas avoir vu le pays dans cet état de détérioration politique et de désaccord permanent. Pour mettre les Alsaciens en colère, il faut aller très loin.
Emmanuel Macron ne connaît pas l'empathie. Pour lui, les Français "ne sont rien". En roue libre, il se nourrit de division, d'exaspération et savoure le chaos. Il se refuse à admettre qu'il est lui-même majoritairement détesté et rejeté un an seulement après sa réélection.
Cette situation est d'autant plus inquiétante qu'il ne semble pas du tout en prendre la mesure dans un contexte inflationniste, de flambée des prix et de pénurie. Un slogan de cabinet de conseil (travail, ordre, progrès - travail, famille, patrie étant démodé) ne résoudra pas cette crise. Et sa pseudo relance politique est déjà discréditée.
Nous sommes bien loin en effet de réussir "l'apaisement". Le niveau de frustration, de colère, de ressentiment et de déni d'un pouvoir qui communique toujours en dehors du réel est bien trop élevé et durable pour espérer un retour en grâce du président.
Pire, l'Élysée est sur une stratégie de l'évitement : Emmanuel Macron déporte son problème personnel avec le peuple sur les autres pour refuser le changement. Dans toutes les crises, c'est la stratégie qui conduit de façon certaine à l'échec parce qu'elle est celle du refus des évidences.
Emmanuel Macron est mauvais, comme ses conseillers. Il paie durement les conséquences de son style, de sa méthode et de son inexpérience du pouvoir et de sa mauvaise relation au peuple qui cristallise l'essentiel de sa colère sur lui.