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4 octobre 2023

Delaurette, ou la fin de la science

Gilles La Carbona


Nous alertions nos lecteurs sur la future nouvelle loi « Gayssot » en préparation à l’initiative du député socialiste Delaurette, consistant à interdire tout débat contradictoire sur le climat. Selon lui, le consensus scientifique est tel, que toute opposition à la grande théorie du GIEC doit être déclarée hors-la-loi. On ne peut pas être moins scientifique dans la démarche. Nous l’écrivions, les 1609 chercheurs, dont deux prix Nobel, qui ne pensent pas comme lui deviennent aux yeux de l’inquisiteur Delaurette, des hérétiques, ils devraient donc être embastillés ? À moins qu’il n’envisage de les placer en camp de rééducation, comme le suggère Schwab, dont il emprunte les préceptes et les méthodes, avec une similitude étrange.

La journaliste Judith Waintraub s’est également inquiétée, dans le Figaro Magazine, de l’avenir de la liberté de la presse. Bien entendu, le député socialiste Delaurette s’est ému de cette interrogation, s’indignant presque qu’on puisse lui faire ce procès, le vivant sans doute comme une terrible injustice. Il va plancher sur une loi pour faire taire ces dissidences-là peut-être ? Mais comment appelle-t-il cela, lui ? On le répète, une vérité qui a besoin du législateur pour s’affirmer porte en elle les germes de la suspicion. La dictature se parant toute seule de vertus, accuse les démocrates d’être des dictateurs.

Qu’est-ce qui peut bien le gêner dans le fait que des scientifiques comparent leurs résultats et n’aboutissent pas à la même conclusion ? Evoquer un consensus scientifique sur le climat est une aberration et ce socialiste le sait, mais il ment. Cet homme et ceux qui le suivent sont dangereux. Les obligations d’imposer, par la propagande, le narratif du climat, sont dans la presse déjà conséquentes. Radio France interdit dans sa charte de parler du climat autrement que selon les directives gouvernementales. Le bulletin météo télévisuel a même changé de nom pour s’appeler « journal météo climat », recolorant en rouge les cartes de températures dès qu’on dépasse 25 degrés, pour impressionner le public. Plus grave, les normes « environnementales » font augmenter le prix de la construction jusqu’à 60%. Toute cette armada de contraintes légales et journalistiques ne suffit pas à Delaurette, il veut bouter hors des réseaux tous ceux qui oseraient encore revenir sur l’exagération de l’urgence climatique, dont Bill Gates, lui-même, doute à présent. Ces enragés de la vérité absolue ne reculent devant rien pour nous contraindre à accepter une pensée qu’ils prétendent norme indiscutable. Une loi a-t-elle été nécessaire pour affirmer que 2+2 font 4 ? Dans ce cas pourquoi ne pas évoquer les fameux « platistes » et interdire cette aberration, qui est, elle, scientifiquement prouvée ?

Les pires pouvoirs peuvent toujours trouver une excuse « scientifique », pour crever des yeux ou gazer des groupes religieux. Delaurette, chantre de l’absolutisme, fer de lance de l’oppression obscurantiste, confondant science et évangiles, est de ceux-là et devrait écouter le discours du ministre du Burkina Faso à la tribune de l’ONU, pour y découvrir comment ses pseudos vérités sont perçues dans le monde réellement libre. Ni démocrate, ni objectif, mais dans l’enfermement des informations qui pourraient vous contraindre à penser autrement, il corsète la libre pensée pour pallier la faiblesse de ses arguments et de la fausseté de ses intentions. La vérité lui fait peur et il doit donc la maîtriser.

C’est justement cela qui chancelle à l’ONU et sur le reste de la planète : les théories universelles imposées par l’Occident et qui ne le sont pas. Une telle loi ne doit pas passer, nous attendons que l’ensemble de la presse dite libre et que nos députés fassent front pour annuler cette initiative digne de la Corée du Nord, mais certainement pas du pays de Voltaire, dont la philosophie était justement de lutter pour que tous puissent s’exprimer sur tous les sujets, même s’il ne partageait pas les mêmes idées. Selon la célèbre citation qui en réalité n’est pas de lui, mais qui lui va bien : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ». Notre parlement se reconnaîtra-t-il avec le philosophe des Lumières, ou avec le sombre Delaurette ? Pour ce qui est du RPF notre choix est clair, la liberté d’expression est un bien sacré et doit le rester. Ni entrave ni interdiction, la science doit s’exprimer de façon autonome sans avoir un pistolet sur la tempe.

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com